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Véro

Véro
D'après http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/paul_jean_toulet/dans_la_rue_des_deux_decadis.html
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Défi
Véro
Voilà ma réponse à ce défi. Pas si facile que ça d'écrire des fins de romans !
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Défi
Véro
Réponse au "défi à la noix " Le gars est mort, y'a pas photo" ou comment décrire une scène de crime en 50 mots, un vrai défi pour moi !
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Défi
Véro
J'avoue n'avoir pas résolu cette énigme...
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Défi
Véro
Réponse au défi " L'intro horrible de 2018 !"
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Défi
Véro
J'ai choisi le mot "anagramme" pour répondre à ce défi...
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Défi
Véro


Lorsque je commence à tisser des ébauches d’histoires dans mon cahier, il arrive que les mots s’emballent si vite que mon stylo peine à les suivre. A ces moments-là, les mots, d’eux-mêmes, s’assemblent, pour former sur ma page une sorte de porte, entièrement constituée de lettres. Parfois, elle s’entrouvre d’elle-même, me laissant entrevoir un monde imaginaire. Mais certaines fois, elle reste obstinément fermée, restant sourde à mes tentatives pour l’ouvrir. Dans ces cas-là, j’ai beau insister, supplier, tempêter, gémir, rien à faire. Cette porte a toujours le dessus et elle le sait. Je n’insiste pas, et range mon cahier et mon stylo pour vaquer à des occupations plus prosaïques. Je sais bien qu’elle se manifestera tôt ou tard.
Elle ne s’ouvre pas n’importe quand, cette porte. J’ai appris à connaître ses heures. Il faut attendre que la nuit tombe. Lorsque le ciel s’obscurcit, que tout s‘endort alentour et que le silence se fait, sur ma page, l’imaginaire se manifeste. L’apparence de cette porte change en fonction des mots qui la composent : vieille porte en bois ouvragé, porte en métal gris, ou bien arche en pierre. Parfois elle prend une apparence bien plus inattendue, comme par exemple, une trappe, ou une grotte.
Lorsque je franchis cette porte, parfois, il n’y a rien. Juste un désert. Et en plus, il fait nuit. Et froid. Je retourne alors bien vite chez moi. Parfois, je me retrouve dans de drôles d’endroits. Dans un manoir en ruine. Ou dans un cimetière, la nuit, en plein orage. Ou dans une maison qui semble abandonnée, mais où j’entends de drôles de bruits… Une fois, je me suis retrouvée dans un égout, entourée de rats. Je ne reste jamais très longtemps dans ces mondes-là, et je ne perds jamais de vue la porte.
Parfois, je me retrouve en pleine nature, près d’une forêt. Je marche, et sous mes pieds, surgissent alors des fleurs de toutes les couleurs, mauves, bleues, jaunes, écarlates. Leur parfum embaume et m’enivre, m’invitant à aller plus loin. Puis ces fleurs grandissent et explosent en un feu d’artifice silencieux. Un chant s’élève alors, doux et mélodieux, semblant venir de la forêt voisine. Je le suis, pénétrant sous la voûte végétale des chênes centenaires. Un monde différent, grouillant de vie invisible, m’accueille. Je marche, mes pieds foulant un sol jonché de feuilles sèches, humant l’odeur d’humus des sous-bois. Parfois, j’entends un craquement, signalant la présence d’un animal, qui s’enfuit à mon approche.
Quand l’envie m’en prend, je monte sur l’arbre le plus haut que je puisse trouver. Lorsque je parviens au faîte, je contemple, telle une vigie sur un navire, un océan végétal qui semble infini…
… Et me voilà dans un petit bateau, fendant les flots. Le ciel est d’un bleu limpide, un léger vent pousse ma voile, je regarde des poissons vif argent glisser dans l’eau turquoise. Mais soudain, le vent se lève et la mer devient tumultueuse. Très vite, le ciel se noircit, les vagues enflent, je peine à garder le cap. Mon embarcation gémit, craque sous les assauts répétés du vent et de la houle. Je lutte de toutes mes forces, mais voilà que se dresse devant moi une montagne liquide, prête à m’engloutir…
… Au moment où la vague va s’abattre, mon embarcation entière, voiles, mât, gouvernail, pont, cabine, poupe, proue, tout redevient mots, redessinant la porte qui s’entrouvre. Je m’y engouffre, retrouvant la présence rassurante de mon salon. Je contemple sur mon cahier la tempête de mots se déchaîner, puis se calmer peu à peu.
Même si le voyage dans l’imaginaire n’est pas toujours de tout repos, j’aime à y aller le plus souvent possible…
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Défi
Véro
Réponse au défi "Virelangue" proposé par Aude Vesselle.
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Véro
Réponse au défi "Ma vie de caillou".
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Défi
Véro
Ce texte est une réponse au défi "Mon voyage" de Natacha Tibi.
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Défi
Véro
Réponse au défi de Nicolas Raviere, "les origamis sont mes amis". Texte d'écriture libre, rédigé en dix minutes. Exercice plutôt amusant !
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Défi
Véro

Cette nuit, j’ai rêvé  que je marchais dans un village désert. J’arpentais les rues sans rencontrer âme qui vive. L’air était doux en cette fin d’après-midi. Le parfum des lilas mauves me chatouillait le nez comme une plume. Un chat passa, me fixant de ses yeux jaunes.
J’arrivai sur une place au sol recouvert de terre, bordée de platanes. J’allai me placer en son centre puis attendis. Quelqu’un arriva, une femme habillée de rouge. Sans parler, l’air dénué d’expression, elle me rejoignit sur la place et attendit sans rien dire. Une autre personne, un homme habillé en bleu, arriva à son tour, puis fit de même. D’autres personnes, habillées de bleu, de rouge ou de jaune arrivèrent et rejoignirent les premières. Toutes silencieuses, au regard inexpressif. En quelques minutes, une foule compacte et silencieuse s’était amassée sur cette petite place. On aurait dit qu’ils attendaient quelque chose.  
Soudain, des cris déchirèrent le silence compact. Des oiseaux bleus, rouges, jaunes se posèrent sur les toits. Les personnes sur la place regardèrent alors vers le ciel, et levèrent leurs bras en même temps. Ils s’envolèrent dans le ciel bleu, puis disparurent.
Six coups résonnèrent alors dans le silence. Je me dirigeai vers l’église. Sa façade était toute grise, ainsi que celle des maisons autour. Les oiseaux se posèrent sur les toits qui devinrent rouges. D’autres sur l’église qui devint bleue. Je traversai un pont en pierre qui enjambait une rivière et regardai l’eau en contrebas. Sur la surface, un reflet dansait. Je regardai mieux. Le visage d’une jeune fille se reflétait dans l’eau, me fixant de ses yeux bleus. J’étais pourtant seule sur ce pont. Un peu effrayée par cette vision, je ne pouvais en détacher les yeux. Son regard insistant semblait m’appeler. Je résistai à grand-peine à l’envie de plonger, puis réussis à en détacher les yeux. Les oiseaux sur les toits s’envolèrent. Le rouge, le bleu le jaune se mêlèrent et tout se brouilla.
Plus de village. Je marchais dans des champs détrempés de pluie. Le ciel, la terre, les arbres, tout était gris. Je me dirigeais droit devant moi au hasard. Je devais trouver un abri. A chaque pas, la terre collait un peu plus à mes bottes et il devenait de plus en plus difficile de les en extirper.  Je distinguais à peine le paysage derrière le rideau de pluie.
Je vis au loin quelques taches de couleur mouvantes. Peut-être des gens ? Je me hâtai. Il me sembla reconnaître trois personnes marchant sous leur parapluie. Il fallait que je les rattrape, elles pourraient sans doute m’aider. Au moment où j’arrivai près d’elle, elles s’évanouirent, laissant la place à trois rochers gris.
 La pluie cessa. Le soleil fit de nouveau son apparition, pour se coucher. Le rouge, le jaune, le bleu composèrent une symphonie bariolée dans le ciel, faisant flamboyer les nuages. Dans l’un d’eux, je vis un visage apparaître, me faisant face, puis un deuxième, de profil. Les couleurs du couchant les animaient d’une vie irréelle, les irisant de feu, de fauve, de glace. Je les contemplai, fascinée.  Puis leurs traits, lentement, se défirent, poussés par le vent.
A mon réveil,mon regard se posa sur la toile que j’avais laissée vierge la veille au soir. Un visage y était esquissé. Je frissonnai en reconnaissant le visage de la jeune fille, entrevu dans mon rêve. Son regard bleu, si intense, me fixait.

 
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