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SGPsy

Écrire pour moi c'est une façon de lutter contre l'oubli.

Tout à commencé un vendredi, le vendredi 13 mars 2020, plus précisément. Je ne savais pas encore, qu'à partir de ce jour, écrire me serait indispensable. Coucher des mots sur une feuille blanche me permettait d'exorciser les maux des personnes qui m'entouraient, des patients, des familles et des collègues. Donner une réalité, ma réalité romancée du combat que je menais contre un virus que l'on avait encore du mal à nommer, le ou la Covid 19. Plutôt que de subir mes insomnies je les ai transformées en écrits.

Rattrapée par les affres des conflits personnels, écrire fut pour moi la meilleure façon de gérer la situation.

À présent, je saute le pas, avec beaucoup d'appréhensions et de courage mais prête à entendre vos remarques constructives.

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

SGPsy


Une menace voisine, proche de nous qui s'insinue subrepticement dans nos vies. Lorsque nous croyons être en sécurité au sein de notre maison, un havre de paix, une ombre plane au-dessus de nous, ou devrais-je dire, à coté de nous.

Un quotidien, sans grand évènement majeur, rythme la vie d'une famille séjournant dans un petit village de campagne depuis quelques années. Une maison avec un petit jardin mignonnet où sont installés, balançoire, trampoline et piscine. Un petit potager, tomates et radis, font le bonheur du père de famille. Une famille tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Les parents travaillent, une fille de 12 ans poursuit son année scolaire au collège d'un village voisin entourée de ses fidèles amies d'enfance. Un petit chat a élu domicile au sein de cette généreuse petite tribu.

Mais un jour, ou rien ne pouvait prévoir les évènements à venir, cette vie agréable bascula dans l'horreur, l'incompréhension totale et la stupéfaction. Une atmosphère de fin du monde, de film catastrophe planait sur tout le pays, que dis-je, sur le monde dans sa totalité. COVID 19. Lorsque le pays tout entier est confiné, la mère de famille poursuit plus que jamais son activité au sein d'un hôpital. Le père se dévoile professeur auprès de sa fille adorée. Le rythme de vie s'accélère pour la mère, devient anxiogène et perturbe son sommeil. Le père et la fille trouvent malgré eux une routine de confinement, bien loin de cette agitation sanitaire. Le réconfort de retrouver une certaine sérénité au sein de son foyer encourage la mère à poursuivre au mieux ses missions auprès des patients. Elle n'aurait à peine imaginé que sa vie pouvait à ce point être bouleversée, jamais elle n'aurait pensé que le danger viendrait d'ailleurs, mais pas, de si loin.

Un weekend de Pâques peu commun, des appels visios avec les autres membres de la famille qui ne peuvent être présents égayent la journée, un repas digne de ce jour orne la table, même le temps est clément avec un soleil radieux. Pourtant en ce dimanche ensoleillé, un membre de la tribu montre des signes de faiblesse. Le chat de la famille se montre fatigué, sans entrain. Décision est prise de le faire voir par le vétérinaire, auscultation et une piqûre pour rebooster l'animal en attendant une amélioration de son état. Rien n'y fait, deux jours plus tard, retour chez le vétérinaire, hospitalisé en observation pendant la nuit, petite perfusion d'hydratation. Le couperet tombe le lendemain, appel pendant la pose du repas, le chat a été empoisonné. La mère de famille, en larmes au téléphone, ne peut se résoudre à laisser mourir son chat seul, sans un dernier au revoir, une dernière caresse d'affection et d'amour. Prévenant ses collègues de travail elle se rend immédiatement à la clinique vétérinaire où l'attend son chat en bout de course, se poursuivent des adieux déchirants. Son chat l'écoute, elle lui dit au revoir pour son mari, pour sa fille et lui murmure à l'oreille de partir en paix. Son chat épuisé, à bout de souffle, regarde par la petite lucarne donnant sur l'extérieur, les oiseaux chantent. Dans un calme environnant, alors qu'une tempête émotionnelle submerge la mère, le chat rejoint les étoiles.

Ne pouvant se résoudre à retourner au travail, la mère n'a de cesse de retrouver sa famille et les serrer dans ses bras. Une fois l'horreur de cette journée digérée, la famille se pose des questions. Comment peut-on empoisonner un animal quel qu'il soit ? Accident ou acte volontaire ? L'ombre du doute plane sur le quartier. La famille a bien déjà entendu les voisins se plaindre de la visite de quelques chats dans leur jardin, mais de là à assassiner un animal...

Les semaines se poursuivent, confinée, la population développe des stratégies d'adaptation plus ou moins positives pour faire face à cette atmosphère pesante de réclusion chez soi. Le foyer peut alors devenir un cocon protecteur pour certains mais peut se révéler pour d'autres un endroit obscur où se développent les épouvantables pulsions de mort de l'être humain. « Il » épie ses voisins, se cache derrière les haies, espionne les dires et les rires des autres, se nourrit d'amertumes, de rancunes. Le quartier devient source de suspicion, les messages affluents sur les réseaux sociaux, l'empoisonnement du chat de la famille est loin d'être un acte isolé. « Le vieux » du coin de la rue interpelle la mère et sa fille lors de leur promenade journalière. La menace est proche..., un autre chat du quartier meurt empoisonné.

Pleine de ressources la petite famille prend la décision collégiale d'accueillir, non pas un chat de peur qu'il soit à son tour empoisonné, mais un chien. Un chien de grande taille, qui puisse de par sa prestance impressionner un éventuel agresseur et permettre à la jeune fille de se sentir à nouveau en sécurité au sein de sa maison et de son jardin. Ils pensent, à tort, commencer une nouvelle vie pleine d'espoir, de cris de bonheur, de joie et de rires. Le confinement levé, la tribu se met en route pour chercher le nouveau venu. Le bonheur, les sourires sont revenus sur les visages de cette famille agrandie d'un petit chiot.

La vie d'après semble reprendre ses droits sur le Pays. Les activités professionnelles reprennent lentement, le peuple souhaite plus que tout respirer l'air de la liberté, retrouver cette convivialité propre à l'être humain.

Notre petite famille ressemble à tant d'autres, inquiète mais soulagée de reprendre le cours de sa vie avec tranquillité et douceur. Pourtant une présence malfaisante rode, se déplace sans bruit le long des haies. Il est là, le voisin observe les moindres mouvements et guette patiemment le départ tant attendu de tous les membres de la famille. Sournoisement et pensant les voisins absents, il monte sur un escabeau afin de couper les branches de la haie dérangeantes dans son observation malsaine. Le père de famille, alerté par le bruit du coupe haie sort de chez lui pour avertir ce voisin du refus de son épouse à ce que leur coté soit coupé. S'en suit une dispute houleuse entre les deux protagonistes. La fille filme alors la scène.

La violence des images parlent d'elles-mêmes. Les noms d'oiseaux, les phrases assassines, les mots humiliants du voisin vis-à-vis de cette famille dérangent le calme typique d'un quartier de village. Le père dans son rôle de protecteur de famille comprend rapidement qu'il est agressé par cet individu sans vergogne. La mère visionnant les vidéos s'aperçoit qu'ils sont épiés depuis le premier jour de leur arrivée dans ce village et pire que tout, humiliée par les paroles blessantes et sexistes sur son physique. Le voisin, toujours dans la provocation, poursuit son monologue pervers. La fille, son téléphone en main, tremble pour son père menacé par un coupe-haie. De retour de l'hôpital, la mère constate le vis-à-vis que s'est fait le voisin pour espionner la petite famille dans son jardin. Tout s'écroule, il ne sera plus question de passer des après-midis de congés allongée sur son transat avec un bon roman, sa fille profitant de la piscine. Elle peut maintenant voir à convenance les voisins installés face à eux dans leur véranda et vice versa. Figée pendant des heures, elle attend, bras croisés, face à eux. Mais jamais ils ne l'affronteront.


La véranda vitrée du couple voisin donne sur les jardins mitoyens à l'arrière des maisons. Leurs fauteuils sont positionnés de sorte à voir évoluer la petite tribu dans son quotidien, non pas en direction de leur propre jardin mais bien en vue plongée sur la terrasse et les transats où la famille prend le soleil. Le nouveau chiot demande à jouer dehors, à courir et bien évidemment à y faire ses besoins. A chaque sortie, à chaque moment de la journée, le couple pervers les regarde, les scrute dans leurs moindres faits et gestes. Un matin d'été, la jeune fille se balance tranquillement, tandis que la mère, assise sur la terrasse regarde gambader le petit chiot. Avec curiosité il se faufile entre les Haies, la queue en l'air avec l'intensité d'un terrier. Quand soudain, du haut de ses trois mois, se met à reculer en grognant, menaçant. La mère se lève, pensant avoir à faire à un chat ou autre objet effrayant pour son chiot. Elle s'approche en demandant à son chiot ce qu'il avait déniché lorsqu'elle aperçoit la silhouette du voisin, courbée, pour que personne ne l'aperçoive, s'éloignant doucement, en rasant les Haies.

Le couple voyeur est âgé, bien connu du voisinage. Le « vieux » a les traits tirés par la méchanceté, on lit sur son visage comme dans un livre ouvert. Les rides révèlent de lui une personnalité acariâtre et colérique. Les rides de l'amertume restent figées et lui donnent une expression faciale et émotionnelle totalement négative de sa personne. Lorsqu'il parle, ses bras font des mouvements amples et démonstratifs. Tout en lui donne la chair de poule à la mère de famille. Quant à son épouse, sous ses faux airs de sainte nitouche se cache une mégère hystérique et puérile qui ne fait qu'attiser la haine de son époux envers les autres.

Le coté de cette Haie permettait à la petite tribu de profiter de leur jardin sans se soucier des voisins et maintenant, ils ne voient que leurs regards malsains et voyeurs. Après réflexion le père décide de retirer les « Haies de la discorde » et de les remplacer par une palissade, un brise-vue. Ironique non ? La petite famille va devoir se mettre à nu pendant la période des travaux pour pouvoir enfin vivre à l'insu des regards malfaisants.

Le début des travaux donne le départ à une guerre entre voisins.
MORT-AURA

Par un jour orageux, une pelle retire la Haie de séparation des jardins voisins. Une atmosphère sombre enveloppe les amis et familles venus aider. Tout est visible ! Un simple grillage sépare à présent les deux propriétés mitoyennes. Les arbustes sont entassés dans un camion, sans bruit, excepté celui des machines. Les voisins se sont effacés, laissant la famille tranquille le temps du gros œuvre. La soirée s'achève par un bon repas, des rires, des anecdotes et des interprétations diverses sur les évènements passés avec le couple voyeur revenu s'installer sur leur canapé face à ce spectacle amical.

La nuit reste agitée pour la mère de famille, elle garde en elle cette étrange sensation que rien n'est fini et que cela ne fait que commencer. Au petit matin, qu'elle ne fut pas sa stupeur en découvrant que le grillage avait été, à son tour retiré avec, comme seule intention, d'obliger la petite tribu à tenir en laisse le chiot nouveau venu. La famille profite de cette épreuve pour lui apprendre à supporter le harnais et accepter d'être tenu en laisse.

Une aura bienfaisante plane au-dessus du chiot, une protection venue d'ailleurs, comme si le chat empoisonné décidait de révéler la vérité. Alors que la mère de famille cueille des cerises au fond du jardin, le chiot en laisse accroché à sa ceinture, le père installant un grillage pour clôturer le jardin, une découverte va changer le cours des évènements.

Le chiot aboie, joue avec les pierres qu'il déniche en creusant des trous. Puis soudain, la mère de famille entend un bruit de papier. Elle découvre, dans la gueule de son chiot, heureusement attaché à elle, une barre entière, rose, sur le papier transparent, enveloppant est noté « BLOC RATICIDE, chlorophacinone... ». Elle est surprise de cette découverte, prend la barre dans les mains, la retourne encore et encore. Que cela signifie-t-il ? Le trou creusé par le chiot est peu profond, en surface. En y réfléchissant bien, la famille comprend que ce poison était dans les haies, éloignée des habitations, au fond du jardin, non pas pour une invasion éventuelle de rat mais bien dans un but criminel.

Les pensées se bousculent, cette barre a été mise récemment ou bien avant l'empoisonnement du chat de la famille ? A partir de ce moment, la famille adopte des attitudes défensives vis-à-vis des voisins qui deviennent à leurs yeux des assassins ! Plus aucun respect, plus aucune excuse, plus rien ne leur ai pardonné. Une HAIE-NE s'est installée symboliquement entre les voisins en attendant qu'un mur y soit construit.

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Défi
SGPsy

En aucun cas je ne pensais écrire une histoire sur la colère. Je me préparais pour une belle histoire de couleur. Et pourtant au détour d'une annonce, mon sang bouillonne de colère. Cela fait déjà six longs mois que nous faisons face à une tragédie humaine. Des milliers d'être humains meurent sur notre terre, morts qui plus est, évitables par de simples gestes.
On y est, je suis enfin en vacances, et déjà la rentrée se profile avec des appels aux renforts sanitaires. Étudiants et retraités venaient donc nous secourir ! Bien évidemment que nous savons que face à une deuxième vague nous allons tous nous écrouler. D'autant plus si nos dirigeants, que l'on ne peut critiquer par devoir de réserve, anticipent déjà le pire.
Pendant que désespérément j'essaie de me reposer, la France, comme à son habitude, parle de la rentrée bien avant l'heure sonnée. Je vous déteste, je vous hais, laissez nous croire encore au farniente et aux fêtes déjantées. Bien évidemment que le jour de la rentrée ne sera pas reculé, bien évidemment port du masque pour l'éternité, bien évidemment vous pouvez voter. Bien évidemment tout va recommencer. L'être humain n'apprend pas de ses erreurs mais les reproduit à jamais. Et tous ces gens qui font l'air de ne pas y penser. Vous m'énervez. Vous ralez par manque de masque puis par l'obligation d'en portez. Le peuple compare des faits qui ne peuvent être comparés. Les pseudo experts exultent par médias interposés.
Nos "vieux" vont tomber, nos jeunes amputés, délester de toute humanité.
La différence, cette fois ci, nous serons tous bronzés derrière nos masques customiser avec nos tenues blanches mettant en valeur notre teint hâlé.
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Défi
SGPsy




Tu me disais "je vais crever", moi sans voix, je te devais la vérité.
Tu étais leurs visages, leurs sourires. Tu avais leurs familles, leurs femmes, leurs enfants. Tu as eu les mêmes mots, les mêmes peurs, les mêmes pleurs. J’ai fait de mon mieux pour t’accompagner comme je le faisais avec Eux.

Ils étaient jeunes, vieux, de telle ou telle religion, de tel ou tel sexe, homme, femme, humain, ici ou ailleurs, c'était toujours le même regard, le même moment, le même silence juste une micro seconde, l'espace d'un instant, ce moment intime, privilège du partir. Le vivre avant de mourir. Seul ou accompagné, une dernière parole, un dernier baiser. Que tout soit réglé, que tout soit dit, avant de partir. En toute intimité. Mais quelle intimité ! Notre intimité, notre foyer, notre vie si semblable à la leur.
Tous, nous laissent une trace indélébile, dans nos souvenirs, nos gènes, nos murs, nos images où subsiste leurs images. Ton sourire immortel fixé sur le portait accroché au mur, comme un clin d'oeil à la vie. Profitez mes amis.
Autoriser l'Autre à mourir et le retenir. Et pourtant il faut bien vivre. Continuer malgré les maux, continuer à écrire ses mots. La douleur partagée, la douleur déchirée de perdre l'être aimé. Et continuer...l'absence, le manque, le silence et pourtant, continuer.
Ces visages, l'esquisse d'un sourire face à la certitude de leur finitude, ils se veulent rassurants, désespérants de souffrance, eux passent, nous restons.
Accepter l'inacceptable ? Vraiment ? Pourquoi ? Pour continuer, continuer à aimer. Théoriser le mourir pour mieux l'apprivoiser et recommencer.

Recommencer à accompagner, à vivre le mourir et aimer les vivants en te gardant, en les gardant Eux, en mémoire.






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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

L'écriture est entendue. Pour moi, aujourd'hui, le besoin ressenti d'être entendue. Partager, aider et éviter que des mots non-dits se transforment en maux-dits.

Listes

Avec 11H35 (Nouvelle terminée), Roman (Behind the scene) d'Arthur Rimbaud...
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