Assis sur le tombeau de grande mère,
Le léger vent sec du matin me perçait l’épiderme.
Le cœur plein d’amertume et l’air désespéré,
Je me penchai sur la calebasse qui abritait son crâne :
— GRAND MERE ! « J’ai des aveux à te faire »
Lui dis-je d’une voix pâle le visage plein de larmes.
— depuis ton départ grand père nous a abandonné et …

3200 avant notre ère, alors que le premier royaume de l’Égypte antique émergeait encore de la vallée du Nil, une civilisation brillante et soigneusement élaborée s’épanouissait déjà dans les confins du Grassland africain. Au Sud de cette vaste et lointaine contrée de savane et de hauts plateaux volcaniques, l’empire Batabwa règne avec une hégémonie incontestée, soumettant tous les royaumes voisins.
Un siècle après le vœux d’allégeance fait par leurs aïeux, les Ogboni du royaume de Babanki envisagent de s’affranchir de la suzeraineté des Batabwa. Malheureusement, Obaté Kundayo, le gardien des traditions ancestrales des Babanki est mourant. Et dans une agonie pressante, il confie « malencontreusement » à un messager le nsingi royale, la noisette sacrée ; le signe du pouvoir héréditaire de la dynastie royale des Babanki.
Selon le 212e verset du Odú, le livre sacré, confier un tel objet à nokpuru est un sacrilège ; un acte blasphématoire qui n’apporterait que malédiction, aussi bien sur l’âme du coupable que sur celle de sa descendance mâle.
Obatẹ Kundayo, l’homme-dieu de Babanki venait ainsi de rendre l’âme en entachant son crâne, son trône, ses potentiels héritiers mais surtout son peuple d’une malédiction sans précédent…

Juste quelques mots griffonnés sur une page,
Juste quelques écrits affichés sur un moniteur,
Juste quelques vers magnifiquement énoncés,
Juste quelques remarques sur un texte,
Juste quelques corrections sur des mots ,

Que déjà je sens une complicité naître,
Que déjà j'essaye de mettre un visage à son profil,
Que déjà j'ai envie de la relire,
Que déjà je souhaite lui exposer mes écrits,

A Marylou...l'inconnue de scribay