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Antanasya

Antanasya
Jeanne est une jeune femme de seize ans quand débute la Première guerre mondiale, elle vit avec ses parents et sa sœur ainée dans un petit village de Picardie. Rêvant d'une existence simple, son quotidien tout bonnement banal va être perturbé par l'entrée de la France en guerre. Jeanne ne s'imagine pas à quel point les pertes seront douloureuses et que sa destinée va prendre un tournant inattendu.
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Antanasya
En réponse au défi " Si ça n'avait pas eu lieu... (Uchronie)"
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On l’avait privé de la vue, mais à quoi bon cela lui servirait alors qu’elle se trouvait dans le noir complet, à l’intérieur même d’un coffre. Jane-Ann ressentait toutes les sensations de la route, d’abord les bosses du petit sentier et ensuite le plat du bitume. Désorientée, elle tentait de compter les virages, recherchant où est-ce que son ravisseur comptait bien l’emmener. Cependant, c’était peine perdue. Elle n’était pas habituée à être aveugle, les routes prises lui paraissaient inconnues depuis la sortie de la forêt.
Tout d’abord, elle avait cherché à crier. Elle s’était débattue, mais les bras puissants de celui qui l’avait enlevée l’étreignaient l'empêchant de faire le moindre mouvement avec son corps frêle. Il l’avait frappée. Sonnée, la jeune fille n’avait rien pu faire quand l’homme lui avait lié les mains et les pieds. Elle avait repris de la vigueur quand le bandeau lui avait masqué la vue, mais il était trop tard. L’homme l’avait soulevée sans qu’elle puisse voir son visage et il l’avait jetée dans le coffre, comme si elle était un vulgaire sac de courses. Jane-Ann avait tambouriné de toutes ses forces contre le coffre. Elle avait bien tendu user sa voix à force de crier, ainsi que ses forces en continuant de donner des coups contre la porte.
Perdue, alors que cela faisait une demi-heure qu’elle s’usait pour alerter quelqu’un, elle se mit à pleurer, trempant de ses larmes le bandeau. La crise d’angoisse ne tarda pas à venir, elle dura pendant une longue heure pendant laquelle Jane-Ann s’entortilla dans tous les sens, hurla avec ce qui lui restait de voix. Puis, à bout de force, elle avait renoncé. Et là, elle écoutait. Le moteur ronronnait, la route semblait lisse. L’autoradio était éteint. Rien, aucune voix. Si bien qu’elle pensa que son ravisseur était seul. Jane-Ann avait peur. Des jeunes filles qui se faisaient enlever, violer et massacrer, on en retrouvait régulièrement dans les fossés. Allait-il lui arriver la même chose ? C’était très probable. Elle refoula un sanglot et sa tête cogna contre la porte du coffre quand son ravisseur roula sur un nid de poule. Il devait être sorti de la grande route.
Elle pensa à ses parents, à sa sœur, son frère et tous ses proches qui à l’heure actuelle devait être à sa recherche.
« Je reviens dans une heure. » S’était-elle écriée en passant la porte de la maison, vêtue de sa tenue de sport, pour faire son jogging. C’était son habitude du dimanche, juste avant le déjeuner. Une habitude qu’elle aurait mieux fait de ne pas prendre ce jour. Ses parents devaient suivre à l’heure actuelle son chemin routinier. Ils connaissaient ses habitudes, ils comprendraient que quelque chose de mauvais s’était déroulé.
Un nouveau virage, puis un autre. Depuis combien de temps se trouvait-elle dans cette voiture ? Elle ne saurait plus le dire à l’heure actuelle. La voiture se mit à ralentir. Le chemin paraissait laborieux, elle pouvait le sentir. Puis, elle entendit des bruits de graviers, sur lesquels la voiture était en train de rouler. Enfin, le véhicule s’arrêta et l’homme descendit de la voiture. Jane-Ann l’entendit s’éloigner. Elle cria de nouveau avec le peu de voix qui lui restait, mais s’époumoner ne servit à rien. Le temps défila encore lentement. Elle écouta au-dehors les bruits de la nature. Le vent qui frappait la voiture, les corbeaux qui croassait. Ils firent place à des chants plus nocturne et vint le moment où à nouveau les pas se firent entendre. Son ravisseur ouvrit le coffre et il la souleva. Jane-Ann cria de nouveau et tenta de se débattre. Elle ne voyait rien, mais elle ne supportait pas la sensation des mains de l’homme sur son corps. A force de se débattre, elle tomba lourdement sur le sol, son épaule gauche la fit immédiatement souffrir. L’homme ricana et de ce qu’elle put comprendre il s’agenouilla de part et d’autre de son corps. Il lui attrapa fermement son visage.
« Si tu ne la boucles pas, si tu n’es pas plus coopérative Jane-Ann, je te tue et après toi j’irai éliminer toute ta famille, tes parents, ton frère et ta sœur. Le ton était autoritaire, glacial et les propos firent trembler de terreur Jane-Ann.
— Pourquoi ? Comment me connaissez-vous ? Je ne vous ais jamais rien fais. Répondit la jeune fille entre deux sanglots.
— Tu étais si routinière Jane-Ann que te soustraire a été un jeu d’enfant, mais tu n’as plus à t’inquiéter de rien désormais, tu m’appartiens maintenant et si tu es sage, si tu fais tout ce que je te demande, tes proches ne paieront pas pour tes mauvaises actions. »
Elle se tut, que pouvait-elle répondre à cela. Hurler ne servait à rien et en plus elle avait les pieds et les mains liés. Jane-Ann renonça pour la première fois et ce renoncement fut le premier d’une très longue liste.
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Antanasya
19 mai 1536, Anne Boleyn, seconde épouse du roi Henri VIII est enfermée à la Tour de Londres. Accusée de trahison, de sorcellerie, d'inceste et de bien d'autres crimes, elle est condamnée à mort par décapitation. En ce jour, Anne Boleyn vit ses derniers instants.
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