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Wildcat

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Œuvres

Défi
Wildcat

J'y vais, J'y vais pas ? Je ressens d'énormes palpitations à commencer cette ecriture. Une chaleur intense au niveau du haut du torse et du ventre.
Je me dis souvent que la peur est un guide et c'est pour cela qu'en voyant ce défi je me suis demandé si j'allais etre en mesure de le faire vraiment. Et puis je me suis souvenu que si j'en avait tant peur alors c'est qu'il fallait que je me lance. Mais dieu que je regrette déjà. Je sais que tout le monde est bizarre et qu'on fait tous semblant mais j'ai l'impression que ma version est encore plus dégeulasse que celle des autres.
Je suis d'abord allé voir les autres participations et doit avouer avoir été un peu déçu de n'y avoir trouvé la sincérité que j'esperait.
Alors serais-je en mesure de faire ce que j'aurais aimer voir chez d'autres ? Saurais-je être le modele de sincerité qui poussera d'autres à plus s'assumer ? Nous allons tous le découvrir car encore maintenant je ne suis pas sûr de vouloir faire ce que je fait.
Ce qui facilite la tache c'est qu'il suffit d'ecrire un mot apres l'autre et de voir ce qui en ressort. Le stress est vraiment grand et je me demande si il se ressent a la lécture.
Je prefere prévenir ce qui va suivre ne sera pas beau, il comblera peut etre votre désir de voyeurisme (que je partage) mais il ne comblera votre envie de belle litérature.
Aussi le texte est plein de fautes mais je ne veux pas le relire milles fois j'espere surtout que je saurais trouver le courrage de cliquer sur publier.
Il s'agit d'un exercie personel qui tente a verifier si je suis bien capable de me défaire de toutes mes peurs et non seulement celle que je trouve socialement acceptables et qui ne me sont trop difficile à aborder publiquement.
Je pense déjà avec horreur aux personnes qui pourraient me reconnaitre et cela m'effrai a un niveau indescriptible. Je parle la sous l'emprise d'une grande peur dont l'intensité ne peut que transpirer a travers mes mots. Mais ne nous attardons pas trop sur ce point avant qu'il ne me fasse changer d'avis
Je ne sait pas trop par ou commencer mais je sais que ca parlera de sexualité. C'est un sujet sur lequel je m'affiche assez a l'aise en publique mais pour lequel j'espere tout de meme qu'on ne creusera pas trop loin.
La societé se dit tolérante sur bien des sujets qu'elle ne tolère pas. Un peu comme quelqu'un qui se vante d'etre ouvert d'esprit mais qu'on ne crois pas vraiment et encore moins depuis qu'il s'es donné cet attribu.
Donc je suis un homme, j'ai longtemps eu peur qu'on me prenne pour un pédé bien que je me sois souvent affiché comme acceptant l'homosexualité des autres. Mais en ce qui me concerne je n'aurais preféré que ce ne soit pas le cas.
Un jour apres une rupture amoureuse avec une fille il m'est apparu évident que derriere cette crainte devait se cacher une réponse et j'ai donc commencé à accepter cette situation. Ca a été un grand soulagement. J'en ai parlé a ma mère comme dans une tentative de marquer ce changement de croyance.
Depuis ce jour je n'ai pas vraiment eu de relation homosexuelle mais je suis pret a l'acceuillir si ca venait a se présenter. Dans le but de savoir à quel point c'etait quelque chose qui m'interessait je suis allez voir du porno gay mais je ne m'y suis pas du tout retrouvé dans le contenu ou alors il existe encore un blocage chez moi qui sait. Je prefere de loin les fantasmes que je me fait dans ma tête.
C'est étrange car autant chez les femmes je suis tres attaché a l'apparence physique, autant en chez les hommes je suis attiré par des choses bien plus subtiles que je ne sait définir. J'arrive maintenant à me dire telle homme me fait de l'effet mais je ne sais pas du tout pourquoi.
Bref depuis cette étape je me considère comme bi et si il existait un terme encore plus flou je choisirai celui la.
C'est tout ? Tu nous fait monter la mayonnaise pour nous dire que tu pense que tu serais peut etre gay ? Wow quelle information incroyable
Non j'ai juste commencé par ca pour je ne sait quelle raison mais il faut bien commencer quelque part non ?
Une chose pour laquelle je suis moins a l'aise mais dont je vais vous faire part malgré tout c'est mon attirance pour le porno transexuel. Wow je me suis vu écrire ce mot avec beaucoup d'apprehension.
Certe ce n'est pas non plus un sujet completement tabou mais c'est quand meme pas quelque chose qu'on annonce facilement publiquement.
J'ai cliqué sur cette catégorie de vidéo il y a bien longtemps par curiosité puis j'ai enfoui ca en moi et ai oublié.
Il y a des periodes de ma vie ou j'assume beaucoup de chose et j'ose tenter des nouvelles experiences et d'autre ou je suis moins certain et j'essaie de ne pas y repenser car je n'assume plus.
Mais maintenant comme en témoigne ce texte je suis dans une démarche d'acceptation totale (Si une telle chose est encore possible) Et donc lorsque qu'une video m'excite je décide de la regarder et d'essayer de rester ouvert d'esprit. Je ne dit pas que c'est toujour aisé mais c'est en gros la démarche. Je ne décide pas de ce qui m'émoustille donc il n'y a pas de raison de se culpabiliser (en theorie)
Encore une fois je sais que je suis loin d'être le seul a avoir ce genre de fantasme. Mais dans mon monde c'est pas vraiment acceptable et je crain parfois qu'on découvre ca de moi.
Continuons dans le registre de la sexualité. Je suis assis sur mon lit en train de tappoter mon clavier et a ma gauche se trouve une étagère remplie de vetements. Sous une pile une boite et dans cette boite 3 sextoy. C'est dans la continuité me direz vous. J'aime la pénétration anale. Autant je l'ai rarement pratiqué avec autrui autant j'ai depuis longtemps integré ça a mes seances de masturbation. Ce n'est pas systematique mais a certaine periode je m'accorde une heure ou deux de plaisir par penetration. Parfois je m'imagine être une femme. Ce n'est qu'illusion mais cette petite mise en scene m'émoustille.
Ca n'a rien a voir avec les moments ou je me masturbe pour evacuer le trop plein d'excitation. Ca je peux le faire en 5 minutes verge en main. Non la c'est plus comme une séance de relaxation c'est préparé, je prend mon temps et je fait durer autant que mon excitation le permet.
Personne n'est au courrant de l'existence de cette boite. Juste moi. Publiquement je suis quelqu'un avec une sexualité assez classique alors j'ose imaginer que comme moi beaucoup en cache beaucoup sur leur potentiel. Donc si ce texte peut contribuer a laisser les autres s'exprimer pleinement alors ce sera un plus appréciable.
J'ai bien tenté d'amener un discussion autour de ce sujet dans mon précédent couple mais vu qu'il partait déjà pas mal en eclat ca n'a pas été bien accueilli, renforcant ma culpabilité.
Si seulement tout le monde pouvait parler librement de ces sujets, ce serait bien plus simple de se trouver et de se retrouver.
Peut etre que cette difficulté contribue au charme des relations heureuse qui semblent sur le papier si miraculeuses.
Quand je vais relire ces lignes j'ai l'impression que je vais y voir une personne que je ne connais pas. Comme si toutes ces informations etaient bien réelles mais qu'aucune ne me définissaient vraiement.
J'aimerai m'arreter la mais la mission ne serait pas accomplie je dois donc continuer. Quand j'avais 15 ans je me suis mis a voler la lingerie de ma soeur pour la porter. J'aurais voulu amener le sujet plus en douceur mais franchement je ne sais pas pourquoi j'ai commencé a faire ca. C'est un sujet qui me gène beaucoup car je sais que j'ai une attirance pour la lingerie mais j'aurais preferer laisser ma soeur en dehors de tout ca. Quand j'y pense j'ai peur que ce soit une sorte d'acte incestueu.
Surtout que je me rend compte a quel point elle aura été une figure important de ma vie et que je l'ai souvent prise pour modèle. A cette periode bien entendu je me disais constament que ca n'avait rien a voir avec elle. Aujourd'hui je me rend compte qu'elle m'en a fait baver et que j'ai toujour tout fait pour ne pas la décevoir. Il est donc possible que j'ai fait cette chose afin d'eprouver encore plus de culpabilité envers elle pour qu'elle puisse exercer tous se pouvoirs sur moi.
D'ailleur c'est un sujet récurent dans ma sentimentalité. Je constate aujourd'hui que j'ai "choisi" des relation dans lesquelle je me suis tres rapidement soumis pour etre a la disposition de l'autre.
Cela collait tres bien avec une vision tres romantique que j'avais de l'amour depuis toujours. Se sacrifier et etre pret a tout donner pour l'autre. Meme si cette personne fera mauvais usage de ce pouvoir.
Ce genre de relation si courrante est en fait destructrice pour tout le monde celui qui est soumis et celui qui soumet.
Je ne sait pas si cela changera par la suite car je sait que comprendre une chose sur soi ne la résout pas. Mais je crois que je le remarque plus rapidement maintenant.

Je comprend aujourd'hui également que tout cela es dû à ma relation avec ma mère. Oui je sais je mérite le grand prix de psychologie pour ca. Mais blague a part il m'a fallu du temps pour m'en rendre compte. Aujourdh'ui je lui reproche des choses en esperant je ne sais quoi. Car je sais qu'une excuse ne changerais rien. D'ailleur qu'a-t-elle fait de si mauvais ?
Elle a fait des enfant pour les mauvaise raisons ? Quelle bonne raison d'en faire ?
Elle ne m'a pas aimé comme l'aurait voulu ? Si elle avait fait tout ce que je demande cela m'aurait surement aggacé aussi.
Bref, tout cela est en digestion. Je ne sais pas ce que je vais en tirer mais le fait de voir que je bouillone sur ce sujet me laisse présentir que ca évolue.
En parlant de bouillonement, j'ai souffert pendant pres de 15 ans de maux de ventre qui m'ont fait culpabiliser terriblement et qui je le croyais m'empechait de faire ce que je voulais.
Ca a commencé en fevrier d'avant le Bac. Et depuis ces maux de ventre sont réapparu dans toutes les situations avec une forte contrainte sociale. Lorsque j'avais l'impression que je ne pouvais sortir d'une situation sans créer un mini drame social j'etais stréssé et j'avais mal au ventre. Du coup j'avais envi d'aller au toilette mais je n'osait pas le fair. Plus je me sentait enfermé plus j'etais stressé. Plus il y avait de monde plus j'etais stressé. Ma pire angoisse que je me chie dessu et que tout le monde se moque de moi.
Vous l'aurez compris j'ai un grand rapport a l'image des autres. C'est pourquoi ce défi et une therapie que je suis tres fier de relever. La peur s'est un peu dissipé depuis le début de ces lignes et les choses me semblent un peu moins graves.
Avant de vous quitter et de stresser en attendant d'eventuels commentaires je vais vous faire part d'un dernier secret. J'ai pas envi d'en parler mais je ne serait totalement vidé si il reste avec moi.
Celui ci j'ai reussi a en parler dans ma famille mais j'ai l'impression qu'il s'agit maintenant d'un sujet dont on ne parlera plus alors qu'il ne me semble pas qu'on l'ai vraiment géré.
Lorsque j'etais ado mon ex beau père m'a avoué alors qu'il traversait un moment de douleur intense qu'il aurait tué sa mère. Quelques instant plus tard il sera revenu sur ses déclaration en pretextant une mauvaise blague.
A cette époque j'ai gardé cette information pour moi en m'accrochant tant bien que mal a ses explications. J'ai tellement enfoui ce fardot que je ne voulais porter que j'en ai fini par oublier cette histoire pendant des années. Ce n'ai que longtemps apres que ca m'est revenu et que j'ai commencer a faire le lien entre ce secret et mes angoisses. Oublier ce secret n'a pas empecher la souffrance cela a juste empeché de comprendre sa source. J'ai reussi a partager ce secret quand ma mère s'est séparé de cet homme mais je n'ai pas une sensation de travail accompli car j'imagine que j'aurais pu prévenir la police a ce sujet.

Merci de m'avoir lu. Force à vous qui traversez des epreuves et que ces mots sachent vous donner le courrage nécéssaire à tout assumer.
Advienne ce qu'il adviendra de ce texte déposé à la surface de l'océan d'internet. Qu'importe les conséquences je veux pouvoir les assumer fierement.

Amour
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- Bonjour Tom, Merci de nous accueillir chez vous. Vous avez des questions pendant que l'équipe fini de préparer les caméras ?
- Non je ne crois pas. Je doit avouer que toute cette agitation me stresse un peu mais ca va aller. Combien de temps va durer l'interview ?
- C'est comme vous le sentez Tom. On peut y passer l’après-midi si vous avez beaucoup à nous dire mais si vous voulez faire bref je ne crois pas qu'il soit possible de faire ça en moins d'une heure.
- D'accord, ça va aller de toute façon. Je vais vous donner de quoi faire un beau reportage j'espère.
- Est ce qu'on peut déplacer cette bibliothèque pour la faire apparaître en arrière plan du cadre ?
- Pourquoi ne pas plutôt se mettre devant ?
- Vous seriez en contre jour. L’équipe se chargera de tout remettre en ordre ne vous inquiétez pas.
- Très bien je vous laisse faire vous avez l'habitude, une grosse boite comme la vôtre.
- Nous ne somme pas Netflix nous somme une production indépendante mais c'est bien Netflix qui assurera la diffusion.
"Silence sur le plateau, Moteur, Action ! "
-Allons-y Tom je vais vous lire les questions que j'ai devant moi mais nous ne somme pas forcé de nous y tenir à 100%. C'est votre interview, vous êtes libre de m’interrompre ou de revenir sur une question précédente.
Pouvez vous nous raconter comment vous avez vu ce manuscrit pour la première fois .
- Et bien c'est assez simple en fait. Nous étions invités à manger un dimanche midi chez les grands parents de mon ex copine. On a beaucoup discuté à table quand sa grand-mère a évoqué ce livre qu'elle avait au grenier. Ayant lu beaucoup d'Eckart Tolle moi même j'ai absolument tenu à le voir car elle semblait dire vrai et donc détenir un de ses premier écrit.
Elle le présentait comme un livre mais il s'agissait plutôt d'un ensemble de feuilles reliées ensembles par des agrafes. J’étais ravi de voir que sa grand-mère et moi étions intéressé par cet auteur et une certaine énergie était palpable dans l'air.
- Avez vous feuilleté le document ensemble ?
- Heu non pas vraiment. Je l'ai eu entre les mains j'ai lu quelques lignes et je sentait un grand mystère se dévoiler progressivement à mes yeux. Mais j'avais envie de pouvoir le découvrir en détail et seul, pour pouvoir communier avec l'ouvrage des sa première lecture.
Étant conscient de la rareté de l'objet j'ai demandé à Martha si elle voulait bien me le vendre et nous avons convenu ensemble du prix de 10 satoshis .
- Vous avez acheté l'original 10 satoshis ?
- Oui mais vous devez comprendre qu'à ce moment, ni elle ni moi ne nous doutions de l'ampleur que prendrais cette découverte
-Pardonnez moi je vais vous poser une question à laquelle je connais la réponse mais vous comprendrez sa nécessité pour des besoins narratif. Combien avez l'avez vous vendu par la suite ?
Tom se racla la gorge avant de répondre.
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Si les hasards de la vie vous ont rapproché des idées véhiculées par le Bouddhisme, le Tao, ou encore le Zen et que vous n’avez pas tout balayé d’un « Barrez vous avec vos délires de Hippies ! » ,alors peut-être vous ne cessez maintenant de comparer l’image que vous vous faites de ces enseignements et votre quotidien.
Il existe une dissonance importante qui vous pousse à juger vos actions et vos pensées bien plus que lorsque que vous n’en connaissiez rien. En effet avant vous souhaitiez être riche et célèbre. Maintenant vous souhaitez être riche, célèbre, humble, ouvert, et zen. Vous souhaitez aimer tout le monde et ne juger personne.
Mais alors ces enseignements vous ont il tendu un piège ? Car maintenant vous n’êtes plus libre de rien. Vous vous énervez contre un ami, vous vous décevez. Vous trouvez une personne laide dans le bus, vous vous décevez. Vous êtes fier d’avoir mieux réussi qu’un autre, vous vous décevez. Bref, vous n’avez plus un instant de répit.
Et bien oui en un sens on vous a tendu un piège. Sauf que ce piège ne vous vise pas il vise précisément ce que vous n’êtes pas mais avez peur de perdre.
Ou voulais-je en venir ? Ah oui Counter Strike. Lors du premier confinement j’ai été invité par des amis à jouer au jeu vidéo auquel je jouait à l’adolescence.
Counter Strike est un jeu ou une équipe de cinq personnes affronte une autre équipe en lui affligent des tirs d’armes de guerre, préférablement dans la tête sous couvert d’un scenario de déjouement d’attaque terroriste.
Vous le comprenez, ce n’est pas un jeu de calme ou de relaxation. Mais quel est donc le rapport entre ce jeux violent et la recherche de l’apaisement si ce n’est pour le rapprochement amusant de deux idées opposées ? Et bien au début je m’en voulait de rejouer à ce jeu. J’y jouait pour combler l’ennui que me provoque la peur du vide de mon existence et je trouvais que ça n’avait rien à faire sur mon chemin spirituel
Pourtant on me l’avait dit. Tout est très bien tel qu’il est, il n’est nécessaire de changer quoi que ce soit. Ainsi je continuais à jouer avec un semblant de prétexte.
Mais cela n’était pas suffisant car il n’y avait pas que la culpabilité de jouer à un jeu violent qui me dérangeait mais aussi l’état dans lequel je me trouvais après nombre des parties joués. Une fois l’ordinateur éteint je me sentait tendu, énervé, dégoutté de ne pas avoir été a la hauteur des mes ambitions exacerbée.
Parfois je pratique la méditation. Je dis méditation pour faire simple mais en fait cela se produit a différents instants et endroits qui rentrent moins dans la définition commune du mot.
En sortie des certaines séance je me sent apaisé, reposé et j’ai l’impression que j’avance dans la bonne direction.
Donc quand suite à ça je me retrouve à viser les têtes de mes ennemis afin de célébrer ma puissance dans un geyser de sang j’ai l’impression que toutes les expériences relaxante que j’ai vécu avant sont vaine. Il y a clairement une des deux situations qui est bien et l’autre qui l’est moins, non ?
Pourtant si l’on creuse un peu il existe peut être un sens au fait que je continue à rechercher ces moments de tension. C’est comme si la méditation c’était l’accès à la connaissance spirituelle et Counter Strike un test de bonne compréhension, le contrôle de fin de semestre.
J’étais dans mon lit, je sentait mon corps disparaître, le flot de mes pensées perdre de l’importance et ralentir. Tout est bien tel quel. Trente minutes plus tard je suis devant mon écran et je braille contre mes ennemis, mes coéquipiers et moi même car tous m’ont déçu. Mon corps est crispé je me sent tremblant de rage et de peur
“Non mais putain, pourquoi tu es parti par là ? C’est de ta faute si je suis mort !” Suivi d’une pensée que je ne suis moi même pas à la hauteur et que je ne devrait pas vraiment me permettre de donner des conseils vu mon niveau.
On dit que l’on attire vers soi les êtres qui résonnent avec nous .Et bien Counter Strike est un jeu ou les vibrations sont très basses attirant des personnes qui ont besoin d’exprimer leur haine. Ce n’est pas l’unique thème car on y vit des situations très amusante aussi mais c’est une émotion récurrente. Aussi l’on s’entretient dans cette colère mutuellement, aidant l’autre a exprimer la sienne avec des tendres insultes et des joyeuse critiques.
Pour gagner une partie la cohésion d’équipe est primordiale. Elle ne compense intégralement la technique mais elle est indispensable à la victoire. Hors la communauté met plus en avant la performance individuelle que la performance d’équipe. On entendra souvent dire: “Hey mec tu fait pas de kill reveille toi !”Plutôt que “Merci pour tes info, ca m’a permis de faire tous ces kill en plus”
Je ne dis pas que la mise en avant de l’esprit d’equipe est absent mais il est plus attendu qu’apprécié.
On donne une arme a son équipier non seulement pour l’aider mais aussi car il est mal vu de ne pas le faire.
D’ailleurs le jeu met en avant l’esprit individuel. Il vous fera progresser d’autant plus vite que vous êtes le meilleur de votre équipe. Aussi l’on vous signale à la fin de la manche le nom de celui qui a été le meilleur ou encore on met en avant le fait que vous ayez réussi à tuer toute l’équipe adverse à vous seul.
On se retrouve donc dans des situations farfelues où l’on se met en danger pour espérer faire plus de kills ou bien parfois même on met en danger un coéquipier.
Cela vous rappel quelque chose ? Oui en un sens on vit dans un monde similaire ou chacun lutte pour obtenir des choses qui serait plus simple à obtenir en équipe.
Alors pourquoi je me retrouve au milieu de tout ça ? Est-ce que j’ai quoi que ce soit en tirer ou dois-je me tirer de là pour ne pas être contaminé par la toxicité ambiante ?
Au bout d’un moment j’ai cessé de voir ce passe temps comme un simple passe temps et j’ai considéré qu’il pouvait être une bonne façon de me confronter aux situations que j’ai cru comprendre lors de mes élans de clairvoyance.
Ainsi lorsque je me retrouve par exemple à me faire critiquer par un coéquipier ou quand je suis outré par la mauvaise décision d’un autre coéquipier, et une fois passé l’inconfort de la tension musculaire, je contemple la situation et laisse les émotions me submerger. A force d’exposition à ces émotions primaires que sont la rage, le sentiment d’injustice ou la fierté, on semble de moins en moins sensible a leurs effets. On ressent donc moins l’envie irrépressible d’exprimer une émotion si elle n’est pas réprimée.
Au final quel meilleur terrain de jeu qu’un jeu en ligne pour exprimer votre part sombre sans vous fâcher avec le monde physique ?
Dans ce contexte d’apaisement, apparaissent naturellement les idées libératoires.
-Je suis énervé de perdre cette partie c’est vrai. Le jeu est ainsi fait que vous affrontez des équipes de niveau relativement proche du votre. Il est donc normal de perdre environs une fois sur deux. Toute attente éloigné de cette statistique est irréaliste et n’a d’autre utilité que le masochisme
-Je souhaiterai voir mon rang augmenter car je m’estime meilleur, mais cela impliquerais que je soit confronté à des joueurs plus difficile à battre et je vivrais alors plus de défaites.
-A moins d’être le numéro un mondial je trouverai toujours plus fort que moi. Et j’aime aussi faire du vélo donc je ne peut dédier l’intégralité ma vie à cet objectif.
-Mes coéquipier se moquent de mes performances individuelles, ils sont aveuglé par les leurs tout autant que moi par les miennes. Il leur serait sûrement plus agréable de me voir leur offrir mon aide plutôt que ma concurrence.
-Je pense que mes coéquipiers devraient jouer selon mes conseils et qu’il se trompent souvent. Mais lorsque je me tait, je les vois développer des stratégies auxquelles je n’aurai jamais pensé et qui n’aurait peut être pas émergé si j’avais commencé par les perturber avec un reproche.
Permettez moi de développer un peu plus ce point. Une manche se termine très souvent par une phase qu’on appelle le « clutch ». Il ne reste qu’un membre vivant dans votre équipe et il doit vaincre face au restant de l’effectif en face si vous souhaiter espérer la victoire. A ce moment toute l’équipe regarde le dernier joueur à l’œuvre et ne manque pas de conseil à lui offrir. Notre homme déjà stressé par la situation, victime d’un effet tunnel important pour se focaliser sur la tâche à accomplir se voit en plus submergé d’informations complémentaires qu’il va devoir digérer pour agir au mieux et ne pas décevoir son équipe. Autre désavantage des ses interventions, elles masquent les informations sonores qui auraient par exemple pus permettre à notre héro d’entendre qu’un ennemi allait surgir derrière lui.
Ainsi on ne manque pas de voir fréquemment un membre de l’équipe donner une idée d’action au joueur restant juste une seconde avant qu’il se fasse éliminer. Il est évident à ce moment et pourtant largement ignoré, que l’information de dernière minute aura distrait le dernier survivant le privant de voir arriver son heure.
Nul ne dit qu’il aurait pus se passer autre chose, mais le sentiment de mauvais timing est présent. Cette phase de clutch est très intéressante car elle est source de grand stress. Les personnes que vous cherchez à impressionner ont le yeux rivés sur le moindre de vos mouvement. Dans ce contexte de chaleur postérieure et de souris glissante lorsque les planètes sont aligné. Notre héro arrive parfois dans une performance aussi fluide que brave à éliminer, seul, toute l’équipe adverse qui se voyait pourtant déjà célébrer la victoire.
Mais comment notre sujet a-t’il réussi une telle remonté que lui même n’arrive pas trop à expliquer ?
Et bien nous ne saurons le dire mais ce qui m’est certain ce que ça n’arrive jamais lorsque l’équipe s’acharne à lui donner des conseils et des critiques. Cela se produit quand la confiance est laissée au joueur et qu’on est simplement là a regarder pour apprécier le spectacle.
Alors vous dites vous peut-être que que je suis bien gentil mais qu’il est évident que j’ en veut à mes coéquipiers de ne pas me laisser m’exprimer et que je cherche à justifier de mes échecs. Vous avez raison c’est le cas. Le simple fait de le constater ne l’empêche pas.
Je me permettrais néanmoins l’analogie suivante: Vous êtes peut-être le héro, dernier survivant de l’équipe mais vous êtes également l’équipe qui le regarde avec attente. Vous avez un jugement sur le moindre geste, la moindre pensée.
Laissez vous du lest, faites vous confiance, jouez à Counter Strike et voyez ce qui en ressort.
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