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Sophiam

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Œuvres

Défi
Sophiam
J'avais tenu 174 jours. 174 jours, 8 heures et quelques secondes encore. Elle m'avait fait tenir. Dans mes moments de doute, elle m'avait convaincu que j'étais assez fort. Et pour un temps, je l'ai crue. Elle était arrivée comme dans un rêve. Lumineuse. Quand elle m'avait retrouvé, j'étais à peine encore un homme. Poupée de chiffon tremblante, délaissée sur un trotoir sordide. Les jours étaient pour moi comme les nuits. Brouillard de moments flous, à peine ponctués par la faim et le froid. Elle m'avait ramassé là. Et m'avait bercé un moment. Par ces gestes et ces caresses, j'ai retrouvé sous ses mains la chaleur d'une existence que je croyais perdue. J'ai émergé de mon sommeil. Je me souviens des premiers jours. La torpeur qui laisse place à la honte. C'était presque pire. Car sans la drogue, le filtre de mes faiblesses était levé. Et je voyais pour la première fois ce que j'étais devenu. Mon ombre. Mon pire ennemi dans ce regard émacié et fuyant. Pas une seul fois elle ne m'avait jugé. Pas une seule fois elle ne m'avais fait le moindre repproche. Pendant les nuits de grand manque, elle s'asseyait à côté de moi. Elle posait ses lèvres sur mon front en sueur et me berçait dans ses b
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Sophiam
 Les balles sifflent autour de moi, percutent les parois de la tranchée où je me suis réfugié. Je ne suis à l'abri nul part. Je patauge dans la boue. Il y en a partout ici. J'étais venu défendre les couleurs de mon pays. J'étais venu en patriote, fleur au fusil. Fier de me battre pour l'honneur et pour des valeurs que je croyais justes. Mais à quoi bon. Mes convictions sont traînées dans la fange, tachées du sang de mes ennemis et de mes frères. Il n'y a pas de justice dans la guerre. Partout devant mes yeux, l'horreur remplace l'honneur. Je ne pense plus qu'à une chose, survivre. Ici, il ne règne que la violence et la mort. En quoi la mort de pauvres soldats pourra un jour régler les conflits des hommes de pouvoir ? A cet instant, je les hais. Je hais ces hommes qui m'ont envoyé tuer et mourir ici. Qu'ils viennent eux, dont l'honneur a été bafoué pour une quelconque histoire de terres ou d'argent. Qu'ils viennent donc voir le résultat de leurs glorieuses campagnes militaires. De la campagne d'ailleurs, il ne reste plus rien. Quelques touffes d’herbes maltraitées par les sabots des chevaux et les godillots des hommes qui se battent. De ma position, j'aperçois les ruines d'un bâtime
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Sophiam
Je crois que j’ai entendu du bruit sous le lit. Mon amie du dessus s’est encore réveillée. C’est la troisième fois cette semaine. Mauvaise nuit et mauvais rêve. Ses gémissements m’ont réveillé moi-aussi, impossible de dormir tranquille ces temps-ci. Moi qui étais en grande conversation avec un mouton de poussière, nous voilà interrompus. Heureusement, un Papa semble être arrivé en renfort. Tu as fait un mauvais rêve Caroline ? De mon expérience, les Papa sont bien moins sautillants et colorés que les Caroline. Je n’aime pas le dessous de leur lit d’ailleurs. On y trouve que des pantoufles aigries, des vielles valises têtues et des chaussettes sans conversation. Et leur lecture du soir, quel ennui ! J’ai eu un jour un voisin du dessus qui ne lisait que les aventures d’une petite bourse. Des chiffres, qui grimpaient le matin pour redescendre le soir, ce qui le contrariait grandement. Avec Caroline, c’est différent. Sous son lit, j’ai tout le loisir de clignoter, biper et chantonner avec mes compagnons du dessous. Le matelas est affaissé, signe que le Papa s’est assis sur le lit. Alors qu’il lui raconte une histoire, je suis attentif. C’est mon moment favori. Caroline a choisi celle a
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

J'ai toujours énormément d'histoires en tête. C'est une façon de les exorciser.
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