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Olivia Gellin

Défi
Olivia Gellin

Sa forme incurvée en fait une caresse qui épouse parfaitement l'anatomie buccale, délicieuse pour commencer la journée du bon pied, du plaisir dès le petit déjeuner.
Vibrante et savoureuse, inutile d'y mettre des piles ou de la brancher au secteur pour qu'elle vous apporte tout ce dont votre corps rêve dès le réveil.
Elle nourrit la peau, donne bonne mine et prépare votre esprit à une journée difficile et vous détend. A dévorer ou à étaler sur la peau, elle sera des trésors de nutriments, même si certains trouveront ça quelque peu rebutant. Sa texture crémeuse et fondante vous donnera envie de l'introduire dans bon nombre de ... préparations.
Elle calmera vos nerfs et petites fringales... Venant d'un pays chaud et lointain, avec sa forme suggestive : manger des bananes, c'est excellent pour la santé...
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Défi
Olivia Gellin

Offre contre bon soin petit coeur abimé, peu servi mais bien usé. Il faudra l'aimer, le respecter, le chérir. Il vous le rendra à en mourir.
Si vous savez en prendre soin, il vous fera tant bien. Il aime donner de l'amour nuit et jour, il aime rêver et espérer, qu'un matin quelqu'un viendra et le tiendra au chaud dans ses bras. Il est fait pour vivre à deux, sans quoi il sera vite bien malheureux. Si vous êtes doux, tendre et protecteur, il saura remplir votre vie de bonheur. Bourreau des coeurs s'abtenir, il mérite un plus bel avenir ...
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Défi
Olivia Gellin

Timide, mal à l'aise avec son corps, Camille est étudiante en fac de langues. Elle va avoir 20 ans et elle rêve d'ailleurs.
Sur un coup de tête sans trop y croire, elle a un monté un seul et unique dossier pour passer l'année qui arrive en Erasmus. Une année loin de tout. Une année pour être libre. Des parents qui la laissent peu sortir, mais des amis qui la suivent depuis l'école primaire.
L'amour? Elle est beaucoup trop introvertie pour sortir avec des gars à tour de bras. Pour tout dire, elle n'a même jamais embrassé un garçon...
Elle se dit qu'il n'y a pas de date de péremption et que c'est important, hors de question de faire ça sur un coup de tête avec quelqu'un qui ne comptera pas.
Le résultat tombe, sa demande est acceptée. Dans 6 mois, elle part pour un an.
A cette occasion, sortie en boite, accompagnée de sa meilleure amie Clara. Elles sont comme 2 soeurs depuis l'âge de 8 ans.
Clara est fille unique, d'un milieu plutôt aisé, pratique l'équitation, un égo prononcé et qui aime se mettre en avant. Clara n'a aucun problème pour attirer et surtout soutenir le regard des hommes.
C'est au cours de cette soirée que tout va basculer et qu'Il va rentrer dans sa vie. Un raz de marée. Il est plus âgé de quelques années, il est en dernière année d'école d'ostéopathe, petit génie autodidacte de l'informatique, il a créé sa propre entreprise de création de boutique en ligne, l'année de l'obtention de son bac. A 23 ans, il en est train d'acheter son premier bien immobiler. Des yeux bleus ravageur, un sourire enjoleur.
Il est 4h du matin ce soir là quand un homme saoule colle Camille d'un peu trop près. Stéphane, prend sa défense et repousse l'homme aux mains baladeuses ivre mort, qui finit sa soirée à ronfler dans un coin.
Camille se pense sauver et commence à discuter avec son sauveur... Qui lui présente son meilleur ami : Julien.
C'est comme ça qu'après 15 minutes de conversation, telle Cendrillon, Camille quitte la boîte, sans même laisser un numéro de téléphone.
La semaine suivante, c'est à Clara que Julien demande l'adresse MSN de Camille. Rapidement, il lui sort le grand jeu, elle sait qu'ils n'ont que quelques mois à passer ensemble. Elle va partir pour une année.
L'histoire s'emballe, et s'en suivent les premières fois, toutes les premières fois pour Camille, mais pas pour Julien. Il joue les mentors, la rassure. Il est un prince charmant.
Le petit groupe d'amis enchaine les sorties jusqu'au départ fatidique.
En plein passage du permis, il lui apprend la conduite, les sorties, le plaisir, la liberté. Camille se sent vivante, pour la première fois de sa vie, c'est elle; qu'on regarde. Julien est extraverti, il la met en avant.
L'heure de la séparation approchant Julien en vient aux promesses, il parle de fiançailles à son retour, de mariage, il veut des enfants, il le jure, c'est la bonne. Il n'arrête pas de lui dire.
Elle pense que ça va trop vite, mais son départ a l'air de tellement l'attrister, il semble anéanti et il a parait si convaincu de ses sentiments.
Elle part le coeur lourd mais confiante en son amour, il l'a dit, elle est la bonne.
Mais les semaines passant tout change, au téléphone il est distant, non il ne viendra pas la voir. Sa meilleure amie, Clara, est de moins en moins disponible mais passe de plus en plus de temps avec Julien.
Après tout, ils sont amis où est le mal? Des soirées entières où ni l'un ni l'autre ne répond...
Camille est loin, elle a un million de questions en tête, et si....?
Elle prend contact avec ses autres amis, tu penses qu'elle pourrait me faire ça?
- Qui? Clara? Elle pourrait, mais pas à toi!
Camille a l'impression de devenir folle. Loin, et sans que personne ne croit à ses craintes, elle imagine le pire.
Après tout, Clara peut avoir tous les garçons qu'elle veut, pourquoi Julien? Sa mère a déjà dû repéré le bon partie qu'il était et elle n'a jamais aimée Camille.
Puis un soir un appel de la France, c'est Stéphane qui vient aux nouvelles.
- Ecoute Camille, t'es une fille bien et je n'aime pas ce qui se passe ici.
Camille se fige et tend l'oreille.
- Tu sais je travaille de nuit en ce moment parce que ça paye bien, je termine à 6h du mat et je sais que Julien se lève tôt pour bosser sur ses sites. Mais voilà, l'autre jour quand je suis passé.
J'ai fait demi tour, la voiture de Clara était dans l'allée... Je pense qu'ils ont passé la nuit ensemble. Je pense qu'ils ne sont pas honnêtes avec toi et je ne peux pas le supporter. Tu es une fille bien tu ne mérites pas ça. Et, je sais que Julien c'est ton premier, tu n'as pas forcément de base de comparaison, il ne se conduit pas bien avec toi. Je lui ai parlé plusieurs fois de prendre la voiture et de venir te voir, même un weekend, c'est quinze heure sen voiture, ça se fait. Il a dit qu'il ne voulait pas. Je pense qu'il ne tient pas à toi autant qu'il le dit...
Camille? T'es toujours là? Ne lui dis pas que je t'ai appelé, je ne veux pas créer d'histoires, mais à ta place, je voudrais savoir...

Le sol se dérobe. Elle a envie de prendre un avion et de rentrer tout de suite. Elle ne réalise pas. Non, ce n'est pas possible. Pas lui, le seul garçon qui l'avait jamais aimé. Les projets, l'avenir, toutes ces premières fois...
Clara? Non...
Des souvenirs de la primaire envahissent sa tête. Des serments d'amitiés échangés dans la cour de l'école, quinze ans plus tôt.
Elle raccroche en tremblant.
Leur parler. Elle doit leur parler, Stéphane a dû se tromper, il doit y avoir une explication rationnelle à tout ça.
- Quand tu dis? demande Clara. Ouais, peut-être que j'ai laissé ma voiture chez lui, enfin tu espères quoi à poser toutes ces questions?
Ce n'est pas la réponse que Camille espérait...
Les mois passent, Julien et Clara se font de plus en plus distants et absents pour Camille. Les questions envahissent sa tête. Elle a l'impression de devenir folle.
Le jour du retour tant attendu arrive enfin. Mais les retrouvailles ne sont pas celles tant espérées par Camille. Julien n'a plus rien du garçon qu'elle a laissé.
Les remarques humiliantes et désobligeantes s'enchainent. Camille ne peut se résoudre à voir disparaitre son grand amour, elle veut retrouver celui qu'elle a laissé. Mais il n'a rien de l'homme dont elle est tombée amoureuse. Son rêve s'est brisé.
Clara est absente. Son soutien de toujours l'avertit : tu sais même si vous rompez, je continuerai à le voir, on s'est beaucoup rapproché en ton absence.
Camille est dans la torpeur, elle ne relève pas. Julien l'aide à rassembler ses affaires, il la ramène vivre chez ses parents.
- Je t'aime mais j'ai besoin de temps pour être seul. Je me suis habituée à vivre seul pendant cette année, j'ai besoin de temps.
Elle comprend, elle rentre en larmes chez ses parents ... Il reviendra la chercher... Il l'a dit...
Des images de promesses un an plus tôt défilent dans sa tête, toutes ces premières fois. Tous ces souvenirs, ses sorties, ce bonheur, envolés.
Clara ne répond à ses appels... Ses autres amis? Personne ne pense possible que Clara lui ait fait ça.
Les semaines passent, atterée dans une torpeur constante, sans ses amis, sans son amour, Camille n'est que l'ombre d'elle même. Ses parents ne savent plus comment lui redonner le sourire. Dans son sommeil entre deux crises de larmes elle appelle Julien...
Mais au matin ses parents n'osent pas lui en parler. Ils la veillent jour et nuit, trop peur de la voir faire une bêtise.
Les mois passent et refait surface un ami du lycée: Henri. Henri et Camille étaient très proches au lycée. Mais Henri a toujours été amoureux de Camille. Elle, trop timide n'a jamais osé assumer ses propres sentiments. Mais aujourd'hui tout est différent. L'amour d'Henri est un baume sur ses plaies béantes.
Henri connait bien Clara. Ils étaient tous ensemble dans le même lycée. Camille lui confit toute l'histoire. Ses déboires, son coeur broyé, les promesses et la disparition de Clara.
Elle enchaine, mais d'ailleurs, elle m'a dit que vous vous étiez beaucoup vus au cours de cette année.
- Beaucoup vus? Euh... non, une fois, il y a quelques mois quand elle m'a présentée son petit ami Julien. Il est ostéopathe. Tu ne le connais pas?
Camille se sent défaillir .... La vérité éclate.
Henri ne supporte pas d'avoir servi d'alibi pour une chose aussi minable. Ils décident de tendre un piège aux deux amants.
Henri appelle Clara, pour prendre des nouvelles mais sans lui dire qu'il a repris contact avec Camille.
Ils organisent un diner. Julien est présent, cela fait 6 mois que Camille est rentrée et qu'elle vit dans une torpeur indescriptible. Elle a perdu tous ses amis de toujours et le seul garçon qui n'ait jamais réellement compté.
Au cours de ce diner, qui n'est autre qu'un piège, Henri mène la conversation : dis donc ça fait longtemps vous deux?
Clara jubile, elle aime se vanter de son homme.
- Nous? Maintenant, ça fait bien 18 mois.
Henri fait remonter l'information à Camille.
Son monde s'écroule. Elle est prise d'un haut le coeur soudain et se retrouve dans la minute au dessus de la cuvette des toilettes à rendre tout son diner. Il est tard; elle est chez ses parents.
Elle les entend discuter dans leur chambre et s'inquiéter. Elle laisse exploser ses larmes.
Ils ont du bien se moquer d'elle. Quand elle est rentrée à Noël, il était ensemble. Quand elle est rentrée en mars pour lui faire une surprise pour son anniversaire, il le savait, puisqu'ils étaient ensemble. Quand Clara est venue la chercher ce matin là à l'aéroport, ils avaient passé la nuit ensemble. Les scènes se superposent... Ensemble, toutes ces fois où elle les a laissé seuls !
18 mois, ça remontait à la date de son départ...
Tout s'agite dans sa tête. Toutes ses promesses d'avenir, tous ces projets, ses premières fois qu'elles avaient attendu de donner à quelqu'un qui le méritait vraiment.
Elle revoit cette scène au Nouvel An, tous ses amis à table chez Clara, elle qui apporte des chocolats et les dépose sous le nez de Julien, tiens voilà, je les ai fait pour toi.

Julien qui sourit à Clara en la remerciant pour son attention et se tourne vers Camille : Tu me sers à quoi toi déjà?
Camille qui n'ose rien répondre et s'enfonce au fond de son siège. Les humiliations et comparaisons avec Clara à répétition. Ses coups de fil à ses ex, des gogo danseuses pour la plupart. Il n'hésitait pas à parler de la découverte de la sexualité de Camille sans aucune pudeur, à ses filles qui avaient fait l'éducation sexuelle, de l'homme qu'elle aimait. Elle se sentait exposée, humiliée. Toutes ses choses, intimes et personnelles. Il les partageait avec de parfaites étrangères sans même lui demander son avis.
- Pourquoi tu ne cuisines pas comme Clara? Pourquoi tu ne mets pas des jupes courtes et des bas résilles comme Clara?
Bien sûr, c'était sous son nez depuis le début. Elle se sent sale, trahie et naïve. Elle est seule assise par terre dans les toilettes de cette maison où elle a grandi, ce n'est pas simplement un premier amour qui s'achève, c'est l'image d'elle-même qu'il a sali.
Il a ancré en elle, qu'elle n'était pas assez bien pour qu'on l'aime. Et que toutes ses promesses n'avaient été qu'une mise en scène pour pouvoir se vanter qu'il avait été son premier en tout, et ce auprès de tout le monde et surtout n'importe qui. Jusqu'à cette fois où il s'était effondré en larmes dans les bras de la mère de Camille le jour de son départ. Des mensonges... Le soir même il avait retrouvé les bras de Clara...
Ce qui avait été une fierté pour Camille. Son bien le plus unique, ce qu'on ne donne qu'une fois, sa première fois, salie par un usurpateur et un menteur.
Abattue, anéantie et ayant perdue dans le même temps, ses amis, sa meilleure amie, l'amour de sa vie, la sensation de mériter d'être aimée, et sa dignité...
Désormais, ne restait qu'Henri, pour lui réapprendre à vivre, à aimer et à être aimée.
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Défi
Olivia Gellin

Alors allez-y racontez moi ... qu'est-ce qui vous amène ?
- Alors voilà, je me suis mariée récemment et je pense qu'avant d'être parent il faut tout reprendre parce que j'ai eu pas mal de traumatismes dans ma vie.
Commençons par le début, j'ai perdu ma mère très jeune et mon père n'a rien trouvé de mieux que de se recaser avec une mégère, qui pour couronner le tout a 2 filles.
Au début, on va pas se le cacher, j'étais refaite. Je pensais que tout irait bien, une nouvelle vie, une nouvelle famille, vous voyez le genre, Doc?
Bref, rapidement mon père est reparti sur la route, il était toujours parti, toujours loin et je n'arrivais pas à lui dire que sa femme était une garce arriviste, parce que ça fait cliché, bien entendu.
J'avais peur qu'il me serve le topo sur le "elle prend la place de ta mère et tu lui en veux". Du coup, j'avais pas le choix, j'ai fait comme si tout allait bien.
Inutile de le dire, j'ai grandi à la campagne, donc pas de réseau pas d'ADSL, alors la fibre... la quoi?! Donc je passais mon temps à me balader dans les bois et j'avais plein d'animaux, c'est comme ça à la campagne. Il y avait chien, chat, souris, chevaux, enfin tout ça, tout ça.
Régulièrement, et de plus de plus souvent je me suis retrouvée à devoir gérer la maison. Le ménage, la cuisine (fallait pas compter sur Uber Eats ou Deliveroo dans le coin) enfin bref, je pensais que je rendais service, sauf que j'ai rapidement compris qu'il n'y avait pas d'argent de poche à la clé et que j'étais la seule à récurer les toilettes.
Un beau jour, le patron de mon père a appelé et là ma vie a basculé. L'avion s'était crashé. aucun survivant. J'étais mineure, la mégère est devenue ma tutrice légale et a mis la main sur mon héritage, ça n'a pas fait long feu. Mon père a disparu et j'ai vite compris que la veuve joyeuse se fichait royalement de lui et de moi par la même occasion. La seule chose intéressante que je représentais à ses yeux c'est un sacré paquet de fric. Je n'ai pas vraiment eu le temps de m'en rendre compte mais je faisais partie de la belle société.
Un jour on a reçu un email d'invitation pour être présentées au beau linge de la haute société. J'ai été consignée pour de mauvaises raisons (oubli d'adoucissant dans la lessive... une histoire de dingue) et le gang des garces au grand complet s'est incrusté à la soirée à laquelle j'étais invitée. Inutile de préciser que ce soir là, j'étais blasée.
Je trainais devant une série Netflix avec un paquet de chips et des cookies quand quelqu'un a sonné à la porte...
Vous allez halluciner mais genre ma marraine que j'avais pas vu depuis l'enterrement de mon père a débarqué, elle m'a confiée son cabriolet en me précisant qu'il fallait que je sois rentrée avant que la vieille chouette soit revenue avec les 2 harpies. Je pensais qu'Amazon avait foiré son délai de livraison pour ma robe, mais en fait, j'avais bien la mention "livré ce jour" dans mon appli et effectivement, vieille bique l'avait récupéré en douce.
Enfin, heureusement j'ai pu aller sur place, je veux dire à la réception. J'étais en bombe totale. Je suis arrivée sur place, et en fait le roi de la fête n'a eu d'yeux que pour moi, mais je ne devais pas me faire repérer. Alors je suis partie avant d'avoir eu le temps, de lui laisser mon numéro ou mon facebook.
Bon l'un dans l'autre l'histoire se termine bien, parce que même si les pestes ont voulu me voler mon profil. J'ai réussi à récupérer mes identifiants et mot de passe.
Mon anniversaire est tombé juste à temps pour que je puisse récupérer mon héritage et me débarrasser des moches.

Mais vous comprenez tout ça c'est compliqué, alors vous en pensez quoi? Vous pensez que je fais une fixette sur ma belle doch'? Parce que je me disais au final c'est le seul exemple de mère que j'ai alors Oeudipe et tout ça...
Vous croyez que je peux être une bonne mère malgré les humiliations et le décès de mes parents ?
En vrai, la vie c'est pas un conte de fées Doc
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Défi
Olivia Gellin

Je me souviens de la pluie d'orage battante qui tombait et nous avait trempé, moi et notre baiser le soir de mes 22 ans, devant notre kebab préféré de l'époque.
Je me souviens de mes mains qui tremblaient à mon premier cours de danse de couple.
Je me souviens de la patte de mon chat, Haribo, qui me tapotte délicatement le bout du nez en ronronnantronronnemaman, le matin, quand il a peur que je ne me lève pas et qu'il veut que j'ouvre les bras pour se lover tout contre moi.
Je me souviens de l'odeur de l'été qui flottait dans les nuits chaudes de la fin du mois d'août.
Je me souviens de la minutie de maman quand elle mettait son rouge à lèvres le matin et que je me cachais pour l'espionner au lieu de me préparer pour l'école.
Je me souviens de ma surprise et de CLB,CLB,on euphorie quand j'ai su que j'avais eu le permis alors que je pensais l'avoir raté.
Je me souviens de la peur et du choc dans les yeux de mes parents quand j'ai annoncé que le médecin avait trouvé ce qui n'allait pas et que j'allais rentrer au CLB le mardi suivant.
Je me souviens de la voix de papa qui tremblait jusqu'à se briser en sanglot au téléphone, quand j'ai expliqué les épreuves à venir.
Je me souviens d'aujourd'hui, ce matin, et de mes larmes de joie et d'émotions devant ton cadeau pour mon anniversaire.
Je me souviens de l'amour et de la gratitude qui remplissent mon coeur quand je te regarde dormir et qu'il est tard.

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Défi
Olivia Gellin

Au commencement, les Dieux donnèrent à l'Homme immortel la magie dans le respect de la nature, des animaux et des végétaux. Mais rapidement l'Homme avide de pouvoir s'en servi pour assouvir sa soif de pouvoir et décida d'assujetir, de domestiquer les animaux. Il se mit à exploter les forêts jusqu'à voir défaillir les ressources.

Alors les Dieux déçus de voir les Hommes pervertir le cadeau qui leur avait été donné, décidèrent de leur reprendre la magie et la séparer entre 4 éléments qu'ils baptisèrent : l'Eau, le Feu, la Terre et l' Air, rendant ainsi l'Homme vulnérable et mortel.
Ils effacèrent l'esprit de l'Homme de toute trace de magie, mais afin de laisser un espoir, la magie continuerait d'exister dans les contes des enfants afin qu'un jour peut-être ils soient dignes de ce cadeau et que le jour venu, quand le monde serait prêt, il vienne à naitre un alchimiste, capable de combiner les 4 éléments pour redonner à l'Homme la magie et en faire les gardiens de l'équilibre universel.

L'Eau serait capable de faire perdurer la vie, en s'en alimentant, les êtres resteraient en vie.
Le Feu, apporterait réconfort et chaleur.
La Terre nourricière contribuerait à être la source de toute chose, elle donnerait à manger à chaque être et perpétuerait le cercle de la vie, afin que chaque chose se transforme, mais ne meure jamais.
L'Air, enfin, insufflerait le souffle de la Terre dans toute vie, chaque esprit, chaque âme.
Pour chaque vie, tous ces éléments seraient essentiels.
Mais afin de combiner chaque élément en un seul, quand le Monde serait de nouveau prêt et qu'il aurait appris de ses erreurs, un enfant viendrait au monde.

Un enfant avec une tâche de naissance en forme de pentacle, signes des 5 éléments de nouveau réunis.
Alors me direz-vous quel fut le 5ème élément ?
l'Estamina, l'énergie universelle qui anime chaque élément, composé à la fois de l'Eau, du Feu, de la Terre et de l'Air.

La pollution, les pandémies, la montée des océans et le réchauffement climatique... L'heure approche, le temps nous ait compté... Mais l'Homme apprendra-t-il de ses erreurs ?
Bientôt, les Dieux endormis depuis des millénaires, se réveilleront et voyant l'Homme implorant les cieux, ils enverront sur Terre, un enfant. Un enfant capable de rendre aux Hommes le trésor perdu...
En attendant, nous devons être attentifs aux signes et garder l'esprit ouverts aux contes et légendes de notre enfance, car bientôt ce sera le retour de l'Alchimiste, qui sauvera notre monde en ramenant la magie oubliée, mais avons nous suffisamment appris de nos erreurs ?
Ou les Dieux nous laisseront-ils sombrer dans le chaos et le néant... ?
Sommes nous prêts à combiner les 5 éléments ...
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Défi
Olivia Gellin

Cher inconnu,

Chaque soir en regardant par ma fenêtre à l'heure je prépare le diner en sirotant un verre d'eau fraîche, je vous aperçois là dehors.
Vous attendiez le tram, sous mes fenêtres et je n'ai pas pu m'empêcher de vous suivre du regard encore et encore. J'ai réalisé que vous étiez là tous les soirs, avec ce même sourire lointain, un peu triste.
Comment j'ai réussi à vous faire parvenir cette lettre? Et bien, un soir de printemps je suis descendue jusqu'à l'arrêt, je vous ai attendu. Je sais ça peut paraitre dingue. J'étais seule à attendre quand vous êtes arrivé.
Vous m'avez fait un sourire en coin, et dit : Belle soirée hein?
J'ai répondu : oui, il fait doux ce soir.
Le tram est arrivé, nous sommes montés dans le tram et après un dernier sourire, vous êtes allé vous asseoir au fond du wagon.
Je suis descendue à votre arrêt et je vous ai vu rentré chez vous, les rideaux n'était pas tirés. Je vous ai vu, vous servir un verre, mettre de la musique et esquisser quelques pas de danses.
Je crois que j'aurais voulu être là avec vous. J'aurais voulu avoir le courage de vous parler, de vous frapper à votre porte peut-être et de tout vous raconter tout ça.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une déséquilibrée. Je ne vous veux aucun mal. Je n'ose même pas vous aborder.
Peut-être qu'un jour, j'oserai venir frapper à votre porte et vous proposer de sortir prendre un verre avec moi.
Merci pour ces quelques instants de pur romantisme...
Peut-être un jour ...

Une admiratrice secrète
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Défi
Olivia Gellin

Juste pour jouer faisons un petit défi batard
Une petite poésie pour s'amuser
Ne soyons pas trop ventard
Le but est juste de jouer

Un beau jour le COVID est arrivé
Nous sommes tous restés chez nous
Nous avons dû patienter, loin de nos aînés
On a cru que le confinement nous rendrait fous

Aujourd'hui la vie reprend doucement
On se demande comment on a fait pour supporter toutes ces restrictions
La vie ne sera peut-être plus comme avant
Nous verrons les choses d'une autre façon

Profitons des choses simples
Boire un verre en terrasse ou aller au cinéma
Apprenons à rester humbles
Arrêtons de faire n'importe quoi

La planète, le monde entier souffre
L'homme est devenu trop égoïste
Nous devons changer ou nous tomberons dans le gouffre
L'argent régit tout ce qui existe

Peut-être apprendrons nous de nos erreurs
Un petit poème batard ne solutionnera rien
Gagnons en sagesse, pour ne plus avoir à vivre tant de malheurs
Mais j'aurais tenté de relever ce défi, au moins ;)



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Défi
Olivia Gellin

Il est tard et tu dors à l'étage. La peur et la peine me bloque la poitrine. Je suis descendue au salon, parce que je ne parvenais pas à trouver le sommeil.
J'y pense depuis plusieurs jours. Ca tourne et retourne dans ma tête. Ce soir au diner, quand tu discutais avec Julien, je ne parlais pas avec Sarah je t'écoutais. Je te regardais, tu étais tellement beau. Je me sens si fière que tu sois mon homme.
Puis la discussion sur la maternité est revenue sur le tapis. Je savais que ce n'était pas le bon moment mais je ne pensais pas que tu voyais ça comme "se condamner à une vie de servitude". J'étais à te regarder et ... Je t'aime tellement, bien sûr que j'ai envie d'un enfant avec toi.
Ce que tu ne sais pas c'est que si j'ai mis mon retard sur le compte de mon stress au boulot en ce moment, dans un premier temps, j'ai eu le retour de la prise de sang ce matin.
Oui, c'était pas le bon moment et on faisait attention, mais les miracles arrivent parfois. Je n'ai pas cherché à te trahir, mais maintenant que ce grain de nous deux se trouve au creux de mon ventre...
Je ne peux pas me résoudre à ne pas le garder et pour autant je ne veux pas ruiner ta vie. Je sais qu'on est jeune, qu'on a la vie devant nous. Mais je sais que je t'aime et que je veux de cet enfant. J'ai réfléchi encore et encore et je n'ai pas le droit de t'imposer mes choix.
Alors j'y ai pensé encore et encore, demain je ferai ma valise et je partirai. Je ne veux pas que tu puisses penser que je t'ai menti ou que tu te sentes pris au piège.
Tout à l'heure en faisant les courses, je n'ai pas pu m'empêcher de passer au rayon bébé, j'ai trouvé un doudou, un petit ourson terriblement doux.
Je reprendrai contact avec toi au moment de la grossesse, je ne t'impose rien et par dessus tout, je ne veux pas d'argent mon amour.
Je ne t'empêcherai pas de le voir. Si tu en as envie tu pourras faire partie de sa vie et pour mon plus grand plaisir de la mienne...
Je t'aime plus que tout mon amour, pardonne-moi mais c'est raison qui fait que je ne peux renoncer à ce petit miracle de notre Amour qui grandit en moi à l'heure où j'écris ces lignes.

Avec tout mon amour,

Je t'aime trésor.

Moi.
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Défi
Olivia Gellin

J'ouvre les yeux et j'éteins mon réveil. Il est tout chiffonné, je le crois endormi mais sans ouvrir les yeux il passe son bras autour de moi, et se met à m'embrasser dans le cou.
- Bonjour mon amour... me souffle-t-il dans la nuque.
Je me sens enveloppée dans sa chaleur, il enfouit sa tête dans mon cou, je me sens aimée, c'est bon. Je remets le réveil, je caresse doucement du pouce son bras qui m'entoure. Je recule un peu mon visage pour pouvoir le contempler, je l'aime. Il compte tellement...
Puis doucement, la peur monte dans mon coeur. Pourquoi ce matin j'ai peur qu'il se lève? Pourquoi ce matin, je n'ai pas envie qu'il parte travailler.
- Oula, j'ai réunion avec le big boss ce matin bébé, je ne dois pas trainer, me glisse-t-il en sortant du lit, déposant un doux appuyé baiser sur mon front.
Il est sous la douche et je l'entends chantonner. J'ai peur, pas envie qu'il parte ce matin. Mais je ne peux quand même pas faire un caprice? Il l'a dit, une réunion importante l'attend.
Je le rejoins dans la cuisine, il boit son café, le regard dans le vide, face à la fenêtre. Je me colle à son dos et l'enlace, il pose sa main sur la mienne : hummmm, je t'aime mon ange.
Je lui réponds : je t'aime mon coeur.
- Ça ne va pas? Son ton est inquiet.
Comment lui dire que ce matin j'ai peur et que je ne veux pas qu'il passe la porte, de peur que quelque chose se passe, de peur de ne plus jamais me réveiller à ses côtés, ne plus entendre sa voix, plus sentir sa douceur, son amour... Je dois lui dire.

Je le regarde enfiler sa veste, il me sourit. Je m'approche pour l'embrasser.
Il prend tendrement mon visage entre ses mains : recouche toi un peu, tu as l'air épuisée ce matin, tu as encore un peu de temps il est tôt, ça va aller? Son regard est de nouveau inquiet.
Je tente quelque chose : s'il te plaît soit prudent, d'accord? Je ne sais pas j'ai dû faire un cauchemar dont je ne me souviens pas mais j'ai un mauvais pressentiment ce matin, j'ai peur de laisser partir au boulot.
Il sourit, son regard dans le mien : je t'aime, on se retrouve ce soir, ici même. Tout ira bien, ok? Je file, ça fait mauvais genre d'arriver en retard quand c'est le big boss qui préside. Je te promets de faire attention.
Il passe la porte, le regarde descendre la volée de marche. Avant de monter dans l'ascenseur il se tourne vers moi, un clin d'oeil, un sourire, je lis sur ses lèvres : je t'aime...
Il disparait dans l'ascenseur, je ferme la porte et mon coeur se serre. Allez, on se rassure. Tout ira bien. C'est rien.
Je me prépare, je file à la douche à mon tour. J'avale rapidement un fruit et en un rien de temps je suis dans la voiture, pour une fois je serai en avance, de toute façon je rumine à la maison.
Mon téléphone sonne, un SMS.
- Bien arrivé! ;)
Il me connait bien, il sait que je m'inquiète. La journée file et j'ai hâte de le retrouver. Retour à la voiture, enfin à la maison. Un oeil sur la pendule de la cuisine, il sera bientôt là.
Je prépare quelques trucs à grignoter. Mon téléphone sonne : c'est lui, je souris intérieurement.
- Dis moi que tu es sur le retour, mon amour!
- Allo ? Vous êtes le dernier numéro utilisé, vous connaissez le propriétaire de ce téléphone?
Mon coeur se serre, ce n'est pas sa voix. Tout tourne autour de moi, non, non, non.
- Allo? Vous êtes toujours là?
- Oui, je suis sa compagne. Vous êtes qui? Où est-il? Qu'est-ce qui s'est passé?
- Calmez-vous Madame, je suis pompier. D'abord, il va bien. Il a eu un accident de voiture mais il n'est que légèrement blessé, pas d'inquiétude. Il a été emmené à l'hôpital près de chez vous et il était conscient.
Je remercie et je raccroche, je prends la voiture en tremblant. Il a dit : il va bien.
Je m'en fiche. Je veux le voir, là, tout de suite. J'ai du mal à respirer. OK, on se calme.
Une chance, l'hôpital est à dix minutes. Les dix minutes les plus longues de ma journée.
Je vais à l'accueil, on m'indique la chambre. J'arrive devant la porte, je frappe.

- J'aurais dû t'écouter, désolé de t'avoir fait peur...
Je ne le laisse pas finir, je me jette à son cou. Tu es là, c'est tout ce qui compte.
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Défi
Olivia Gellin

Il fait froid, c'est la nuit et je me réveille à la maison chez mes parents, je ne suis alors qu'une adolescente.
Je sors de mon lit, la maison est plongée dans l'obscurité, seul résonne le son de l'horloge du salon, un tic tac incessant. Tout est calme et silencieux à part ce bruit incessant et entêtant.
J'avance dans le couloir, j'ai peur. Les choses ne semblent pas normales. Je me dirige vers la cuisine. Les volets ne sont pas complètement fermés, il y a la lumière de lune qui donne une teinte bleue foncée à toutes les pièces.
Je suis vêtue d'une robe de chambre informe. Je tremble, je suis pieds nus et mes cheveux sont mouillés. J'ai terriblement froid. J'avance et dans la cuisine, je vois ma mère assise, dos à moi sur une chaise, elle a l'air d'écrire, de manière frénétique. Je peux entendre le bruit du crayon à papier qui court sur la feuille.
- Maman ?
Elle semble jeter un oeil vers moi mais sa tête ne bouge pas, je sens juste qu'elle cherche à me regarder du coin de l'oeil et sa main a cessé d'écrire.
Je fais un pas de plus mais elle se remet à écrire.
- Maman? C'est moi, je ne comprends pas ce que je fais là. Pourquoi je ne suis pas chez moi? Qu'est-ce qui s'est passé? Il fait si froid...
De nouveau, j'ai un frisson.
- Maman... qu'est-ce que tu écris?
Lentement, très lentement son visage se tourne vers moi.
Elle prononce distinctement : désolée mais maman n'est pas là, pour le moment ...
Elle me fixe du regard et je suis pétrifiée, ce n'est pas ma mère que j'ai devant moi mais quelqu'un ou plutôt quelque chose qui y ressemble.
Elle adopte un rictus horrible qui déforme son visage en se voulant faussement rassurant :
- Alors comme ça tu te dis que si je n'existe pas tout disparaitra à ton réveil n'est-ce pas?
La créature me parle comme si elle me connaissait, quelque chose dans son attitude me semble familier, comme une vieille connaissance.
- Tu te demandes si on se connait, n'est-ce pas petite chose? Oh tu es effrayée... Pauvre petite fille.... sourit-elle ironiquement.
Elle se lève, j'ai un mouvement de recul.
Une voix derrière moi lance avec fermeté : tu peux te battre. Tu penses que tu es prise au piège mais pas si tu acceptes qui tu es.
Je sursaute en faisant face à mon interlocuteur. Un homme d'une cinquantaine d'années, il porte un jean's, une chemise en jean's, elle aussi. Il tend une main vers moi pour me dire de rester calme comme on le ferait face à un animal apeuré.
Mon regard va et vient entre mes deux interlocuteurs.
- Toi, tais-toi! Nous avons une discution mère/fille, tu la fermes! répond agressivement la créature en alternant les mots et des grognements bestiales.
L'homme me regarde et me dit : tu sais au fond de toi que tu peux me faire confiance, tu le sais. Je suis comme toi et je peux t'aider...
- PERSONNE NE PEUT L'AIDER!!!! Elle est prise au piège et c'est tout, lui crie la créature en se hissant sur la pointe de ses pieds, avec des mouvements désarticulés du cou.
- Elle est perdue tu le sais ... Elle pense que je suis un rêve... C'est ma chance pour moi et mes amis... poursuit la créature.
- Regarde moi, regarde moi et ne l'écoute pas. Je peux prouver ce que j'avance, dit l'homme en insistant, convaincu que je dois l'écouter.
En un geste il arrache un bracelet qu'il a au poignet et m'hurle : attrape ça!
En un bond, la créature est accroupie sur l'îlot de la cuisine et me surplombe, je suis pétrifiée, elle n'a pourtant pas été assez rapide pour attraper l'objet que l'homme vient de me lancer.
- Viens voir MA-MAN... souris horriblement la créature, le visage de ma mère se disloque, ses dents ne sont qu'une rangée de pointes acérées, ses yeux deux orbites sombres et sa peau est gris pâle. Je peux enfin voir son visage grâce à la lumière qui émane de la fenêtre derrière moi.
Je tombe sur les fesses d'effroi. Je n'ai toujours pas regardé l'objet dans ma main.
- Tend le bras! me crie mon sauveur.
Je ferme les yeux pour éviter cette vision d'horreur, je m'exécute. La créature pousse un hurlement bestial, de douleur.
J'ouvre les yeux, elle cherche à reculer face à mon poing. Elle a l'air terrorisée face à ce poing, je regagne confiance en moi et me met debout en gardant mon bras bien tendu. La créature tombe de l'îlot, elle recule rapidement jusqu'à la porte fenêtre, elle l'ouvre avec difficulté car elle continue de me faire face et ne me quitte pas des yeux, terrifiée à la vue de mon poing tendu.
- Ce n'est qu'un au revoir ma petite fille, je reviens très vite. Moi et mes amis... Nous t'avons trouvée désormais. Tu t'en ai sorti cette fois-ci ... Mais il ne sera pas là tout le temps...
La créature lance un dernier regard perfide et s'enfuit par la porte fenêtre.
Je n'avais pas réalisé que j'étais à bout de souffle. Terrorisée, je reprends mon souffle. Ma tête tourne légètement.
- Tu t'en es bien sortie!
Je sursaute, j'avais oublié que je n'étais pas seule. L'homme s'approche de moi et pose une main bienveillante sur mon épaule, je suis toute de suite convaincue que cet homme ne me veut aucun mal, qu'il n'y a rien à craindre.

Il me dit: tu es comme moi, ils te traqueront, tu dois apprendre à te protéger. Ils investiront tes rêves, ils t'attaqueront et te rendront malade si tu ne te bats pas.

- Comment ça je suis comme vous? demandais-je méfiante.
- Tu dois apprendre à maitriser tes capacités. Sinon tu les attireras tous et ils te détruiront, me dit il en me ragardant droit dans les yeux.

J'ai baissé les yeux sur mon poing grispé, je l'ai ouvert lentement, il était douloureux d'avoir tant serré le poing. Une médaille. Une simple médaille d'argent.

- St Benoit a-t-il murmuré.

Je me suis réveillée en sursaut. Terrifiée par tout ce qui avait été dit. Premier réflexe : aller chercher sur internet qui est St Benoit.
La seule chose que je peux en dire c'est que je porte cette médaille sur moi, à chacun de mes cauchemars, il me suffit de la brandir et l'ennemi prend la fuite. On peut y croire ou non mais cette médaille fonctionne, pour ce type de cauchemar qui malheureusement pour moi sont revenus souvent...
Certaines choses ne s'expliquent pas de manière rationnelle, pour ma part j'y ai trouvé une réponse efficace. Elle est juste tout aussi irrationnelle...


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Défi
Olivia Gellin

La fumée de la cheminée parfume l'air que j'expire, doucement j'ai balayé les longues soirées d'été. A mon approche le jour diminue, j'ai remplacé les pêches et les figues par des châtaignes, de belles citrouilles et des noix.
A Halloween, je me déguise. Je sème ma soupe dans tous les foyers. La pluie et les gelées matinales s'installent en mon sein. J'aime et je donne de la couleur au paysage et doucement j'endors les êtres et la nature pour la préserver de mon frère l'hiver.
Ma terre sent bon la forêt, l'huminité et l'air frais du matin, que chacun souffle en nuage de vapeur, en grattant sa voiture à l'aube tardive. Je donne encore quelques belles journées tièdes, des soleils pales d'après-midi et on s'indigne qu'on ne sait plus comment s'habiller. On m'éternue, on se couvre chaudement en ma présence, on m'appelle mi-saison comme si j'étais la moitié de mes frères et parfois certaines années j'enneige les sommets ou je me change en été indien, pour me donner plus d'importance. Je pare le sol d'un tapis de feuilles multicolores et dénude les arbres et les animaux.
Je bois du vin et du chocolat chaud, parfois je remplis la maison d'odeur de gâteaux, de cookies, de plats mijotés, de raclette et clémentines. La chaleur du plaid au coin du feu devant une série. Ces après-midis pluvieux qui trainent en famille avec un jeu de société.

J'accompagne les nouveaux écoliers jusqu'à la cour de récré et je soutiens les repêchés aux rattrapages, j'annonce les impôts et la fin des grandes vacances, puis de nouveau, les vacances pour mieux rendre hommage à nos chers disparus. On parle de moi quand on va perdre quelqu'un, on m'utilise pour parler des derniers instants des êtres qui nous sont chers.
Quand je m'éteins tout le monde ne pense plus qu'à Noël et la lumière de l'été sur laquelle j'ai soufflé, revient en mille guirlandes lumineuses pour illuminer le coeur des petits et des grands, quand je disparais à la veille de Noël, laissant les souvenirs de toute une année écoulée dans mon sillage...
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