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Lory M

France.
6
œuvres
2
défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
Lory M

Tout a commencé il y a une semaine.
J'étais au bord du burn-out, mon patron me déteste, c'est pour ça qu'il se permet de me donner plus de travail qu'aux autres et le seul motif qu'il est capable de me donner pour expliquer cette surcharge, c'est "Amine, il faut que tu rattrapes ton retard". Sauf que mon "retard" c'est que je suis ce qu'il appelle un étranger, parce que je ne suis pas de la même nationalité que les autres.
Je suis arrivé au cours de cette année, j'ai dû fuir mon pays parce que des gens dangereux s'en prennent à ma famille, on a des dettes à payer, et c'est à moi de ramener de l'argent pour sauver les miens. Mon patron profite de cette situation pour m'exploiter en modifiant mes horaires au dernier moment, il ne paie pas mes heures supplémentaires, il se permet de m'humilier devant tout le monde, et beaucoup de choses encore qui se rajoutent toujours plus à cette pression et cet environnement.

Tout le monde me dit que je dois en informer la direction, porter plainte et traîner mon patron dans les tribunaux, mais ce n'est pas aussi simple.
En effet, dès que j'essaie de me plaindre il me dit "Mais tu sais Amine, tout ce que je fais pour toi, tout ce que je te donne, c'est pour ton bien, c'est mon seul objectif : ton bien. Après... Si tu n'es pas content, je peux toujours te renvoyer chez toi... Tu crois qu'ils t'accepteraient encore pour travailler là-bas chez toi, après ce que tu leur as fait ? Aller, soit un bon garçon si tu ne veux pas que je les appelle pour te faire une dérogation de retour. Je suis sûr que ce n'est pas ce que tu veux."

Je suis donc coincé face à cette ordure.

Mais revenons à cette fameuse semaine.
Elle avait été particulièrement éprouvante pour moi, j'ai cru que je n'allais pas m'en sortir ! Heureusement, j'ai de bons amis qui m'entourent et m'aident à faire face.
J'ai rencontré David, Amina, et Estelle dans une structure d'hébergement. On a rencontré des difficultés similaires et ça nous a rapprochés. Aujourd'hui chacun à sa vie, mais on sait que si l'un de nous a besoin, tous les autres seront là pour lui. Je suis content de voir que je peux compter sur eux et qu'ils sont toujours là pour m'écouter et m'encourager quand je n'ai plus de force.
C'est lors d'un de ces vendredi-confession, vendredi où on se rejoint tous chez quelqu'un pour parler de notre semaine, que j'ai complètement craqué, je n'en pouvais plus.
Alors, je ne sais comment, ils ont réussi à s'arranger avec mon patron pour que je puisse avoir une semaine de congé. Lors de cette semaine, nous avons organisé un voyage, on allait faire du camping pour mieux se retrouver, un peu comme avant. La seule différence, c'est que cette fois un collègue d'Estelle, Théo, allait nous accompagner. J'étais le seul du groupe à ne pas le connaître, mais il paraissait être un mec bien, j'avais confiance.

Le lundi nous étions sur la route pour nous rendre sur notre lieu de camping, en pleine forêt, ça allait être génial, le site était magnifique et sauvage : en bas de notre camp il y avait un torrent qui nous permettait de prendre des bains d'eau froide le matin, on a bien rigolé là-bas. Sur les côtés Est et Ouest, il y avait juste une grande et dense forêt, on a pu l'explorer durant plusieurs expéditions. Et au Nord du camp, il y avait une grande falaise nue et rocheuse. Elle marquait la fin de la forêt. Je me souviens, que c'était très spécial de voir la végétation s'arrêter pile là où le roc de la falaise commençait, j'aimais particulièrement cet endroit.

La semaine est passée à une vitesse folle, mais elle m'a tout de même permis de retrouver mon calme, je me sens plus serein maintenant.
J'étais sur le bord de la falaise à admirer la vue, lorsque Théo est arrivé :
« - Ça va ? On va bientôt partir, tu es prêt ?
- Oui ça va, mes affaires sont prêtes, je profite juste encore un peu, j'arrive... »
Je pensais que notre discussion était terminée, mais il était toujours là, derrière moi, et quand je me suis retourné pour le regarder, j'ai vu qu'il me regardait bizarrement, il semblait nerveux, et n'arrêtait pas de regarder par-dessus son épaule.

J'allais lui demander s'il allait bien lorsque, sans que je puisse faire quoi que ce soit, il prit son élan et me poussa de toutes ses forces dans le vide.
Je crois que je me souviendrais toute ma vie de son regard rageux, et de ses paroles... Ses paroles...
"Les gens comme toi, on n'en a pas besoin, tu aurais mieux fait d'écouter ton patron et de rester chez toi !"

Je croyais mourir, j'étais en train de penser à ma famille, lorsque j'ai senti quelque chose me soutenir dans le dos et me porter dans les airs ! J'ai pu voir sur l'ombre des pierres les ailes d'un grand oiseau majestueux.
Cette sensation était incroyable... Et cette chose m'a ramené sur la terre ferme, mais quand je me suis retourné pour voir l'oiseau, il n'y avait rien, il avait dû s'en voler sans que je puisse le voir.
Lorsque j'ai atterri, j'ai entendu Théo crier au groupe "Je vous assure que j'ai fait ce que j'ai pu pour le rattraper, mais son pied a glissé et il est tombé, je suis désolé..."
Et j'ai vu David, Amina et Estelle courir affolés vers la falaise, suivis en dernier par Théo.

« - Amine... Tu... Tes ailes...
- David, je ne suis pas tombé. Théo m'a poussé dans le vide, mais j'ai eu de la chance, un oiseau m'a rattrapé et m'a ramené ici." Ils étaient pâles, je ne comprenais pas pourquoi, et ils regardaient bien au-dessus de ma tête tous choqués de voir ce qu'ils voyaient.
"- Qu'est-ce qu'ils vous arrivent ?
- Amine... TU AS DES AILES !!!
- Mais n'importe quoi Estelle, c'est impossible
- Amine, Estelle à raison, regarde ton ombre !"
Lorsque j'ai baissé la tête pour constater ce que les filles me disaient, j'ai vu... J'ai vu de grandes ailes derrière moi ! Je me suis retourné pour voir l'oiseau, mais il n'y avait rien... J'ai passé mes mains dans mon dos, et là... J'ai senti des plumes, et j'ai vu mes ailes... de mes propres yeux... Comme des ailes d'aigle ou de condor !
Choqué je suis tombé à genoux, et j'ai vu tous mes amis reculés pétrifiés par ce qu'il voyait.

Je me suis relevé rageusement et me suis précipité sur Théo, en l'agrippant par son t-shirt :
" - TOUT A, C'EST DE TA FAUTE !!! CA SERAIT JAMAIS ARRIVÉ SI TU NE M'AVAIS PAS POUSSÉ !!!! RETIRE-MOI ÇA, FAIT QUELQUE CHOSE !!!
- Amine arrête ! Il ne peut rien faire !
- QU'EST-CE QUE JE VAIS FAIRE MOI MAINTENANT, HEIN ?? DIS LE MOI !!!! Dis-le-moi..."
Je me suis effondré désespéré par ce qu'il m'arrivait.

Et nous voilà lundi. J'observe soigneusement mes ailes en les caressant. J'ai eu le temps de réfléchir à tout ça et de comprendre que ce que j'avais senti me porter dans mon dos était en fait mes ailes qui venait de sortir.

Après que tout le monde se soit calmé au campement, David et Estelle ont appelé la police qui est venue arrêter Théo pour tentative de meurtre, j'ai dû me cacher pour fuir leurs questions, et Théo était tellement en état de choc qu'il n'a pas parlé de mes ailes. Je vais devoir déposer plainte dès que je pourrais. Ensuite on a tous réfléchi à ce qu'on devait faire. Je ne pouvais plus rentrer dans la voiture, tant qu'elles étaient déployées, alors on a fait des tests, j'ai essayé de les faire re-rentrer, que ce soit de force ou en pensées, je n'ai pas réussi. Alors j'ai essayé de voler de ma volonté, et ça été compliqué, mais j'ai réussi, j'ai compris comment ça fonctionnait, mais le problème, c'est que ça me prend beaucoup d'énergie, et qu'un homme qui vole avec des ailes, c'est pas très discret pour rentrer chez moi. Il fallait trouver un autre moyen de les cacher afin que je puisse rentrer chez moi et reprendre ma vie comme avant.
On a cherché sur internet, mais rien ne parle d'un homme à qui lui ont poussé des ailes du jour au lendemain. Et j'ai peur que, si je vais voir un médecin, après je me retrouve enfermé dans un hôpital pour le restant de mes jours à subir des tests scientifiques. Non merci.

Finalement, on est resté une nuit supplémentaire et le dimanche matin, quand je me suis réveillé, mes ailes avaient disparues. On a pris le risque de rentrer comme ça, en espérant qu'elles ne se déploient pas durant le trajet, mais ça été.

Je n'ai pas encore compris comment faire rentrer et sortir mes ailes, ce matin quand je me suis levé, elles étaient là. Mais il faut absolument que je les rentre avant demain, parce que je dois reprendre le travail, et que si elles sont encore là, ça donnera une excuse à mon raciste de patron pour me virer.

Je m'entraine à essayer de les faire re-rentrer, mais rien ne marche... Quand j'y pense fort, rien ne se passe, quand je leur parle, je parais être un fou, et elles bougent légèrement, mais rien de plus, j'ai essayé d'aller dormir, elles disparaissent lorsque je me couche, mais dès que je me lève, elles reviennent...
Fatigué par la situation, je m'étire. Soudain je sens de nouveau cette sensation dans mon dos, j'accours devant mon miroir et... ELLES ONT DISPARU !!!
Je ne peux pas m'empêcher de crier de joie ! Alors je réessaie de m'étirer, et elles reviennent, et hop, je m'étire, et elles disparaissent !!
Je suis tellement soulagé !
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Défi
Lory M

Moi-même je n'avais pas conscience de l'horreur dans laquelle la société m'avait enfermée.
Jusqu'à maintenant. J'ai 39 ans. 40 dans quelques semaines, mais comme je suis considéré comme un "déviant" et une charge pour la liberté des autres, je dois mourir.

J'ai compris ça il y a quelque temps.
J'avais déjà entendu parler de mystérieuses disparitions provoquées par, ce qu'on appelle plus communément, "les envoyés noirs". Mais ces histoires n'étaient que des mythes, des histoires pour faire peur aux enfants... Enfin, c'est ce que je croyais.
Jusqu'à ce jour...
Je me promenais tranquillement dans une rue lorsque je sentis... Comme un regard... Un regard pesant, malveillant... J'étais comme... OBSERVÉ ! C'est ça ! J'étais observé.
Je devais trouver un moyen de me retourner discrètement pour pouvoir vérifier si c'était bien la réalité ou mon esprit "déviait". Alors je suis arrivé au niveau d'un magasin qui avait des stands extérieurs. Je me suis donc approché de l'un d'eux, et j'ai fait semblant de m'intéresser à ce qu'il y avait dessus en tournant, jusqu'à ce que je fasse face à la rue et que je puisse voir mon suiveur.

Il y avait là...
En face de moi...
Un envoyé noir. Un de ces hommes missionné à tuer enfants ou adultes ne faisant pas ou plus partie des critères de la société.
Il portait un sweat à capuche noir et une casquette, ce qui m'empêchait de voir son visage. Il portait aussi un pantalon de la même couleur que son haut et des baskets aussi sombres que l'ensemble.
Cette vue m'horrifia, je me rappelai immédiatement de tous ces mythes qu'on m'avait racontés, et auxquels je ne croyais plus. Quel choc ça été de pouvoir voir, durant quelques secondes, un de ces meurtriers légaux, je crois m'évanouir de peur !
Mais il disparut si vite, que j'avais eu l'impression de l'avoir rêvé !

J'ai tellement cru avoir rêvé que j'ai dénié croire cet incident et passer par-dessus pour oublier.
Énorme erreur de ma part.
Ça fait maintenant plusieurs jours que ça dure, plusieurs semaines même que je suis traqué, poursuivi, presque agressé parfois !

J'ai essayé d'en parler autour de moi mais... Mon entourage pense que j'ai perdu la tête... Je suis officiellement un déviant !
Mais je les comprends... Parce que j'ai fait la même chose à leur âge. J'ai négligé la mort de mes parents, et même d'amis, de connaissances ! Pour continuer à profiter égoïstement de ce monde "parfait".
Il n'y a que maintenant que c'est mon tour, que je le vis vraiment, que je comprends l'atrocité du système dans lequel nous sommes enfermé...

J'ai choisi de passer sur l'ignorance de mes proches. Ce n'est pas leur faute.
Mais maintenant, je ne peux plus vivre avec eux. Je vis seul, dans une vieille cabane au milieu de la forêt, je ne sors que pour acheter de la nourriture, pour ça, je suis obligé de me camoufler, mais ce n'est pas suffisant... Mes trackers sont déterminés, ils me connaissent et me poursuivent, ils me chassent comme du gibier, jusqu'à ce que je n'ai plus de forces, plus de souffle... Je sais que je ne peux pas fuir éternellement, mais je me battrai jusqu'au bout !
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Défi
Lory M

J'ai envie de manger.

Il est 4h du matin, j'ai mangé comme une lionne au dîner, mais j'ai faim.
En plus aujourd'hui, c'était un jour particulier : avec mon mari nous fêtons nos 6 ans de mariage. Et pour l'occasion il m'a fait la surprise de m'inviter au restaurant.
C'était excellent, je me suis gavée.
Ensuite nous avons été au cinéma voir "Attrape moi si tu peux". J'ai bien aimé le film, en plus j'ai eu le droit de prendre un paquet de popcorn, c'était super !

Je ne comprends pas pourquoi j'ai faim...
Après le film, nous nous sommes promenés sur le bord des quais, c'était beau de voir la lumière des bateaux refléter dans l'eau...

Je ne devrais pas avoir faim, ce n'est pas normal. Ça m'inquiète quand même...
Et si... Je me levais pour grignoter quelque chose ? Mon mari n'en saurait rien, et puis ce n'est pas comme si j'allais me préparer un repas entier !

Je ne sais pas ce que je dois faire... J'ai vraiment faim, mais je ne devrais pas me lever comme ça en plein milieu de la nuit...
Oh et puis ZUT, j'ai faim, je me lève !

« - Qu'est-ce que tu fais ?"

Et mince... Je me suis fait cramée !
"- Rien, rien, dors mon chéri !
- Dis, tant que t'es réveillée, t'as pas un peu faim toi ?
- Avec tout ce qu'on a mangé, tu as encore faim ?
- Mais oui, c'est bizarre, j'ai l'impression de n'avoir mangé que du vent, alors que pourtant, je n'y suis pas allé doucement sur la nourriture ce soir !
- Mmmh...
- Aller.... S'il te plaît ?
- Je peux être honnête avec toi ?
- Bien-sûr !
- En fait, je me suis levé parce que j'ai faim aussi... Ça te branche des pâtes ?
- Tu sais que je t'aime toi ? Mais les pâtes encore plus !
- Alors, c'est parti ! »

Quand je pense que je culpabilisais de me lever pour grignoter, alors que mon compagnon à un estomac aussi gourmand que le mien !

Ça vaut vraiment pas le coup de se faire un sang d'encre ! Des pâtes c'est suffisant !!
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

C'est une façon pour moi d'exprimer mes sentiments, de partager mes émotions. Ecrire me permet de m'évader, de pouvoir, pendant quelques instants, partir dans un autre monde.
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