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CnsLancelot

Défi
CnsLancelot
Alors que je passe mes vacances dans les montagnes canadiennes, je me fais mordre par un ours. Là, c'est toute ma vie qui bascule. Intolérance à la lumière du soleil, une envie irrésistible de sang, etc. Et les poils qui poussent le long de mon échine...Je me transforme en monstre
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Défi
CnsLancelot

Nous étions la veille de Noël et chez les Weasley tout le monde s'affairait à décorer la maison de ballons à lucioles, de guirlandes à feux d'artifice infinis, etc. Harry s'occupait, avec son ami Ron et Ginny, de la cuisine. Ils étaient aidés par les fées qui, pendant les fêtes, aimaient donner un coup de main aux sorciers. Elles trempaient les guirlandes dans de la poussière de fée afin de les rendre aussi scintillantes que les milliards d'étoiles qui brillent dans le firmament.
Ginny termina en accrochant le gui au plafond. Elle monta l'échelle, laissant Harry entrevoir sa petite culotte. Ce dernier se mit à rougir. Ron le regarda et lui demanda :
" Qu'est-ce que t'as ? Tu es tout rouge.
— Non, rien, toussota Harry. "
Dès qu'ils eurent fini, Harry accompagna Fred et George dans le jardin afin d'y chasser les gnomes qui, lors des fêtes, aimaient tout gâcher avec leurs sales farces. Harry avait toujours eu du mal à les attraper et pour cela il détestait devoir le faire. Cependant, il ne pouvait rien refuser à ceux qu'il considérait comme sa vraie famille. Il avait les Dursley qui l'avaient accueilli sous leur toit mais ces derniers n'avaient jamais montré la moindre sympathie pour lui et il ne les aimait pas non plus.
Enfin vint l'heure du grand festin. Sur la table était déposé toutes sortes de plats aussi succulents les uns les autres. Il y avait la célèbre dinde de Noël, les patates, les charcuteries, jusqu'aux migniardises et aux gâteaux. Harry était confortablement installé entre Ron et Ginny à laquelle il lançait des regards qu'il voulait discrets mais bien évidemment elle s'en rendit compte et se mit, à son tour, à rougir.
A la fin du repas, Ginny prétexta vouloir faire la vaisselle et demanda à Harry de venir l'aider. Ron voulut les suivre mais sous le regard désaprobateur de sa sœur, s'abstint. Ils arrivèrent dans la cuisine et Ginny attrapa alors Harry par le bras.
" Regarde, lui dit-elle en lui montrant le gui sous lequel ils se tenaient. Tu connais la tradition ?
— Ou...oui, répondit Harry qui se mit à rougir de plus belle.
— Alors ? Tu veux ?
— Oui, je le veux, répondit Harry, un léger sourire aux lèvres. "
Et ainsi, ils s'embrassèrent sous le gui, comme le voulait la tradition. Harry aida ensuite son aimée à faire la vaisselle et ils retournèrent s'asseoir avec les autres. Ron voulut faire une remarque mais Ginny lui lança un regard si froid qu'il crut se glacer sur place. Fred et George, eux, avaient bien sûr compris ce qu'il s'était passé et lancèrent un clin d'œil à un Harry un tantinet gêné.
Ce fut donc pour Harry le plus beau des Noëls. Pas seulement parce qu'il l'avait fêté chez les Weasley mais surtout parce qu'il avait pu enfin embrasser celle dont il était tombé amoureux lorsqu'elle lui avait sauvé la vie, il y a un an de cela dans la forêt interdite.
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Défi
CnsLancelot

 C'était un soir d'hiver, j'avais fait cinq cent bornes pour me rendre dans le midi et je commençais à sentir la fatigue tirer mes paupières comme l'on tire les volets une fois qu'il fait nuit. Je cherchai donc un endroit où me reposer pour la nuit. Il me restait encore cinquante kilomètres mais j'avais trop peur de m'endormir au volant. Aussi convins-je que la solution la plus raisonnable fut de trouver un hôtel où passer la nuit. Là, comme pour exhausser mon souhait, une auberge se dressait juste devant moi. Elle ressemblait à ces auberges typiques du monde de Tolkien ou encore celles que l'on pouvait voir dans les contes médiévaux. Sans même réfléchir, je me garais sur le parking, descendais de voiture puis me dirigeais vers la grande porte en bois.
Je contemplai un instant l'établissement devant lequel je me tenais puis enfin je me décidai à entrer. L'auberge avait à la fois un côté chic et cosy. Je cherchai des yeux l'accueil où devait généralement se trouver celui qui s'occupait des entrées quand j'aperçus un homme me faire signe, assis derrière un comptoir. Je me dirigeais vers lui quand soudain je vis un homme à une table.
Il portait une chemise vert émeraude en dessous d'une fine veste de soie, trop fine à mon goût pour ce temps glacial mais bon, ce ne fut pas ce qui attira mon attention, ni même le chapeau ridicule qu'il semblait porter fièrement sur la tête. Non ce qui m'avait étonné ce jour-là, c'était le fait qu'il écrivait et écrivait. Et quand il avait fini d'écrire, il arrachait les pages pour ensuite les dévorer.
La stupéfaction de voir un homme manger ses écrits semblait m'avoir cloué sur place car je ne pouvais plus bouger. J'étais à la fois intrigué et captivé par ce qui se déroulait sous mes yeux. Le réceptionniste me sortit à temps de ma torpeur et me demanda ce que je désirais.
Je lui répondis qu'une chambre pour la nuit me comblerait bien assez puis je lui demandai qui était cet étrange personnage semblant dévorer ses propres mots. Il m'expliqua que l'homme en question était arrivé très tôt dans la journée et que depuis il ne faisait que ça, écrire et manger.
"Et personne ne s'est demandé pourquoi ? dis-je interloqué.  Si bien sûr, répondit le réceptionniste comme si j'avais posé la plus stupide des questions. Mais il n'a pas dit un mot, pas même adressé un regard, comme si on n'existait pas pour lui."
 Personne donc ne semblait connaître la raison de ce comportement plus qu'étrange mais moi je voulais savoir. Je m'approchai donc du mangeur de mots. Je lui demandai pourquoi il mangeait ces pages  et ce qu'il me répondit me surprit.
"Je ne fais pas que manger les pages, me répondit-il.  Alors quoi ?"
 J'étais curieux de connaître la suite. Mon interlocuteur sourit, comme s'il était ravi que quelqu'un s'intéresse enfin à son œuvre. C'est là qu'il me raconta une étrange histoire.
Voyez-vous, mesdames et messieurs, cet individu se faisait appeler le mange-mot. Il dévorer les mots, non, il ne faisait pas que les dévorer, il les absorber entièrement, leur valeur et leur sens. Il s'imprégnait psychiquement de tout ces mots et jusqu'à l'âme ils se frayaient un chemin. Puis quand les lettres arrivaient, déchirées, dans le désordre, son esprit les rassemblait en image, en paysage dans lesquels il voyageait, loin de toute cette misère, loin de tous ses galères. Car de galère, il en vivait, étant un écrivain raté dont les récits de ces mêmes étendues bleues et sauvages ne touchaient pas le moindre cœur sauf une élite qui avait appris comme lui à absorber les mots, ceux qui nous rassurent, nous protègent comme un rempart contre toute cette misère que moi-même je fuyais. Et je me surpris à lui demander comment devenir un mange-mot, comment envoyer ma propre âme dans le paysage de mes propres mots.
Il me dit que tout ce qu'il fallait, c'était croire et vouloir au plus profond de son cœur et je finis par m'asseoir à sa table, écrire et dévorer.
Ainsi ce termine l'histoire, celui d'un mange-mot. Celui qui a saisi l'âme des mots.   
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Défi
CnsLancelot
Thomas et son petit frère George vont passer une soirée bien mouvementée en traversant la célèbre forêt où des centaines de personnes furent pendues. Les histoire que l'on raconte sur ces lieux angoisseraient plus d'un, petits et grands. Oserez-vous pénétrer cet endroit maudit où les âmes des défunts sont toujours prêts à jouer de mauvais tours ? Si oui, alors suivez Thomas et George et entrez dans la forêt aux pendus.
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Défi
CnsLancelot

Chère et tendre mer.
Bien que tu puisses être par tant d'instants calme et douce, tu es aussi une force brute de la nature comme l'ont souvent montré tes tempêtes ; ce que j'appelle tes caprices. Ils ne m'ont jamais effrayé car je savais que, comme les nuages, ils n'étaient que de passage. Cependant, aujourd'hui, je peux ressentir ta fureur, aussi gigantesque que la vague qui se profile à l'horizon. Cette colère je la comprends et la partage. Nous, l'Homme, sommes si petits face à ta magnificence et pourtant les dégâts et les torts que l'on peut causer sont colossaux. Imbus de nous-même, nous nous croyons invincibles, ayant tous les droits sur cette nature qui nous a vu et fait naître.
Pourtant l'histoire nous a révélé que face à notre orgueil ; toi, par la grâce divine et d'un simple raz de marée, pouvait nous effacer. Tu as cru, à tort ou à raison, que l'on changerait, que l'on apprendrait de nos erreurs passées mais comme des enfants indisciplinés, nous répétons sans cesse ces mêmes erreurs. Cependant, malgré les fautes et les péchés commis de nos actes, nous sommes également amour, bonté et générosité ; telles sont les qualités que ta fureur empêche de voir.
Alors, comme nous, ne t'obscurcis pas sous la haine et le mépris et vois par toi-même la beauté de ce qui est en ce monde, pas seulement nous mais aussi tout ce qui est et ce qui pourra être car en nous rayant de la carte, c'est aussi tout ça que tu anéantiras.
Ces mots je ne les écris pas. Je préfère te les hurler. Que le vent porte mon message et que mes mots apaisent ta douleur et ta fureur. Et pardon d'avoir voulu s'approprier ta seule et unique création : la vie.

Au moment où mes lèvres prononcent ces dernières paroles, la mer comme par enchantement se calme et la vague vient mourir avant de s'échouer, quelques minutes plus tard, à mes pieds.

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Défi
CnsLancelot

 
Les feuilles en automne

Tombent sur le sol

En une danse monotone

Portées par des vents frivoles




Feuilles rouges carmin

Qui lentement se pose

Là sur les chemins

Meurent le temps d'une pause




Et le vent toujours soufflant

Balais ce tapis

En deuil sanglant




Et les arbres nus

Jusqu'au prochain printemps

Patientent, dormant
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Défi
CnsLancelot
Posée la sur une table, cette petite chose tout à fait banale d'ordinaire mais qui ramène aux supplices du passé. Est-ce du sang qui l'enrobe ? Pouvez-vous sentir l'odeur fruitée de la mort ?
Mais qu'est-ce qui peut bien hérisser le poil ? ce frisson qui parcourt les lèvres. Découvrez son récit.
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Défi
CnsLancelot

Tamara avait reçu cette étrange boîte d'un parfait inconnu il y a de cela trois jours et elle ne savait dire pourquoi mais elle ne l'avait pas encore ouverte. Quelque chose l'en retenait, comme une force invisible ; une force qui semblait se donner tant de mal pour l'empêcher d'ouvrir la boîte. Que pouvait-elle bien renfermer ? Se demandait la jeune et innocente Tamara. Elle effleura le couvercle des doigts et eut comme un léger frisson lui parcourir le corps. Pas de la peur mais un frisson plutôt agréable, celui que l'on ressent face à un grand mystère.
La boîte resta donc dans le grenier avec les autres artefacts que Tamara aimait collectionner. L'objet dans toute sa complexité ne cessait de terrifier et de fasciner la jeune femme, deux émotions contradictoires se bousculant dans sa tête pour voir laquelle allait l'emporter sur l'autre. Elle monta les escaliers, alla jusqu'au grenier avant de s'abstenir au dernier moment d'ouvrir la porte qui y menait.
Chaque soir, lorsqu'elle dormait, elle entendait cette voix dans sa tête ; une voix qui l'appelait, l'attirait. Cette voix était douce et suave, envoûtante. Elle lui disait : " Ouvre-moi ". Tamara savait au fond d'elle d'où provenait cet appel ; il venait de la boîte elle-même. Tamara résistait de toutes ses forces pour ne pas écouter, ne pas succomber. Cependant elle n'était qu'une simple femme et la tentation était bien trop forte. Elle monta donc au grenier où se trouvait la boîte.
Elle prit l'objet en main, l'examina ; pas de serrure. Elle tenta de soulever le couvercle mais rien à faire. Pourtant, il devait y avoir un moyen d'ouvrir cette boîte. Tamara la retourna dans tous les sens avant d'apercevoir au dos une inscription écrite en latin : " Quod erat occultum est revelata ". Cela signifiait en langue morte : " Que ce qui était caché soit révélé ". Elle prononça ces mots à voix haute ; d'abord rien ne se passa puis ce fut comme si la terre elle-même grondait sous ses pieds.
La maison commença à trembler, les objets tombaient pour venir se briser au sol, les murs s'effritaient de part et d'autre. Tamara, de peur que la maison ne s'écroule sur elle, sortit en vitesse. Les secousses continuèrent jusqu'à ce que la terre ne s'effondre sur elle-même laissant apparaître à l'endroit de la bâtisse un trou béant. Elle entendit comme un grognement venir de ce trou et le ciel se mit soudain à s'obscurcir et gronder à son tour puis un éclair vint frapper le fond du précipice.
Quelque chose en sortit ; quelque chose de sombre, de, elle pouvait le ressentir, malsain. Enfin tout se calma et Tamara resta planté là, abassourdie et choquée. Qu'avait-elle fait ? Se demandait-elle. Que venait-elle de lâcher sur le monde. Elle entendit alors cette voix lui dire :
" Merci ".
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Défi
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 Assis sur une chaise, je regardais ma mère dormir. Elle avait eu une rude journée avec tous ces examens qui devaient servir à déceler le mal qui la rongeait depuis maintenant quelques années. J'attendais, impatient, d'en connaître les résultats et cela même si je savais ce qui en ressortirait, rien. On avait vu tous les médecins possibles, visité tous les hôpitaux mais aucun n'avait su nous dire exactement de quoi il retournait.
Les symptômes étaient divers. Par exemple, elle se levait la nuit pour aller dans le salon où elle semblait être en pleine communication avec je ne sais qui, un ami imaginaire peut-être, bien qu'elle fut trop vieille pour ça. Elle avait aussi des pertes de mémoire, ne reconnaissant même pas son propre fils. Mais le pire c'était les blessures qu'elle s'infligeait lors de ses nombreuses crises.
On eut d'abord cru à une déficience mentale mais aucun scanner, aucun IRM n'avait révélé le moindre problème à ce niveau là. On avait rien trouvé, même pas le début d'un cancer et pourtant dieu sait qu'un mal empoisonnait sa vie.
Le médecin chargé de l'opération revint avec les résultats. Comme je l'avais parié, rien, nada. Il me présenta ses excuses et me dit que le mieux à faire était de rester avec elle, de la soutenir dans les moments difficiles et qu'il fallait juste attendre un miracle. Attendre un miracle ? Pff...ça n'existe pas les miracles. En tout cas pas pour moi, pas ici.
Je ne voulais pas renoncer, il fallait à tout prix que je trouve un remède. Aussi décidai-je de partir en quête de celui-ci. Je ferai le tour du monde s'il le fallait. Je confiai donc ma pauvre mère à ma tante, elle était toujours prête à aider, surtout lorsqu'il s'agissait de sa sœur chérie. Trois jour plus tard, je pris donc l'avion pour la chine. On m'avait dit beaucoup de bien de leur médecine et je pensais que si je devais trouver une cure, c'était là-bas qu'il fallait commencer.
Ce ne fut qu'après de nombreuses semaines de recherche que je découvrit cette fameuse école qui possédait un don naturel pour guérir les blessures de l'esprit et de l'âme. Je découvrit aussi ma capacité à contrôler le temps et l'espace, à pouvoir voyager entre les dimensions jusqu'à atteindre celle son moi intérieur. L'initiation fut longue, elle dura trois ans. J'écrivais toutes les semaines puis tous les mois par manque de temps, à ma mère qui me manquait tant. J'étais anxieux de savoir comment elle allait.
Au bout de ces années d'entraînement, je parvins à maîtriser totalement le temps et l'espace, à guérir les maux les plus incurables en les enfermant dans une sorte de boucle intemporelle et en préservant la dégradation des cellules. J'appris qu'il existait une porte menant à l'inconscience et comment l'ouvrir. Il suffisait juste d'avoir la bonne clé.
Je continuai mon entraînement pendant encore deux mois avant de retourner au pays. Je rejoignis ma mère chez ma tante, prêt à affronter son mal. J'utilisai mon nouveau pouvoir et fus plongé dans une dimension bien chaotique. Tout ce qui m'entourait, tombait en ruine. Je me mis à chercher parmi les décombres, ce monstre, ce cancer.
La tempête faisait rage et j'avais beaucoup de mal à avancer. Je décidai donc d'arrêter pendant un court instant, le temps. Le vent retint son souffle glacial, les débris qui volaient ici et là se retrouvaient figés.
Je traversai ensuite une immense clairière au bout de laquelle se trouvait comme une grotte. Je m'approchai doucement, lentement, sans faire le moindre bruit. J'étais arrivé à l'entrée de la caverne lorsque j'entendis un grognement à vous glacer les sangs. Je pris mon courage à deux mains; après tout, j'avais des pouvoirs pas comme ce qui se terrait là-dedans.
J'avançais à tâtons, incapable d'y voir clair tellement il faisait sombre. En plus, je n'avais pas de lampe de poche sur moi. Quel idiot !
Et soudain, je fus plaqué au sol par une force invisible, comme si l'atmosphère s'était faite plus lourde en cet endroit. Je tentai en vain de me relever mais j'en étais incapable tant la pression exercée sur moi était intense. Je regardai alors droit devant moi et je les vis. Deux énormes yeux rouges, luisant comme des lampions qui avançaient vers moi. Le sol tremblait. J'étais terrifié, impossible de réfléchir correctement.
Puis ce fut à ce moment qu'une idée lumineuse me frappa tel l'éclair. J'étais capable de contrôler l'espace, alors peut-être pouvais-je contrôler aussi ce qui m'entourait, y compris l'atmosphère pesante, la rendre moins oppressante. Je déclenchai mon pouvoir et fus capable de me relever.
Le monstre poussa un hurlement mêlé de colère et de terreur. Il avait devant lui un adversaire redoutable. Je pris une grande inspiration et hurla à la créature de quitter les lieux, quitter le corps de ma mère. Il refusa bien évidemment.
Il se mit alors à foncer vers moi mais j'eus le reflex de stopper sa course, le piégeant dans la boucle du temps. J'ouvris une porte vers une autre dimension et grâce à la force de mon esprit, j'y poussai la bête. Je sortis ensuite de la grotte puis du corps de ma mère.
Cette dernière me regarda et pour la première fois, depuis des années, je la surpris à me sourire. 
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CnsLancelot

 Il pleuvait des cordes et j'étais trempé jusqu'aux os. Je courais à la recherche d'un endroit où m'abriter quand je tombai devant cet immense bâtiment d'architecture gothique avec ses arcs-boutants et ses piliers fasciculés. Je n'hésitai pas et ni une ni deux, je rentrai, poussant l'énorme porte en bois massif. Il faisait noir et je distinguais à peine les formes qui m'entouraient. J'appelai pour voir s'il y avait quelqu'un...personne.
Je mis donc en quête de l'interrupteur. Dans cette obscurité, il me fallut un certain temps avant de le trouver mais je finis par y arriver. J'allumai la lumière, elle provenait d'un immense lustre de style néobaroque qui éclairait maintenant ce qui semblait être une gigantesque bibliothèque s'étalant sur plusieurs étages.
Maintenues par les énormes colonnes de marbre couleur ivoire, de nombreuses étagères faites en chêne brut. Sur ces étagères, des milliers et des milliers de livres. Je m'approchai lentement, sans faire de bruit, de peur d'attirer un quelconque gardien. Une fois que je fus à hauteur d'une des nombreuses bibliothèques, je me saisis d'un livre et en admirai la couverture. C'était Le tour du monde en quatre-vingt jours de Jules Verne, un de mes livres préférés pour l'avoir lu des centaines de fois.
Je le reposai doucement à son emplacement puis pris un autre ouvrage, celui-ci était intitulé Voyage. La couverture représentait une chaine de montagnes enneigées, sûrement les Alpes. Je cherchai un endroit où m'installer afin d'y débuter ma lecture. Quitte à attendre la fin de l'orage, autant attendre avec un bon livre à lire. 
Je vis au fond de cette immense salle, une porte. Sans trop réfléchir, je me dirigeai donc vers elle et entra dans ce qui semblait être un grand salon où les gens devaient venir pour lire. Je m'assis sur l'un des canapés en gondole, le plus proche de la cheminée au feu crépitant afin d'y faire sécher mes habits.
Je cherchai une position confortable puis commençai à lire. Le bruit des pages que l'on tourne, l'odeur du vieux papier, tout cela me rappelait de délicieux souvenir. A peine j'eus débuté l'histoire que je fus transporté dans le plus long et le plus magique des voyages.
Je fus comme aspiré par mon roman et en oubliai les heures qui semblaient avoir retenu, rien que pour moi, leur course. Je ne pus dire combien de temps j'étais là, dans cette élégante bibliothèque mais cela me parut une éternité. Arrivé à plus de la moitié, je décidai de faire une pause en même temps que mon personnage, Eglantine, perdue dans les hauteurs blanches. Je jetai un coup d'œil à mon portable, il était presque cinq heures du soir. J'avais passé toute l'après-midi à lire.
Je devais partir, rentrer chez moi ou bien mon amie allait s'inquiéter. Je n'avais même pas vu les messages qu'elle m'avait envoyés, aussi décidai-je de les consulter. Elle me demandait où j'étais et ce que je faisais. Je lui répondis que je m'étais abrité dans une bibliothèque en attendant la fin de la tempête et qu'il n'était pas nécessaire qu'elle m'attende, que tout allait bien. Après tout mon voyage n'était pas terminé.  
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CnsLancelot

 Bien heureuse en haut
Ombre sur les vaux
Nimbe de lumière
Nuage de poussière
Emporté au-delà des mers
 
Meurtris sont ceux qui restent
Amour de tes gestes
Miroir de ton amour
Anges d'un blanc velours
Nuée d'étoiles que je parcours 
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Défi
CnsLancelot

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi la mort existait ? Pourquoi j'existais ? Moi, cet être que vous semblez mépriser. Je dois vous avouer que je n'ai pas vraiment de souvenir précis de ma naissance; juste ce que Dieu lui-même m'a un jour raconté. Je trouvais cette histoire particulièrement intéressante et pensais vous en faire profiter.
Laissez-moi d'abord vous raconter ce qu'il y avait avant la naissance de toutes choses; la lumière, les planètes, les étoiles et la vie dont je semble être la nemesis, cette vie à laquelle chaque créature vivante semble s'attacher, me refusant. Vous voulez savoir ? Et bien il n'y avait rien, juste le néant et de ce néant vint ou naquit, je sais plus trop... Dieu. Et de sa puissante voix, il proclama la naissance de toutes choses et de toutes vies dans l'univers.
Il créa sa famille, les anges, dans un premier temps car malgré la présence de sa vieille soeur, les ténèbres, il se sentait seul, horriblement seul. Ensuite, les anges n'étant pas suffisants pour étancher sa soif de créer, il créa divers corps célestes sans nom. A vrai dire, il n'avait jamais donné de nom à aucune de ses créations, ça ça sera à votre loisir. Il vécut seul avec ses anges pendant un long moment mais ils étaient tous vides, dépourvus de ce que nous appellerons plus tard, l'âme.
Il créa alors ce que nous appelons l'Homme avec les deux premiers êtres humains, Adam et Eve. Au début ces deux-là devaient vivre éternellement dans le jardin d'Eden mais vous connaissez l'histoire, je présume. Serpent, fruit défendu... Tout ça. C'est là que je suis né, de la fureur divine. Car oui, le seigneur tout puissant avait décidé que l'Homme désormais perverti ne méritait plus l'éternité.

A suivre !
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