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Failariel_Luinwe

Je suis une auteure qui a toujours quelque chose à écrire. Je commence sur Scribay, alors je vous prie d'être indulgents :) Je suis une habituée d'autres plateformes qui fonctionnent différemment de celle-ci :)

J'ai plusieurs histoires en cours sur Wattpad (Failariel_Luinwe), notamment, mais également sur FictionPress (KasomiTsukiri).
2
œuvres
0
défis réussis
5
"J'aime" reçus

Œuvres

Failariel_Luinwe
Il s'agit d'un recueil de textes variés en longueur et en teneur.
2
2
0
3
Défi
Failariel_Luinwe


Jeudi, à 15 h 30.
BOUM!
Ah non, pas encore!
Mon imagination fait encore des siennes, on dirait… comme je le pensais, à mon arrivée dans le couloir sinueux menant à sa grotte, c'est un bien désolant spectacle qui m'attend. Là où, à peine quelques minutes auparavant, se dressait une somptueuse porte en bois travaillé toute neuve, avec ses pentures rutilantes et sa poignée bien huilée, je ne vois plus qu'un trou béant dans la paroi rocheuse dévorée par une végétation envahissante. L'explosion a été si violente que la porte a été arrachée de ses gonds pour aller s'imprimer vigoureusement dans le mur adjacent. D'ailleurs, un fin nuage de poussière a envahi le couloir des suites de l'explosion, et je dois me couvrir le visage pour respirer sans éternuer.
Contrairement à la fois précédente, la porte est intacte; la dernière n'avait pas eu autant de chance… le plus gros de ses morceaux aurait fait un bien piètre cure-dent. J'esquisse un geste pour me saisir de la pauvre porte afin de la remettre à sa place, puis me ravise.
À quoi bon, puisqu'elle sera forcément de nouveau éjectée lors d'une soudaine et brutale poussée d'inspiration?
Depuis avril, si je ne l'ai pas changée douze fois, alors je ne l'ai jamais remplacée!
Je me masse les tempes un instant pour reprendre mon calme. C'est que ça commence à me gonfler de jouer les décoratrices d'intérieur à chaque fois que mon imagination déborde!
On aurait pu croire, après trois ans sans avoir touché à ce lopin de terre aride qu'était devenu mon esprit, que la reprise des activités de culture serait lente et ardue. Je me trompais, à l'évidence : mon imagination est si fertile depuis que je m'y suis aventurée pour la première fois cette année que je dois m'y promemer régulièrement pour désherber et sarcler, sinon c'est le retour de la forêt vierge! C'est à croire qu'il y a du fertilisant dans l'air que je respire!
Un crissement ramène mon attention à la cavité désormais exposée : une liane pousse doucement jusqu'à moi, serpentant sur le sol terreux jusqu'à mes pieds, avant de s'enrouler autour de mes chevilles. Une délicate fleur de lumière bourgeonne tout au bout, et je suis obligée de me désentortiller doucement pour éviter de l'arracher au passage afin d'aller voir ce qui se trame à l'intérieur.
Qu'est-ce que je vous disais : deux jours que je n'ai pas mis les pieds là-dedans, et c'est une jungle qui m'accueille! La roche sous mes doigts est rêche et humide, et je dois veiller à ne pas glisser en posant le pieds sur la première grosse racine qui recouvre le sol. Dès que je franchis le seuil de la grotte, une douce odeur de mousse, mélangée à celle des petites fruits bien mûrs qui parsèment la paroi, me chatouille les narines.
Ces fruits changent de goût au gré de mes humeurs, alors j'évite d'en manger quand je suis en colère : ils prennent alors un goût épicé insoutenable. La tristesse les rend salés; l'agacement, trop acides pour mon pauvre estomac. C'est la joie et l'inspiration qui leur donne le meilleur des arômes, lequel ne peut être traduit en mots; il faudrait que vous y goûtiez pour comprendre : aussi doux qu'un sourire et sucré comme un baiser de crème glacée.
Je m'éloigne, non sans en attraper une poignée pour la route. Après une rude journée de travail, rien de mieux que de récolter quelques-uns de ces fruits uniques.
En raison de l'écho qui sévit presque toujours en ces lieux, on entend le gai pépiement des oiseaux et le murmure d'une cascade qui chahute en contrebas. L'air est pur et frais; il n'y fait ni réellement chaud, ni réellement froid. Pourtant, je frissonne en posant ma main libre sur l'écorce rugueuse qui sert de rambarde. Cet endroit commence à devenir difficile à dompter… mais où en est la gardienne? C'est elle qui est chargée d'éviter les débordements en mon absence…
Le petit sentier recouvert de racines descend jusqu'à la cavité principale de l'immense caverne. Tout au centre, parmi cet enchevêtrement de lianes et de fleurs variées, se tient un énorme feuillu. Fait d'essences variées enroulées les unes sur les autres, l'arbre de la création remplit presque entièrement la grotte qui l'abrite de ses trente mètres de haut.
Je m'arrête un instant, ahurie. Cette grotte faisait pourtant dix mètres de diamètre tout au plus au début, ce qu'elle a grandi!
Et là, le trou au plafond d'où jaillit un immense rayon de soleil, il était beaucoup plus étroit! Oui, oui, je m'en souviens parfaitement!
La pluie d'idées en a érodé les pourtours avec le temps, laissant entrer de plus en plus de lumière pour en illuminer cette minuscule pousse à deux feuilles qui se battait contre la sécheresse quelques mois plus tôt. Dans l'immense voûte, les couleurs sont si vives que je dois plisser les yeux pour chercher celle que je trouve finalement sur l'une des plus hautes branches de l'immense feuillu. La Gardienne est étendue de tout son long, à faire sécher ses longues ailes irisées. Elle ne m'a pas entendu arriver, visiblement, car elle fredonne avec l'insouciance de celle qui croit sa patronne partie pour un long, long moment…
Un raclement de gorge, et l'hamadryade se redresse en sursaut sur son séant. Ses yeux rubis survolent la pièce et constatent les dégâts… avec satisfaction.
— Une chance que demain c'est férié!
Et elle disparaît après un bref sourire et une dernière pensée :
— La prochaine fois, n'attends pas deux jours… si tu veux pas en passer trois à mettre de l'ordre là-dedans.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

J'écris pour passer le temps, pour vaincre la monotonie, la colère, l'anxiété. J'écris pour exprimer le bonheur, l'amour, la passion. J'écris pour extérioriser toutes les émotions qui colorent ma vie. J'écris pour vivre, je vis pour écrire.
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