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Julien Lussat

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
Julien Lussat
Un vieux dans un miroir, le début d'une mauvaise journée ?
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Défi
Julien Lussat

Jamais elle n'aurait cru en être capable, pourtant...
Stéphanie posa son calepin et son stylo sur le comptoir du bar dans lequel elle travaillait et, après s'est assurée d'un coup d'oeil que son patron était bien dans l'arrière cuisine, elle s'avança d'un pas faussement assuré vers la table la plus proche de la vitre de l'établissement. Le jeune homme qui s'y trouvait lui fit de gros yeux de surprise quand elle s'assit en face de lui.
"Excusez-moi de vous approcher comme ça, je vous promets que ça ne me ressemble pas... en plus, ça ne se fait pas trop..."
Devant l'absence de réponse de la personne en face d'elle, elle indiqua de l'index l'emblème sur son tablier, celui de l'établissement.
"Vous me remettez ? On se voit régulièrement, vous commandez des cafés, je vous les apporte, je les ramasse quand vous partez. Ecoutez, comme je vous l'ai dit, ça ne me ressemble pas, mais vous êtes là presque tous les jours et j'ai fini par vous remarquer. C'est à dire que vous êtes plutôt joli garçon, alors..."
L'étonnement du client venait de céder la place à l'incrédulité, alors que le visage de Stéphanie virait au rouge. Elle se prit le visage dans les mains.
"Mon dieu, je suis tellement nulle. Quand je vous disais que je n'ai pas l'habitude de faire ça. Ce que je voulais dire, c'est que j'ai un peu appris à vous connaître, depuis quelques semaines que vous venez. Vous êtes un bon client, vous êtes régulier. Je sais que je peux m'assoir sur les pourboires mais, eh, je me suis fais une idée, depuis le temps que je fais ce métier. Vraiment, un client agréable. Un peu routinier, peut-être. Vous vous installez tout le temps à la même place et vous commandez toujours ce même café. Qui, franchement, ne vaut pas grand chose. Non, pas la peine de me contredire, je le sais. Pas étonnant, vu où il est commandé, mais passons."
Le client ouvrit la bouche pour parler, mais elle passa sa main sur la sienne, et caressa doucement l'alliance qui s'y trouvait, ce qui le coupa net.
"Oui, je sais bien que vous avez quelqu'un. Je suis une femme, vous savez, je vois ce genre de détail. "
L'homme commençait à devenir nerveux, la discussion n'avait pas l'air d'aller dans le sens qu'il aurait souhaité. Il jetait régulièrement quelques coups d'oeil rapides de l'autre côté de la rue.
"Et vous savez ce que j'ai remarqué, également ? Ce fourgon qui arrive. Oui, celui-là. Il passe plusieurs fois par semaine. Mais vous l'avez peut-être remarqué, vous aussi, vu que vous êtes installé à cette table à chaque fois qu'il passe. A boire ce café sans intérêt. Alors que vous pourriez être n'importe où ailleurs."
Il eut un mouvement de recul qui fit grincer sa chaise, ce qui résonna dans le bar vide en cette matinée.
"Ne faites pas de bêtise. Je ne connais pas votre histoire mais, pitié, pitié, mille fois pitié, ne faites pas de connerie. Vous avez quelqu'un qui compte sur vous, n'allez pas tout foutre en l'air."
Le jeune homme prit carrément peur, et se leva d'un bond. Une lueur de fureur traversa ses yeux, mais elle s'évanouit presque aussitôt, et il sortit en courant, passant près du fourgon de livraison de monnaie qui faisait sa distribution à la banque située en face du bar.
Stéphanie se releva, tremblotante, et rejoignit le comptoir. Elle n'avait aucun moyen de savoir comment son interlocuteur allait réagir et, tout compte fait, elle avait eu beaucoup de chance. Elle n'avait aucun moyen de savoir quelle voie prendrait ce jeune homme, mais elle avait tout de même le sentiment d'avoir bien agi. La gorge sèche, elle se servit un verre de limonade qu'elle avait du mal à garder immobile. Son patron sortit de l'arrière cuisine.
"Jacques, pourquoi les plus beau mecs sont toujours des voyous ?
- Je ne sais pas de quoi tu me parles, mais je prélèverai ce verre de ton salaire.
- Compris, patron."
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Défi
Julien Lussat
Une fin possible à une histoire qui mûrit dans ma tête.
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