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Gillian Baldur

Passioné d'Histoire et de lettres, de lecture, d'écriture mais aussi de cinéma et d'animation. Je préfère les genres sombres et cyniques mais je suis ouvert à tout type d'oeuvres. J'écris dans le but de me perfectionner toujours un peu plus, l'édition est bien sûr mon but à long terme, je vous laisse apprécier la lecture des mes oeuvres.

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Gillian Baldur
Bonjour ami lecteur, voici un extrait des Chroniques d'Ardalanda. Korben et Eilinn deux jeunes Valdis, un peuple maudit par la tradition religieuse, survivent dans un camp où ils sont parqués avec leurs semblables. Ce soir les Ivanamoris viennent réclamer leurs tribut...
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Défi
Gillian Baldur


Quelle idée que de rentrer chez soi à pied tard le soir. Il faut dire que dans la mesure du possible, mon côté casanier me confortait à dormir dans mon canapé douillet. Je détestais dormir dans un lit autre que le mien, à part si c'était celui d'une fille de charmante compagnie. Je m'imaginai déjà savourer mon traditionnel « café-clopes » de deux heures du mat, tout en consultant mon émission sportive quotidienne.
Puis je serai bercé par le son d'un reportage débusqué dans l'offre foisonnante de la TV à la demande. A défaut je choisirai une série de loups-garous, histoire de changer des chroniques de vampires, dont je venais de terminer d'une traite la lecture. Ce n’est pas une demie-heure de marche, malgré le temps pluvieux, qui allait m'en dissuader. Au contraire d'ailleurs, depuis toujours j'appréciais la pluie. Elle avait le don d'adoucir les premiers frimas de novembre , mais surtout j'adorais écouter de mon canapé le son des ondées et des averses.
Je m'imaginais alors sous une toile de tente, enfin en compagnie de la fille de mon adolescence que je n'avais jamais osé approcher. Elle se blottirait tout contre moi afin de se protéger des éléments...
C'est ainsi que rien ne put infléchir ma décision. Je quittai donc mes amis vers une heure du matin après le gain de la partie hebdomadaire de poker, avec en poche de quoi acheter un paquet de clopes. Pour gagner du temps, je coupais à travers le parc floral heureusement peu boisé de la ville. Téméraire, mais pas suicidaire !
Qui depuis le petit chaperon rouge est aussi aventureux pour traverser seul un bois la nuit malgré l'avertissement ? A la croisée du cimetière, je pressai le pas pour retrouver le réconfort des maisons des vivants. Allez, je serai bientôt dans mon nid douillet, emmitouflé dans mes couettes. Je sursautai, surpris par des cris stridents et rapides. Mon pouls revint au calme dès que je compris que c'était deux chats qui se livraient une chasse infernale. La pluie se mit à redoubler, accompagnée par un vent qui se brisait dans le feuillage de branches tremblantes.
C'est là que je les vis sur un banc public. Je stoppai ma course, hésitant à passer devant d'impromptus inconnus à une heure bien trop tardive. Embusqué derrière un épineux, je décidai de les observer. Ils étaient trois. La lumière blafarde d'un lampadaire m'autorisait à deviner ce qu'ils faisaient. Deux étaient enlacés, une jeune femme à la chevelure éclatante et un type corpulent. Le dernier se tenait à leurs côtés comme tenant la chandelle. Il était particulièrement bien vêtu. Sortaient-ils de boîte de nuit ?
Le teneur de chandelle finit par se lever. Son visage marquait le dégoût et la réprobation. Il sortit un mouchoir en dentelles d'une poche de sa veste. L'horreur avait un visage. La jeune fille rejeta le corps du type qui gisait alors sur ses cuisses. Du sang dégoulinait de sa bouche et souillait abondamment son corset. Son sourire malicieux dévoilait des canines acérées... Je me retins de hurler. Impossible de fuir mes jambes chancelaient, alors que ma raison vacillait. Ils me rattraperaient immanquablement. Sans mot dire, elle prit le mouchoir pour s'essuyer puis quitta la scène.
Quant à lui, il empoigna le type par le bras comme s'il raccompagnait un ami par trop éméché. Animé par une curiosité malsaine , je le suivis. Il prit la direction du fleuve en empruntant le chemin de halage. Arrivé sur une berge boisée de saules et au couvert d'une pleine lune, il commença la besogne qui lui semblait coutumière. Arracher, démembrer n'étaient pour lui pas plus difficiles que de jeter les os d'une volaille après le repas.
Il rebroussa chemin. Je restai figé, atterré. J'attendis de ne plus entendre le bruit de ses pas pour déserter ma cachette. Je courus le plus vite que je pus. Encore sous le choc, la main tremblante j'eus du mal à ouvrir la porte de mon appartement. Je me regardai dans la glace du salon... J'étais livide, les cheveux en bataille... J'allumai toutes les lumières dans toutes les pièces. Il me fallait oublier ce cauchemar, avoir l'esprit occupé pour éviter la torture du souvenir.
Un café, une clope pour essayer de me détendre... Perturbé je déchirai à moitié le paquet pour l'ouvrir, j'allumai la première par le filtre, me brûlai avec le briquet pour allumer la deuxième, enfin fumai la troisième tout en regardant la deuxième se consumer dans le cendrier... Le café était froid, je l'avalai d'une traite, je vomis aussitôt. La sonnette retentit, mon sang se glaça dans mes veines. Qui pouvait bien venir à cette heure là? Je fis semblant de ne pas entendre, mais les lumières trahissaient ma présence. Je ne fis pas le moindre mouvement, tétanisé. C'est alors qu'avec effroi je vis la poignée tourner et la porte s'ouvrir. La jeune femme du parc se tenait devant moi, magnifique, irrésistible.
- Je vous ai vu partir du parc en courant, vous allez bien ? Vous avez mauvaise mine, on dirait que vous avez vu un monstre." Me dit elle avec un sourire charmeur.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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