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Adrien de saint-Alban

Darius Macheblé.
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Adrien de saint-Alban
Ma chère Jade, la honte le dispute à la tristesse. Oui ma chère marquise quel crève-cœur de voir mon pays ressembler de jour en jour à une dictature du tiers monde.Le nombre de milliardaires n'y fait pas. Chaque milliardaire que ce type aura créé ne rendra jamais l’œil crevé à l'adolescent ni la jambe mutilée au gilet jaune. La France s'algérianise. La France des milliardaires et des clodos. L'Algérie française est devenue par la grâce de notre illustre président la France algérienne. La France n'a plus rien de ce qu'elle possédait jadis fièrement et qui faisait sa gloire. Même les larmes qu'elle pleure ne suffisent plus. Nos ainés, tous ceux qui nous ont précédés et qui ont usé de leur force, de leur talent et de leur sueur pour bâtir ce pays ont vu leurs efforts réduits à néant par la grâce de notre illustre président. Oui ma chère Jade réduits à néant. La France s'algérianise. Le matin devant ma glace, en me rasant, vois-tu je n'arrête pas de me poser la question du pourquoi. Car le comment je vois tous les jours et il est bleu et il crève les yeux. Ma chère, ma douce Jade, j'aimerais tant que le cauchemar s'arrête, que le peuple se réveille enfin et qu'il se dise que ce n'était
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Profitez de votre famille. Quant à moi je penserai à vous. Mon esprit est lié au votre. Mon âme ne saurait se satisfaire de l'absence d'une femme telle que vous mais je prends acte de votre doute. Pourtant, je vous le répète, avec vous je suis dans les fers, dans les fers brûlants d'un amour dévorant.

Adrien , quelqu'un qui pense à vous et vous désire de toute son âme
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George Duroy se demandait s'il était correctement habillé lorsqu'il posa la main sur la poignée de porte. Il se toisa, se jugea apte à l’examen en remettant son col de chemise bien droit. L’appréhension qu’il pouvait décevoir l’angoissait. Son apparence était comme une garantie de crédibilité, de respectabilité. Aussi, lui servait elle de bouclier face au jugement qu’une femme pouvait avoir sur sa personnalité physique. Et donc le moindre détail vestimentaire comptait. Il était toutefois rassuré car il allait séduire par son vocabulaire assez riche et détonant. Il se regarda dans le reflet de la porte pour s’assurer qu’il s’ était correctement apprêté. Il allait pénétrer dans un monde qui n’était pas le sien. Un monde qui n’était plus le sien, celui de l’usine, le monde des hommes et des machines, le monde du bruit et des cadences infernales. Il entrait dans “l’autre monde”. Un monde où il ne serait plus le maître mais un intrus. Le royaume de la toute puissance de la femme où l’homme, l’ouvrier “sale” qu’il était, n’a pas sa place. Un monde propre et feutré où il faut savoir parler, mesurer son langage. Un monde qui décide de la vie et de la mort sociale du salarié. Un monde qui peut se muer en un tribunal implacable et sans merci dès lors que l’ouvrier ne sera plus en mesure de remplir sa tâche de productif. Tel un animal malade ou blessé devenu improductif, il se verra alors signifier la fin de son parcours vers la “déchetterie”, abattoir pour animal humain appelé par euphémisme pôle emploi, où le salarié devenu inutile ira végéter dans l’antichambre de la mort sociale attendant la mort physique.
Les “ressources humaines”. Un concept qui nous vient des ricains. Un doux euphémisme subtilement paradoxal qui vide la personne humaine de sa dignité et de sa substance philosophique pour ne garder que l’aspect purement productif. La recherche de rentabilité exige de la “ressource humaine” corvéable et échangeable à souhait. Un matériel humain “flexible”. De la chair à canon en temps de guerre, de la chair à patron en temps de paix. De la chair “renouvelable”. La mode est au jetable et au renouvelable. Le patron n’ a qu’à se servir. Ressources naturelles, on creuse et on a du pétrole, sans se soucier à qui appartient ce pétrole. Les “ressources humaines”. Depuis que l’éboueur est devenu “ripeur”, la femme de ménage une “technicienne de surface”, le service du personnel le bureau des “ressources humaines”, le salarié n’a jamais été autant méprisé, humilié, bafoué. On le flatte par une carotte sémantique, une carotte qu’en fin de compte on lui fourre dans le cul une fois le dos tourné. La vaseline étant fournie par les syndicats. Le salarié comme ressource humaine on le presse comme un citron. Une ressource renouvelable et inépuisable. Une fois pressé et qu’il a donné tout son jus, on le jette et on en prend un autre. Comme un puits de pétrole sitôt épuisé, on en creuse un autre et ainsi de suite. On le jette à pôle emploi dès qu'on ne veut plus de lui. Si c’est une vieille peau on le met à la retraite, on lui fait comprendre par des moyens divers et variés qu’il n’est plus bon à rien, désormais mauvais à tout.
Voilà ce que signifie le concept ”ressources humaines”.

George Duroy courba l’échine et entra.

Lorsque Wonderwoman aperçut George Duroy sur le pas de porte, elle s’avança vers lui la main tendue pour le saluer, le sourire aux lèvres, un sourire convenu. Il ne se faisait pas d’illusion sur cette femme. Une femme puissante, le gendarme de la boîte, un gendarme dressé à l’affût de tout absentéisme injustifié. Petite de taille mais grande dans l’échiquier du pouvoir, un pouvoir exclusivement aux mains des femmes. Un pouvoir dont les hommes ont été exclus. Un féminisme instauré comme une chape. Un féminisme imposé. Un féminisme idéologique. Un féminisme exclusif, étriqué pondu par un esprit non moins étriqué. L’ennemi du féminisme est la femme elle même. Derrière sa silhouette avenante se cache une femme sans merci pour le type qui oublie que tous les jours il doit franchir les tourniquets de sécurité avec pour mission servir l’entreprise. Il a signé pour en chier. Et il en chiera tant que Wonderwoman n’aura pas sonné le gong de la retraite, à moins que l’esclave n’ait rendu l’âme avant l’échéance programmée. Les cancers, les suicides ou risques psychosociaux pour utiliser un euphémisme à la mode liés aux cadences, les troubles musculosquelettiques, les AVC, les malaises cardiaques, les rachialgies, autant de pathologies qui guettent l’ouvrier esclave moderne dont toutes les wonderwomen macronnisées du monde se foutent comme de leur première culotte.

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Adrien de saint-Alban

Chaque matin, comme tous les blaireaux, je vais au boulot en faisant toujours les mêmes gestes, ruminant les mêmes pensées. J’ouvre ma portière, je m’installe, je boucle ma ceinture parce que Collomb me l’a dit et ...j ’allume mon autoradio en espérant un évènement majeur qui fera me sentir moins seul ou moins malheureux. Un tremblement de terre. Un acte terroriste de grande ampleur avec si possible un maximum de morts.
Un journaliste annonce une catastrophe. L' information la plus importante que mon cerveau reptilien espère s ’entendre dire est, le plus souvent, le nombre de morts suffisamment acceptable médiatiquement, d'une part et d' autre part, celle qui sera réconfortante pour mon cerveau d’auditeur-consommateur exigeant. Enfin, l'information miracle, la phrase salvatrice pour le moral, la phrase qui va m’aider à supporter ma vie d’esclave gattazien moderne pour toute la journée:
” le bilan est sans doute provisoire”.
Plus il y a de morts, mieux c’est. Et plus mon moral s’améliore.
La société médiatique a forgé en nous des monstres involontaires. Des montres qui s’ignorent. On consomme comme des bêtes et on pense en monstres. Des monstres malades de la “francinfoïte”. Nous devenons des bêtes de consommation dès lors que l’on s’engouffre dans sa grosse bagnole fumante et prêts a écraser un hérisson penaud ou un pigeon idiot. 105.5 le matin et 105.5 le soir en sortant de l’usine. Toujours à l’affût. La guerre, la souffrance chez les autres engendre en moi une jubilation coupable. Mais je m’en branle, ma bagnole et mon confort 105.5 d’abord. Un salaud me direz-vous. Oui, un salaud fabriqué de toute pièce par Goldman Sachs. Rare, désormais, la pensée spontanée qui fait de moi un être civilisé. Le Système a anéanti, annihilé en moi toute velléité naturelle à l’humanité. Je suis un cochon qui a fait de la mort des autres un divertissement pascalien. La mort des autres me distrait de la mienne prochaine et inéluctable. La société du tout ne peut s’embarrasser du rien, de l’insignifiant. Ce qui n’est pas monnayable n’a aucune importance. Les espèces sonnantes ont chassé de moi le dernier représentant l’espèce humanoïde que j’étais. On m’a délogé de ma grotte. J’attends avec impatience l’annonce de la mort d'un tel ou d'un tel. La société du spectacle fait de la mort une invitée. Elle s'invite à table, s'installe entre la poire et le fromage. Oui, comme il ne se passe rien, j’attends l’évènement avec une certaine impatience. On ne se sent vivre qu’avec la mort des autres. Je m’ennuie, donc j’attends. C’est en bonne voie. La nouvelle va tomber d’un instant à l’autre, c’est une question d’ heures, de jours. La mort d'une personnalité ou d'un "moins que rien" à la faveur d'un attentat, ce n’est pas tous les jours que cela arrive.
Cela fera des beaux discours tout neufs à notre actuel président. La mort lui va si bien. Et puis, cela fera les choux gras de franceinfos et de BFMTV. Le sang est le carburant des chaînes infos.
Voilà où nous en sommes.
-C’est grave docteur?
-Je confirme , vous êtes un con
-Je vous dois combien?

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Ma chère Jade Vous demeurez un mystère. Je n’ai point de portrait qui puisse vous ressembler. Le cerveau est le lieu de toutes les alchimies de l'âme. La première de cette alchimie est l'amour. On aime se figurer un idéal féminin pour satisfaire les sens d'abord et l'intellect ensuite et l'imagination est là pour nous rappeler à notre humanité, un privilège pour nous les humains, cadeau de mère Nature pour éviter de sombrer. Je ne sais pas si la description que vous me faites de vous servira d'étincelle à mon imagination prompte à s'enflammer ou alors servira-t-elle à tempérer l'idée que je me fais de vous. Je voudrais tant vous aimer. J'aimerais tant que vous fussiez telle que mon imagination vous prédispose à ce sentiment si fort et si délicat, tel qu'elle se plaît à vous peindre selon sa fantaisie. Adrien qui vous imagine de manière fort déraisonnable
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La jeunesse on en fait ce qu'on veut. Elle est malléable, corvéable, serviable. Elle sert le Grand Capital comme elle a servi toutes les dictatures sans aucune exception. Le capitalisme, comme toutes les idéologies qui l'ont précédé se sont servi à qui mieux mieux de la jeunesse pour lui servir de caution, de porte drapeau.
Pour le capitalisme la jeunesse est la chaussette trouée que l'on met à la poubelle. Les médias de masse ont supplanté la jeunesse comme vecteur de communication, ou plutôt de propagande, pour véhiculer la doxa fasciste. Les supernova des grandes dictatures ayant explosé en une foultitude d'étoiles qui portent en elles les germes d'une multitude de fascismes, qui, ces derniers, sont toujours présents mais distillés à petite dose pour s’infiltrer par capillarité dans nos vies quotidiennes sans que notre conscience ou notre raison ne s'en aperçoive.
Rien ne se perd tout se transforme,la jeunesse comme débris mais vite récupérée pour constituer un nouveau fer de lance de ces micro-fascismes qui infestent la société consumériste. Et ce n'est pas demain la veille qu'il faudra espérer un retour aux sources des vrais valeurs.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire quel est le centre d'intérêt des jeunes sur le site scribay. C'est affolant de débilité.
Oui, il y a des chiens de garde à chaque coins de rue pour veiller au grain.

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L'exilé, condamné à vivre loin de sa terre natale.
Il se prend parfois un souvenir en pleine face, sans qu'il s'y attende, comme un retour brutal de balancier.
Un brusque rappel d'une vie perdue à jamais. La mémoire, remplie de souvenirs, des souvenirs d'enfance qui le marquent pour le restant de sa vie. La mémoire, le seul lien qui attache le kabyle à sa terre qui l'a vu naître, la seule richesse qui reste au kabyle quand il a tout laissé derrière lui.

On ressent une angoisse devant la disparition des choses charmantes que l'on a vécues, que l'on a aimées et appréciées et qui ne riendront jamais. On appelle cela le progrès. Quand la poésie aura disparu, c'est que le progrès aura achevé l'homme et parachevé son imaginaire.
Je me souviens de ces chaudes nuits d'été, je revenais seul du café, c'était le mois du ramadan. Poils aux dents!
Après avoir frappé le domino pendant des heures, je me décidai enfin à rentrer à la maison, au grand dam de mes amis. Il faisait nuit noire. L’obscurité était dense. C'était une nuit sans lune. La voûte céleste offrait néanmoins son spectacle étoilé. Un ciel poudré d’étoiles comme seul le ciel de Kabylie peut offrir à un homme qui aime caresser la nuit, emmitouflé dans son burnous. Il est pauvre cet homme à qui on offre un spectacle dont il n’a que faire. C’est le spectacle qui vient au spectateur et non l’inverse. Des lucioles tourbillonnent au dessus de ma tête. Une féerie magique que je ne verrai peut être plus car l’homme est là pour polluer de sa merde ce conte de fée instantané qu’il m’est donné de savourer dans l’intimité de la nuit, un conte de fée voué à mourir inexorablement. Même le chant des cigales est condamné. L’homme est méprisable. Reste ce ciel étoilé inaccessible à l’homme, le bonheur pour un passionné d’astrologie. Ce qui n’était point mon cas. Je m’en foutais. Mon seul souci c’était mes pas que j’ajustais en fonction de la conformation du terrain. Je n'y voyais pas à un mètre. Je marchais seul, inquiet de ma solitude soudaine. L'âme inquiète, je montai au village en comptant mes pas, engoncé dans mon burnous qui me servait d'armure face à un ennemi aux milles facettes prêt à me pourfendre à la première occasion. J'étais cerné, mon imagination avait trouvé là un terrain de prédilection idéal. Quand on marche dans la nuit en Kabylie, on compte ses pas pour se distraire de l'esprit des fantômes. Le chemin rocailleux me faisait trébucher de temps à autre. Malgré tout, j'avançais, le regard fixé sur mes pas, ma lampe torche me servait de guide au milieu de cet espace nocturne dont je n'étais point le maître, j'étais sans repère. Je sentais l'hostilité de la nuit palpable. Un autre monde avait pris place. Le monde de la nuit. Autant ce monde peut être excitant, merveilleux et rassurant à Paris ou ailleurs, autant il peut être effrayant ici en milieu sauvage et montagnard. J'imaginais des tas de choses, mon esprit s'égarait dans les méandres infinis de mes réflexions farfelues sur l'existence d'esprits de la nuit qui venaient inspirer certaines vieilles femmes afin de répandre le mal autour d'elles.
La montagne jetait son ombre gigantesque autour de moi, ajoutant la crainte à l'angoisse.
Tel un monstre nocturne, cette montagne qui ne me lâchait pas d’un pouce était là derrière moi et qui semblait me suivre, imposante et sinistre.
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Ma chère Jeanne, certains livres sont comme des lieux qui nous ont marqués à jamais. Des lieux où l'on s'est senti bien, des lieux où l'on se sent en communion avec l'air qu'on y respire, avec les paysages devant lesquels on reste contemplatifs et serein. Oui Jeanne, il y a des livres qui vous initient au voyages intérieurs après avoir gouté à la beauté des choses dans la vraie vie.
Parfois j'ai envie de lire ou de relire un livre comme pour satisfaire une envie soudaine. La femme enceinte qui a une envie de fraises. Moi j'ai des envies de livres. Moi, j'ai envie de voyages dans le temps. Moi, j'ai envie de savoir comment les hommes ont vécu, pensé et souffert
Est-ce la mélancolie des jours sombres d'automne qui me pousse à des langueurs littéraires?
Est-ce cette brise automnale qui fait se balancer les arbres hauts devant ma fenêtre, en delivrant un doux mumure ?
Ou est-ce la Camarde qui me fait savoir tout simplement par signes sibyllins : " là où je t'emmène, tu n'as pas besoin de livres" ?
Je vais relire "notre cœur" de Maupassant.
J'ai pris trois jours de repos. Le travail d'usine me fatigue. J'aime me replonger dans un livre qui, paradoxalement, est un livre qui raconte la vie d'un ouvrier. La poèsie se cache parfois là où elle n'a rien y faire. Pour ceux qui comme moi ressentent l'anxiéte de la vie comme une seconde nature, le bruit et la fureur sont un exutoire très efficace. Je dirais même un divertissement au sens pascalien. En cela l'usine présente un avantage. On voit des gens. Les mêmes. Toujours souffrant mais toujours vivants. C'est peut -être le seul lieu où l'on se sent immortel. Le bruit, la fureur du métal qui cogne vous divertit de la mort. Est-ce pour cela que le bougre retraité rend l'âme le plus souvent quelques mois seulement après la quille ?
Un brusque retour des choses ?
La mort et l'usine sont-elles les seules mesures de toute chose ici bas?
Jeanne , ton Adrien qui ne cesse de penser.
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Adrien de saint-Alban

La rue était sombre et déserte. Il avait plu quasiment toute la nuit, une pluie fine qui avait rendu glissants la rue et ses gros pavés. Je marchais seul devant moi vêtu de mon gros pardessus noir. Soudain, des bruits de pas. Je tendis l'oreille, des pas sonores. Des pas sensuels. Des pas de femme retentirent comme des claquements réguliers devant moi. Une tentation géniale m'avait traversé l'esprit, l'irrésistible tentation de chercher d'où venait ces pas, ces pas ensorceleurs, ces pas qui allument certaines pulsions, celle qui commettent l'irréparable.
C'était les pas de ma voisine. Je ne m'étais pas trompé, c'était bien ELLE!

Bien décidé à la rattraper et à me venger, je me mis à accélérer le pas, le mien. Elle s'était toujours refusée à moi, à mes avances discrètes ou sonores. Une poupée qui disait toujours non. Terrible et irrésistible ! C'était à chaque fois la même torture, une torture recommencée, à chaque rencontre fortuite ou pas dans l'escalier ou sur le palier. Tel Sisyphe et son rocher, j'étais condamné non pas à vivre avec un thon, mais à exister à proximité de cette Vénus callipyge pour laquelle je crevais de désir et dont j'étais frustré chaque jour davantage, condamné à imaginer cette femme nue dans son bain ou sous la douche, marchant pieds nus sur le parquet propre et ciré. Parfois, je collais l'oreille au plancher pour saisir le moindre bruit, le moindre signe qui pouvait enflammer mon imagination, étendu à plat ventre à guetter le moindre pas, à deviner ces gestes simples, des gestes de femme.

Adrien de saint-Alban
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Adrien de saint-Alban

https://youtu.be/wX05KcyWeGY


Je ne suis pas Louis Ferdinand Céline. Cependant, je crois avoir assez de talent pour me prêter à cet exercice périlleux que tous les nègres appréhendent : celui d'écrire pour les autres.
Cette fois j'ai décidé d'être mon propre nègre. J'ai décidé d'écrire ce que Macron et son Moi profond rêve de dire. Le refoulé macronien, je le mets au grand jour.
Oui, j'appréhende d'écrire pour Macron. Non seulement je redoute cet excercice mais aussi parce je que le fais sans aucune conviction. Je le fais même avec un certain dégoût. La Macronie n'est pas mon truc du tout. La Macronie, je la vois comme une catastrophe qui s'est abattue sur la France un mois de mai 2017. Oui, un mois de mai qui était loin d'être joli. En général le mois de mai est synonyme de liberté ou du moins de libération. On sort des frimas pour le grand soleil. On dit merde à son patron. Les marguerites fleurissent au coin des lèvres et sur les flancs des collines. Au mois de mai on s'aime et on sème. On se fait des bisous, des mamours, on se roulent dans l'herbe en poussant de grands cris de joie.
Mais là que s'est il passé ce 10 mai 2017 ?
Une énième plaie se serait-elle abattue sur la France pointée par un type démoniaque qui joue aux fléchettes juché sur son nuage ? Pourquoi a t-il pointé sa flèche sur cette France fille ainée du Divin dans laquelle j'ai grandi et dans laquelle je vais certainement mal vieillir?
Serait-on à l'aune d'une époque diabolique des maladies auto immunes que génèrent les grandes écoles comme l'ENA et HEC et qui propulsent à la tête du pays des bacilles ultra pathogènes qui feront crever le pays à petit feu en la noyant dans le maglma européiste dirigé par ce poivrot de Junker et dont le dernier en date est ce Macron avec trois cheveux sur le crâne, des milliards de chiffres et deux neurones dans le cigare ?
Je déteste être le nègre d'un type que je hais. Je déteste ce type comme on peut detester les chiens ou son contrôleur fiscal pour ceux qui ont du pognon sous la moquette. Je fais ça parce que je ne sais rien faire d'autre. Faut bien vivre. Macron est un con et j'ai pas pour habitude de décevoir un con. Surtout si ce con me paie une fortune pour écrire ce que le peuple inculte et fainéant veut entendre. Il lui faut faire ce plaisir, à ce con. Oui, Macron et son bras droit, Castaner, le Maurice Papon qui n'attend que le feu vert de son patron pour balancer des gilets jaunes à la Seine comme l'a fait son illustre prédecesseur pendant la guerre d'Algérie. La SARL Papon père &fils marche à plein tube. Une belle filiation spirituelle par excellence .
Je ne m'étalerai pas sur les activités de Papon père pendant la période la plus sombre sombre de notre Histoire. Une belle formule qu'un autre con exilé à Barcelone affectionnait. Là n'est pas le sujet. Ce qui me préoccupe c'est le "bon boulot" que fait le con de fiston sur les gilets jaunes.
Oeil crevé, machoire fracassée, citoyens mutilés. Flasball en veux-tu en voilà avec directives aux forces de l'ordre de tirer sur la tête et sur les parties génitales.
Seul un salaud, une ordure à l'âme pourrie dénuée de toute conscience ni morale peut concevoir toute l'horreur et l'ignominie d'une telle chose.
Maintenant je laisse mon nègre s'exprimer. Merci Messieurs.
Monsieur le Président.
A la surprise de beaucoup d"abrutis, il est un des aspects le plus surprenant de votre notoriété pour ne pas dire le plus étrange, est que vous ne sortez de nulle part.
Tout le monde s'interroge:
Voilà un type qui sort de nulle part.
A dire vrai, personne ne savait même pas que vous ayez pu exister. Comment avez vous pu berner tout le monde?
Du premier des crétins au dernier des naïfs!
Un type habillé en costard smalto et chaussures Berluti, toujours bien coiffé, sans doute né coiffé aussi, tant qu'à faire!
Vous êtes quand même un sacré bonhomme ! Un banquier, président la République !
Léon Blum, un de vos illustres prédécesseurs avait dit : les banques je les ferme et les banquiers je les enferme.
Autre temps, autres mœurs!
Vous êtes un banquier qui a du bol d'avoir échapper à la prison. Vous avez du bol d'être né coiffé.
Un mec qui a passé sa vie à compter des billets de cent euros peut naître que coiffé et n'être que bien coiffé. Avoir la coiffe de l'argent.
La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler. Voilà une belle citation pour un type qui ne sait probablement pas ce qu'est travailler. Avez vous jamais travaillé, Monsieur le Président?
Travailler au sens fournir un effort.
Vous êtes sorti d'un improbable chapeau socialiste. Vous me direz, Monsieur le Président, que tous les dirigeants socialistes ont porté un chapeau-Hollande c'est exception qui confirme la règle, vous nous faîtes la leçon sur le sens de l'effort. L'effort qui sanctifie toute réussite sociale.
Sauf votre respect, mais un mec qui a passé sa vie à péter dans la soie et à étouffer ses pets en se tortillant le cul sur une chaise, arrive à nous parler du sens de l'effort sans avoir eu à mouiller sa chemise, excusez moi mais votre impudence force le respect.
La seule fois où éventuellement, vous auriez pu mouiller votre chemise c'est lorsqu’il vous vous égosilliez à un meeting à Paris devant un parterre d'abrutis acquis à votre cause perdue d'avance, une foule d'abrutis en délire hurlant à s'en faire péter la glotte.
Maintenant, Monsieur le Président, les abrutis pleurent pour leur litre de gasoil.
Messieurs permettez moi de vous dire que je suis un con!
Oui, un con.
Voilà, il est vrai comme l'avez souligné, je suis un type sorti de nulle part.
A dire vrai, je ne savais même pas que j'existais. D’ailleurs, je m'étonne moi-même.
Un type habillé en costard smalto et chaussures Berluti, toujours bien coiffé, certes, le cheveux rare, l'âme sèche de l'ancien usurier des Rothschild, mais né coiffé, tant qu'à faire!
Il n'empêche que je suis un con. Je suis et je passe pour le dernier des cons. J'ai épousé une vioc pour la galerie. Mais, dès que le peuple à les yeux tournés, je m'envoie en l'air avec mon copain.
J'étais banquier. Oui messieurs, banquier mais d'un genre particulier, celui qui vous donne un parapluie les jours de canicule et vous le reprend quand il pleut des cordes.
Oui, je suis un mec qui a passé sa vie à compter des billets de cent euros. Par conséquent, je ne peux naître que coiffé et n'être que bien coiffé. Certains envieux m'envient et disent que j'ai la "coiffe" de l'argent.
La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler. Voilà une belle citation dont je peux m'enorgueillir car j'en suis l'auteur, fier même pour un type qui ne sait probablement pas ce qu'est travailler. Travailler au sens fournir un effort. A dire vrai, je n'ai jamais sué, préférant faire suer les autres.
Je n'ai jamais fourni un effort physique tel que je puisse prendre conscience qu'un jour, seul un salaud de mon acabit peut usurper le sens d'un mot qui n'appartient qu'au monde ouvrier. Je suis né sans conscience ni couilles, comme tous les salauds. Je suis sorti d'un improbable chapeau ...socialiste. Tous les dirigeants socialistes ont porté un chapeau vous me direz, et je suis le dernier qui, lui, l'a mangé en épousant ce trognon de pomme qui me sert de femme. Ce qui ne m'empêche pas de donner des leçons aux autres sur le sens de l'effort. L'effort qui sanctifie toute réussite sociale. Oui messieurs, je vous le dis, j'ai passé ma vie à péter dans la soie et à étouffer mes pets en me tortillant le cul sur une chaise. J'ai le mépris des vieux et des pauvres. Les vieux c'est bien fait pour eux s'ils sont vieux. Les pauvres, c'est fait pour être pauvres.
Je suis en train de faire passer les français à la sauce Bilderberg. Oui, on m'a donné des instructions pour abîmer le pays et abîmer sa population. Les chômeurs doivent être radiés. Les malades doivent être achevés. Les fonctionnaires défonctionnarisés. Il faut du sang neuf à ce pays de viocs. Je serai le terminator qui remplira les cimetières en vidant les hôpitaux.
Je plaisante. En fait, c'était une Gallet Jade.
Je suis gentil. Tout ce qui a de plus sympa. Un gentil con.
Dixit BFMTV.
Un con ça ose tout, d'ailleurs c'est à cela que l'on me reconnaît.
Je vous remercie messieurs.

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Adrien de saint-Alban

J'apercevais la vieille dame lavant son linge dans le ruisseau qui traversait le chemin ombragé de frênes. Je marchais seul, prenant mon plaisir à savourer l'ombre qui succédait à la lumière, la fraîcheur qui succédait à la chaleur. J'aime ces petits chemins étroits aux reliefs escarpés, caressé par le vent frais qui vient de la montagne. Elle était là, seule, accroupie, penchée sur sa besogne de vieille femme kabyle. La fonte des neiges avait laissé derrières elle les galets à ciel ouvert, inutiles, une mare où la vieille femme au visage ridé plongeait son linge dans les eaux claires et savonneuses.

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Tandis qu’Isidore continuait de frapper Coco qui se laissait faire en silence, une main surgit de derrière son épaule et arrêta net son mouvement de brute sadique. Surpris et contrarié dans son élan, il se retourna pour voir à qui appartenait cette main salvatrice pour le malheureux cheval.

C'était un homme d'une cinquantaine d'années qui passait aux alentours et qui, attirés par des cris inhabituels, avait surpris Isidore s'acharnant sur la pauvre bête déjà agonisante, l’homme excédé par tant de violence jeta le tortionnaire sur une motte de terre.

-Eh bien jeune inconscient pourquoi martyrises-tu cette pauvre bête?

-Cela ne vous regarde pas. C’est mon affaire et non la vôtre. Il n'est plus bon à rien et nous coûte de
l'argent en avoine et en eau. Mon maître m'a demandé de m'en séparer.

De nature craintive et lâche, abruti par sa condition de paysan esclave, le jeune garçon de ferme se releva comme instinctivement pour se remettre à battre le vieux cheval déjà bien mal en point. Mais le samaritain ne l'entendait point de cette oreille. Il lui asséna une gifle dont la violence, pensa-t-il, lui ferait prendre conscience, en lui remettant en quelque sorte les idées en place devant ce que peut ressentir un être sans défense, la douleur que peut ressentir un être sans défense. la douleur et la souffrance chez un animal dépourvu de langage, mais de conscience.

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