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La Symphonique

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Œuvres

Défi
La Symphonique


Une silhouette pâle se découpait sur le bleu profond du ciel nocturne. A cette distance, il était impossible de dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme…la seule certitude que l’on pouvait avoir, était qu’il s’agissait d’un être humain vêtu de blanc.
En haut de cette falaise surplombant l’océan, il n’était pas rare de voir un couple ou des groupes de jeunes venir admirer le coucher du soleil. Il est vrai qu’à cet endroit, le crépuscule prenait des allures de spectacles pyrotechniques. L’astre solaire rond et orange entrant progressivement dans l’océan aux camaïeux de bleus, les nuages prenant des couleurs extravagantes oscillant entre le rouge et le violet, les falaises qui se teintaient aux mêmes couleurs et le bruit des vagues se fracassant des dizaines de mètres plus bas, rendaient le moment magique. En été, dans la douceur de l’air, c’était l’attraction du coin.
Cette nuit, il faisait froid, d’épais nuages noirs s’amoncelaient sur l’horizon masquant même les étoiles et la lune qui attirait parfois des astronomes amateurs en vacances. Car une fois la nuit tombée, la lande avait une lugubre réputation. L’obscurité était presque totale et il semblait même surréaliste qu’il soit possible de distinguer une silhouette.
Qui pouvait bien avoir envie de venir se promener par ici, ce soir-là ?
En s’approchant un peu, la silhouette devenait plus nette et l’on pouvait voir les longs et fins cheveux blancs danser dans le vent. Et ce sentiment désagréable qu’en l’absence totale de lumière, on ne devrait pas parvenir à distinguer quoique ce soit.
La silhouette était pourtant bien visible, immobile face à l’immensité obscure de l’océan qui se fracassait avec rage contre les rochers. Le dos droit, les jambes fluettes, les épaules secouées de petits tressautements qui laissaient supposer un chagrin mal contenu mais une fierté à toute épreuve. Les lacets défaits d’un bustier démodé et la bretelle pendante d’une robe d’autrefois laissaient supposer que la femme avait couru sans faire attention à sa tenue. D’ailleurs, il ne lui restait qu’une bottine, l’autre probablement égarée quelque part sur la lande.
La silhouette s’anima soudain, elle se pencha lentement en avant, défi avec précision malgré ses mains tremblantes, le lacet de sa dernière bottine puis se releva en tenant la chaussure par les lacets. La jolie bottine à l’ancienne aussi blanche que la silhouette, pendue au bout de ces lacets, se balançait doucement malgré le vent qui forcissait. Le bras tendu au-dessus du vide, la femme ouvrit la main et la bottine disparu, avalée par l’obscurité.
La nuit pourtant déjà totalement noire, sembla s’épaissir. Etait-ce une impression où la silhouette brillait-t-elle ? N’était-ce pas cela qui déclenchait ce malaise indescriptible, cette lumière qui semblait émaner de cette femme ? Et les cheveux qui flottaient mollement au vent alors que les bourrasques se faisaient de plus en plus fortes ?
Mais avant de ne pouvoir s’approcher davantage pour discerner un peu mieux la situation, la silhouette, sans hésitation, enjamba le bord de la falaise et disparu à son tour.
Un œil prudent pardessus le rebord m’appris que la silhouette dansait maintenant avec légèreté sur les rochers battus par les embruns.
Au bar du village le plus proche, un verre d’alcool fort ne suffit pas à me remettre les idées en place ni à chasser la pâleur nauséeuse qui avait envahi mon visage.
Un ancien du village, sa pipe coincée dans sa bouche édentée, me lança depuis le comptoir :
- A voir vo’t tête, z’êtes allé vous balader du côté de la lande !
Un léger hochement de tête de ma part le fit ricaner.
- On vous a pas dit comment on l’appelle, la lande, par ici ?
Il n’attendit pas ma réponse pour ajouter :
- C’est la lande de la pleureuse ! On raconte par ici, qu’au siècle passé, une jeune femme devenue veuve trop tôt à cause d’un orage en mer s’est jetée du haut de la falaise et que depuis, elle revient s’y jeter à chaque fois que l’orage menace !
Devant ma mine décomposée, il éclata d’un grand rire franc.
- La prochaine fois, j’vous conseille d’y aller faire un tour au coucher du soleil, c’est moins…éprouvant !
Et sur mes paupières fermées, la silhouette blanche, toute la nuit dansa.
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Défi
La Symphonique


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