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Tatoon

Tatoon
Peau aime
Pot & Cie
Et c'est essais
sur label vie
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Défi
Tatoon
En des temps reculés, les uns et les autres s'escriment pour construire la plus belle, la plus grande, la plus haute des maisons.
Ce texte, Babel Alone, mêle les références pour vous surprendre, ami lecteur !
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Tatoon

Je te dirai demain
Que je m'en vais bien loin
Par delà les nuages
Les pleurs et les naufrages
Pourtant je serai proche
Côte-à-côte si lointain
Comme l'eau coule sur les roches
Qui ont roulé l'destin
Mais
Seule, je deviendrai fidèle
Oh mon dernier amant
Tu me diras j'attends
Et j'attendrai le ciel
Seule, je serai loin d'ici
Dans un faux paradis
Que la terre offre à ceux
Qui ont fui de chez eux
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Tatoon


Certainement précaire en un vaste terrain
L’eau pousse hier au vent et advienne l’abyme
Qui désossé luira comme plume sans encre
Et adossé à moi qui ne suis qu’un soupir

Quand le matin fondra comme la neige folle
Quand le jour d’après lui destituera demain
Nous serons endormis, qu’importent les échos
De nos nuits de nos jours de nos présents passés

Alors bon que dire, que faire, devenir ?
Pour tout perdre en effet il nous faut accéder
A un futur été à un prochain automne

Ne pas grandir trop vite et regarder au loin
Là où l’ombre est tapie dans une aube incertaine
Là où le crépuscule sourit doucement
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Tatoon

Tu fumes pour te donner contenance. Pourtant ça ne te contient pas.
Par habitude peut-être. Mais ça ne t'habite pas. Ca t'habille d'un nuage blanc aéré qui s'éparpille en volutes arc-en-ciel dans le soleil couchant. Et l'ambre de ta main -fidèle compagne- te sert de traversin.
Les cheveux emmêlés, trop long pour un homme de ton âge et que tu perds par paquets, viennent s'effilocher devant tes yeux. Ils sont blond-roux, crispés, voletant dans le courant de l'air. Et la tourterelle chante son éternel crédo.
Tu dois aimer les sons car ce sont ceux du ciel et de la terre qui t'habitent en tant que mortel.
Tu dois t'émerveiller de chaque parole dure, même obscène car c'est les anges qui glissent sur la surface huileuse du paradis béant.
Tu dois t'enorgueillir d'être le fils des bois en promenade extrème dans le nerf de la ville. Et rallumer la clope qui te donne mal au bide.
Tu regardes les roses et la femme qui passe au milieu du jardin. Tu dois pleurer pour la fontaine qui n'existe plus.
Tu dois pardonner l'autre qui ne t'adresse pas la parole car tu ne lui adresses rien non plus, qu'une apparence. L'air tourne et tu jettes ton mégot déjà décomposé.
Tu en fumeras sûrement une autre avant la tombée de la nuit parce que tu n'écoutes pas ce qu'on te dit.
Le vent frais sur tes épaules te guette et te prendra quand tu auras le dos tourné. Pendant ce temps la lune attend d'être pleine et tu peines à te relire.
A la fin de la page, achève.
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Allant du firmament jusqu’au folles rivières
Tu t’es tu savamment attendant nos prières,
Nos pleurs et nos chansons dans l’asphalte et la bière
Puis tendrement les cris sortant de nos chaumières.
Tu as vécu au moins cent mille années dernières
Tu as subi le sang la joie et la poussière
Infiniment puissant tu regardas hier
Le futur, le présent, chaque pas, chaque pierre
Et dans chaque être humain tu mis une lumière
Suffoquant dans la main s’élevant sans manière
Défiant les lois sacrées de tout l’univers
Incendiant notre mer détruisant notre Terre
Impunément sereins nous cachons la misère
Derrière quelque édifice ou devant quelques guerres
Mon Dieu qu’avons-nous fait de la tendre atmosphère
Qui enrobait nos vies qui nous offrait de l’air
Souillée ou viciée voilà quelle est notre ère
Nous en échapperons dans le dernier mystère
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L’exil exalte en moi foules de sentiments
D’ailleurs on ne sait plus qui l’on est maintenant
Pourtant trainant mes pieds comme seul véhicule
Et portant mon fardeau si lourd mais minuscule
Je n’ausculte que moi dans ce pèlerinage
Alors que se meuvent des corps de tous les âges
Je n’attends plus grand-chose et plus vraiment personne
Parfois à une sonnette je me cramponne
Mais on me répond que la solidarité
N’est pas dans cette ville mais de l’autre côté
Alors je marche encore et je vais au hasard
En fuyant ma contrée j’emporte mon bazar
Mon banjo ma boussole et mon sourire doux
Qui ne s’acclimatent pas avec le redoux
Chez moi il fait trop sec, chez toi c’est trop pluvieux
En fait on ne sait pas où l’on sera le mieux
Le pire c’est quand je sais que je suis réfugié
Qu’on me considère comme un sale étranger
Partout on me bouscule, jamais on ne me voit
Ou alors on me jette des yeux qui sont froid
Mais quelques braves gens passent et donnent à manger
Un sourire de miel, des pièces de monnaie
Et je redeviens homme bien que je sois hagard
Parce que l’on m’a couronné d’un vrai regard
Pas celui qui est dur, celui condescendant
Que le premier goujat adresse au mendiant
Pas non plus celui qui se fait petit et désolé
Non celui qui te prend comme humain tout entier
Alors par un seul geste me voilà reconstruit
J’esquisse un sourire et aussi je remercie
Celui qui est passé en me considérant
Non pas comme un pauvre hère ou un insuffisant
Mais comme un seul bonhomme comme un vrai garçon
Qui dans la vie comme toi chante sa chanson
Celle des migrations celle des réfugiés
Car on est tous un jour peu à peu égarés
Sur cette Terre où nous sommes des habitants
Qui se déplacent au gré de la pluie et des vents
Des tsunamis, des cris, des violences, des guerres
De la mendicité dictée par la misère
Pourtant nous sommes dignes comme tous comme toi
Et si tu me regardes alors moi je te vois
Nous sommes cote à cote en cette vie funeste
Mais nous persévérons si tu veux bien je reste
Ami sur ton chemin qui deviendra le notre
Tu vogueras aussi avec moi et les autres
Nous formerons un peuple de déboussolés
Nous fuirons la détresse oublierons nos passés
Nous nous tiendrons la main pour retrouver le nord
Et les yeux dans les yeux, nous marcherons encore
Ainsi nous serons ceux qui auront bien foulé
Le monde, les forêts, les déserts, les sentiers
Arrivant ailleurs nous serons comme chez nous
Car nous aurons la place au fond de nos cœurs doux
Pour accueillir l’autre malgré sa différence
Le fait d’être étranger n’aura plus d’importance
Nous comprendrons les langues et les regards secrets
Qui entre tous les hommes savent nous relier
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Il s’agissait pour moi peut-être d’un début En déchiffrant un peu charades et rébus Qui s’écoulaient sans peine à mon oreille alerte Tout en dégringolant de leurs lèvres ouvertes Je n’étais sûr de rien, je ne devisais pas Je laissais voir au monde un visage pantois Et toi ma douce vie, de quoi avais-tu l’air ? Nuages de débris et soupçons de colère Parfois l’amour joyeux devenait tout de glace Et l’amitié fidèle un bel oiseau qui passe Croassant dans le ciel un bien mauvais augure Criant la vérité que jamais rien ne dure Alors je m’assoupis sous l’arbre centenaire Tandis que mes pensées exterminaient la guerre En tuant à la fois rancunes et fureurs Décimant la terreur et les cris et les pleurs En ce sommeil profond mes poings fermés s’ouvrirent Des larmes me coulaient dans des sanglots de rire Et je me débattais dans des palpitations En taisant dans mon cœur ces tristes passions Et le sommeil prit fin, enfin j’ouvris mes yeux Pour voir sous un nuage un morceau de ciel bleu
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