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Ivoire
Je m'appelle Hécate, je foule la terre des hommes depuis des temps immémoriaux. J'ai vu la fin de l'Olympe ainsi que celle de ce monde que j'ai appris à aimer. Je veux lutter pour empêcher que ma vision devienne une réalité. Malgré les coups, malgré les trahisons, et même malgré moi, je veux sauver les humains et les dieux de leur perte....
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Ivoire
Et si les anges et les démons existaient. Et si dans le plus grand des secrets ils se préparaient à l'affrontement final sur la terre. Et si le destin du monde se jouait maintenant. Pris dans la tourmente des anges, est-ce que l'amour a encore sa place. Surtout lorsqu'il se moque des camps. Suivez l'histoire de Nith Haiah archange de la lutte contre le mal et d'Alricaus démon de la discorde, ses deux êtres que tout oppose.
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Défi
Ivoire
Et si Carolyne avait fait une bêtise en tentant de faire une recette qu'elle a trouvée dans l'un des carnets de la déesse Hécate. Et si cela déclenchait des réactions complètement inattendu de la part des personnes qu'elle va croiser ensuite...
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Ivoire
Style : Erotique

Résumé :
Quand le téléphone intelligent de Bellinda devient une arme de séduction active, l'entremetteur de rencontres sensuelles inoubliables !
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Ivoire


(C'est un défi personnel que l'on m'a posé y a un moment. ^^)


Elle s'assoit sur le bord du bureau et pose ses yeux verts sur le jeune homme qui lui tourne le dos. Il est en colère, elle le sait. C'est en partie de sa faute, cela aussi, elle le sait. Elle et sa fichue manie de pousser dans leurs retranchements les gens. Elle ne le fait même plus exprès, c'est devenu réflexe, chaque fois que l'on gratte l'épaisse armure qu'elle porte. D'ailleurs, c'est quoi cette manie de ne pas se contenter de ce que l'on voit ? En temps normal, elle se serait contenté de planter un baiser sur sa joue pour le faire taire ou le troubler suffisamment pour qu'il oublie le sujet de sa colère, mais cette fois, il ne semble pas vouloir. Il se retourne enfin sa briquette de lait fraise en main où il enfonce sa paille comme s'il pourfendait un ennemi... Son regard d'un bleu acier la transperce et elle fait une moue en préférant regarder le sol alors qu'il prend enfin la parole.
- Qu'y a-t-il ?
- Rien, j'attends que tu sois calme.
- Cela va mieux. Raconte-moi une histoire.
Elle plisse le regard et l'observe un moment en silence. La demande est étrange. En tout cas, personne ne lui a jamais demandé cela, enfin si, son petit frère lorsqu'ils étaient tous les deux prêts à s'endormir dans leur chambre. Raconter une histoire pour qu'il se calme... Elle hausse les épaules. Pourquoi pas après tout ? Certains enfilent des gants et frappent de toutes leurs forces dans un sac de frappe et lui voulait une histoire...
- Quel genre d'histoire ?
- Une histoire à toi.
- Je suis nulle en histoire...
- Quelque chose de simple à raconter, que tu as vécu.
Elle sourit tristement, fixant à nouveau ses pieds. Il ne sait pas ce qu'il demande, mais en même temps, il ne peut pas deviner. Elle ne le dit jamais, elle évite d'y penser même, afin que la douleur ne se réveille pas. Elle soupire et sans relever son regard répond d'une voix presque absente.
- Ce que tu me demandes est bien plus compliqué que d'inventer une histoire quelconque.
- Ah oui ? Pourquoi ?
Elle ne veut pas répondre à cette question, elle ne veut pas aborder ce sujet-là et avoir encore l'impression de faire une chute sans fin. Elle balance ses pieds dans le vide et soudain, une illumination. Un souvenir ténu, mais bien présent. Qu'ils étaient rares ces souvenirs-là... Elle relève ses yeux qui laissent à peine filtrer l'effort qu'il lui a fallu pour s'accrocher à ce petit fil de souvenir.
- Tu veux une histoire ?
Elle l'observe un instant, cherchant une réponse. Il hoche la tête, mais il comprend à cet instant que cette fois, c'est lui qui a poussé peut-être loin les limites. Il tente de sourire, mais elle s'est relevée du bord du bureau pour trouver refuge près de la fenêtre. Elle ferme ses immenses yeux et penche légèrement la tête sur le côté comme si elle n'était déjà presque plus là. Lorsque sa voix résonne à nouveau dans la pièce, elle fait sursauter le blond.
- D'accord... Ferme les yeux pour commencer. Imagine-toi sous un soleil de plomb. Il fait si chaud que le fait même de respirer te fait transpirer. Tu entends le chant des cigales de manière constante et si fort qu'il étouffe les autres sons et tu peux sentir à tes narines une odeur de lavande mélangée à de la menthe... Tu y es ?
Elle ne s'est toujours pas retournée et ses yeux sont toujours fermés. Elle remonte le fil de ses souvenirs que les traitements ont asphyxiés. Elle voit une multitude de détails maintenant qu'elle y est forcée et soupire à la fois mal à l'aise ainsi que rassurer. Enfin, elle reprend.
- Maintenant, imagine-toi au pied d'un chemin de terre battue qui serpente entre des restanques typiquement méditerranéennes et de vieille maison de village en pierre quelque part dans le fin fond du Var... C'est un village tellement petit et tellement vieux, qu'ici tout le monde se connaît. Les petits vieux critiquent les jeunes sur un banc en attendant que le temps passe et le temps dans un petit village passe avec une extrême lenteur. À croire qu'il tente d'oublier de passer. En fait, il n'y a aucune place pour la surprise ici... Sauf pour ce petit bout de chemin qui se déroule sous tes pieds. Tu sais instinctivement que là, entre les murs à moitié écroulés des restanques se cache un véritable trésor...
Elle soupire, laissant le temps au blond de se représenter la scène. De le laisser arpenter les lieux, comme elle l'a fait jadis un millier de fois. Un fin sourire se dessine enfin sur ses lèvres alors qu'elle retrouve ce lieu magique avec une précision presque étrange.
- Moi et mon frère nous l'avions découvert au hasard de nos errances pour échapper à la maison et au soleil qui tentait de nous brûler la peau. Juste au bout du chemin, posé sur un carré d'herbe verte et luxuriance un Figuier centenaire, apportant suffisamment d'ombre pour rendre cette maison toujours fermée paradisiaque... Rajoute une sorte de petit ruisseau qui s'écoule de la maison et tu y es complètement. Non, en fait, ce n'est pas un ruisseau, c'est un moulin, mais à 14 ans et 11 ans, tu ne te soucies pas de cela.
Elle se retourne enfin, pour poser son regard embrumé de larme sur le blond. Il a les yeux fermés et semble transporté ailleurs. Cela la fait sourire à nouveau, il a presque les mêmes mimiques de son frère. Oui, son frère est blond aux yeux bleus alors qu'elle est rousse aux yeux verts... Elle a la peau aussi pâle qu'il est bronzé. Semblable et pourtant tellement différent. Elle reprend la parole plus doucement.
- C'est un endroit magique pour mon frère et moi. Sous le figuier, le monde prend une nouvelle forme et semble s'étirer. La maison au volet fermé devient château et le passage d'où sort l'eau devient le repère d'un dragon. Notre imagination fait naître sur nos corps d'enfant des armures de chevalier et nos bâtons sont des épées flamboyantes. À eux deux, il pénètre un nouveau monde en passant pas dessus le ruisseau. Ce monde s'appelait Arkadie et chaque jour mon frère et moi devions le sauver de sa perte... Le roi et la reine de ce monde finirent par faire entrer à la cour ses deux preux chevaliers que nous étions...
Elle reste un long moment silencieuse perdue dans ses souvenirs. Pourtant, au bout d'un moment, le blond ose demander d'une petite voix :
- Et alors ?
- Le couple suzerain récompensa les chevaliers d'un peu de glamour, la magie issue des rêves humains pour leur accorder un vœu chacun. J'ai choisi de maîtriser la magie du conte, un art particulier en Arkadie et mon frère celui de voir la beauté en toutes choses... Et pendant des mois et des mois, nous nous sommes rendus sous le figuier avec impatience afin de réinventer ce monde à nous chaque fois... Et puis un jour, ils comprirent qu'ils n'étaient pas seuls. Depuis le début de leur aventure veillait sur eux le gardien. Elle est sortie de nulle part la femme aux cheveux de feu. De derrière une porte qu'elle a refermée soigneusement derrière elle. Elle nous a regardés longtemps sans mot dire, comme si elle pouvait y voir nos âmes, nous forçant à rester dans la réalité. Puis enfin, elle nous a demandé nos noms et elle était de l'autre monde pour sur, car elle fut incapable de nous donner nos noms d'humain... Elle nous appelait les frères et sœur Ivoire ce qui n'est pas tellement loin de nos noms de famille après tout. Elle continua donc à veiller sur nos périples même lorsque la compagnie des chevaliers d'ivoire s'agrandit par un ami puis deux... Malheureusement, la gardienne n'avait pas prévu que le monde d'Arkadie finirait par nous être interdit.
Elle fut arrêtée par la voix outrée du blond qui ne semblait pas content. Elle hausse un sourcil et lui lance un rapide coup d'œil. Tant pis, toutes les histoires ont une fin et celle-ci aussi.
- Un jour lors d'une mission particulièrement dangereuse, je fus blessée.
Elle leva sa main et regarda ses doigts avec intérêt.
- Deux doigts cassés pour avoir combattu une horde de brigands qui tentaient de s'introduire en Arkadie. Les portes se sont refermées ce jour-là. Une bonne punition et ensuite, c'est plus bête que cela, nous ne pouvions plus retrouver le passage, par ce que nous avions grandi... Je me demande encore parfois ce qu'est devenue la gardienne aux cheveux de feu. Les chevaliers d'ivoire ont simplement grandi et ils ont laissé l'Arkadie à d'autres enfants... Voilà tu l'as eut ton histoire... Est-ce que tu es content ?
Elle lui se tourne enfin totalement pour lui faire face et le voir hocher la tête. Il avait oublié le fait qu'il doit être en colère contre elle. Elle le voit à la tête qu'il tire et ce petit sourire qu'il a sur les lèvres.
- Et tu as gardé ton don de l'Arkadie, l'art du conte, j'aimerais qu'un jour, tu me racontes une autre histoire.
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