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Djymee

Nantes.
Retrouvez-moi sur http://www.Axior.fr
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
Djymee

Je me suis souvent posé cette question, à force de côtoyer des cons : est-ce que je suis con moi-même ?
La manière la plus con de répondre à cette interrogation serait de me dire que oui, bien sûr, je suis con comme tout le monde ; mais si je réfléchis un peu plus profondément, je réalise que des cons, il y en a de toutes sortes, alors je me pose cette autre question qui en découle : à quelle variété de cons est-ce que j'appartiens ?

Etant physiquement de grande taille il m'arrive le plus souvent de rencontrer des petits cons, et pour eux je dois certainement être un grand con; mais ce serait beaucoup trop simple, et trop con de ce fait,  si on s'arrêtait juste à ce critère. J'ai en effet connu beaucoup de cons qui parvenaient de façon très subtile à cacher efficacement leur appartenance pourtant bien évidente  à une catégorie bien spécifique de cons : je peux citer pour exemple ce con de Dudule, mon presque voisin de palier, qui est manifestement un sale con alors qu'il prend trois douches par jour et change quatre fois de slip. J'ai connu un pauvre con qui avait une villa à Deauville et un yacht à Saint-Tropez. Le beau frère du cousin de ma voisine du dessus a beau faire un footing tous les jours et jeter le lard de son jambon, il restera toujours un gros con.

Vous allez dire que je suis con, mais je sais une chose, c'est que pour éviter d'être très con, il faut marcher sur la plage ou longer une rivière, parce que les plus cons d'entre nous s'accordent à dire que l'on est un peu con sur les bords.
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Djymee

C'était un matin comme tous les matins. Bien douillettement emmitouflé dans mes couvertures j'entendais le vent égayer les branches du bouillard dressé fièrement derrière les persiennes closes de ma chambre à coucher.
Il était l'heure de se lever, je me levai, donc ...
Plus exactement, mon fantôme se leva et se dirigea à tâtons vers la cuisine pour faire cuire le café de la veille. Moi, je pris sa place progressivement, sans trop brusquer mes vieux os, et une fois bien installé j'avalais le liquide bouillant. Ceci fait, je décrétais que j'étais réveillé.
Que vais-je faire de ma journée?
Vous remarquerez que j'ai écrit cette dernière phrase en employant le futur, ce qui est une insulte grave à la concordance des temps : il aurait fallu ... il eût fallut ... l'éthique voudrait que je continue à parler au passé. "Qu'allais-je faire de ma journée" eût été plus approprié mais comme c'est tous les matins que je me pose cette question, j'anticipe et de ce fait évoque un avenir proche, ce qui n'est pas plus désagréable à lire, donc fichez moi la paix, c'est moi l'écrivain, j'écris ce que je veux et vous, lecteurs, vous lirez ce qu'il y a sur la page, non mais !
Où en étais-je ? Ah, oui ...
Qu'allais-je faire de ma journée ?
Il n'y avait pas de linge à mettre à la machine, un bref coup d'œil dans le réfrigérateur m'indiqua qu'il n'était pas nécessaire non plus de faire des courses; les quelques minuscules poussières tombées pendant la nuit sur le tapis du salon ne justifiaient pas que je sorte l'aspirateur de son placard, d'autant qu'il n'était pas plus de neuf heures, que certainement la voisine du dessus était encore au lit et qu'elle risquait de défoncer mon plafond à coups de manche à balai si je venais à la perturber, Madame.
Pas d'anniversaire à fêter, pas d'enterrement non plus, et ça n'était pas bien grave : les dernières funérailles auxquelles j'avais participé n'étaient pas  très réussies. Tous les éléments étaient pourtant réunis pour faire une chouette réception : les dames en noir avec leurs mouchoirs qui sentent si bon l'oignon, le curé déguisé dans sa belle robe bien blanche, des jolies fleurs de toutes les couleurs un peu partout ...  tout était là sauf l'essentiel : le mort. C'était l'enterrement du père François, et le père François, il était tellement con que de son vivant tout le monde l'évitait soigneusement; alors ce jour-là, on ne l'avait pas invité.
Donc, je n'avais rien de très important à faire ce matin-là alors je me suis dit : "Et si j'allais sauver le monde ?"
S'il n'y avait qu'un humain qui puisse redonner à la planète toute sa beauté et sa joie, combler l'humanité d'harmonie  et de bonheur, c'était bien moi ! J'étais décidé, j'allais ce jour-là sans plus tarder devenir le Grand Sauveur.
Ensuite je suis allé me recoucher.

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Djymee
Toute ressemblance avec une haute fonction de l'Etat existante ou ayant existé ne peut être que fortuite... ou presque.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Plutôt : "pourquoi je n'écris plus?" En fait je n'en sais rien. Cette irrémé-"diable" envie d'écrire ne m'a jamais lâché, mais je n'y arrive plus...
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