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AinosR.

Arcey - DOUBS.
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

AinosR.

Tom avait prévu depuis longtemps une incursion dans un de ces bâtiments qu’il affectionnait tout particulièrement, un bâtiment abandonné. Pas n’importe lequel, un lieu où il y avait eu beaucoup d’activité et qui avait cessé brutalement d’exister comme une prison, un collège, une usine ou encore un hôpital.
Cette fois, il avait jeté son dévolu sur un établissement de santé, la clinique Laënnec. Les autorités compétentes en étaient arrivées à la conclusion qu'elles, celle-ci et deux autres, ne pouvaient plus être modernisées pour y garder leurs activités historiques.
Les rénover ?! Autant jeter de l'argent par les fenêtres. Bien entendu, les trois entités ne montrant pas de bilans financiers positifs, un grand groupe les avait rachetées dans le but d'assainir leur situation. Sous couvert de la rentabilité et avec la bénédiction des politiques, les actionnaires avaient donc décidé de les regrouper dans une seule et nouvelle structure, la polyclinique des Portes du Jura. Cela permettrait de faire des économies de personnel en mutualisant les services administratifs ou communs, de réduire les frais fixes et de faire enfin un bilan optimiste quant à son avenir. Espoirs vains, puisqu'elle venait de fermer définitivement avec près de vingt ans de sursis et quelques déboires notables, comme cette interdiction d'exercer en gynécologie-obstétrique qui avait forcé à la fermeture temporaire de la maternité. Coïncidence avec la vente des bâtiments situés Faubourg de Besançon, derniers vestiges d'un passé révolu ?
Revenons aux années quatre-vingt-dix, époque de la fusion des trois sites, cinq ans après leurs transferts dans les nouveaux locaux situés rue Léon Blum, la Citadelle située dans la rue du même nom, avait été rachetée par l'Organisme de Gestion de l'Enseignement Catholique et avait laissé place au collège privé Saint Maimboeuf. Celle du Château, rue Henri Mouhot, avait été réhabilitée presque aussi rapidement, le temps de quelques menus travaux, en logements et bureaux. Il ne restait plus que Laënnec. La clinique avait été laissée à l’abandon pendant au moins vingt ans. Tom avait même pensé qu’ils finiraient par la détruire mais il venait d'avoir vent d'une réhabilitation du site grâce à l'un de ses amis proches, agent immobilier. Il avait pu voir les plans et les découpages en lot prévus pour une vente à des particuliers.
Son projet d’exploration devenait urgent ! Il avait sûrement trop attendu, le temps passe si vite dans ce monde pressé. Mûr ou pas mûr, il fallait agir vite tout en restant discret dans ses repérages et se préparer au mieux. Dans ce genre d’aventure, on n’était jamais sûr de rien et les surprises n’étaient pas exclues.
Il s’installa à son bureau, réveilla l’ordinateur, ouvrit son navigateur internet et se rendit à nouveau sur le site de Google Maps afin de vérifier une énième fois l’environnement. Sur les plans en version papier qu’il avait imprimés, il annota certaines rues et apposa quelques flèches représentant les éventuelles possibilités d’entrées et de sorties de l’enceinte de la clinique. Mais s’introduire dans le bâtiment allait s’avérer beaucoup plus difficile. L’administration avait renforcé les moyens anti-intrusions après de nombreux squats et la sécurisation du site avait pris un niveau supplémentaire quand un incendie avait été déclenché dans une des annexes qui abritait à l’époque le spécialiste des mains et les radiologues. Certaines fenêtres avaient même été murées.
Il repositionna la page internet sur vue aérienne pour obtenir une définition des murs extérieurs du bâtiment et faire correspondre l’image avec son plan papier. Grâce à des connaissances qui avaient travaillé à la clinique, il avait pu, d’après les descriptions entendues, compléter ce plan grossier : ce qu’il y avait à chaque étage, les différents moyens d’accès à l’époque… Tom espérait pouvoir s’introduire par l’une de celles-ci mais il avait déjà dû se rendre à l’évidence que certaines, les plus visibles ne lui permettraient pas d’accéder aux différents bâtiments. Elles avaient subi le même sort que les fenêtres : murées. Il lui restait à chercher les quelques autres accès qui n’étaient visibles ni sur le net ni depuis l’extérieur de l’enceinte de la clinique et connues uniquement du personnel soignant.
Il n’était encore même pas sûr de réellement pouvoir entrer ! Dans le pire des cas, il essaierait de jouer aux acrobates et d’escalader un peu… Tom était en bonne forme physique mais il n’avait quand même pas les capacités des Yamakasi... !
Il avait prévu d’y passer au bas mot vingt-quatre heures. Son exploration de jour lui permettrait de fixer avec son appareil photo les pièces laissées à l’abandon et de s’approprier les lieux avant de les explorer de nuit, espérant ajouter des dimensions nouvelles à sa première série de clichés, quitte à ce qu’elles soient fantomatiques, fantastiques et, qui sait, peut-être surnaturelles. Tout du moins l'espérait-il !
La veille, il prépara son sac à dos avec le nécessaire pour son immersion : repas, boissons, appareil photo, bloc-notes, lampe de poche, lampe frontale, enregistreur numérique et bien sûr une quantité non négligeable de piles et de batteries afin de ne pas tomber en panne… Ce serait dommage de mettre fin prématurément à l’exploration faute de piles neuves…
Le bloc-notes allait lui servir à mettre par écrit tout le cheminement de son exploration et indiquer les numéros des photographies et des cartes mémoires s'y rattachant. Ce serait bien utile lorsqu’il préparerait la publication de son exploration sur son blog afin que tout soit cohérent. Même avec sa mémoire d'éléphant et vingt-quatre à trente-six heures d'investigations, il lui serait très difficile de se souvenir tout.
Tom était fin prêt, enfin accessoirement parlant !
Sa connaissance l’avait prévenu, le personnel, y compris le personnel soignant, avait veillé à vider la clinique de tout son contenu. Et puis c’était ce qu’il appelait une « fin programmée » : le tout avait été transféré soit dans les nouveaux locaux, soit à un établissement de santé déjà existant, comme La Miotte à Belfort.
Il savait donc qu’il n’avait que peu d’espoir de trouver ce qu’il affectionnait : un lieu resté en suspens, attendant à jamais le retour de son personnel et des patients. Mais l’envie d’explorer tout de même ce lieu l’emportait. S'il ne le faisait pas, alors qu'il en avait encore la possibilité, il le regretterait. Sur ce, il alla se coucher et programma son réveil pour le milieu de la nuit.
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AinosR.

Cristina revint sur ses pas. Elle se rendait là où elle n’avait aucune envie de remettre les pieds. Cet endroit où quelques heures auparavant, elle avait pris ses jambes à son cou, tellement elle avait eu peur. Elle se tenait au départ de la passerelle, avec sa mince chemise de nuit en coton, tremblotante et transie par le froid. Elle devait serrer les mâchoires pour ne pas claquer des dents…
La veille en début d’après-midi, fraichement débarquée du train, elle cherchait avec peine un hôtel pouvant l’accueillir. Le matin même, elle s’était rendue à la gare de Lyon Part-Dieu, avait regardé les trains en partance sur le tableau d’affichage et prit un billet pour la première destination trouvée. N’ayant pas programmé son arrivée à Montbéliard, elle n’avait pas su qu’un colloque important se tiendrait à la cité universitaire : tous les hôtels avaient été pris d’assaut. Elle avait essuyé divers refus mais le dernier réceptionniste, après s’être renseigné par téléphone sur la disponibilité d’une chambre, lui avait indiqué un petit hôtel assez méconnu. « Il ne paye pas de mine, avait-il dit, mais vous verrez il est assez confortable. Il s’appelle l’Hôtel du Lion Rouge. » Et il lui en avait indiqué le chemin.
Suivant les consignes du réceptionniste qu’elle avait noté sur un morceau de papier, elle longea les halles puis tourna à droite. Enfin, elle repéra l’entrée sur la gauche de la chaussée. « Etrange nom pour un hôtel ! », se dit-elle. Elle connaissait le Lion de Belfort et aurait trouvé plus logique qu’un hôtel situé dans cette ville fasse référence au Lion mais pourquoi à Montbéliard ? et pourquoi rouge ? Peut être était-ce dû au matériau utilisé, le grès rose des Vosges, par Bartholdi pour construire cet imposante représentation du roi de la savane. Elle se dit qu’il lui fallait un nom de toute façon alors celui-là ou un autre, peu importait, l’essentiel était qu’il ait une chambre libre pour elle.
Cristina promena son regard alentour. Effectivement, la façade de l’hôtel paraissait assez vieillotte : le crépi blanc jauni par le temps était tombé par endroits et laissait apercevoir le gris des pierres composant les murs. A l’étage, on pouvait voir des fenêtres à meneaux protégées des regards indiscrets par des rideaux d’un blanc éclatant. Elle continua son chemin, franchit le seuil de l’hôtel et se dirigea vers la réception. Le propriétaire lui avait bien réservé une chambre suite à l’appel de son confrère. Soulagée, Cristina allait pouvoir s’accorder quelques minutes de répit, elle allait enfin pouvoir souffler sans craindre que son passé ne ressurgisse. Une bonne nuit de sommeil la préparerait à la prochaine étape de sa nouvelle vie : rechercher un emploi.
Après avoir pris la douche rafraichissante qu’elle avait espérée toute la journée, elle s’accouda à la rambarde du petit balcon qui jouxtait sa chambre. Elle se pencha pour voir la rivière s’écouler en contrebas et elle aperçut une légère déclinaison provoquant de faibles remous. Ceux-ci semblaient faire danser les quelques nénuphars bordant la berge. Un rayon de soleil vint alors dévoiler à Cristina la présence de petits poissons. Les écailles renvoyèrent un reflet doré tout proche de la surface de l’eau… « Un poisson soleil ! », comme elle se plaisait à dire quand elle était petite. A proximité, flottaient deux petits bouchons de liège rouge. Son regard remonta les lignes et se posa sur deux gamins qui taquinaient le gardon depuis une passerelle de bois enjambant la Lizaine… Ils se chamaillaient : le plus grand se moquait du petit, toujours bredouille… Celui-ci se mit à pleurnicher et une grosse voix d’homme, le père sûrement, venue du fond de la terrasse vint ramener le calme entre eux.
La faim se faisant ressentir, elle se rendit à la salle à manger où le dîner fut servi rapidement ; d’autres clients de l’hôtel lui adressèrent un chaleureux bonsoir, qui allait de pair avec la décoration de la salle à manger. Pour un peu, elle se serait crue chez ses grands parents, impression qui fut renforcée par l’arrivée des plats issus de la cuisine traditionnelle familiale. La tenue de ce colloque était vraiment une aubaine, sinon elle n’aurait jamais recherché une chambre dans un tel hôtel.
Elle fut invitée par ses voisins de tables, un couple âgé très charmant et un représentant peu avare en paroles, à prendre le café avec eux sur la terrasse. La discussion fut agréable : ils l’informèrent des lieux qu’elle devait absolument visiter ou dans lesquels ils lui conseillèrent de dîner.
Les trois convives avaient fait part à Cristina des divers évènements historiques qui avaient eu lieu dans la région, entre autres, celui de la Pierre à poissons située square Guillaume Farel. Celle-ci servait d’étal aux pêcheurs venus vendre leurs prises à la criée. Farel, personnalité du début du XVIème siècle, l’avait utilisée comme promontoire afin d’annoncer la religion nouvelle, le protestantisme qui ne tarda pas à devenir religion d’état dans la Principauté de Montbéliard.
Le couple âgé, Simone et Claude, se plut alors à détailler une anecdote qui leur était arrivée à ce sujet. Ils avaient cherché partout cette fameuse Pierre à poissons. De guerre lasse, ils s’étaient assis sur un banc à proximité des Halles. Quand ils avaient demandé à un passant où celle-ci se trouvait, l’homme leur avait répondu qu’ils étaient assis dessus. Ils s’en étaient relevés à une telle vitesse, que l’homme en souriait encore tandis qu’il poursuivait son chemin. Et eux aussi, maintenant qu’ils en parlaient, mais à l’époque, ils en avaient été très gênés. S’assoir sur un monument historique sans le savoir !
Cristina prit congé peu avant vingt-deux heures. Elle regagna sa chambre joliment décorée, se prépara pour la nuit et se coucha. Rien ne lui laissait présager ce qu’elle allait vivre cette nuit-là…
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Défi
AinosR.

Atèle
Brancardage
Chaise
Désinfectant
Etouffement
Fièvre
Gants
Hemlich
Ingestion
Jugulaire
Kilo*
Lien
Massage cardiaque
Noyade
Occipito-mentonnière (ça date d'il y a 22 ans....)
PLS (position latérale de sécurité)
Quatre étapes pour porter secours
Réanimation
Saignement
Tampon relais
Utile
Victor*
Whiskey*
Xyphoïde
Yankee*
Zoulou*

*issus de l'alphabet international car j'avais pas de mots....
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

j'admire ces auteurs qui nous font voyager par les mots, ceux qui nous incluent dans leurs intrigues à un point qu'on ne peut pas poser le livre avant de l'avoir terminé. j'ai envie, enfin j'essaie, en écrivant mes propres intrigues de faire naitre ces mêmes sensations.

Listes

Avec Les Mensonges de l'Impératrice [en correction], Au Bord de l'Espace - Livre I : Résistance, Au Bord de l'Espace - Livre II : Exil - Temp, ONU : Division FASV - Unité Spéciale d'Intervention, Une nouvelle de l'univers Primo Humanis : Le Dollhouse, Quatre-vingt six degrés à l'ombre...
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