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Mylene Lesquelin

Je suis une écorchée vive! avec le temps je me suis toujours dis que cela passera, qu'il faut prendre de la distance, des nuances, le large quoi! les gens me touchent dans mon âme et comment le dire?

je suis à vif et maintenant je le dis en écrivant, en couchant cette odieuse sensibilité, cet "A fleur de peau", je commence à lever le voile et...ce n'est pas fini...

i learn Quickley!

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Œuvres

Mylene Lesquelin
Défi : Un instant oxymore, je ne suis pas sure d'avoir réussi ce défi car je suis allée là où ma main a écrit et voulait m'emmener.
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Mylene Lesquelin



J’allais juste écrire cet événement quand le Huffington post m’envoie en bannière sur mon téléphone: «Fusillade dans Paris,plusieurs morts». J’ai pensé : «Encore des petits bandits qui font de la résistance», et sans plus de préoccupations que de vouloir vraiment commencer à écrire ce qui m’avait marqué le plus en 2014.  «The événement».
Le téléphone sonne: «Décidément, je n’arriverai jamais à commencer!
C’est ma belle-mère: «Regardez sur BFM, ils ont tués pleins de gens dans un journal en plein Paris!» Pour ne pas la contrarier (elle a 85 ans) j’allume le poste et trouve LCI, «Non BFM» me dit-elle «c’est ce que je regarde en ce moment!» elle voulait être en synchronie avec moi pour en parler certainement. J’ai commencé à lire, puis des images, puis le son est arrivé ,cela m’agressait, me heurtait, je ne réalise pas encore, la violence, les images me heurtent de plein fouet. Le journal passe et repasse le policier allongé et abattu sur le trottoir, puis des noms apparaissent:Cabu, Wolinski, Charb ,décédés, morts, je ne parle plus, je me sens glacée de l’intérieur, je bredouille quelques mots et raccroche; tout me heurte, je suis sidérée, et marche comme un automate et sors de la maison pour dire à ma compagne: «Il y a Cabu qui est mort!» je re-rentre à la maison et puis ressort, je l’interpelle: «Wolinski aussi!» puis : "Il y a eu une fusillade, arrêtes de bricoler et viens avec moi!" ce qu’elle fait, l’air ébahi. Je me recentre sur la télé qui m’hypnotise et me remplit d’effroi, des dessins me les rappellent, je vais sur le réseau social le plus connu Face de bouc.Des infos en continu défilent, ma jeunesse s’en va... je les lisais, j’aimais leurs dessins. Des camarades de l’école me prêtaient leurs magazines que je dévorais sous mes couvertures le soir tard, à la lampe torche. Dans mon monde d’adolescente tourmentée il y avait Cabu, j’ai connu Wolinski plus tard,Charb. Le peu de dessins que je leur connaissais me faisaient rire, m’apportaient ce je ne sais quoi qui rendait la journée abordable, acceptable; Et parfois avec un sourire au bord des lèvres prête à être moi aussi un brin effrontée et décalée parfois. Aussi en colère et dérangeante, pourquoi pas? Aussi provocante? après tout j’étais une ado et ils m’ouvraient un monde cru certes mais peuplé de rires, d’humour décapant. Et dans ma petite vie provinciale, ils avaient par leurs publications réussi à me redonner vie quand j’aurais tant voulu l’abandonner!
Au fin fond de mon petit village ils réussissaient à faire sourire une personne qui n’avait que  des murs pour horizons! Comme j’aurais aimé dessiner comme eux!, comme j’aurais aimé être un des leurs et dessiner pour dire, dessiner pour crier! dessiner pour sortir ma colère! Je n’étais même pas au stade de savoir tracer un bonhomme!, je ne connaissais que le 0,1,2,3,4 pour un visage de profil; je n’aurai même pas essayé, je me contentais de les admirer,chacun de leurs dessins à chaque parution, m’ont apporté une liberté d’esprit une petite joie mais profonde, humaine, importante qui m’a donné le goût d’avancer et de m’extirper de ce marasme de sentiments qu’est l’adolescence.Maintenant vous n’êtes plus, je ne sourirai jamais plus comme avant, il y a eu un avant, il y a maintenant un après. Vous êtes encore plus libres que moi je souhaitais l’être, avec cette petite lumière que vous avez su allumer dans mes yeux et que j’appelle humour. Je la cultiverai cette lumière, en mémoire de l’ado que j’étais mais surtout en mémoire de vous tous assassinés d’avoir voulu trop rire. Un instant dans ma vie j’aurais voulu être vous pour que vous continuiez, vous, à allumer pleins de petites lumières dans le coeur des gens tristes, mais vous partez et je reste seule avec un sourire triste comme un clown après une représentation. Je continuerais sans vous, à rire et sourire mais cette fois votre petite lumière sera dans mon coeur Charlie, et si vous voyez Coluche là-haut passez lui mon bonjour! Tchao Charlie! Aujourdhui je suis Charlie!
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Mylene Lesquelin
Des photos a interpréter ...
Sorti tout droit de mon imagination
Le visuel m’appelle toujours des mots , un contexte, des sensations vécues mais transcrites
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

pour dire des choses que j’invente , qui me traversent... Parce que je ne sais pas parler ni convaincre ni dire J’ai trop d’émotions qui m’envahissent

Listes

Avec Alpha, Bêtas et Meute de Foin...
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