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Anaëlle Lb

Nice.
Anaëlle Lb
« J'ai envie de faire le dingue » me dit-il.

« Qu'est-ce que tu racontes encore? » lui répondis-je d'un air moqueur.

« Est ce que t'aime le danger? T'as peur? » me sonde-t-il

En un regard je comprends de suite où il veut en venir.

« Démarre » lui dis-je pour toute réponse.

Un sourire s'esquissa sur son visage, rendant son regard enfantin, comme je l’ai toujours aimé. Et au quart de tour, tout commença.



Angela et Samy fuient à deux les coups bas de la vie: coeur qui bat mais coeur qui saigne. Des années s'écoulent, tout bouge, mais les sentiments sont intactes, les souvenirs inchangés.

Rongés par les ombres de leurs péchés, il ne font que prendre au monde ce qu'on ne leur a jamais donné. Quand deux jeunes de quartier se mettent à s'aimer, les erreurs vont de paire. Mais au milieu du bruits des coups; de la violence passée sous silence, au milieu des descentes de police et des courses poursuite, ces deux là on trouvé refuge l'un auprès de l'autre. Brusqués par le destin, sauront-ils résister? Leur histoire pourra-t'elle subsister malgré les aléas de la passion que l'on connaît éphémère?

Amour, haine, colère et misère. Des pleurs, des rires, des moments partagés.
Une histoire belle, une histoire qui déchire. Deux jeunes enracinés dans leur misère sociale, une fille, un garçon, ancrés dans une histoire sans fin, commençant là où tout s'est terminé.
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Anaëlle Lb
Parce que rien dans la vie n’arrive comme dans les livres, j’écris un recueil qui reflète la vie. Des mots pour expier des maux. Des pensées pour panser.
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Anaëlle Lb

Je suis une hérétique mais mon père ne le sait pas. Cet homme si croyant, à la foi inatteignable et à la vie si pieuse, a pourtant enfanté une hérétique. Oups. Le problème c’est que sa connaissance étant, il risque de confondre hérétique et érection. Si mon père pense que je m’élève, et bien, je veux bien le laisser croire à ce coup de main divin. Oui, la vie m’a mené jusqu’à la pratique ésotérique. Une fois de plus, j’espère qu’il n’y aura pas d’erreur d’interprétation, autrement, je finirai à la brigade des mœurs. Et comme toute « magie » se paie, la lois des trois chocs ne m’a pas épargné. Et vous allez très vite comprendre pourquoi.
Tout a commencé à cause de MELVIN! À l’époque où la vie se résumait à dealer des feuilles Diddle et des cartes de catch (le CM2), moi, j’étais encore innocente et amoureuse de Melvin.
Ce beau métisse au sourire enjôleur s’est intéressé à moi, car j’avais une carte très rare de John Cena dont il rêvait... ça n’était évidemment pas pour mon sourire, il me manquait une dent.
Avec le temps, il est « tombé sous le charme » de la petite boule que j’étais, et m’a envoyé un mot le dernier jour d’école pour me demander si je voulais lui donner mon numéro. Chaque jours on s’appelait et discutait afin d’en apprendre plus l’un sur l’autre.
J’aurais du me douter que quelque chose clochait, lorsqu’il m’a avoué que sa chambre était décorée sous le thème de Spiderman.... Sa mère faisait elle le ménage pour qu’il y ait tant de toiles?
Notre passion a duré 3 jours. Il m’a délaissé très vite comme il l’avait déjà fait avec les autres (nous sommes beaucoup à être tombées sous le charme du jeune Don Juan).
À l’entrée au collège, j’étais toujours aussi répugnante et édentée. Durant ces 4 années interminables, pleines de moquerie et de honte, Il y a eu la phase Rémy l’australien, puis Theo, puis Kenzo... Oh ! Et ne pas oublier la phase Giani : « Tu devrais te cacher quand tu rigoles. Il te manque une dent ». Vraiment Giani? Je ne le savais pas, merci! Dommage que ton ablation du cerveau ne soit pas aussi flagrante que ma dent.
En suite, il y a eu l’étape Theo 2. Étape très importante car j’étais en 4ème et que c’est avec lui que j’ai eu mon premier baiser. Il était vachement beau, ma confiance en moi volait pas très haut et j’étais vraiment très stressée! Je me souviens lui avoir envoyé un message ce jour là: « je sus sur le pont »… Je me suis évidemment empressée de rectifier: « Je SUIS sur le pont ».
Très mauvais souvenir... L’angoisse fait des ravages.
J’ai enfin pu le rejoindre, avec la peur au ventre, ayant envie de changer d’endroit ne pouvant pas effacer notre dernier échange d’SMS.
Le pauvre était malade. Nous nous sommes finalement embrassés, puis, lorsque j’ai relevé la tête, je me suis rendue compte que son nez pourtant bouché, avait fabriqué une crotte de nez de la taille d’un Ferrero Rocher... BEURK. J’étais soulagée, la honte était partagée. Après cet après midi... houleux ? Je n’ai plus jamais eu de nouvelles... Est-il mort ? Sa crotte de nez serait-elle passée dans ses voies respiratoires? Peut-être.
Le reste de l’année a était tout aussi mouvementé. C’est à cette période que j’ai découvert le pot aux roses, la mascarade, la cerise sur le gâteau par le biais d’une amie. Un individu infâme, mais surtout anonyme, avait volé une vidéo sensée être privée de moi, chantant du Lana Del Rey sur un site de karaoké un an plus tôt, et l’avait posté sur internet. Je ne vous parle même pas de la voix trafiquée... Enfin bon, je traîne ce fardeau depuis des années maintenant, en étant à chaque fois paniquée à l’idée qu’un camarade de classe tape mon nom dans la barre recherche lorsque nous étions en salle info. Je ne mentionne pas toutes les fois où on l’a utilisé pour me faire chanter, ou encore lorsqu’elle a été affichée sur ma télé a l’occasion de mon anniversaire...
Je ne vous citerai pas non plus, les autres détails affreux de cette année: Nathan, deux fois Axel, comme quoi, on apprend pas toujours de ses erreurs).
Ma résolution, mon vœu pour l’an 2015 était de mener une vie plus harmonieuse et d’arrêter le désastre. Et pourquoi pas Theo 3 ? Mais sans caca ! Mais ça n’a était que le début d’une longue et infini descente aux enfers.
Pendant cette année, j’ai radicalement changé physiquement. Après six ans d’appareillage dentaire, mon incisive centrale a enfin vu la lumière du jour, et j’ai rencontré un garçon très gentil, avec qui j’aurais pu sortir, mais que j’ai été obligée de baptiser « l’escargot », car il m’a ravalé la façade avec sa salive, en tentant de m’embrasser…
C’est à ce moment précis, que j’ai sérieusement pensé à devenir nonne. Mais même mon père grave catho, pensait j’étais déguisée pour Halloween. Décidément rien ne va.
Durant l’été là, je me suis laissée avoir par un beau garçon, Rayan, mais qui n’étant pas très futé et pensant être honnête, m’a délibérément demandé de faire mes preuves, de me « dévoiler ». Je pense qu’il entendait par là « dépoiler », car il hésitait entre moi et une autre fille. J’ai me suis donc sentie forcée de l’humilier, et malheureusement je ne vous parlerai pas des messages que je lui ai envoyé pour me défouler, car j’ai bien trop peur d’heurter votre sensibilité...
Si seulement le karma s’en était arrêté là. D’ailleurs, qu’est ce qui a poussé la vie à s’acharner autant ? Je ne vois vraiment pas ? Ah oui. MELVIN.
Après l’épisode Ryan, je suis rentrée au lycée. Pour moi, le changement a été flagrant . Alors qu’au collège je n’avais pas vraiment d’amis, à l’exception d’une fille un peu simple et très nympho, là, j’en rencontrais de nouveaux. Je me suis faite de nombreuses connaissances, et en l’occurrence celle de Julia, qui encore aujourd’hui fait partie de ma vie. Je lui ai d’ailleurs fait part du passage furtif mais non des moindre de Sonny dans ma vie.
Ce beau gosse fait parti de la triade des connards qui ont brisé mon cœur. À cause de lui, j’ai menti à ma famille, perdu toute morale et tout amour propre. Il m’a trouvé lorsque j’étais dans un long moment de solitude, le premier d’une longue série. Le genre de moment où plus rien autour de toi ne semble exister et où chaque jour tu essaye de trouver une nouvelle impulsion, en vain. Il a réussi à recolorer mon existence l’espace de quelques semaines, puis a disparu dans la nature. Grosse désillusion. Par la suite, il est revenu vers moi, et lui aussi, j’ai du l’humilier. Mais j’y reviendrai plus tard.
Attendez. J’ai presque oublié de vous parler de Lorenzo. Lorenzo, c’est « the mec ». Il me faisait rêver depuis très longtemps. Il est un peu plus âgé que moi, à ce moment là, il avait 19 ans et moi j’allais en avoir 15.
Je me rappelle que souvent, je l’avais croisé au centre ville. Et à chaque fois, je profitais de ces brefs instants, car j’étais persuadée que jamais, je ne pourrai avoir la chance de fréquenter quelqu’un comme lui, d’aussi attirant. Et pourtant, nous sommes sortis ensemble, trois semaines. Mes piteuses « relations » n’ont jamais duré plus.
Il était presque parfait, rien à dire. Il a fêté mon anniversaire en ma compagnie et celle de ma famille, m’avait apporté une magnifique rose rouge, m’emmenait à droite à gauche et avait régulièrement de petites attentions... Non, vraiment, rien à redire.
Mais quelque chose n’allait pas, et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus.
Un jour, l’inévitable est arrivé. Je l’avais invité à passer la soirée d’halloween chez moi, pour que nous puissions manger et regarder un film. Ma mère avait prévu une soirée charcuterie, très glamour. Il a alors accepté l’invitation. Mais la soirée ne s'est pas tout a fait passé comme prévu.
Il est arrivé et s'est mit à l'aise. Tout ce qu'il su faire ce soir là, c'est manger toute la mortadelle, faire son rot et partir illico presto prétextant devoir "regarder un film avec son petit frère". "Il l'avait promit" vous comprenez.
Le lendemain, en me connectant sur les réseaux, je me suis rendue compte qu'en fait, il avait passé la soirée entière en compagnie de ses amis. Je lui faisais donc autant peur que ça, pour qu'il n'ose pas me dire qu'il avait déjà prévu quelque chose? Qu'il sortait déjà avec ses copains ? Pour moi peu importait ! Mais bon, ce mensonge était de trop.
Je dois vous avouer qu'en réalité, cet incident m'a facilité la tâche. Il a été une excuse pour me débarrasser de ce garçon, qui pourtant, était modelé à la perfection. Je n'avais rien en commun avec lui, aucun atome crochu. Il était peut-être très beau, mais n’avait aucune conversation intéressante, ni même un sens de l’humour aiguisé.
J’appelle ça « l’Ironie du sort ». Alors que plus tôt je pensais cette relation impossible, j’y mettais moi même un terme. Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? Si même le plus beau des garçons jamais rencontrés n’est pas parvenu à me satisfaire, est-ce qu’un jour je réussirai à trouver le bon ? Si lui ne pouvait pas me rendre heureuse, qui le pourrait ? En fait je n'y crois pas. Du moins, je n'y crois plus.
Passons. Le reste de l’année a été plutôt creux.
Durant les vacances transitoires entre la seconde et la première, je suis restée seule. Pas d’amis. Pas d’amours. Juste Martin. En effet, renfermée sur moi même, c’est à ce moment que j’ai lu pour la première fois « Martin Eden » de Jack London. En l’achetant après avoir écouté la chanson du même nom, je ne pensais vraiment pas qu’il allait ainsi bouleverser ma vie et me changer.
Vers la fin du mois d’août, j’ai rencontré le deuxième démon de la triade. Angelo aka « l’ange déchu ». Une amie de ma mère, Francesca, m’avait gentiment demandé si je pouvais passer du temps avec ses deux neveux, pour leur dernière semaine de vacances sur la côte. Selon elle, ils s’ennuyaient. Après deux mois sans contacte avec l’extérieur, je ne me sentais plus capable de sociabilité envers le genre humain. Mais Évidemment, je n’ai pas su lui dire non. Francesca sait comment te prendre pas les sentiments.
J’ai donc passé du temps avec les deux frères, Angelo avait 18 ans et Mathéo en avait 15. Avec l’ange déchu, le courant est de suite passé et nous sommes sortis ensemble pour les derniers quelques jours avant la rentrée. Aussi naïve que j’ai pu l’être, j’espèrerais, je croyais, que la distance n’était pas importante. Le lendemain de son départ, j’apprenais qu’il avait une copine depuis deux ans.
Deuxième désillusion. Merde. Ras l’cul. J’ai alors pendant plus d’un mois fomenté ma revanche. J’ai attendu assez de temps pour qu’il ne pense plus à moi, afin de déterrer cette histoire sous le nez de « Laura », sa copine, alors qu’elle ne s’y attendait pas. Désolée Laura si tu as été un... Dommage collatéral.
Il a alors été forcé par celle-ci de s’excuser auprès de moi. Énième humiliation. Mais elle lui a pardonné... Ils sont ensembles encore aujourd’hui et j’ai amèrement ravalé ma fierté. Après tout, que bien leur fasse. Parce que la pire dans cette histoire, c’est Francesca. C’est elle qui a poussé son neveu à la tromperie, elle était dans le coup depuis le début.
Francesca tu es vicieuse.
Alors je sais que vous allez trouver ça moche ce que j’ai fait, en parler à sa copine pour me venger, et vous n’auriez pas totalement tord ! Mais j’ai juré de vous dire la vérité, et rien que la vérité. Il arrive un moment où le vice justement, prend le dessus sur les vertus. D’ailleurs quelles vertus ? Je n’en ai plus. Cet Angelo, cet ange des ténèbres a fait resurgir en moi les démons que j’essayais d’étouffer jusque là. Et sachez que depuis, ils ne se sont plus jamais tu.
Après cette histoire qui m'a un peu remué, je me suis entièrement consacrée à mes amis et en l’occurrence à Nolan, que j’avais inconsciemment délaissé.
Avec Nolan, on s'est rencontrés lors d'un cours de danse quand je n'avais que 8 ans. Il en avait 7, et pour lui comme pour moi, c'était la première fois.
Entre nous deux, c'était pas gagné, étant donné que pour inaugurer le premier cours, lorsque Adil, notre prof, a fait l'appel, Nolan a en toute élégance pété, devant tout le monde. Ses présentations originales lui ont value plusieurs moqueries, et de beaux fou-rire. L'année d'après, alors que le prof l'avait réprimandé pour je ne sais quelle bêtise qu'il avait encore faite, il a tenté de se jeter pas la fenêtre, et par miracle, ce suicide précoce a pu être empêché par Adil, qui a courut assez vite pour le rattraper. Du haut de sa minuscule taille et de ses 7 ans, cet enfant était terrifiant.
Durant ces deux années là, nous ne nous sommes pas adressés la parole une seule fois.
Puis à la fin de la seconde année, j'ai abandonné la danse. J'arrivais au collège et je comptais m'y consacrer pleinement. À cause du nombre incalculable de choses débiles qu'il a pu faire au cours de sa scolarité, Nolan lui, s'est retrouvé en pensionnat et nous n'avons donc pas pu partagé ensemble nos années de collège.
C’est plus tard, lorsque je rentrais en classe de troisième, que je l’ai rencontré par hasard dans la rue, alors qu’il portait joliment sur sa tête, un abat jour. Sa folie et la mienne ont fait paire et nous avons repris contacte.
Nolan souhaitait reprendre la danse, et m’a par chance entraîné avec lui. Nous avons retrouvé Adil.
Très vite, nous nous sommes rendu compte que nous étions faits pour être amis. Lui et moi avons le même humour parfois incompris, voir très très lourd... Depuis maintenant près de 3 ans, nous n'avons cessé de partager tous les deux des moments vraiment hilarants, qui ma valent encore aujourd'hui, de sourire comme une idiote quand j'y repense. Avec Nolan on est pas du genre très bavards entre nous. Jamais nous n'avons réellement échangé quant à ce qui pèse sur notre coeur. Mais au moins, on rigole pour tout, de tout, toujours. Quand on se voit, ça recharge systématiquement mes batteries. Je ne vais pas vous cacher que parfois lui et moi, on a vraiment l'air de débiles, mais ça vaut le coup. Après son départ je me sens pas plus légère, mais plus lourde de conneries. En tout cas, je sais que je peux lui dire tout ce qui me passe par la tête sans jamais qu'il ne me prenne pour une folle. En même temps, ça serait très mal venu de la part d'un type qui regarde des tutos sur youtube pour devenir un loup garou...
Malheureusement, le temps n'a pas agit sur ses facultés mentales, ou du moins, le temps ne l'a pas aidé. Mais bon, c'est Nolan, et tout le monde sait qu'il ne changera jamais. Cependant, le temps lui a était bénéfique pour ce qui est de son apparence, et lui a offert un physique bénit par les Dieux. Nolan est très grand, plutôt mince, les cheveux bruns foncé et les yeux bleus/verts clairs. Il a la peau plus ou moins basanée.
Mais je vous vois venir, non je n’aime pas Nolan et lui non plus. Malgré son visage harmonieux, Nolan c'est Nolan et jamais nous ne serons plus que de simples amis.
Revenons-en à nos moutons. Je me suis donc centrée sur Nolan. J’ai par ailleurs appris à mieux connaître Océane qui faisait tout comme moi partie de la classe de première littéraire. Effectivement je suis une littéraire, alors ne pensez pas ce que vous pensez, les stéréotypes saugrenus sur cette filière ne sont pas toujours vrais… En tout cas en ce qui me concerne.
Elle aussi était une amie de Julia. Partageant la même filière et les mêmes attraits, nous avons fini par nous attacher l’une à l’autre, et depuis, nous ne nous sommes plus quittées. Elle est d’un soutien quotidien et, contrairement à certaines personnes abrutissantes autour de moi, apporte énormément à ma vie. Ne soyons pas trop fleur bleu d’accord? Je déteste ça.
Je disais donc que pour plusieurs mois, l’amour n’a pas eu de place dans ma vie. Je ne voyais par conséquent, que par la danse et mes quelques amis. J’étais arrivée à un point mort, un point de non retour. Je me gâchais, tout bonnement. C’était un peu comme si je m’étais moi même mise en stand bye. La vie était devenue un automatisme.
Durant ces miséreuses années pleines de malchance et de ridicule, ces années passées sans la présence de mon père, l’unique chose qui m’avait permise de tenir le coup était l’écriture. Celle qui est libératrice, thérapeutique. Et même elle, je l’avais mise de côté. Malgré tout, Je continuais de garder en têtes les quelques paroles de Jack London: « quelquefois [...] il avait l’impression de vivre un rêve. Bientôt, ou peut-être dans un siècle ou deux, il s’éveillerait dans sa petite chambre, près de la table tâchée d’encre et reprendrait sa littérature au point où il l’avait laissé la veille ».
Effectivement j’avais l’espace de plusieurs mois, qui m’ont semblé être une éternité, sombré dans le sommeil. Seulement, je n’avais pas l’impression de rêver. Non. Je vivais un vrai cauchemar. Mais je n’en étais pas au bout de mes peines, et croyais moi, ce que vous allez découvrir par la suite, dépasse tout ce que je viens de vous raconter.
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Vous êtes arrivé à la fin
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