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Pary

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Œuvres

Pary


 Tan tira doucement sur les rênes et stoppa sa monture à proximité d’une imposante racine. À partir d’ici, le sol en était couvert. Mieux valait continuer à pied. Très bien, mon beau. Attends-moi là, fit-il en caressant le poitrail du cerf.
 Il grimpa jusqu’au sommet de la colline et se mit à plat ventre pour étudier le décor. La forêt se stoppait quelques enjambées plus loin, laissant place à une plaine rocheuse. Tan soupira en constatant les morceaux de pierre orangée sortant du sol. Comment était-il possible de sacrifier la végétation de tout un royaume ? Certes le golem avait renversé le cours de la guerre, mais les Isariens n’avaient conservé qu’une Terre désolée où plus rien ne pouvait pousser.
 Il attrapa le tissu qui lui servait de carte et la longue-vue accrochée à sa taille. Dans un mouvement maintenant automatique, il déclipsa le loquet sur la partie gauche de l’objet et plaça sa dernière capsule d’ase dans le petit réservoir. Un petit clic résonna lorsque les optiques se remplirent d’une lueur verte. Tan les calibra en quelques instants puis reporta son attention sur la carte.
 Depuis les derniers mouvements de troupes trois ans auparavant, aucune mise à jour n’avait été demandé. L’environnement avait eu le temps de changer. Il examina quelques annotations marquées sur la partie déserte et repéra trois éléments. Toutes des failles modifiant le chemin que pouvait prendre un convoi, elles étaient indiquées avec plus de précision que les autres. À côté de la plus large, sept traits rappelaient le nombre de chariots qui y étaient tombés.
 Il porta son attention sur celle-ci. De son point d’observation, difficile de dire si elle s’était approfondie. Cependant, sa taille avait au moins doublé. Il fouilla dans la poche à sa poitrine pour en sortir de quoi écrire et modifia les informations sur la carte. Il vérifia ensuite les deux autres mais ne releva aucun changement notable.
 Après quelques instants à la recherche de nouvelles difficultés, il soupira et roula sur le dos. D’après les informations qu’il possédait, seuls deux chemins étaient praticables. Le premier passait par les montagnes Serche à l’ouest. Les chemins, trop étroits pour y passer en chariots, obligeraient le bataillon à continuer à pied. Les hommes seraient à l’abri d’éventuelles embuscades et pourraient bivouaquer protégés du vent. Le second, via les plaines Isariennes, les obligeait à rester à découvert pendant toute la traversée. S’ils tombaient face à un Kiar, il serait difficile de garantir la sécurité du convoi.
 Il roula sur la droite pour jeter un dernier coup d’œil lorsqu’une chose scintilla à proximité d’un rocher. Il pointa immédiatement sa longue-vue et distingua un cavalier au galop. Vu sa carrure, surement un homme. Il pressait son cheval tout en regardant le panache de poussière qui le poursuivait.
 Une branche craqua derrière lui. Tan se releva brusquement, la main sur l’une des dagues à sa ceinture. Un autre éclaireur, habillé de cuir vert leva immédiatement les mains. Sa monture, un cerf dont les bois coupés faisaient un bras de long, s’arrêta net. Doucement, sergent ! Ce n’est que moi.
 Tan lâcha le manche de son arme, soulagé. Préviens, Geore. J’ai failli te sauter dessus ! Dites plutôt que vous vous êtes fait dessus, fit l’homme, un sourire aux lèvres.
 Geore accrocha les rênes de Terrible autour d’un tronc et frappa doucement ses cornes contre celles de l’animal. Contrairement à celles de Tan qui, hormis leur base sur son front, étaient à peine visibles, les siennes se dressaient sur vingt centimètres. Il grimpa jusqu’à lui, sortit sa longue-vue et la pointa vers le cavalier. Poursuivit par des mercenaires ? Surement, répondit Tan. Ce bonhomme n’a pas de chance, lança-t-il.
 Tan haussa les épaules. Qui sait ?
 Tout en regardant la course poursuite, Geore posa un fin morceau de métal. Frappé de dix symboles, ils scellaient les informations qu'il contenait. Le lieutenant Deras vous demande. Je n’ai pas eu le motif, mais ça doit concerner le chariot manquant.
 Tan attrapa l’invitation et recula jusqu’à ce qu’il puisse se relever sans être visible. Tu as combien de recharges ? Quatre. J’ai de quoi tenir, répondit le soldat. Restes ici pendant un moment. Tu me rapporteras leur nombre à la relève, annonça Tan. Compris !
 Arrivé à sa monture, il fourra la carte dans la sacoche accrochée à la selle et se dirigea vers la position de l’avant-garde. En avant, Bois, fit-il en grimpant.
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