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Lilou

Paris.
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Lilou
Si vous avez du temps à perdre, ou des souvenirs à reprendre, venez lire mes poèmes sans prétention.
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Lilou

Scribay - la plume à portée de clic !
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 Être quelqu'un, une notion abstraite pour le mélancolique que je suis. Pourtant, lorsque mes démons me laissent du répit, j'entrevois une silhouette angélique bordée de lumière. Cette figure quasi-biblique chasse mes idées noires, elle est le phare qui me permet de poser mes pieds sur terre.
J'ai longuement discuté avec cette créature, elle est douce et amicale, les problèmes ordinaires lui passent complètement au-dessus. Elle ne survit pas, elle vit. Une figure qui n'a pas de nom, ni même de visage, peut-être puis-je y poser le mien.
 Un être de lumière, un ange gardien pour les autres, un modèle d'amour et un ami fidèle, une personne drôle et attachante, un doux rêveur et un grand orateur. A travers ses yeux, je vois un potentiel, celui d'un père.
Je navigue en eaux troubles mais un espoir me fait garder le cap. Cet espoir, c'est ma Sainte Trinité : Ange, Lilou, Polly. L'être de lumière me la répète en continu. Une sorte de formule magique qui me maintiens la tête hors de l'eau. Je vivrais pour elles, pour leur avenirs et pour le mien. Dans sa grande bienveillance, il me glisse dans l'oreille les mots suivants :

  « Ô toi grand cœur de glace, je t'apporte mon flambeau. J'ai lu en ton sein des désirs refoulés, la colère, la peur, le désespoir mais plus encore j'ai vu de l'amour, de l'ambition, des rêves inavoués. Je te dirai ces trois mots si simples qui te manquent tellement. , Je t'aime. N'écoutes pas les bêtes qui se baladent dans ta tête, fait fi de leurs jurons, de leurs menaces, car dans ce monde tu as ta place. Un grand pouvoir entraîne... de grandes contrariétés, tu seras seul sur ce chemin car toi seul est en mesure de le gravir. Et n'oublie pas, quand tout va mal dans ta vie : Ange, Lilou, Polly ! »
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Alice l'étoile sombre qui se berce d'illusion.
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Nous sommes en février, l'horloge marque tout juste huit heures du matin et ma journée semble déjà tracée, réglée comme du papier à musique : d'abord je me lève et je me brosse les dents, un bon début pour rentrer activement dans une démarche sociale, ensuite je prépare mon sac et je vais en cours pour supporter une fois de plus des cours assommants de mathématiques.
  Il est dur pour moi de sourire aux gens, à la vie, à l'imprévu mais en ce jour, je veux faire une exception qui marquera pour toujours le début d'un nouveau moi. Alors que je paresse une fois de plus dans mon lit, j’entends le bruit sourd d'une conversation qui tourne au vinaigre.
  La panique me prend les tripes, je sais de quoi il retourne. Alors comme ça, c'est la fin, tu es partie ? Je marche vers le salon, presque à reculons pour ne pas avoir à affronter la macabre nouvelle. Je lève les yeux et je vois que ma mère pleure les mains agrippées au téléphone et à mon beau-père. En me voyant, elle pleure à nouveau et prononce ces mots qui sonnent le glas de mon sourire :
'' Elle est partie cette nuit ''.
 Tu es partie, comme si c'était ta décision. Ô grand-mère, en ce jour ma peine est immense et la famille entière lâche des larmes à se noyer dedans, je t'aime mais mes yeux ne veulent pas pleurer, ils ne croient pas à ce qui vient de se passer et moi non plus.
 Ainsi, je reste là le regard dans le vide, la mine déconfite de l'enfant face à la mort, cette absurde et indélicate faucheuse qui récolte sans discernement, sans jamais se mettre du côté des bons ou des méchants. Cette épée de Damoclès qui pend au dessus de nos caboches attendant son heure . Il n'est point ici question de justice et encore moins de compromis. La mort est froide et impassible comme le marbre brut, égale à elle-même.

Si tu ne dois prendre que quelques mots parmi mes dires, je t'en supplie, ne prend que ces trois là :
'' Je t'aime''.
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Défi
Lilou

 Il est tôt, le soleil se lève à peine et Bassem relève déjà la grille en fer de son café.
Pas de grabuge cette nuit, des trous dans les murs laissent paraître quelques timides rayons à l'intérieur de la pièce. Comment est-ce que je le sais ? Je me suis endormi là, la nuit derrière, comme toutes celles depuis plus de deux ans maintenant, après que mon immeuble ait été pulverisé par une bombe estampillée Russie.
Ainsi commence notre petit rituel, je prends un torchon et j'essuie les trois tables avant de m'attaquer au bar.
Une fois la tâche terminée, je m'assieds à la table du fond et j'attends Bassem en installant l'échiquier.
Nous jouons pendant deux heures et le plus souvent il gagne. Evidemment, cela ne se fait pas sans quelques remontrances et preuves de mauvaise foi flagrantes de ma part, mais Bassem ne semble pas y prêter attention, comme s'il était hors du monde.
Les premiers clients pointent le bout de leur nez vers les huit heures. Ils viennent trouver ici le réconfort dont ils manquent cruellement. Seul Bassem arrive à leur donner le sourire, il trouve toujours un moyen. On installe une autre table vers 11h pour l'heure du thé pendant que l'on joue aux échecs ou aux dames. C'est à ce moment que je me rends compte qu'être mauvais joueur est une caractéristique plutôt commune dans les alentours.
 On peut entendre Nordine brailler à des centaines de mètres à la ronde et s'énerver. La plupart du temps, les gens rient quand cela arrive et tout le monde le taquine comme un petit frère.
Vient alors l'heure de la soupe, la cohue se stabilise et les gens vont aider Bassem à mettre les couverts puis ils s'installent et parle de sport et de ragots mais jamais de guerre, on ne veut pas de ça chez Bassem.
On mange tous ensemble en alignant les tables, comme une grande famille dégustant les plats de Bassem, le Maklouba ou le riz aux lentilles. On pourrait croire qu'il est difficile de se nourrir et c'est vrai, mais ça l'est de moins en moins chaque nuit.
 Personne ne pleure ici, chacun trouve son petit bonheur. Bassem, lui, l'a perdu il y a deux ans. Il s'appelait Bilal et il avait les yeux bleus comme l'azur, il est parti avec sa mère et leur maison.
Pendant le repas, Mohammed chante une petite composition de son cru accompagné de son oud et de Issem aux grelots.
Les gens écoutent paisiblement les trémolos de sa voix pendant qu'ils savourent les restes de leur repas bien trop maigre malgré l'effort.
Et puis, la routine reprend son cour et les gens vivent, jouent et rient. Et cela tous les jours.
Il est maintenant tard et le soleil nous dit au revoir. les clients partent et je suis le dernier sur les lieux avec Bassem.
On boit du thé et quelque fois, il me parle de son fils et de sa femme, un sourire aux lèvres et un poids sur le coeur. Bassem parle peu, mais il parle juste et toujours d'une jolie façon.
Avec lui le temps semblait s'évaporer et nul ne s'ennuyait.
La nuit vient à présent et avec elle la fatigue de la journée accomplie, je me couche sur la banquette avec une couverture trouée et je souhaite la bonne nuit à l'homme qui me sauve du froid du dehors.

Alors que je sombre dans l'inconscience, il me vient un soupir de soulagement. On se sent tellement bien chez Bassem.

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Lilou

  Pas un bruit ne se faisait entendre dans la pièce, l'air semblait s'être enfui par peur de ce qui y résidait. Seule restait une odeur particulièrement prenante, de la poussière en lévitation et une lampe quasi-antique se balançant délicatement autour de son axe. Il n'y avait pas de fenêtres, juste une porte fermée à double tour .
Les deux chaises qui se faisaient face étaient toutes deux occupées par des silhouette.
 Ce silence commençait légèrement à peser à la personne dont on voyait le visage, un type lambda avec des cheveux fins, plaqués négligemment sur le sommet de son crâne, des yeux bleus pales encadrées par des lunettes carrées et des sourcils broussailleux. Une petite moustache venait ponctuer ce visage des plus banal .
  Il se risqua alors à briser la glace:
 - Sachez monsieur, que je conçois très bien que vous ayez eu des a priori sur moi quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois mais au bout de dix ans de loyaux services, je m'attendais à quelque chose de plus chaleureux vous comprenez ?
 Il se mit à rire nerveusement
- Me renvoyer après tout ce que j'ai fait dans cette entreprise j'ai eu du mal à l'accepter je dois l'avouer...

Il leva la tête pour tenter d'attraper un regard quelconque témoignant d'une certaine empathie mais rien n'apparut.

- Avouez quand même que vous avez fait fort ! Je sais qu'une entreprise à des obligations mais comprenez bien mon état, l'embarras dans lequel vous me mettez...Qu'allons nous faire maintenant ? Je suis submergé par les dettes et les problèmes financiers alors je vous prierais de ne pas me tenir rigueur de l'attitude que j'ai eu envers vous. Vous frapper au visage était peut-être un peu exagéré je dois l'avouer mais je vois que vous vous en êtes remis à merveille !

Le même regard, toujours pas de réponses

Vous voulez me l'entendre dire, c'est ça ? Je ne peux pas désolé... Oh ne me faites pas cette tête, nous resterons en bon termes, je ferai tout pour ! Souriez je vous prie, que penserez vos enfants s'ils vous voyaient avec cette mine morose ? Vous devez être triste, si tant est que vous puissiez encore l'être...

 La lumière se balançait et elle vint éclairer le visage de son interlocuteur, un visage décharné, les yeux révulsés et un teint pâle presque verdâtre témoin d'une décomposition avancée, les mouches et les vers commençaient délicatement leur office et l'odeur qui se dégageait de la dépouille semblait presque matérielle tant elle était forte.
 Ce qui était autrefois un chef d'entreprise n'étais plus aujourd'hui qu'un corps inanimé ouvert comme une carcasse de porc dans un abattoir. La hache, qui avait servie à assouvir cette vengeance brutale, était toujours plantée dans la tête de la victime et les boyaux avaient achevés de transformer ce qui autrefois devait être une chemise immaculée, en un véritable tableau impressionniste.
L'homme aux yeux de glace se frotta les mains nerveusement comme pour enlever une souillure invisible incrustée dans sa peau, il leva les yeux une dernière fois vers son œuvre et dit comme un adieu :
- Je suis désolé Monsieur...

 Il se leva, comme apaisé, libéré d'un fardeau et il quitta la pièce, laissant la porte ouverte. La dernière chose qui parvint jusqu'à cette salle fut le claquement d'une fenêtre qui s'ouvre et le fracas violent d'un pantin de chair contre le Bitume.
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  Les mains et le cœur liés, le petit marin pose ses genoux sur le pont.
Verra-t-il la fin de cette journée ? Alors qu'une larme d'eau salée coule sur ses joues boursouflées, l'homme de la mer se lève avec la brise et fait vibrer les cordes rouillées de sa voix de houblon.
Larguez les amarres ! Hissez les voiles ! Que la chance vous soit favorable !
 Le voilà parti, ce petit navire qui jamais ne chavire, un bateau qui fend l'eau, voici le Prophète qui traverse la mer en quête de rien car tout est avenir.
Notre petit marin n'entend rien que l'écume, ne voit plus qu'une ligne, ne sent plus que le sel et il ne touche plus que du bois pour rentrer chez lui.
La mer est misère pour un si petit marin s'en allant l'âme en peine au petit matin. Ce jour là, le soleil courut plus vite que ce vaisseau.
Alors que le soir tombait, le navire qui ,jamais ne chavire, en fit de même.
 Le loup de mer sentait l'eau sur son visage, le sel dans sa gorge et le sable dans ses yeux, il voyait le paysage en peinture effacée et le rideau tomba, il ne sentait plus rien. Rien que le va et vient de l'écume dans ses cheveux et les larmes salées de ce matin.
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Summer is coming.
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 Nous y voilà, j'ai renversé de l'eau sur l'ordinateur tout neuf de papa... Rien de surprenant à ce qu'il me punisse mais, à bien y repenser, j'aurais mille fois préféré une correction en bonne et due forme plutôt que le calvaire que j'ai dû subir.
Cela n'aura duré qu'une heure, mais ce fut pour moi la plus longue que j'ai eu à vivre. Je n'avais alors que neuf ans. J'étais tout le contraire d'un enfant sage, je n'arrivais pas à me calmer. Mon paternel qui n'était pas connu pour être d'une extrême patience avait élaboré un stratagème pour me faire taire, après avoir essayé les corrections musclées, il trouva la solution.
 Ce qu'il pensait être la solution se formait en une magnifique pièce de bois sculptée de main de maître, une armoire décorée à la manière de l'ancien temps, sa poignée étant en fer et elle ressemblait à s'y méprendre à des doigts de sorcière.Une sorte d'enchêvetrement de racines et d'épines noires qui se serait affermi, jusqu'à devenir du fer. Les grandes sculptures qui ornaient le bois me glaçaient le sang.
 On y voyait une figure avec de grands yeux, et un sourire absent, un nez proéminent et des pommettes en angle. Cette triste figure se séparait entre les deux battants de l'armoire. le cri que provoquait le bois me terrifiait à chaque fois. C'était comme si le visage hurlait à chaque fois, comme s'il était déchiré de part en part à chaque utilisation de ce maudit placard.
Il était vide, vide depuis bien longtemps. Aussi loin que ma mémoire me porte, je ne l'ai jamais vu rempli, ni même occupé, il semblerait que j'étais la seule compagnie que ce placard n'ait jamais eu.
" Attends ! Ce n'est qu'un placard ! " me direz-vous.
 Si seulement. Je revois encore la main cagneuse de mon père se serrer autour de mon bras meurtris. Son visage rouge de colère laissait entrevoir le mal qu'il allait me faire, ensuite il lui venait une idée. Une sorte de lueur de vice venait d'éclater dans ses orbites explosés. Il semblait redécouvrir le placard à chaque écart de ma part.
Il m'y trainait et je le supliait, je l'implorais de tout faire sauf ça, je ne voulais pas y retourner mais, la rage n'a point d'oreilles.
A mesure que l'on s'approchait du couloir où trônait cette gargantuesque sculpture, je la voyais grandir et m'aspirer entre ces dents grinçantes. Je comptais les mètres et j'essayais tant bien que mal de me raccrocher à n'importe quoi, tout ce qui pourrait faire office d'accroche à mes ongles.
Je croyais voir le visage sourire de la même façon que mon père. Ce dernier ouvrit le placard et sans m'accorder un seul regard il m'enferma à l'intérieur, le placard poussa son cri et je fus plongé dans le noir.
Il régnait une sorte de malaise palpable, outre mes larmes et le grincement du bois, je sentais contre mes jambes que quelque chose rampait tel un serpent dans les herbes hautes. à mesure que cette sensation se prolongeait, je sentais monter un frisson le long de mon échine. Il n'y eut plus de bruit, plus aucun, je jetais des regards frénétiquement de tous les côtés mais je ne pouvais rien voir. j'étais une proie dans une cage en bois sculpté. c'est alors que je me suis mis à étouffer soudainement, comme si une poigne intangible serrait ma gorge déjà nouée de larmes salées.
J'entendis alors un murmure, une langue de serpent me sifflait à l'oreille, elle me susurait des mots et je pouvais presque sentir le souffle chaud d'une créature sortie tout droit des profondeurs des enfers.
" Je ... suis ... là... Arthur. Je sens ta peur qui monte "
ma gorge se désserait
" tu ne peux pas me fuir, je vais te rattraper, je suis le monstre qui va venir te chercher "
J'étais pétrifié, je ne pouvais rien faire, rien dire, des chaines de vent obligeaient ma langue à se tenir tranquille, par habitude finalement.
"Nous allons jouer Arthur... Comme avant, tu te souviens n'est ce pas ? Nos meilleurs moments "
Je sentais la panique qui germait dans mon coeur, ma mémoire semblait avoir effacé ces souvenirs.
" Tu étais si petit la première fois que je t'ai vu... Si fragile... Si... Délicieux ! Ta peur goûte délicieusement bon ! "
Je n'entendais plus rien... Rien que le vent, je revoyais les images dans ma tête. Cette ombre sans visage qui a descendu sur moi, une force incontrolable qui me figeai au sol et me tenait la bouche sans que je ne puisse ni bouger, ni crier. Alors, il prit possession de ma personne, j'étais une chose informe, une poupée de chiffon qu'il lacérait de ses griffes de charognards, ce monstre sous le lit, ce danger du placard, ce cauchemar, à défaut d'avoir un visage, il avait un nom dont je ne me rappelle plus, pour moi, il se nommait simplement :
Papa.
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Lilou


Coulis d'enfer, poudre de nuit,
belle héritère de Pompéi
apaise toi reine volcanique
essuie tes larmes spasmodiques

Dans sa cage de pierre dormante,
Des cendres, le Phénix renaîtra
Ta colère, je ferai descendre
Laisse moi percer l'adamante

Que vienne à moi cette faucheuse
Si ma langue vile se fait menteuse
Si j'excite par mes jurons
Ta ravageuse lave en fusion

Tu étouffais dans ta fumée,
Toi la belle au cheveux nacrés,
Ta gorge en feu était nouée
Par de lyriques calamités.










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