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AEllean

Ailleurs.
AEllean


Je suis tombée sur un article sur les Haïkus dans un des magasines et ça m'a donné envie d'essayer.
Pour ceux qui ne connaissent pas, les Haïkus sont de très très courts poèmes japonais sur des sujets simples de la vie (la nature, les animaux, ce qu'on voit autour de soi. C'est une invitation à retrouver nos sens et la simplicité des mots). Ils doivent faire 3 vers, distribués en 5, 7, puis 5 syllabes.

Bonne lecture !
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AEllean

Je suis le vent. Mes pas foulent la terre, envoient derrière moi un nuage de pierres. Rapide, libre, je m’élance. Je ne sais pas où je vais. J’ignore pourquoi j’avance. Je vole. Je tourbillonne. Je souffle et j’inspire. Je saute et je plane. Allées et venues entre la terre et les airs, je quitte la gravité et la rejoins, inlassablement. Je suis le vent, la tempête. Je suis le tourbillon de feuilles qui secoue l’automne, je suis la bourrasque blanche qui propage l’hiver. Infatigable. Toujours présent. Je suis le loup, le chien qui n’a jamais arrêté de courir, qui n’a jamais arrêté de hurler. Hurler à cette Lune que je ne cesse jamais de poursuivre, de serrer. Ma lueur, mon guide. Je suis le vent, je monte à toi. Toujours plus près, toujours plus haut.
Je suis le vent.
Enfin…, je l’étais.
Mes pas ne foulent plus la terre, ils l’aplatissent mollement. Les pierres recouvrent mes griffes, perdues entre deux mouvements. Perfide vieillesse, cette nouvelle compagne toujours plus lourde. La Lune court plus vite que moi, elle m’abandonne, traitresse. Je ne suis plus le vent, je suis la pluie. Je tombe, encore et encore. Je tombe loin de ma lune, je descends peu à peu sous la terre brulée. Retour sous la glaise, sous les feuilles mortes. Je suis la pluie, si fatiguée. La pluie qui roule sans la force de lutter, presque heureuse de venir mourir contre un brin d’herbe. Je suis les larmes du ciel déchu.
Je tombe ma Lune, je tombe. Rattrape-moi.
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Défi
AEllean
Texte écrit il y a un petit moment (+- 2 ans) pour un défi identique à celui que je relance.
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Défi
AEllean
On dit qu’au moment de mourir, on voit sa vie défiler devant ses yeux. Par contre, personne n’a précisé les yeux de qui.
Retrouver le goût de la vie, en volant celles des autres. Au fil des crimes, se tisse une ascension à travers les émotions, l'extase, la puissance... Ou est-ce une chute ?
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AEllean
Voici un texte écrit pour un défi, il y a quelques années. Le thème était quelque chose comme "l'enfer, ce n'est pas les autres, c'est être seul" et il fallait écrire entre 400 et 500 mots en rimes (pas en vers).
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Défi
AEllean


Lumière. Un flash blanc, puis peu à peu des contours, des couleurs et des formes se dessinent. Une ampoule. Elle pend au-dessus de moi, accrochée à son plafond d’un câble incertain. À son extrémité, un tissu de fils blancs délicats se balance sous un souffle invisible. « Une toile », me souviens-je. Une toile d’araignée. Par contre, aucune idée de ce qu’est une araignée…  
Je relève la tête pour observer les alentours. La pièce est traversée par un voile rosé, qui s’étend à travers la fenêtre pour venir caresser chaque parcelle du décor, ricocher contre les murs. Des meubles simples m’entourent : une garde-robe, une commode, un bureau et une table de chevet. Pas de désordre, pas de touche créative… Aucun indice.  « Où suis-je » me demandé-je. Comment suis-je arrivée ici ?  Mais surtout… Qui suis-je ?
Avant cet instant, ce moment où j’ai ouvert les yeux, il n’y a rien. Le néant me précède et, pour moi, rien n’a jamais existé avant que mon regard ne se soit posé sur cette misérable ampoule.
Pourtant, je sais bouger. Mes pieds émergent des draps, mécaniquement, et se calent dans des pantoufles posées au pied de mon lit. Ils savent mieux que moi, visiblement. Je leur fais confiance et me laisse guider par mon corps. Il décide de me mener vers la fenêtre, vers cette lumière d’aube pleine de promesses.
Qui suis-je ?
Je regarde à travers la vitre. Sous l'astre rougeoyant, brisé par l’horizon, se trouve une créature sauvage. Elle se déchaine, fonce et se retire, sautille et s’enroule, danse au rythme du vent. L’océan. Lui aussi recouvert de ce voile saumon, il n’en est pas apaisé. Sur lui, la couleur de l’aube calme se transforme en teinte de puissance. Combat de la chaleur orange contre le froid bleu de l'eau.
Immobile, je l’observe un moment. Je détaille ses vagues meurtrières qui embrassent les rochers. Puis, soudain, je remarque deux yeux qui me fixent avec intensité. Je recule d’un pas, effrayée, avant de comprendre.
-          On se rencontre enfin ! dis-je à la vitre.
Je souris, mon reflet en fait de même.
 
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AEllean


Elle a peut-être seize ou dix-sept ans, des longs cils blonds à en faire pâlir la déesse Aphrodite, et ce sourire qui est propre aux enfants qui n’ont jamais possédé que la simplicité d’un bonheur léger.
Elle ne fait pas grande impression, mais est toujours aimée. Son visage rayonne de ce halo qui rend de bonne humeur, sans être masqué par une froide beauté qui aviserait jalousie.
Jeune, heureuse, elle devrait avoir une vie devant elle encore à sourire, une vie encore à partager les étincelles qui animent ses yeux, une vie encore pour aimer et être aimée, avec l’ivresse de la jeunesse puis la prudence de la maturité.
Mais elle se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Dans le cœur d’une guerre dont nul ne prévoyait l’installation violente. Au milieu d’une bataille entre le bien des uns et le bien des autres, défendus de part et d'autre par une violence aveugle.
Le rouge tache son vêtement blanc, s’étend, se propage comme une vague à la surface de sa peau claire. Elle lève les yeux vers celui dont l’arme hurle, mille questions dans le creux de ses iris. Elle l’observe tandis qu’il appuie une nouvelle fois sur la mort, d’un si infime mouvement de l’index. Un deuxième nuage se forme. Les yeux baissés sous l’impact, sous la pression de ses poumons qui se vident, elle peine sous le poids de ses propres épaules. Puis son regard se relève, son menton se dresse avec fierté entre son assaillant et elle. Pour un dernier défi. Elle lit l’égarement sur son visage, il tire à nouveau. 
Alors que son corps frêle tombe sur le sol, elle a gagné.
 
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Défi
AEllean
Ce texte est en réponse au défi : "Au jeu de l'âge et de la plume".
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Défi
AEllean
Ce texte est en réponse au défi " Nom de Dieu !".
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AEllean
Juste des émotions en noir sur blanc
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AEllean
Texte écrit il y a quelques années. Il existe une version longue également (où l'histoire continue).
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AEllean
Une épopée féline !
Un chat chapardeur emporte avec lui les derniers mots de Mon Vieux. S'en suit une course poursuite pour rattraper Brave Bête ainsi que la précieuse enveloppe.

(Texte écrit il y a un bout de temps (je devais avoir 17 ans...), ressorti du tiroir... )
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