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Leopold Ferdinand

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Leopold Ferdinand
Disponible également en audiolivre sur https://cutt.ly/Fc0Jp3I
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Leopold Ferdinand
Recueil d'errances, d'ici, de là, d'ailleurs, sans grand lien, sans grand intérêt...bref...des errances
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Leopold Ferdinand
Ou les chroniques du voyage.
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Leopold Ferdinand

 Avachi dans le canapé dégueulasse, à compter mes bourses, devant le téléfilm de TF1, je ne m'attendais pas à ça. Je ne m'attendais plus à ça.
 Elle a appelé. Je veux dire le téléphone a sonné, j'ai regardé l'écran du combiné et c'est son prénom qui y était affiché. Je suis resté là, un peu, puis beaucoup, sans savoir trop ce que je devais faire. Tant est si bien que le répondeur s'est enclenché et qu'elle a raccroché.

 Je suis resté comme un con, là, deux, trois minutes, puis j'ai repris ma déchéance devant l'écran de télévision. J'en avais toujours deux.
 Elle, qu'on soit précis, elle, c'est mon ex-femme. Voici deux ans que nous nous étions bien évités. De fait, depuis que le divorce avait été prononcé par la dame derrière son bureau. Je crois que les derniers mots de notre couple ont été les siens, ceux de ma femme. Un truc du style : " T'es vraiment qu'un pauvre type, tu sais ?" Objectivement, elle n'avait pas tout à fait tort.
 Depuis ce jour-là, je crois bien être du côté de la dépression sévère. Même si pour être honnête, j'en couvais une petite depuis bien longtemps. ça vous ronge petit petit ces choses-là, puis au petit clac, ça éclate en mille feux. Et là, là, ne restait plus qu'à accepter puisqu'il n'y avait rien d'autre à faire, puisqu'il n'y avait rien que l'on pouvait faire. Incontrolables les moments de la vie quoi qu'on en dise. Alors quand définitivement m'avait-elle quitté, miracle des ombres, de la noirceur, de l'avachissement. La grosse pouvait enfin s'exprimer, se laisser glisser dans les méandres enlisés du fleuve.


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Leopold Ferdinand

 On se réveille le gosier sec, aride d'une nuit d'alcool et de drogue. On se lève, on traîne ses pieds comme on peut, on se découvre devant le miroir de la salle de bain, le regard gonflé et le teint blafard. On s'fait peur, on recule, on ferme les yeux, on chiale. Tout y faut. La misère comme masque. On navigue sous le roulis au milieu de l'océan, évitant comme on peut quelques naufragés. Sûrement dans la nuit, on a baisé avec lui, ou avec elle, peut-être bien une autre. On ne sait pas, on s'en fout, on s'dégote un café dans des tasses sales, on touille là-dedans, nos réveils en défaite. On est las.
 Ce soir tout recommencera. Les faux-amis se réveilleront vers 14 du mat, partiront quelques heures chez eux et finiront comme toujours par m'appeler pour les rejoindre. Ce n'est pas tant qu'on s'y amuse, qu'on s'y épanouie là-dedans, soir de beuverie, la possibilité de l'oublie tout juste, enfin du moins l'illusion de. Nous étions une dizaine ainsi, rayés des vivants, squattant ce bar comme on squattait le monde. Nous avions au fond tous échoués ici, le cimetière de la vie, de la ville.
 Nous n'avions, il est vrai, globalement rien à voir les uns avec les autres, la seule affaire qui nous reliait était ce verre sur le comptoir, ou ailleurs. Nous buvions, nous vidions nos demis comme nous vidions nos vies, nos erreurs, nos amertumes. La douce sensation d'être bête avec.
 Et se réveiller chaque matin, ensuite.
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Leopold Ferdinand

Crétin, salopiot, couillon
Bérenice toujours s'en va
Troufion, galérien, pov'con
Et toi, toujours à rester là.

Péquenaud, peigne-zizi
Chiales-tu comme torrent
Plouc, bouseux, lazzi
N'as-tu pas vu qu'il est temps

Demeuré, branquignol, lourdaud
Que les gens te regardent
Malotru, peigne-cul, chameau
Ainsi la vie ne se retarde

Partie ! Triple-buse
Lève-toi, bois, qu'on s'y amuse !
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