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Kenza ♡

Rhône-Alpes, France.
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Œuvres

Défi
Kenza ♡

Oh, tu as ouvert cette lettre ? Je ne pensais pas que tu en serais capable. J'étais plutôt froussarde à l'époque. Du moins avant que je ne quitte ce monde. J'ai été imprudente. J'ai dû abandonner mes rêves, mes ambitions, mon avenir. Ce fut horrible. Nos parents pleuraient du soir au matin. Ils priaient Dieu chaque jour de nous venir en aide. Tu étais allongé sur ce lit, depuis déjà 3 jours. Tu étais inconsciente. Tout le monde croyait ta mort.
Tu commences à avoir peur ? Je te rassure d'une chose, tu n'as pas à faire à un vulgaire canular. Je suis toi. Tu es moi. Je connais tout de toi d'ailleurs. Évidemment puisque nous sommes une seule et même personne. Demain, ce sera lundi. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Pourtant, il a bien des lustres que je ne suis plus dans ce monde. Je ne voudrais pas faire la même erreur deux fois, tu comprends ?
Fais attention, demain, ne sois pas en retard, et je t'en supplie, prends le bus et dis à tes parents que tu les aimes du plus profonds de ton cœur. Met de côté ta rancune, pardonne à ta mère de ne pas t'avoir laissé sortir samedi dernier. C'était sans doute pour ton bien. Profite de cette dernière journée comme si ce sera la dernière. J'insiste bien sur ce mot, la dernière...
Les mauvaises choses n'arrivent pas seulement aux autres. Demain, ce sera ton tour, tu feras tes bagages pour me rejoindre moi et les autres victimes de cet attentat. En aurais-je trop dit ? Peu importe, je me dois de te faire savoir la vérité. Toi qui as toujours voulu être une célébrité reconnue dans le monde entier, toi qui as toujours voulu passer à la télé. Je t'annonce que ton rêve sera exaucé. Le seul hic, c'est que je ne doute que le sujet te plaise. Les journalistes se battront pour savoir qui fera le meilleur article. Ils ne penseront pas une seconde à nous. Victimes de cet attentat. Pourtant qu'avions nous fait ? Qu'avais tu fais ? Qu'avais-je fait ? Je me le demande encore.
Je m'égare un peu, mais, comme j'en ai la possibilité aujourd'hui, je te le demande, comme une faveur oui. Profite bien de cette dernière journée. Et, pour te consoler, mardi, tu ne seras pas là pour courir à en cracher les poumons en cours d'EPS. Oui, tu n'en n'aura plus, de poumons... Ni de jambes d'ailleurs.
Je te dis Adieu ? Ou à très bientôt.


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Défi
Kenza ♡
Quand la vie d'un deuil rime avec l'endeuillement d'une vie.
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Kenza ♡

Lundi 3 décembre 2013, 8:06.

Couché seul dans mon lit vêtu d'un pyjama en laine gris, je me languissais sous ma couette depuis déjà une bonne dizaine de minutes. Je ne voulais plus en sortir, mais le travail m'y obligeait. C'est alors pieds dans mes chaussons que je me diriga nonchalamment dans ma cuisine où une routine habituelle s'en suivi : ouverture des volets, Admiration du paysage nuageux, soupir.
Devant ma fenêtre, à l'autre bout de la cuisine se trouvait cette cafetière noir débranchée posé sur ce meuble en bois abîmé. Je ne pouvais détacher mon regard de celle-ci. Ce bruit strident qu'elle faisait me rendait sourd. Ce cri strident que je regrette à présent.
Interrompu par l'orage, mon regard se posa à présent sur cette tasse en porcelaine posé à coté de la machine, une cuillère blanche à l'intérieur. Je m'approchais lentement de cette tasse et de cette cafetière jusqu'à pouvoir les toucher.
L'infusion du café terminé, je fis couler celui-ci dans ma tasse en porcelaine. Cette cascade marronné noircissant goutte après goutte la pureté de cette tasse auparavant vierge, la noircissant jusqu'à n'en plus voir le fond.

Lundi 3 décembre 2012, 8:06.

C'est une fois rempli à ras bord que je pouvais savourer ce café. Ce café où mes pupilles noisette se noyait, hypnotisés par la cuillère que remuait ma main. Plongés dans ce torrent marron tourbillonnant, noyant mes angoisses les plus profond
Ce café qui de sa brume, pénétrait mes narines l'une après l'autre l'odeur toujours plus intense. Ce café qui me brûlait les lèvres en se faufilant le long de mon œsophage incendiant cette dernière. Cette caresse ardente et intime, flegmatique et flamboyante dont je ne pouvais me passer.

1 an séparait ces deux journées. Ces conflits quotidiens chaque fois plus violents avait remplacer le lien qui les avait réunit. Les cris avaient remplacé les paroles, les larmes des baisers, la haine de l'amour menant à la solitude conjuré.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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