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Locyma

Défi
Locyma

-C'est fou tout ce qu'on peut entendre comme bêtises! "Ils m'ont enfermé et pris mon âme!" Ha c'est drôle, vraiment très drôle. 
On ne l'avait pas vraiment enfermé, on l'avait malencontreusement mis dans une cellule que l'on avait fermé à clef! Bien sûr sans faire exprès... Disons que ce fût la scène malheureuse d'une soirée arrosée. Il est autant fautif que nous il n'avait qu'à être conscient.  Monsieur le juge, nous l'avons peut être gardé encore une semaine où deux, certes, mais les effets de l'alcool faisaient encore effet. Vous savez, ma femme et moi ne tenons pas l'alcool. Nous avons dû nous laisser un peu aller... On ne le connaissait même pas ce ... Il s'appelle comment ?
-Alexandre Bougeai.
-Oui voilà. Mais tout cela n'est qu'un fâcheux malentendu et les mots sont un peu fort. "Ils m'ont pris mon âme!". Premièrement, cela est physiquement impossible, et puis nous n'en avions aucun intérêt! N'est-ce pas chérie?
-Oui oui c'est un malentendu. Nous ne l'avons ni frappé, ni scarifié.
-Euh, si si chérie... MAIS, monsieur le juge, je rappelle que nous étions sous les effets de l'alcool et que deux semaines après avoir retrouvé nos esprit nous l'avons relâché en le menacant de ne rien di...
-Ah non! Nous l'avons relâché en nous excusant! Tais-toi chéri... Tu as failli nous faire repérer... 
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Locyma

Cette année, je veux reprendre confiance en moi, je veux me donner plus, ne plus reporter à demain, et surtout, je veux garder mon appartement  propre !


Je sais que je ne tiendrais pas ces résolutions. Ce sont de belles paroles qui volent et qui s'en vont. ces mots me font mentir... Je suis un menteur qui se voile la face. Depuis quand mon appartement devrait-t-il être en ordre? Ma mère se souvient sûrement de cette soirée du trente et un de l'année 2009 où je lui avais promis de ranger mon appartement. Cela fait donc sept ans que je n'ose plus l'inviter à manger chez moi... 


Tu devrais avoir honte. Peut-être que ta vie serait différente si tu savais te reprendre Phil! Je me dégoute... Je n'ai jamais su me prendre en main, j'ai tout raté, absolument tout... 


En 2014 je m'étais promis de trouver un boulot et de devenir financièrement dépendant, je voulais rendre mes parents fiers, mais je n'ai pas cherché à changer les choses, je reste le même homme inutile et sans vie qui se nourrit au chips et à la bière. Je ne peux pas me voir dans un miroir, je ne veux pas me rendre compte des choses, je ne peux pas voir celui que je suis devenu.


Et mes rêves, qu'advient-t-il de mes rêves? Je m'étais promis de faire le tour du monde un jour, je m'étais promis de trouver la femme de ma vie, mais au final, rien de tout cela n'est arrivé. 


Je me demande si ce n'est pas mieux de voir la réalité en face et de promettre ce que je peux promettre... Je ne rangerais pas mon appartement, je n'en ai pas envie, je n'en ai pas la motivation. 
Je ne reprendrais pas confiance en moi, je resterais une homme inutile toute ma vie.
Je ne me sociabiliserait pas, la vie extérieure me laissera indifférent.
Je ne trouverais pas de travail, je préfère les jeux videos.
Je ne mangerais pas de légumes, je ne trouverais pas l'amour, je ne rendrais jamais mes parents fiers...


La liste est encore longue... Mais je ne peux sincèrement pas continuer à insinuer ces choses. Bien que ce soit la vérité, cela me fait trop de mal de tout admettre d'un seul coup. J'aurais dû réagir plus tôt... Mais on ne refait pas l'histoire avec des "si", il faut être acteur de sa vie.


Mais je suis désolé de ne pas vouloir être acteur de quoi que ce soit, je n'ai pas la force de réaliser toutes ces petites choses de la vie à priori faciles... Je ne veux pas me donner la peine de faire en sorte de m'en sortir si c'est pour jeter l'éponge plus tard.
J'abandonne.







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Locyma

Londres, 1935
L'homme enflamma une allumette et la regardait se consumer avec admiration. La flamme rouge éclairait légèrement la pièce, plongée dans le noir le plus total. Cette nuit de pleine lune était belle. L'homme se leva, la flamme aussitôt éteinte. Un rayon de lumière parcourait la petite pièce, joliment meublée. Il s'en alla, tout en inhalant la douce fumée laissée derrière lui...
Il était sûr de lui. Il savait ce qu'il avait à faire. Vêtu d'un simple complet et d'un chapeau noir, il arpentait les rues à un rythme régulier, lentement, afin d'apprécier ce doux moment. En même temps qu'il marchait, un bruit métallique sourd se faisait entendre. Ce son provenait de sa poche droite et lui procurait une joie intense, un sentiment de puissance. Mais il restait concentré sur son objectif, il savait que la suite allait être bien plus palpitante... Il croisa un vieil homme qu'il salua poliment. 
Les rues étaient vide et il entendit son souffle régulier, résonnant dans les sombres ruelles. Son excitation était maximale, son envie le torturait, le poussait à faire ce qu'il fallait pour se soulager. On disait les rues de Londres dangereuses à cette époque, la guerre guettait les anglais, la peur s'installait, et déjà une vingtaine d'assassinats avaient été commis. Il n'en était pas l'auteur. Il faisait chaud, les gens ouvraient leurs fenêtres, et les voleurs faisaient leurs affaires. Mais lui n'était pas un voleur, c'est pourquoi il ne choisissait jamais les maisons aux fenêtres ouvertes, c'était trop facile. 
Arrivé à la maison où habitait sa proie, il mit son masque confectionné de tissu blanc, il replaça correctement son chapeau sur sa tête et crocheta patiemment la porte. Une fois ouverte, il monta les escaliers doucement, il entra dans la pièce de droite et admira sa future victime. Il exaltait déjà, imaginait les projections de sang sur les murs, l'odeur de fer qui se dégagerait , et sentait la lourde chaleur monter. L'atmosphère pesait, ce silence était parfait. 
L'homme et sa victime étaient seuls dans la pièce. Il aimait passer un temps privilégié avec sa victime, s'habituer à la chaleur de son corps, regarder ses goûts en matière de décoration, des vêtements. Il aimait comprendre pourquoi chaque objet résidait à cet endroit précis. Il aimait à contempler les peintures qui ornaient les murs. Il remarquait toujours ce qui avait changé depuis sa mission de repérage. Il était déjà venu à cet endroit pour en savoir un peu plus sur sa victime. Il connaissait la maison par cœur, et se plaisait à mettre en place son rituel macabre. 
Il sortit les deux objets métalliques de sa poche droite, deux couteaux taillés à la perfection, dont il prenait soin comme il prendrait soin de ses propres enfants. Les couteaux étaient ornés de différents motifs colorés, de nombreuses gravures et les lames étaient dorées. Les pointes étaient parfaites et les côtés tranchants n'avaient aucun défauts. 
Il se décida enfin à passer à l'acte... En premier, comme à son habitude, il réveilla sa victime après l'avoir ligotée et bâillonnée. L'homme prit ses couteaux et coupa sans réfléchir les longs cheveux blonds de la malheureuse victime en pleurs, qui implorait sa pitié. Mais il était bien trop concentré, imperturbable, et ce n'était qu'une douce musique à ses oreilles. Il déposa les mèches au pied du lit et caressa longuement les joues de son désormais objet. Il chantonnait une douce mélodie, mais les larmes de sa proie inconsolable continuaient encore de couler. Il reprit ses couteaux en main, les contempla, et reprit son travail. 


Il découpa ensuite un par un les doigts de pieds de sa victime, tandis que le sang giclait parmi les cris étouffés par le bâillon. L'homme pansa ensuite soigneusement les plaies et dès que ce fut fait, il retira les doigts de sa proie, phalange par phalange. Il soigna les mains patiemment. Il était incroyablement heureux, il sentait qu'à chaque coups de couteau un poids s'enlevait. 


Il y avait du sang partout et l'auteur de ce crime avait rassemblé tous les membres humains découpés dans un grand bol d'eau chaude. Il décortiquait ces parties retirées en arrachant les ongles, puis en grattant la peau jusqu'à l'os. 


L'homme pris soin de taillader le misérable corps de sa pauvre proie, afin d'en retirer successivement des lambeaux de peau. Cette torture durait depuis des heures, la souffrance était insupportable pour la victime, son corps brûlait et se vidait de son sang, et elle mourut lentement, cédant à la douleur. 


L'homme poursuivait son travail passionné et minutieux, il retira les yeux  avec une cuillère, les déposa soigneusement dans le bol d'eau chaude avec le reste de ce qu'il avait auparavant découpé. Il trancha la gorge du cadavre, puis les veines, jusqu'à que le sang aie inondé la pièce. On ne voyait même plus le sol. 

Enfin, à l'aide de ses couteaux ensanglantés, il découpa minutieusement le corps inerte. Il en jeta des bouts partout, recouvrant ensuite les murs par les multiples lambeaux de peau arrachés, avec de nombreux petits clous rouillés. Et le reste de la tête, il en coupa l'oreille droite en guise de trophée. Puis il l'a déposa sur l'oreiller ensanglanté. Il en arracha les dents et les dispersa dans la pièce. Puis il s'assit sur le bord du lit, et alluma une allumette. Qu'elle était belle cette flamme rouge... 


Il s'en alla, jetant un dernier regard d'émerveillement à cette scène, sa scène. Il était enfin rassasié, il se sentait libre et léger. Il se remémorait les moment de sa soirée, le sang qui giclait, les cris de la victime, et ressentait encore l'horreur qu'elle lui transmettait, à son plus grand plaisir. Il aimait surtout quand ses proies comprenaient que la fin était proche et qu'elles regardaient se faire découper avec horreur et douleur, il aimait surtout voir leurs larmes couler sur leurs joues...


Il rentra chez lui, comme s'il n'avait effectué qu'une simple promenade...
Le lendemain, la police avait découvert son œuvre et les journalistes en avaient fait leur hune : "le maître tailleur  s'en prend à une nouvelle personne".

"Le maître tailleur", il aimait ce nom, il lui correspondait parfaitement. Il se sentait enfin considéré comme un maître dans cet art. Cela le flattait énormément et il n'en était pas peu fier. 
Mais sa joie fut de courte durée, car en lisant la fin de l'article, il était mentionné qu'un de ses deux couteaux était resté sur les lieux du crime. Il savait donc que la police ne tarderait pas à le trouver...


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Défi
Locyma

-Papa tu peux me raconter une histoire?

C'etait la première fois que ma fille me demandais de lui inventer une histoire. Je n'étais pas doué pour ce genre de choses mais je devais m'exécuter. 
-Oui bien sûr ma chérie... Eh bien commençons par... Une licorne! Alors l'histoire commence quand elle prend l'avion en direction... Du paradis des licornes pour rejoindre ses amies. Elle s'était assise à côté d'un rat albinos...
-Papa c'est quoi albinos?
-Non, non c'est rien, alors je disais... ah oui! Elle s'assied donc à coté d'un rat qui s'appelait al-binos, et ils commencent à discuter. 
"-Vous prenez souvent l'avion? 
-non est la première fois monsieur al-binos. Vous êtes déjà allé au paradis des licornes?
-Ça m'est déjà arrivé une où deux fois...
-Vous savez s'il y a des balançoires là-bas?
-Oh il n'y a que ça! Ça me donne le tournis ces histoires... J'ai un ami pizzaiolo qui m'avait dit de faire attention en arrivant afin d'eviter de me faire écraser par des sabots. "
-Papa elle est mille ton histoire! 
-Mais chérie... Bon je recommence. C'est une monsieur qui parle à un demoiselle assise à un bar: "ravi de faire votre connaissance! Je peux vous offrir un verre?
-Vous allez vite en besogne petit coquin!"
-Papa, si la dame elle dit coquin c'est parce qu'il est rigolo le monsieur?
-Oui oui chérie... Et d'un coup, un couple se dispute à côté, l'homme cria à sa femme cocue "Tout ceci n'a aucun rapport avec Gisèle!"
-Papa c'est quoi cocue?
-Bon chérie, papa ne sait pas inventer des histoires. Ces derniers temps c'est plutôt t'as mère qui m'en fait!
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Défi
Locyma

Tu m'inspires, toi qui est pourtant si froid à première vue. 
Et pourtant tu me donnes envie d'écrire, tu me donnes envie de te connaitre, de braver le froid et de voir ce qui se cache derrière. Pour moi, l'hiver n'est pas juste le froid, les flocons et la glace, je pense que derrière cette façade se cache une chaleur qui vient me réchauffer le coeur, une douceur qui m'inspire et qui me donne envie d'écrire. 


J'aime voir tous ces paysages métamorphosés, ces paysages blancs qui contrastent avec un ciel bleu magnifique. J'aime sentir le froid sur mon visage, bref, j'aime l'hiver. 


Beaucoup de gens préfèrent la chaleur des caraïbes, je préfère m'enrouler d'écharpes, et voir un monde différent. Je vois un monde blanc, vierge de tout défaut, juste avant que les voitures ne viennent noircir cette beauté, que les pas des gens viennent troubler la perfection de cette neige.  


Mais le froid, lui, ne s'e va pas, il reste avec nous pour nous rappeler que l'hiver est présent.

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Locyma
Sur la plage de rêve je te voyais allongée, toi qui incarne la beauté.
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Défi
Locyma

J'étais assis au milieu de mon salon en cette froide nuit d'hiver. Seul sur mon fauteuil vermeille dans cette vaste pièce, je repensais aux bons moments de la vie que j'avais pu partager avec ma famille. J'aurais voulu qu'ils soient tous là ce soir. Je n'ai plus que moi aujourd'hui. C'est ironique de se retrouver seul pour quelqu'un qui n'a fait que donner tout au long de sa vie. Je méritais mieux que cela...



Je pris fermement ma tasse de thé et vint l'apporter à mes lèvres sèches. Je repensais donc aux moments extraordinaires que j'avais vécus. Peu à peu je me laissais emporter par mon imagination qui vint m'amener à imaginer un hôpital. Elle m'amena vers une chambre bleue où figurait un berceau dans lequel était allongé un bambin.


-"Coucou mon petit" soufflais-je dans son oreille

-"Je n'attends pas de réponse bien sûr, tu n'es que dans mon imagination. Et pourtant tu es si réel... Je peux te toucher, te parler..."


Une larme coula sur ma vieille joue, fripée avec le temps. La sienne était encore douce, prête à parcourir les prochaines décennies. Son visage pâle et endormi me faisait penser à l'époque où j'avais vécu, celle qu'il vit maintenant. Je savais que cet enfant était celui que j'étais avant. 


-"Cet enfant, c'est moi plus jeune n'est ce pas?" demandais-je dans le vide.


Dans ce vieux berceau démodé gisait mon corps lourd et chaud, qui était à peine sortit et qui commençait à découvrir le monde. 
Ce petit c'est moi 98 ans plus jeune, il va vivre ce que j'ai vécu, il va ressentir les mêmes émotions que moi, et il vivra peut être cet instant. J'ai tant de conseils à lui donner. J'ai tant de choses à lui dire, à lui transmettre.
-"Mon petit, surtout ne te réveille pas tout de suite, profite de ta naïveté, profite de ton innocence, l'air pollué ne t'as pas encore contaminé, la société ne t'as pas encore corrompu, et tu n'as pas encore connaissance des horreurs de ce monde. s'il te plait ne te réveille pas tout de suite. Tes yeux bleus scintillent innocemment tandis que les mieux sont fatigués, mon visage usé te regarde, toi qui incarne le futur, toi qui aura une vie palpitante. Je sais de quoi je parle car je l'ai vécue..."


Je savais que si j'avais ces visions ma fin était proche. Je profitais de mes derniers instants, je voulais me voir vivre et non mourir dans ce rêve. Ce bébé représente mon strict opposé. Il a tout à connaitre, je connais tout, il est plein de vigueur et je suis fatigué, il commence sa vie et je meurs... Triste fin pour moi, mais c'est la suite logique des choses, c'est mon destin et c'est le sien. Je lui cède mon héritage, ma sagesse, il ne saura jamais que je lui ai fait ce don, je ne sais même pas si ce que je vis est réel où fictif. 
Je veux juste partir, mais je ne veux pas mourir seul dans mon fauteuil au milieu de mon salon. Je méritais mieux après avoir tant donné dans cette vie.



-"Je ne veux pas que ma mort soit vaine mon petit. Alors écoute moi, tu n'es pas seul. 
Mon petit, tu    n'est        pas        seul .  .  ."
Ayant vécu cette vie, je savais combien de fois il allait se sentir abandonné, comme je le suis maintenant sur ce fauteuil.
C'est sur ces mots que j'expirais lentement, je pouvais sentir mon coeur battre de plus en plus lentement, je sentais l'air aller en venir par ma bouche sèche, je ne sentais plus la gravité, je volais... La tasse de thé que je tenais vint s'écraser au sol, comme pour signifier la fin d'un cycle. Et alors que l'eau parfumée se répandais sur le vieux parquet, je restais assis pensant une dernière fois au bambin qui venait de naitre...
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Défi
Locyma

Loin de l'idée que je me suis faite tout au long de ma vie, ce n'est pas un homme à la barbe brune habillé d'une toge blanche qui m'attendais au bout du couloir mais une fontaine de chocolat, posée sur du carrelage jaune. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, je dois bien l'avouer.


Je dois admettre avoir été un peu surpris sur le moment mais je me suis vite consolé en dégustant ce qui m'était proposé. 


J'étais mort depuis une dizaine de minutes, laissant derrière moi une veuve qui avait attendu depuis le début que je passe l'arme à gauche. Maintenant je ne me soucie plus d'elle, qui doit certainement plus se sentir au paradis que moi. 


Je passais ensuite sous une voûte jaune, constatant que l'idée naïve que les gens se font du paradis blanc est fausse. Je vois plus de couleurs que je n'en ai jamais vue! Après avoir passé ce palier, j'arrivais dans une chambre presque vide, entièrement peinte de bleu. 
Un homme se dressait au milieu derrière une simple table dont je cru reconnaitre la marque. Imaginez ma déception que je vis inscrit "IKEA" sur le côté! Même au paradis ils ne pouvaient pas s'en passer... L'homme me souhaita la bienvenue à sa manière,
-Bonjour, cause de la mort et votre nom?
-Bonjour... Nous sommes au paradis? 
-Oui, cause de la mort? rétorqua-t-il sèchement
-Euh, noyade il me semble...
-Nom?
-Je suis Gérard Mandonné
Il pris le temps de noter toutes les informations sur une feuille vierge avant de m'indiquer une sortie,
-La porte va s'ouvrir, vous la franchirez aussitôt.
-Quelle porte? je ne comprends pas... demandais-je un peu étonné
Toujours sur un ton aussi doux à mes oreilles il pointait du doigt une porte, aussi bleue que le reste, qui venait d'apparaître comme par magie. Interloqué, je l'avais franchie.


Derrière cette dernière se trouvait tout ce dont j'avais rêvé toute ma vie, tout ce que je n'avais jamais pu faire. J'étais comme un enfant qui découvre ses cadeaux à noël, j'avais oublié que j'étais mort. Je redevenais un enfant. Je redevenais littéralement un enfant. L'homme que j'étais n'étais plus. Je pense que je devais avoir physiquement sept ans, bien que j'avais toute ma tête...


Je n'avais plus que neuf mois pour profiter des rêves qui m'étaient mis à disposition. Durant ces neuf mois j'allais faire ce que je voulais avant de retrouver la réalité une seconde fois...
Tout le monde a une deuxième chance, peut-être que ce dicton s'applique dans mon cas, je n'avais pas mené une vie bien glorieuse dans mon passé.

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Défi
Locyma

Une inspiration, une odeur médicamenteuse. Un bruit continu me tapant sur la tempe, un électrocardiogramme. 
Mes paupières s'ouvrent, laissant mes yeux comptempler la pièce blanche. J'ai mal à la tête, je la prend dans mes mains, me recoiffant au passage. 
Tout à l'air de fonctionner, mais je ne comprends pas ce que je fais là. Je débranche alors quelques câbles pour me libérer et pour comprendre ce qu'il se passe. 
Mes jambes sont si lourdes que je ne peux pas les soulever, j'ai soudainement mal au dos. Pourquoi personne ne vient? 
Je commence à paniquer, je ne peux plus utiliser mes jambes! 
Je crie mais personne ne vient. J'ai peur, j'ai envie de pleurer. Une larme m'échappe et vient glisser sur ma joue fatiguée. 
J'ai l'impression d'avoir deux boulets de ciment accrochés au bas du ventre.
Je ne me sens pas bien, je n'arrive pas à respirer... Mes jambes! Mes jambes! Mes jambes! Mais pourquoi moi?! Aidez-moi c'est injuste!
Personne ne vient, c'est inquiétant, la blancheur de la pièce et le manque de lumière m'opresse en cette nuit noire. J'ai froid.
Je ne pourrais plus marcher, je ne pourrais plus courir... Je ne verrais plus le monde de haut, je resterais assis infiniment? C'est ça que je dois comprendre?!
Ma tête tourne si vite, je suis essouflé. 
J'essaie alors de prendre mes jambes inutiles avec mes bras et de les déposer au sol. Je glisse et gît alors seul, au milieu de cette pièce vide, sans personne pour m'entendre. J'ai tant besoin d'aide, je veux retrouver ma mobilité! Je veux marcher, sentir le poids de mon corps s'appuyer sur ce pilier si important. Il n'y a que trois pas jusqu'à la porte, et je ne peux rien faire, je ne peux que ramper laborieusement. 
Je pleurs, je ne supporte pas l'idée de ne plus jamais pouvoir sentir le vent effleurer mon visage lorsque je cours, j'ai en horreur l'idée de rester assis tout le temps. 
Je rampe alors péniblement vers la porte fermée, je ne peux pas atteindre la poignée... Laissez moi sortir... C'est un cauchemar.
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Défi
Locyma

Je ne pouvais pas y croire, elle s'en était allée. Elle ne m'avait laissé qu'une lettre chiffonnée, me priant désespérément de ne pas la suivre. 
Je me retrouvais là dans une situation des plus inconfortables. Face à ce dilemme cornélien, je devais m'engager. Je devais faire une choix, je devais agir, et pouvoir être, au lieu que de juste exister.
 J'étais perdu, comme seul au milieu d'une forêt en pleine nuit, comme... abandonné par l'être qui comptait le plus à mes yeux. Je ne savais pas pourquoi elle était partie, je ne savais pas non plus pourquoi elle ne m'en avait pas parlé. Nous vivions le parfait amour, la vie était simple et facile, mais pourtant si fragile... J'étais inconsolable, assis au fond de mon canapé en cuir, je me laissait glisser par terre tout en me noyant dans mes larmes tristes. Mes muscles me lâchaient, ma vue se brouillait et j'essuiais mes joues mouillées, au fur et à mesure que mes yeux fatigués, de plus en plus humides, ne se ferment, avant de sombrer dans un sommeil profond. Le lendemain, sans nouvelle, j'ai décidé de ne pas me battre, j'avais fais le choix de la lâcheté. J'avais décidé d'enfoncer le couteau qu'elle m'avait planté. Je l'aurais suivie dans ses actes et ses idées.
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Défi
Locyma

Assis sur un banc vert au milieu d'un parc, je contemplais la fontaine en face de moi. La tête vide, je ne pensais à rien. Mon regard venait de perdre bêtement sur cette cascade d'eau incessante. Je me retrouvais seul, et pourtant j'imaginais qu'elle soit là, juste à côté de moi. 
Je l'imagine riant sans aucune raison comme à son habitude, j'imagine son sourire irrésistible, ses cheveux bruns dans le vent. Elle serait si belle sur ce banc avec moi. Elle saurait me faire rire, sur ce banc vert. Mais elle n'est qu'une pensée, une minable invention de ma part, et elle ne viendra jamais s'assoir à côté de moi. Je n'entendrais son rire que dans mon imagination. Et pourtant je sens sa présence. C'est presque comme si elle était là. Nous ne parlerions pas, nous nous regarderions juste. Et c'est déjà assez pour moi...
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Défi
Locyma

Boisson de l'enfer, dernier jour de ma vie. J'allais avaler ce poison d'apparence sympathique, et quitter ce monde sous ses doux effets, rapides et normalement agréables. Je pris le verre posé sur la table en main avant d'ingurgiter ce liquide rouge sortant tout droit des enfers. Je sentais sa chaleur pénétrer mon âme, passant tout d'abord dans ma bouche, limpide et délicieux, il transitait ensuite dans mon oesophage, avant de m'achever. Je sentais qu'il m'avait traversé comme une lame de cristal, comme une épée du démon. J'étais mort.
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