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ennkhala

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Ses cils jouent les ramasse-miettes et sa bouche sulfureuse laisse échapper des petits cris de souris, en plus de quelques râles de matous. Le félin chasse la souris dans les plaisirs indécents que je lui donne depuis une petite heure. Mon dos a subi les griffes du félidé et les dents du mulot ont fâcheusement égratigné mes épaules, mais qu’importe ; la voir offerte les jambes tremblantes, le visage extasié, est la seule récompense que l’homme de bien que je suis attend d’une dame comme elle est. Pour une fois, je m’octroie des vacances bien méritées dans un charmant chalet autrichien, et je savoure donc doublement cette intimité. Les flammes du feu crépitant lèchent ses hanches d’oranger, ce qui lui va à ravir. Cependant nul doute que le feu qui brûle en elle est bien plus ardent que celui de l’âtre. J’ai rencontré cette superbe créature sur les pistes de ski que je les dévalais avec aisance, elle m’est soudain arrivée dessus à toute vitesse, ne maîtrisant plus ses skis, j'ai juste eu le temps de l’esquiver et de l’attraper par un bras pour stopper sa course folle : Vous m’avez sauvé la vie, je vous suis redevable » m’a déclaré cette beauté aux joues rosies par le froid. Nous trouverons bien un moyen, lui ai-je rétorqué avant de l’emmener manger dans un restaurant du meilleur effet.
Après un repas succulent et une excellente bouteille de vin, elle était assez détendue pour me suivre jusqu’à mon chalet à condition, m’avait-t-elle demandé, de pouvoir prendre une douche. Bien entendu ce petit service lui fut offert avant et après les miens. Nous offrons à nos corps les plus suaves caresses qui mènent aux désirs grandissant comme une boule de neige roulant le long d’une pente. Nos corps font fusion et je ne manque pas de rechercher le moindre point d’ancrage où quelques orgasmes puissent être attachés. La gracieuse me supplie : Non, oui, pas encore, c’est inouï, encore

Je fais le tri, et ne garde que le meilleur. Lorsque je vais préparer un vin chaud avec quelques pains d’épices la belle peut à peine remuer de sa position sur le ventre, faisant jaillir sa croupe saillante ; ses yeux noisette ressemblent à ceux d’un chien qu’on vient de sauver de la noyade et qu’on adopte. Je lui fais don d’une caresse dorsale, mais pour ce qui est de l’adoption, Alexandre Barridon aime trop les femmes pour en enfermer une dans le couple. La cuisine respire la cannelle et le vin lorsqu’elle surgit, vêtue seulement de son string vert à dentelles et, d’un revolver à la main ! Je n’ai que le temps de me dire que les femmes me perdront, je perds connaissance. Lorsque je m’éveille, je m’aperçois que la belle a fouillé le chalet de fond en comble, et emporté tous les objets de valeur. Ainsi, j’ai simplement été grugé par une habile voleuse, moi le tombeur de ces dames pris au piège le plus simple et le plus commun qui soit ! J’en ressens une certaine honte, et soudain je me rappelle ses yeux. Non, cette femme n’avait pas le regard d’une voleuse, mais un regard bien plus aguerri, un regard de vainqueur, avec en même tant avec un zeste de regret, un regard d’espionne ; j’en mettrai ma main à couper. Mais pourquoi une espionne viendrait-t-elle fouiller mon chalet ? Surtout lorsque que je suis en vacances, alors qu’il y a tant d’autres possibilités : espionner au cœur de ma société, me suivre pendant une mission, etc. Dans le doute j’appelle tout de même la société, la charmante voix de Claire m’annonce que : Tout est parfaitement en ordre Monsieur.

Je dois tirer cette affaire au clair, quitte à gâcher mes merveilleuses vacances alpines, je saurai démasquer cette traîtresse et lui ferai regretter le jour où elle a déclaré la guerre à Alexandre Barridon.

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Une sortie en mer pour atteindre l'Angleterre tourne à la catastrophe lors d'une tempête inhabituelle. L'équipage viking du IXe siècle se retrouve propulsé dans New-York au XXIe siècle. Suivez les aventures rocambolesques de ces guerriers qu'aucune arme moderne ne peut atteindre.


Ce roman a d'abord été écrit sous forme de scénario pour une série télévisée.
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Un mal toujours plus profond en ma chair
Lame de fer s’enfonce dans le sang,
Perforant, mettant à vif tous mes nerfs
Yeux vitreux fixant l'ange trépanant

La masse qui fracasse ma tête
Fait bouillonner ma raison globules
Ce train qui bourdonnent et s'entête
L’acide des larmes coule et brûle

L’enfer d’une frayeur me cloue à la croix
Des mains sur mon cou l’étouffement, sors
De ce cauchemar l'espace d'un sort
Cercueil de chêne m'étreint par effroi

Sonnerie cri de nuit couche une dalle
Qui porte mon nom gravé dédale
D'un cœur kodo géant frappe et saigne
Le rythme s’accroît vit musaraigne

La scie entame ma cuisse morsure
Qui repeint mon lit de pourpre et de cendres
Chaque pas loin de toi et descendre
Lèvres lacérées tas de pourriture

Lépreuse amour fiancée barbelés
Ne serais-je qu’un tronc seins arrachés
D'où le cœur déchire les côtes en hurlant
Que je t’aimerais encore et pourtant

Mon âme surgira des enfers pour toi
Démon aux mains d'airain absous-moi
Le froid enrobe le cœur incendie
Tel linceul de stalactites bleuies

Brise mes os en un concert de dents
Ma carcasse avide te retienne
J’ai mangé une après l’autre mes dents
Sans faim jusqu'à ce que tu reviennes

Gencives cruor ont geint ton baiser
Au seuil de l'entre-deux monde pisser
Te dire que je t’aime en langue moussue
Saliver moult promesses coxigrue

Les yeux quittent leurs orbites et fixent
L’infinie solitude morbide
Et la mort qui tarde tant putride
Dors à côtés de moi longeons le styx

De toi je n'ai gardé qu'un trépassé
Le vide respire m’asphyxie
Regrets de ne pas savoir sans toi jouer
Cours nos chemins piégés tachycardie
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Parce que parfois la souffrance est telle, l'esprit se refuse à l'admettre. Il se réfugie alors dans un monde sécurisant. Cependant il ne peut s'empêcher de devoir affronter la réalité. Dans certains cas pour s'en échapper la sortie est définitive.
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Défi
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D'émois en transcendance je descends les profondeurs de sa gorge brûlante, sirop de son délice qui s'immisce en sucre de mon désir pour les sensations uniques que me procurent le coït. Mutine sa langue câline lustre la perle enfermée sous le rempart velours qui s'écarte sur le théâtre de la quintessence. Le galop équestre emporte en sa cambrure le murmure rupestre dans l'infinie prairie. Fraîcheur et sueur s'entremêlent en une jungle aux senteurs boisées, ai-je voyagé ou suis-je restée ?Soir ou matin inspiration d'une peau ambrée dont le nacre ondule sous la lune où mes doigts dessinent la coquine lune. D'un regard langoureux il fait naître au creux de mon sternum un summum d'où jaillissent mille feux, ribambelle de dentelle orgueilleuse trouble son être, je joue les paresseuses. Les monts et les grottes de mon univers lui sont ouverts comme autant de tout-venant, une farandole de brocante des perles brillantes, de trésors de babioles. La vie et la mort se joignent pour donner au corps une idée d'éternité.
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Défi
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Comme chaque matin André enfile ses bottes crottées et son pardessus usé : André est fermier depuis plus de trente ans, et jamais il ne lui serait venu à l'esprit de faire autre chose. Son épouse Clara était morte cinq ans auparavant, lui laissant un fils : Adrien ; dont il n'était pas peu fier.
Or donc ce matin-là son fils et lui s'apprêtent à rejoindre la grange où une chèvre vient de mettre bas. En novembre la bruine incessante rend l'ouvrage plus âpre, il semble que l'humidité pénètre les vêtements comme une caresse froide. Franchement, on peut mieux faire comme tendresse. D'ailleurs les deux hommes n'y goûtaient guère en terme d'affection : le fils allait parfois voir les filles à la ville, mais il n'en avait trouvé aucune qui veuille partager sa vie de misère. La photo de l'épouse et mère trône comme un avertissement, sous son air sévère, sur le meuble du salon. André ne l'aurait jamais trompée, ni vivante ni morte ; même si bien souvent elle lui avait fait la vie plus dure qu'elle ne l'était déjà.
Le petit agneau est là, tremblotant dans la brume matinale, comme un cadeau de l'avant, avant le temps. Le père le frotte avec de la paille sèche et, premier réflexe, il s'en va téter sa mère. C'est ainsi que va le monde, se dit André. Adrien pendant ce temps, a libéré la troupe des poules, qui s'éparpillent gaiement, les oies font un boucan fanfaresque, tandis que les dindons bleutés filent vers le fond du pré. La truie s'éclate dans une flaque boueuse. Tout ce petit monde ravit les deux hommes, c'est leur famille, leur travail, leur vie.
Les citadins ne peuvent pas comprendre cette existence de labeur ; pourtant le bonheur de cette vie simple et naturelle incite bien des gens de la ville à venir s'installer à la campagne ; parfois revenant à la charrue faisant fi des machines agricoles, ils creusaient leur propre puits. André les enviait de découvrir ce que lui connaissait depuis toujours : comme un premier amour, lorsque le désir prégnant ne peut quitter le corps jusqu'à rendre fou l'esprit. Il n'avait lui, jamais eu ce genre de passion. Alors que la pelle se remplit de fumier qu'il rejette sur le compost, Adrien l'interpelle : P'pa viens voir !
Posant sa pelle contre la brouette, le père s'en vient tranquillement : Qu'y a-t-il donc ? Les choux ! s'exclame le fils. Ben quoi les choux... ? réplique le père. Regarde bien, le cœur des choux...
Le père se penche sur la terre, s'exclame : C'est pas Dieu possible ! Il sort son couteau et tranche la base du légume. Il faut étudier ça à la maison, je vais appeler mon ami Jacques pour le faire analyser. T'es pas fou, réplique le fils, il va cancaner dans tout le village et alors...
André passe une main franche et drue sur sa barbe grisonnante signe de réflexion intense : Quoi faire ? Je vais le porter à la grande ville, là-bas personne ne nous connaît. propose le fils Il paraîtrait, dit le père, que ces gens-là doivent appeler la police pour voir si ce n'est pas le produit d'un vol... Ben on leur montrera le champ ! affirme Adrien Comme ça l'état s'en mêlera et viendra creuser le potager, déranger les bêtes et peut-être pire, mettre notre ferme en quarantaine.
Le père tourne autour du champ, comme un âne autour du puits, sans trouver de solution. Son fils danse d'un pied sur l'autre agacé de cette énigme insoluble. On pourrait l'écouler à petites doses, propose à nouveau Adrien Il faudra casser le cœur en miettes pour cela, et ça ne rapportera que quelques centaines de francs par mois, car on ne peut pas aller au-delà sans prendre de risques. contre le vieux. Oh , mais toi tu commences à m'échauffer le sang ! hurle le fils. Tu ne crois pas que je vais passer toute ma vie misérablement ici avec toi ! Oh, ben si c'est ça tu peux bien partir, j'ai pas besoin de toi, apostrophe le père, mais souviens-toi que la ferme est mienne ! Du chantage maintenant ? je te reconnais bien là vieux roublard, tu tiens les gens comme tes bêtes.
André fâché, démarre la camionnette en trombe, laissant son fils seul. Comment ces maudits choux avaient-il pu semer la discorde entre son enfant et lui ? Ils n'avaient jamais eu de disputes, s'entraidant comme un vieux couple. Peut-être qu'Adrien avait raison, depuis la mort de Clara, il était seul... Il se gare devant la grange à Pierrot. Le vieil homme s'assied sur une botte de foin, une larme furtive au coin de son regard ridé. Adrien commence à couper tous les choux et les empile dans la brouette, lorsque Marcel l'interpelle : Ben mon gars, s'est-y qu't'es tout seul ? J'espère qu'il est rien arrivé à ton père. Non t'inquiète, il est allé cherché une pièce pour la pompe, il va revenir sous peu. Alors j'peux te laisser si tout va bien, passe une bonne journée mon gars.
Soudain pris de vertiges Adrien s'écroule à terre et sanglote comme un enfant.

Vendredi matin, on put voir André et son fils creuser une fosse, mais personne ne les vit y jeter les choux et les recouvrir de terre. Leur richesse était dans leur cœur d'or.

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Ses yeux
Soutenir ce regard, la dévisager sans trembler, échanger les couleurs de nos yeux bleus, verts, poser à terre le sac grossier des pudibonderies et l'affronter, oser...
Depuis combien de temps suis-je assis dans cette bibliothèque ? Épié, marqué au fer rouge par son regard d'acier que je surprends malicieux entre quelques livres d'histoire et de sociologie, son intensité m'affole, me laissant cloué à mon fauteuil comme un papillon de collection dans le bureau d'un scientifique, oser...
Et puis j'ose un regard direct, une flèche de Cupidon teintée de vert, pourvu qu'il ne croise pas le sien, c'est pourquoi je le fais furtif, sa chevelure auburn et soyeuse, glisse déjà entre mes doigts et presse mon cœur d'un sentiment collégien. Ses yeux fixent avec une attention soutenue les pages de ce livre que j'aimerais être, caressé qu'il est par la douceur de ce bleu océan, piqué par la concentration qu'elle met à décortiquer mon intérieur, touché du bout de ses doigts humidifiés sur sa langue, coussin rose des mers du sud. M'a t-elle seulement vu ?
Puis m'apparaît dans l'interstice des sciences humaines couchées sur papier, une vague d'une profondeur telle que je m'y noie. Non ! Je dois être fort, elle mérite un chevalier; jouant le surfeur, je remonte le long de la vague et réussis à la dompter, jusqu'à l'échoir sur ma plage. Je veux la gloire, elle me l'offre par une clé de feu. Mais fière, elle reprend le dessus, me défie du regard, cette fois, le jeu a commencé et ne s'arrêtera qu'à la dernière gare de l'érotisme. Je suis statufié, seul mon désir grimpe le long de mes cuisses, ma fermeture éclair s'écarte doucement vers le bas, dévoilant mon grand timide à sa concupiscence, mais non, juste une pensée salace et je lis dans le regard qu'elle esquisse que parfois les vœux se réalisent. Le silence de cet austère bâtiment n'est troublé que par les murmures des habitués. Il me semble que les battements de mon cœur doivent résonner comme les tambours kodo, et lorsque ses pas se dirigent dans mon couloir, je vois déjà les regards d'opprobre lancés sur nous comme les pierres sur la femme adultère. Gêné ? Non je ne suis pas gêné, ils auraient voulu que je le sois, elle écrase leur opinion sous les talons de sa botte avec une assurance qui me met en sécurité.
Alors, lorsqu'à mes yeux éblouis se découvrent Vénus callipyge, dont seule une mini-jupe virevoltant comme un papillon sur ses fesses rondes qu'elle balance négligemment, marque la pudeur, j'envoie au diable tous les moralistes, briseurs de rêves. Elle se campe face à moi, le nez rivé à hauteur de sa jupe, pétrifié dans mon fauteuil, en sa présence la température devient tropicale, il y a de l'Afrique en elle. Glissant ses jambes éternelles autour des accoudoirs, elle installe son string de dentelle sous mon renifleur qui tel le chien de chasse part en quête des bontés que sa maîtresse a pour lui. Nos regards se fixent l'un à l'autre dans un tourbillon d'émotions, nous dansons la valse sensuelle de ceux qui s'aiment sans se connaître. Alors j'explore sa faune tropicale, elle donne le change en tenant un livre ouvert entre ses mains. Mais à vrai dire, à quoi bon ? Je soutiens entre mes mains ses merveilleuses fesses qui tressautent comme deux biches jouant dans les plaines du plaisir. Mes mains se couvrent de pluie d'automne, tandis qu'elle accroche sa lèvre de ses perles blanches et que je lis dans ses yeux bleus l'aveu qu'elle n'ose confesser, prenant appui sur le dessus de ce fauteuil, elle ramène ses jambes à l'intérieur de celui-ci enserrant les miennes, ses doigts agiles ont fait glisser ma fermeture éclair si prestement que je ne fais plus la différence entre rêve et réalité mais lorsque s'abat sur moi la pluie tropicale, je vis de ces orages tropicaux, intenses et surprenants, violents et magnifiques, ne touchant même pas terre. Elle oscille, ivre de cette immortalité que lui procure cet instant où le temps s'est arrêté, figée qu'elle est comme un pantin de bois sur le nez de Pinnochio, et je mens pour son plaisir, par hasard, je croise le regard hagard d'une jeune boutonneuse dont les études doivent passer bien après la recherche du bon parti : son attitude interloquée, offusquée, indignée, promet qu'elle sera de celle qui finissent leur cursus, il y a des femmes faites pour l'amour comme d'autres sont faites pour les études. Mais si l'on étudie l'amour, l'on s'aperçoit souvent qu'il n'est pas besoin d'être moche pour être intelligente. Ma cavalière est de celles-ci, elle est aussi naturelle que le soleil, aussi fraîche que la forêt, aussi désaltérante que l'eau de la source, elle est libre, fière, indépendante, elle ne s'enferme pas dans les étiquettes des autres, elle est une femme comme on les aime. Lorsqu'elle se relève j'ai la honte de m'apercevoir que je me suis laissé aller en elle, mais prestement elle essuie ces débordement d'une petite lingette parfumée sorti furtivement de son sac, me regarde en souriant , puis s'éclipse en un déhanchement de panthère. Je reste là pantelant le cœur à la dérive les yeux empli d'elle.
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Jadis vivait ici un grand Sir, dont on raconta qu'il fut fort harpagon, trop garni pour avoir connu la passion. Donc voici l'individu qui accosta un jour l'absolu pour son palpitant : toison auburn, port cossu, la nana troublait son imagination qui courait cotillon. Court jupon, joli frisson. Il dragua charmant minois, sans accomplir hauts faits à foison. L offrit sans aplomb son corps chaud. Ainsi tous jours puis tous soirs son pognon coulait à flot dans sa main. Au jour final, sous girasol au littoral sud, LNAHO. Sir, banal clochard, raidit la main sur un trottoir.
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Divin nectar embrase l'esprit solitaire
Vain temps qui passe sur le flot du quotidien
Paupière bleutées lassées de teintes ordinaires
Pierre ornée de précieuseté sur tes doigts fins

Césars ! Vos lots au faîte de vos gloires, de
Chars en joutes goûtant aux banquets raffinés
Nomme qui dînera dans l'or, patriciens de
Rome aux coiffures ceintes, couronnes tressées

Cieux étoilés recouvrez en cape de dama beige
Mystérieux qui veillez prenez garde de mon maître
Rêverie et chimères sont à l’affût, perce-neige
Fleurie à l'aube d'un fragile printemps à naître

Oubli vaporeux tel les seins aux formes des statues
De Tivoli, j'embarque les souvenirs du royaume
Dans les vallées du palais doré aux collines drues
Mêlées de fleurs et de bergères grèges ouvrent leurs paumes

Cachés retiennent quelques preux galants ardant
Penchés sur l'écritoire la plume noire cherche
Nombre de ces beaux mots mielleux qui empêchent
L'ombre de ternir la fin d'un jour finissant

Joyeux le temps passé près de mon doux prince aux
Yeux sombres des abysses de l'âme déçue
Celle qui ne croit qu'en la géhenne, des eaux
Qui découvrent la soif du peuple abattu

Chevelus hirsutes débauchés sont les héritiers
De Gallus, appauvris qui tinrent front à Gergovie
Pure joie au cœur double jolie folie à l'esprit
Nature généreuse des forts soldats cuirassés

D'une voix unie fantassins hastats chantant la nation
Bois cette coupe ami et guerroyons de concert
Car étroite est la voie sinueuse de la passion
Qui miroite en tous cœurs valeureux, centurions, ouverts

Rougeur aux joues ils marchent pieds sous la neige
Voyageur tenace se veut le soldat romain
Verte est la prairie du beau temps où siège
Ouverte et amène la tente, et le pain

Charmants le temps de repos en doux farniente
Rayonnement sublime vient de notre roi
Pervenche écru et lilas est sa robe de soie
Aux branches brodées dorées si accueillantes

Hasardeux oiseaux merles moqueurs ou pie curieuse
Deux ou quatre contraires guillerets masquent cette
Solitude que pleurent mélancoliques poètes
L'attitude infernale âmes déjà oublieuses

Noueux portant le feu et le fer les bras séculiers
De ses sous-hommes sales et nus monstrueux esclaves
Cytise et lilas douces senteurs sucrées entravent
Et attisent la paix tant recherchée de l'ouvrier

Chansons merveilles telles des odes vermeilles
Buissons fournis rampant, gardenia blanc veille
À la dérobée sur la sieste impériale
Alphésibée n'en sera que plus loyale

tiré du poême "A Virgile" http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/a_virgile.html
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Un petit texte comprenant 27 des chansons interprétées par Johnny Hallyday
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— Si c'était à refaire, que feriez-vous?
Cet idiot de barman se prend pour le directeur de ma conscience? Ça me paraît d'autant plus difficile que je n'en ai pas. Toutes ces conneries qu'on nous fait gober comme autant de leçons de morale pour mieux nous mener à la tondeuse. Faut être con pour y croire. Non, moi je n'ai jamais fait partie de ce troupeau bêlant qui se laisse équarrir par la pensée que les regrets fourmillent dans les âmes à l'abandon. Mon âme ... c'est quoi au juste? encore un truc de curé. Pourtant parfois je glisse sur le chemin trop droit qu'on a balisé pour les aveugles qui, tels les rats de Hamelin, suivent la musique de la mort. Combien de foulures dues à ces "glissades" dans leur bien-pensance?
— Tu ne tiens qu'à un fil, m'avait dit un vieux pote. Ben figure-toi que j'y tiens à ce fil qui me permet de rester droit. Je ne suis pas arrivé à soixante cinq balais sans jouer les acrobates, afin de ne pas tomber dans la crétinerie humiliante distillée chaque jour par une clique de costards friqués à la têtes de holding, aussi importante que leur orgueil. J'ai eu aucun respect pour mon crétin de père qui s'est tué en bossant toute sa vie à l'usine d'amiante sans toucher un centime de compensation pour le vomi qu'il a craché pendant deux ans à l'hosto, avant de clamser d'un putain de cancer. Pas plus pour ma connasse de mère qui s'est usée les mains à la fabrique de carton. Sans doute pour faire comme son âne de mari, elle a chopé un cancer du poumon ; "vous fumez trop" lui avait dit le toubib. Connerie, ma mère n'a jamais fumé que la poussière de leur saloperie de carton.

Lorsqu'elle m'a demandé de servir mon pays... laissez-moi rire, Mon pays... j'ai rien demandé, moi. J'suis né là par pur hasard, alors servir une saloperie de coin perdu quelque part dans un monde d'arriviste, en prenant les armes pour aller tuer d'autres trous duc qui ont aussi le devoir de servir leur pays... ça m'a valu quinze jours de tôle et une sacrée amende que j'ai refusé de raquer. Ce dégénéré d'huissier m'a tout piqué, jusqu'à mon jeu d'échec. Je lui ai mis une mandale salée à la hauteur de sa puanteur. J'me suis barré de ce pays avant que le raquetteur ne porte plainte auprès de ces p'tits copains juges. J'ai trouvé un autre patelin où les gens ne valent pas mieux que ceux que j'ai laissé derrière moi, mais là au moins j'suis peinard : je bois mon soul sans personne pour venir me faire chier. Il a fallu cet allumé de Barman pour se le permettre : pour la première fois depuis cinq ans que le boulot ne me courait pas après, que la société ne m'emmerdait pas plus que ça, que les gens me fichaient une paix royale... j'ai chopé l'énergumène par le colbac et l'ai expédié dans la collection de spiritueux qui garnissait le bar, devant un énorme miroir qui a éclaté de mille feux sous l'impact de ses septante kilos.
Assis sur un semblant de matelas, je dois à ce pitre de vendeur d'alcool, au moins, le seul regret de ma vie, celui de ne pas l'avoir fait plus tôt. Car tant d'années à tenter d'échapper à la société pour finir gâté à ses frais, c'est quand même un sacré pied de nez, que j'aurais pas manqué de faire à
vingt ans ; ça m'aurait évité la compagnie des donneurs de leçons, des coupeurs de cheveux en quatre, des curés moralisateurs, des ensuqués en trois pièces, des mirlitons idéalistes et des boulots de merde.
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Ce matin fut seuil ourlé de feuilles mortes
Ce midi fut le craquement de ses branches
Le soir vit son corps trembler son socle flanche
La nuit établie demeure sous ma porte

Le tison brûle au cœur de l'enfançon maigre
Le brouillard voile ses yeux d'opale
Ses larmes se sont taries de goûter l'aigre
Son âme attend encore sous son corps pâle

Cours père sous les cris de la mère il meurt
Tonnent les bombes aux oreilles des passants
Hurlent les enfants aux membres couverts de sang
Pleurent médecins dépourvus sous les clameurs

Brûlés vivants pauvres chiens errant en ville
Électrocutés chats transpercés d'aiguilles
Pendus poussés à l’abattoir veaux aux yeux doux
Apeurés torturés singes serrés au cou

Retournée creusée en sillon la terre natale
Rasée dense forêt exploitée en palme
Pollué l'océan aux mille merveilles
Noirci l'air sain naturel meurent les abeilles

Pax pais tu manques à notre monde malade
Eirini peuc'h chaque humain d'ores t'espèrent
Mir patz je te cherche au travers de ballades
Éping pâ se prépare un temps mortuaire



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