Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

AEllean

Ailleurs.

Au bout d'un temps, je relis ce que j'écris et je me questionne sur les problèmes psychologiques qui se cachent certainement là-dessous.

20
œuvres
3
défis réussis
117
"J'aime" reçus

Œuvres

AEllean


Je suis tombée sur un article sur les Haïkus dans un des magasines et ça m'a donné envie d'essayer.
Pour ceux qui ne connaissent pas, les Haïkus sont de très très courts poèmes japonais sur des sujets simples de la vie (la nature, les animaux, ce qu'on voit autour de soi. C'est une invitation à retrouver nos sens et la simplicité des mots). Ils doivent faire 3 vers, distribués en 5, 7, puis 5 syllabes.

Bonne lecture !
77
41
2
1
AEllean

Je suis le vent. Mes pas foulent la terre, envoient derrière moi un nuage de pierres. Rapide, libre, je m’élance. Je ne sais pas où je vais. J’ignore pourquoi j’avance. Je vole. Je tourbillonne. Je souffle et j’inspire. Je saute et je plane. Allées et venues entre la terre et les airs, je quitte la gravité et la rejoins, inlassablement. Je suis le vent, la tempête. Je suis le tourbillon de feuilles qui secoue l’automne, je suis la bourrasque blanche qui propage l’hiver. Infatigable. Toujours présent. Je suis le loup, le chien qui n’a jamais arrêté de courir, qui n’a jamais arrêté de hurler. Hurler à cette Lune que je ne cesse jamais de poursuivre, de serrer. Ma lueur, mon guide. Je suis le vent, je monte à toi. Toujours plus près, toujours plus haut.
Je suis le vent.
Enfin…, je l’étais.
Mes pas ne foulent plus la terre, ils l’aplatissent mollement. Les pierres recouvrent mes griffes, perdues entre deux mouvements. Perfide vieillesse, cette nouvelle compagne toujours plus lourde. La Lune court plus vite que moi, elle m’abandonne, traitresse. Je ne suis plus le vent, je suis la pluie. Je tombe, encore et encore. Je tombe loin de ma lune, je descends peu à peu sous la terre brulée. Retour sous la glaise, sous les feuilles mortes. Je suis la pluie, si fatiguée. La pluie qui roule sans la force de lutter, presque heureuse de venir mourir contre un brin d’herbe. Je suis les larmes du ciel déchu.
Je tombe ma Lune, je tombe. Rattrape-moi.
6
16
3
1
Défi
AEllean
Texte écrit il y a un petit moment (+- 2 ans) pour un défi identique à celui que je relance.
10
15
2
2

Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour me faire plaisir, sortir un peu ce qu'il y a à l'intérieur.
0