Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Adalie33

Lire, écrire : pour que l'imaginaire enrichisse la vie.

20
œuvres
11
défis réussis
113
"J'aime" reçus

Œuvres

Adalie33
J'écris pour l'instant tout ce qui me passe par la tête, sans me censurer. Je pense qu'ensuite, j'essaierai de trouver une "architecture" mieux structurée ?.... Je remercie tous ceux qui auront la patience de lire mes logorrhées, voire de les annoter sur le fond si possible. Merci à tous !
38
48
224
46
Adalie33
1er décembre et ses calendriers de l'Avent.
Pourquoi pas sous forme d'histoires ?
Un épisode par jour jusqu'au jour J. Tentons...
19
2
19
95
Adalie33



Elle chante la petite, je la regarde, soyeuse dans sa robe longue. On devine ses jambes dessinées comme un soir sans fin sous la toile d’organdi rose pale.
Elle chante une petite mélopée sirupeuse d’une voix légèrement rocailleuse.
Je l’observe, tapi dans l’ombre légèrement honteux de mon voyeurisme. Mes yeux ne parviennent pas à se détacher de sa chevelure brune et courte. Elle a passé sa main dans sa tignasse de sauvageonne qui conserve le souvenir de ses doigts. Je hume l’air alentour pour essayer de deviner son parfum. Est-il alourdi par des senteurs de patchouli ? Chaud, réchauffé par des fragrances d’épices rares ? Est-il léger avec de doux effluves d’agrume ? Je ferme les yeux. Il me semble sentir un petit chatouillis de sous-bois odorants. Plus de mélodie… j’entrouvre les yeux, panique, elle a disparu… A sa place, une toute jeune fille tout en blondeur suédoise rassemble patiemment des fleurs éparses sur sa jupes de tulle. Puis d’un geste fluide et rapide, elle ramasse une mèche fluide qui lui tombe dans les yeux. Derrière mon arbre, je suis subjugué, hypnotisé par la grâce de ces gestes. Sa peau claire joue avec le soleil du printemps quand elle se relève et se hisse sur la pointe des pieds pour secouer une branche du tilleul. Le cri d’un oiseau me fait détourner le regard quelques secondes à peine. Juste assez pour qu’une autre ait pris sa place. Elle est grande, formidablement musclée et son regard perçant semble m’avoir découvert tant elle fixe intensément ma cachette. Je me rencogne un peu plus, visage perdu dans le feuillage odorant. Je ne m’enfuis pas. J’en suis incapable. Elle a le sein lourd de la femme qui a vécu l’enfantement. Combien d’enfants a-t-elle ? est-elle une mère parfaite ou une à la fois bonne et mauvaise ? Je devine quelques ridules çà et là sur le visage de la femme, parchemin d’une vie déjà bien entamée. Elle est simplement assise, perdue, solitaire. J’oublie de respirer. Je partage simplement cet instant hors du temps avec une inconnue. D’un bond, elle se lève maintenant. D’un geste sec, elle envoie valser les feuilles tombées sur ses vêtements. J’observe son pas assuré quand elle disparaît à ma vue. Je suis seul et mal à l’aise, une sensation de manque… Mon regard se pose à nouveau sur l’espace que des femmes ont occupé si rapidement. Une petite fille maintenant. Toute ronde, frisée, elle pose des cartes une à une sur la pierre devant elle. Ses lèvres remuent sans qu’aucun son ne vienne perturber les bruits de la forêt. Elle peut avoir entre six et sept ans. Soudain, un papillon passe dans son champ visuel. Un grand pan-du-jour je crois. L’enfant interrompt son jeu. Elle essaie de capter le visiteur, qui peu enclin à se laisser emprisonner, monte s'enrouler dans la lumière du soleil, plus haut, hors de portée de la petite main. Le charme est rompu. La fillette abandonne ses cartes et disparaît sans un bruit. Toujours dans l’ombre du saule qui m’abrite, je crois que je me suis assoupi. Un rai de lumière m’éveille. Sur la pierre, une vieille dame est maintenant posée. Son visage est flétri comme une pomme reinette en fin de saison. La courbe de son nez, les pommettes rondes, le tronc monolithique, jusqu’au sourire vague inspire la douceur. L’envie de la protéger, d’embrasser encore ses vieilles joues froissées. Elle m’envoie un léger baiser du bout des doigts et disparaît, comme dissoute dans l’air. Puis une autre femme menue, discrète, un sourire timide bloqué sur ses lèvres s’installe sous mes yeux. Elle semble triste et malheureuse malgré son rictus. Malade ? délaissée ? Petite chose fragile, elle déclenche en moi l’envie irrépressible de la prendre dans mes bras, de la consoler.
Peu à peu, je me suis détendu, j’ai oublié ma position de voyeur pour jouir longtemps du spectacle.
Jamais tout à fait surpris, mais jamais très sûr de celle que tu seras demain, tu seras mon amour mon amour.
3
3
0
20

Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

J'ai toujours eu cette envie folle d'écrire. J'ai écrit de multiples poèmes, des débuts d'histoires que je déchirais trois jours plus tard. J'ai pourtant ce besoin tapi en moi d'écrire, de livrer des mots sur la vie, sur mes convictions ou tout ce qui peut s'écrire. Le mot clé est certainement "envie".

Listes

Avec Gueule un coup ça fait pousser la barbe!, Les étoiles vacillantes...
0