Assise seule à cette terrasse parisienne, elle s'imagine ce qui se passerait s'il débarquait là, maintenant. S'il prenait la chaise en face d'elle et lui imposait sa présence.
Lui dirait-elle de s'en aller, partirait-elle sans dire un mot, ou resterait-elle parler à cet homme qu'elle fuyait depuis ces deux dernières années ?
Elle imaginait la discussion qu'ils auraient alors. Sans doute serait-elle toujours en colère contre cet homme qui aurait dû la protéger de la souffrance, et pas la provoquer.
Et même s'ils arrivaient à discuter de ses souffrances d'adolescente, arriverait-elle à lui pardonner ? Pourrait-elle être capable d'aider le quelconque balbutiement d'une relation ?
Toutes ces questions qui resteront sans réponses, tant que cette chaise restera vide.

- Saluez-vous,
Oui ce dernier combat pour notre salut. Je n'aurais plus le droit de tenir une épée après ce combat. Mais je continurais à me battre même sans fleuret, épée ou sabre, pour leur montrer à eux tous qu'une femme aussi à le droit de porter ce masque.
- Allez !

- J'ai peur ! Y a des méduses !
- Mais non, aller viens ! S'il y a des méduses, je te prends une barbe à papa !
La petite fille se jeta dans les bras de son père.
Mais, lorsqu'ils remontèrent, des méduses gîsaient sans vie sur le sable.
- J'en veux une à la fraise !

Souvenir - 2003

Dimanche matin, habitude de se lever et de passer la journée en pyjama.
Bouilloire, thé, préparation des pancakes : la danse du dimanche matin peut commencer.
Au moment où tout est prêt, il réalise que cette habitude ne pourra plus se faire à deux. Il est seul avec ses pancakes.