Nous entendons souvent parler des Pervers et Perverses Narcissiques. Nous savons qu'ils sont toxiques. Mais savons nous pourquoi ?

Je tente une fiction, inspirée de faits réels, sur ce sujet. Comment pensent-ils ? Comment fonctionnent-ils ?

Je vais essayer, à travers cette histoire de me mettre dans la peau de l'un d'eux. Et faire comprendre à tous, pourquoi il est facile de tomber dans leur toile.

Margaux, jeune journaliste ambitieuse va voir sa vie prendre un tout autre tournant lorsqu'elle rencontre, lors d'une affaire, un bel étranger. Celui-ci va lui confier la mission de sa vie. Elle ne sait pas alors qu'elle allait risquer jusqu'à sa vie en acceptant.

Place à des textes plus ou moins longs sur de divers sujet. Quand l'inspiration me vient, je laisse glisser ma plume ici.

Merci à vous de prendre le temps de me lire.

Je n'aurais pas dû lui envoyer ce message. Je regrette. Elle était énervée, nous nous sommes engueulés, elle n'a pas vu ce feu. Elle ne saura jamais combien je l'aimais. Elle ne saura jamais que c'était elle, la femme de ma vie. Je voulais vivre avec elle mais aujourd'hui, je l'incinère.

Je t'ai écrit tant de lettres dans le passé, elles racontaient mes histoires, elles racontaient les tiennes, elles racontaient à quel point j'étais amoureuse de Patrick Jane dans Mentalist à l'époque et toi à quel point tu préférais l'acteur principal de Lie to Me. Nous avons passé tant de temps ensemble, que l'on a fini par oublier que nous n'étions plus que de simples amies, mais des soeurs. Ce soir, c'est avec espoir et douleur que je t'écris cette lettre qui je l'espère fera toute la différence dans ma vie, dans celle de tes proches, mais surtout dans la tienne. Je sais qu'il est parti, qu'il t'a quitté. Je sais que tu l'aimais à en crever. Et je préfèrerai tellement qu'à l'époque ce ne fut qu'une expression de ta part. Mais non, je t'ai vu sombrer depuis votre séparation. Comme je ne t'avais jamais vu le faire.

 Je ne pense plus que l'on puisse parler de dépression à ce point, je pense qu'à l'heure actuelle toute vie en toi a disparu au moment où vous deux ça s'est fini. Tu te sens seule, et pourtant, crois moi, tu ne l'es pas. Je sais que c'est dur, je sais que ça fait mal. Je sais que tu te voyais mariée avec des enfants. Ma Chérie, ne fous pas tout en l'air, tu n'as que 21 ans. Je sais que tu ne veux pas l'entendre, je sais que ça te parait impossible, mais crois moi, tu aimeras à nouveau. Tu n'oublieras jamais, je ne vais pas te mentir. Car cette histoire est dans ton coeur, dans ton sang et dans ta chair. Elle fait partie de chaque parcelle de ta peau car voilà tout ce que tu lui as donné pendant ces 3 ans. Je ne peux pas te dire qu'il va revenir, je n'en sais rien. Mais il reste un peut-être. Ne veux-tu pas te raccrocher à cet espoir ? Peut-être qu'il va regretter ? Peut-être qu'il va se rendre compte à quel point tu es une femme formidable, à quel point il t'aime encore, à quel point il n'imaginerait pas que la vie serait aussi sombre et amer sans toi. Ne désespère pas. Ne pars pas.

 Je sais que tu ne souffriras plus ainsi, je sais que ça arrêtera tout ce que tu ressens, que, paradoxalement, ça t'aidera à respirer de nouveau. Mais comment crois-tu que je pourrais vivre si tu pars ainsi ? Crois-tu sincèrement que je vivrais heureuse si tu t'en vas ? Que je ne serai pas malheureuse en me disant chaque jour que je savais, que j'ai essayé et que j'ai échoué. Penses-tu que je pourrais encore me regarder dans une glace ? Que je pourrais marcher la tête haute ? Crois-tu que je pourrais tout simplement vivre avec le poids de la culpabilité. J'aurai ta mort sur la conscience. Les autres me diraient "tu n'y es pour rien, c'est elle qui a voulu partir", mais c'est faux. Je t'aurai laissé te suicider ! Je t'aurai abandonné n'ayant pas trouver les mots justes. J'aurai ton sang sur mes mains. Je commettrais le crime le plus horrible de ma vie. Tu es ma soeur, la moitié de moi, tu es celle qui là quand dans ma vie tout par en couille. Tu m'as promis que tu ne m'abandonnerais jamais. Alors non, tu n'as pas le droit. Tu ne peux pas me faire ça. Je sais que tu souffres, mais ça fait parti de la vie ! Dis toi simplement que tu ne pourras jamais être plus malheureuse et ne pourras jamais plus souffrir autant un jour dans ta vie. Tu es en train de vivre le pire. Bats-toi, sois forte. Tu n'es pas seule. Je suis là ! Je t'aime, sais-tu à quel point je t'aime ?

 Reste là, ne t'en va pas, pense à tout ceux qui t'aiment. Pense à tout ceux qui compte sur toi, qui refusent que tu les abandonnes. Pense à tout ceux qui donneraient leur vie pour que la tienne soit belle et comblée. Veux-tu que je vive ? Car sinon, crois-moi que je te rejoindrais si tu fais quoi que ce soit. Je te suivrais jusqu'en enfer pour te dire à quel point j'ai vu tes parents pleurer sur ta tombe, pour te dire à quel point ton homme s'en mord les doigts, te faire comprendre qu'il ne voudra jamais plus sortir avec quelqu'un parce que la dernière qu'il a aimé s'est suicidée à cause de lui. Je te suivrais jusqu'en enfer pour te dire que ta petite soeur a perdu son plus beau modèle, qu'aujourd'hui elle n'a plus aucun repère et que sa vie se dégrade à petit feu. Espère-tu qu'elle prenne ton exemple un jour et nous rejoigne ?

 Réfléchis, réfléchis bien. En partant, il n'y a pas que ta vie que tu arrêtes, tu emportes tout ton monde avec toi. La vie de chacun s'arrêtera d'une certaine manière, et ton geste deviendra la chose la plus égoïste que tu aies faite. Ton père deviendrait alcoolique, ta mère se droguerait de médicaments pour dormir, pour dépression, pour anxiété etc... Elle ne sera plus qu'un zombie. Ta soeur va se renfermer et connaîtra des crises d'angoisses, des crises de larmes, elle ne pourra plus sourire, elle verra la vie en noire et ne saura pas se sortir de ce brouillard sombre qui empourprera son esprit. Mauvaise fréquentation, sexe, drogue dure, alcool... Veux-tu vraiment la voir ainsi ? Passer de centre en détox de centre en détox car les services sociaux n'auront d'autre choix. Tes parents ne seront plus capables de s'occuper d'elle ma chérie. Et moi, je n'aurai plus la force ni le courage d'avancer. Car si j'en suis là aujourd'hui c'est grâce à toi. Tu m'as tendu la main quand tout le monde me tournait le dos. Tu n'as pas jugé "l'orpheline" que j'étais, tu m'as adoptée. Je n'ai personne d'autre que toi. Alors pitié, ne fais pas ça. Je t'aime. On s'est juré, on se l'est dit, que toi et moi c'était pour la vie. Ne romps pas ta promesse. Je t'en supplie, reste avec moi.

J'étais assise là, devant cette immense montagne. Je me souviens, tu disais que pour moi tu déplacerais les montagnes. J'ai voulu y croire mais cette montagne est toujours a sa place. J'aurais dû le savoir, tu mentais. Tout est pareil, rien n'a changé, comme le paysage, comme toi.

Là, dans cette foule. Tous ces êtres de chair et de sang se ressemblent. Tous aussi sombres et gris. Mais toi, tu souris, tu es différent. Tu aimes la vie, tu embrasses la vie. Ils se mettent dans l'ombre. Alors que le soleil inonde ton corps de sa lumière. Toi, Mon unique, mon Élu.

Où que j'aille, je n'étais jamais la bienvenue. Comme cette voiture qu'on gare sur une place "interdit de stationner". Je continuais de chercher, j'avais l'impression que l'interdiction avait une zone infinie. J'étais rejetée et emmenée par la "fourrière". Seule la psychiatrie m'acceptait.