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MrShibatta

Défi
MrShibatta


Deux larmes coulent sur mon visage, mes yeux se remplissent d'une buée douloureuse, mon nez se plisse, suivant le mouvement de mes sourcils. Ma bouche tremblante il y a quelques secondes s’entrouvre, laissant sortir un gémissement de douleur intense.
Mes joues virent au rouge, alors que j'explose, glissant contre le mur, finissant assise, en pleur.
Je relève lentement mes genoux qui viennent toucher mon nez, me cachant du regard du monde, camouflant le calvaire que je vis.

Alors qu'un combat acharné se déroule dans ma tête, tentant de me convaincre qu'il ne voulait pas me blesser, qu'il n'a jamais voulut me faire mal, que c'est une erreur, que je dois me relever et lui pardonner, mais pourtant... je souffre.

De petites voix me glissent de l'ignorer, de faire comme s'il n'existait pas, de vivre ma vie sans me préoccuper de lui mais... comment puis je l'oublier, alors qu'il me fait tant souffrir, bien qu'il fasse... qu'il fasse parti intégralement de mon être!
Je ne peux pas, simplement, c'est au dessus de mes forces... jamais je ne pourrais m'en détacher, jamais je ne pourrais faire comme si il ne représentait rien pour moi, sachant que je l'ai dans ma peau...
Certe, au départ il n'était qu'une petite part de ma vie, mais les années passant, je me suis habituée à sa présence, il était toujours la, il a pris de l'importance, même si je crois qu'il m'a toujours fait mal... dans mes plus vieux souvenirs, je me revois pleurer car il m'avait blessé, car il m'avait fait ployer sous la douleur...
Mais que faire?! Comment vivre sachant qu'il est a mes côtés, pour le meilleur comme pour le pire et qu'il le sera toujours, prêt à me détruire, a petit feu, tel un lent et vicieus poison? Car malgré tout, je crois que je l'aime...
Alors je le regarde. Je dois l'affronter. Il est devant moi. Se tenant fièrement, droit, bien qu'il se torde bizarrement a quelques endroits. Il est pâle, légèrement rosé. Il a l'air content de lui. Il doit se dire que malgré la place que lui a accordé la Vie, malgré le fait qu'il aurait put être insignifiant, il est bel et bien la.
Au fond, sans lui, le petit doigt de pied, qui nous rappellerait qu'il faut se méfier du pied de la table anguleux et coupant?
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Défi
MrShibatta

Le bonheur est un quotidien dont tout le monde devrait être victime.
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MrShibatta
Un voyage pour découvrir la vie à l'étranger durant un an de terminale.

Un an à vivre dans une maison avec un drôle de garçon.

Un an à rencontrer des personnes qui le marqueront (ou pas d'ailleurs) pour toujours.

Un an pour vivre une "grande histoire" et une multitude de petits moment.

Un an pour James qui sera en fait un siècle et une seconde.


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MrShibatta
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MrShibatta


Hen hen hen.
Hen hen Henning.
Hen hen Henrietta.

Hen.

Une réalité pourtant bien vague qui déplaît aux archaïques. Archaïques qui portent si bien leurs noms, rescapés des temps modernes.

Hen.

Ce pronom qui change la vie. Ta vie. Ma vie ? Nos vies.

Hen.

L'inscrire dans un texte expérimentale d'un futur fictif et improbable.

Hen.

Pourtant si réel.

Pourquoi en faire une histoire, quand la science fiction est une réalité.

Transcender le sexe pour ne garder que le genre.

Dépasser les genres pour comprendre LE genre.

Apprendre l'identité et l'expression.

S'ouvrir pour être actuel. S'ouvrir pour accepter. Pour aimer et tolérer.

Hen, pour éradiquer la différence.
Hen, pour comprendre la différence.

Hen, simplement contre la haine.
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Défi
MrShibatta

Tu sais, je me suis toujours dit que t'écrire une longue lettre, sur toi ou à toi, ça serait une perte de temps et d'ego. Moi m'abaisser à me lamenter, à pleurer un fantasme d'ado ? Bah on dirait bien que oui finalement.
Mais au moins le faire en bref. Ne pas perdre toute ma dignitée.

Je ne sais pas si je t'ai aimé. Je ne sais pas si c'était de l'amour. Mais pendant six mois je l'ai cru. Disons, pendant six mois j'ai cru que ça pourrait fonctionner, parce que t'aimer, je l'ai fait ou du moins je pense l'avoir fait pendant plus d'années que tu ne pourrais t'en douter.

Ah, pendant six mois, j'ai "vibré", comme on dit, pour toi.
Ah, tes messages. Tes mots. Ton humour. Tes paroles. Et cette voix. J'étais dingue.

J'y ai cru franchement.

Et tu m'y a fait croire, tu le sais très bien.

Paraît que ça s'oublie pas.


Oublie moi ?



Alors je t'en veux. Je te hais. Je t'admire.

Et tes messages, et tes mots, et ton humour, et tes paroles, et ta voix.


Je m'en vais, reste là.
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Défi
MrShibatta

_ Aménisse ? Aménisse, ta soeur au téléphone !
_ Je suis pas disponible pour le moment, demande lui ce qu'elle veut.
_ Ok.

Jean-Paul resta quelques minutes avec son interlocutrice. En mettant fin à l'appel, il avait pâlit.
Il se rendit dans la salle de bain où sa femme était nue. Elle se débattait avec de la cire chaude, en mettant plus par terre que sur sa peau, et gémissant à chaque coup sec pour arracher les bandes:

_ Alors, qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu fais cette tête mon chéri ? s'inquiéta Aménisse en laissant tomber son activité pour se diriger vers JP.
_ Aménisse, tu devrais t'asseoir...
_ Quoi ? Qu'est ce qu'il se passe ?
_ Ta soeur m'a apportée une mauvaise nouvelle...
_ Mais dit moi ! Elle ne va pas bien ? Lucas à un problème ? Ou Sophie ?
_ Non, ne t'inquiète pas pour eux, mais, mon amour, promet moi de ne pas t'enérver...
_ Bon sang, tu vas me dire ce qu'il y a ! s'emporta-t-elle, stressée par son mari.
_ C'est ta grand mère Charlotte. Elle a fait une embollie pulomnaire, les médecins pensent qu'elle n'en a plus pour longtemps, ta soeur est allée la voir et apparement, Charlotte te réclame.

Le visage de la brune se décomposa, sa lèvre infèrieur se mis à trembler et elle ne put dans un premier temps prononcé un mot.
Jean-Paul la prit dans ses bras. Il lui caressait les cheveux quand elle s'éloigna:

_ Et bien qu'elle me réclame. Je ne viendrais pas.
_ Aménisse, elle va mourir, tu te dois d'accéder à sa dernière volontée...
_ Comment tu peux me demander ça ? Mon dieu, tu me déçois tellement JP. Après tout ce que l'on a vécu, après tout ce que je t'ai raconté, tu oses me demander ça.

Sa voix tremblait mais était froide, cassante et amer. Elle en voulait à son mari de lui demander ça, elle lui en voulait comme jamais elle ne lui en avait voulu. La première fois qu'ils avaient eu une discussion similaire, sur son passé, c'était lors des préparatifs de leur mariage. JP voulait avoir les coordonées de ses parents et de ses grands parents pour les inviter, et à ce moment là, elle avait du tout lui avouer. Ce qui d'ailleurs avait été une bonne chose vu la réaction de son homme, mettre les choses à plat avant de s'épouser était bien souvent une bonne décision.
Mais visiblement ça n'avait servis à rien, vu la discussion qu'ils avaient:

_ Aménisse, ce n'est pas contre toi, je ne veux pas te facher, je te le promets, mais je t'aime, et je pense que si ta grand mère part sans que tu ne lui ai reparlé, sans que tu ne sois allée la voir une dernière fois, tu ne pourras jamais passer à autre chose.
_ Mais c'est toi qui m'empêche de passer à autre chose ! Hurla Aménisse hors d'elle. De quoi tu te mêles bon sang, de quoi tu te mêles ?
_ Calme toi, je t'en prie... Elle est en train de mourir, qu'est ce que ça coûte ? Rien !
_ Rien ? Rien ? Tu oses me dire que ça ne me coûte rien ? Mais n'as tu donc pas écouté ce que je t'ai raconté ?
_ Ca fait quinze ans que tu ne l'as pas revus, Aménisse, elle t'a élevé, malgré tout, malgré ce que tu as enduré, c'est elle qui t'a nourri, qui t'as logé, payé des habits, ton lycée, elle t'a permis d'avoir une famille, tu lui dois ça, juste une dernière fois, pour enfin tirer un trait sur cette histoire...

La gifle retentissante que se prit JP le déstabilisa, mais quand il vit sa femme s'effondrer par terre en pleurant, il se précipita à ses côtés pour la prendre dans ses bras, malgré ses ris et ses sanglots:

_ Je te hais, comment tu peux me dire ça ? Elle m'a permis d'avoir une famille ? Tu penses vraiment qu'elle m'a élevé putain ? Parce que toi tu trouves que faire fuir mon père à ma naissance en le harcelant, en le menaçant et en lui faisant peur avec son comportement psychotique et castrateur c'est me permettre d'avoir une famille ? Et pousser ma mère dans la depression en l'humiliant et l'isolant des autres, la ruiner en la faisant jouer, tout ça pour me voler à elle, c'est me permettre d'avoir une famille ? Elle m'a volé Jean-Paul, bordel, tu comprends ça ? C'est une perverse, une perverse narcissique, elle m'a détruite, elle a fait de ma vie un enfer ! Comment tu peux me dire que je lui dois quelque chose ? Comment tu peux oser, devant moi, dire que cette femme m'a élevé... Tu me dégoutes, tu le sais très bien, tout ce que j'ai enduré, toutes ces journées de terreur, à attendre sous cette trape, cette peur qui me tordait tout le corps, comme jamais toi tu n'auras peur, cette angoisse terrible chaque matin, à l'idée d'être réveillée par des hurlements, des gifles, des coups de poings et de pieds dans l'abdomen ou dans le dos ! Oh, jamais dans le visage bien sur, il aurait pas fallut qu'on voit qu'elle me frappait à l'école ! C'était quand même la proviseur du collège, alors il ne fallait pas qu'on se demande pourquoi la petite fille de cette principale de renom avait des traces bleues sur la face ! Parce que j'étais ça pour les autres, la petite fille de cette femme courage qui avait accepté de reprendre la petite batarde de sa fille depressive malgré son boulot éreintant ! Et moi qui ne pouvait rien dire, je me faisais cogner à la maison, à coups de poings, de pieds, de ceintures ou de tout ce qu'elle trouvait sous la main. Parfois c'était pire, c'était ses amis qui venaient diner, qui venaient boire surtout, et alors là. Alors là. Ah ça pour m'élever elle m'a élevé hein JP. Elle m'a bien appris que je n'étais rien, pour ne pas dire encore moins que rien, un objet à la rigueur, certainement pas plus. Oh oui, elle m'a élevé et m'a appris que la notion de consentement ne s'appliquait pas à moi, que si ses amis désiraient me faire des choses que tu ne veux même pas imaginer, et bien ils avaient le droit, à quoi bon se demander si j'étais consentante, après tout je n'étais rien de plus qu'un objet. Un jouet, marionnette de son manège pervers. Alors ne me parle pas de ce que je dois à cette femme, tu n'image même pas ce que c'est de vivre dans l'horreur, je... je n'ai même pas les mots, le vocabulaire pour tenter de te faire comprendre ce que je vivais, sous la trape de sa chambre, des jours parfois sans sortir, sans manger, nue comme je le suis devant toi ! Tu sais quelle taille ça fait sous une trape ? C'est un trou moins grand qu'un lit, beaucoup moins grand, je ne pouvais pas m'y tenir debout, je ne pouvais pas m'allonger entièrement, j'étais toujours recroquevillée, dans cet endroit absolument noir, jamais nettoyé, je sentais parfois des insectes courir sur moi, je devais me retenir des heures durant, ne pouvant aller aux toilettes... Tu comprends Jean-Paul ou il faut que je continues ? Tu percutes cette fois que ma grand-mère a qui je dois mon enfance selon toi, elle me torturait ? Qu'elle me vendait comme jouet sexuel ? Q'elle me frappait, m'humiliait, m'affamait et ne m'habllait que pour aller à l'école ? Que j'ai vécut quatorze années de terreur profonde et muette ! Qu'il a fallu que j'attende d'avoir vingt ans pour comprendre que ce que j'endurais n'était pas normale, que je n'étais pas en tort, que je ne devais rien justement à ce monstre ! Et tu sais combien de temps il m'a fallut pour m'en remettre ? Quinze ans actuellement, et j'imagine encore des années à venir, car putain de bordel de merde on s'en remet jamais de ce genre de choses ! Je t'ai accordé ma confiance à toi, tu es le seul à qui je n'en ai jamais parlé, parce que oui, encore aujourd'hui j'ai honte de tout ça, trop honte pour aller en parler à quelqu'un, à la police, à un psy, non, il n'y a qu'à toi que j'en ai parlé un soir, et maintenant, tu oses me sortir ça ?

Jean-Paul ne savait pas quoi dire. Aménisse ne lui avait jamais raconté les choses sous cet angle, enfin, elle le lui avait dit lorsqu'ils en avaient parlé que sa grand mère l'avait arrachée à sa mère après avoir fait fuir son père, elle lui avait dit qu'elle avait été mal traitée durant quatorze ans et avait du fuir pour échapper au joug de cette femme. Mais il pensait qu'elle avait exagéré, même si il voyait les cicatrices partout sur son corps et les traces qui ne se refermeront jamais. Il pensait que sa haine, sa peur et ses terribles souvenirs s'étaient envolés avec le temps, il n'avait pas compris l'horreur de ce qu'elle vivait. Et encore maitenant il avait difficulté à saisir tout ce qu'elle hurlait en sanglotant, se noyant dans ses larmes. Elle tremblait, et il s'aperçut qu'elle s'arrachait la peau des cuisses avec ses ongles. Il lui attrapa les mains et les serra contre lui:

_ Désolé. Aménisse, je suis désolé. Je t'en prie, pardonne moi, et à partir de maintenant je ne t'en parlerais plus jamais, sauf si tu désirés en parler bien sur, mais ne te sens pas obligée... Et si tu souhaites aller chez un psy ou quelque chose comme ça, sache que je serais toujours de ton côté, parce que je t'aime Aménisse...
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Défi
MrShibatta

11 octobre 1943

 "Je pense que c'est la fin. Et sache que dans la fin, tu es la seule personne à qui je pense, avec les enfants. Dis leurs que je les aime, et que je sais que je vais leurs manquer mais qu'ils ne doivent pas me regretter trop longtemps, tu es là toi, et c'est suffisant pour eux.

Pour être te consoler, mon amour, sache que je partirais sans souffrance. Ici les nazis de vichy sont particulièrement mauvais, ils nous vouent une haine remarquable depuis que nous avons fait sauter un convoie de munitions. Ils ont déjà attrapés Marion et Roxanne, j'ai réussi à me cacher dans un makis avec quelques autres résistants, mais je ne nous donne pas deux jours. Alors nous avons décidés de tous avaler une capsule de cyanure avant qu'ils ne nous trouvent. Il n'y a plus nul part où se cacher, et je refuse d'aller demander de l'aide aux habitants du village d'en bas, les allemands n'auraient aucun scrupule à les fusiller si ils nous trouvaient chez eux. Je choisis peut être la solution de lâcheté, mais il n'y a pas d'autre voix possible, et je sais que tu te rassureras de me savoir partir en paix.

C'est donc bien une lettre d'adieu que je técris, pour te dire que je t'aime, tu es une des plus belles choses qui me soit arrivé, je suis désolé d'avoir volé ce que nous avions en venant ici, mais entrer dans la résistance est la meilleure chose que j'ai pu accomplir, et j'accepte mon destin avec sérénité.

Je sais qu'après cette lecture tu en voudras surement au monde entier et surtout aux nazis. N'en fait rien, je t'en conjure. Ne garde pas de haine en toi, n'en transmet pas aux enfants. Ces hommes ne sont pas tous conscients de ce qu'ils font vraiment, ils n'ont pas tous eu le choix, et même les plus vils ont juste eu le malheur de ne surement pas recevoir de belle éducation. Alors ne fait pas cette erreur avec les petits, et apprend leurs à comprendre et pardonner.

Je vous aime et je vous quitte."

La maigre silhouette plia plusieurs fois la lettre et la donna à un autre résistant qui la prit et se sauva en courant. Allongé derrièere un bussion, le corps secoué de douleur, de peur et de colère. Une balle fichée dans la cuisse, sa main trembalit d'avoir juste eu le temps de griffoner ces mots et de les tendre à un ami qui n'avait pas été touché par les tirs. On entendait de de plus en plus distinctement les allemands gravir la colline pour récupérer les résistants à terre et les envoyer à la torture.
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Vous êtes arrivé à la fin
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