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Jérôme Answald

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Œuvres

Jérôme Answald


Très tôt, je détestais le lait de maman. À à peine un an et demi, lorsque j’appris à ramper, je tentais de m’évader, d’échapper à l’affreuse chose qu’ils appelaient “la tété”. Je me réfugiais alors dans le tambour de la machine à laver où je restais cloîtré de longues heures, n’ayant pour seuls compagnons que mes haïssables excréments.
Au bout de quelques temps mes parents s'aperçurent que le lactose m’était intolérable, je recrachais sans cesse le téton de maman. Alors il tentèrent de me faire goûter bien d’autres aliments. Je les vomissais tous. Malgré tout, le lait de maman restait de loin la moins pire des choses que j’eu mangé, c’est ainsi qu’il devint le seul aliment que j’eûs consommé jusqu’à aujourd’hui.
À trois ans, je faisais ma première tentative de suicide. Je sautais par ma fenêtre. J’éprouvais alors une sensation de calme extrême en tombant… Enfin, je veux bien sûr dire en m'élevant. Je volais, le temps n’existait plus. Puis après cette connexion opérée entre moi et l’infinité lorsque je chutais, j’eu la vision. Un tunelle, de la lumière, de la musique merveilleuse. Je ne mourus pas ce jour là, mais je devins handicapé à vie.
L’on pensa longtemps que cette tentative de suicide n’était qu’un accident, ce qui était faux. Je m’en souvenais malgré mon jeune âge car elle m’avait tant marqué qu’il sembla qu’elle eut ouvert quelques chose dans ma conscience, me permettant d’avoir accès à tous mes souvenirs depuis l’insémination de maman. Le contacte entre un jeune bambin et la mort, je vous le dis, peut s’avérer d’une sublimité telle que cette dernière vous fait un présent d’une valeure supérieure à la pitoyable vie que le quidam vénère. La malléabilité de mon âme avait rencontré la dureté de l’éternité et ainsi je fus changé à jamais.
Toujours est-il que je devenais paraplégique. Seul un de mes bras fonctionnait. Mon bassin était peu sensible. Mes jambes restaient mortes. Ma tête, quand à elle, restait plus vivace que jamais.
À six ans papa fit sa première crise. Il était honnête homme, bon travailleur, avocat émérite. Il m'arracha au sein de maman, prétextant que j’était bien trop vieux pour continuer “la tété” ainsi. “Les vrais hommes, me dit-il, ne tètent pas le sein de maman!” Je m'efforçais donc de suivre son conseil. La souffrance fut atroce lorsque je tentais de manger des aliments solides… Mon anus, bien qu’insensible jusque là du fait de ma paraplégie, se réveilla. Les déjections que je rejetais m’étaient alors encore plus insupportables. Après quoi je revint aux aliments liquides. Mais je ne pus jamais retrouver un aliment à la taille du lait de maman. Même le lait de chèvre faisait pâle figure.
C’est alors qu’un soir, en entrant sans toquer dans la chambre des parents, je fus témoin d’un spectacle qui me dégouta au plus haut point. Papa suçait le sein de maman, la bouche dégoulinante du pure et onctueux breuvage mammaire. Tous deux étaient nus. Il se figea lorsqu’il entendit l’une des roue de mon fauteuil crisser (car oui, je me déplaçais en fauteuil). “Les vrais hommes ne tètent pas le lait de maman?” Lui demandais-je alors. Il ne pu me répondre, le lait obstruant toujours sa cavité buccale. “Maman! Dis-je alors, laisse le et viens me donner du lait!” Papa resta seul dans la chambre pendant longtemps.
Plus jamais papa ne m’interdit de téter maman. La vie se poursuivit ainsi jusqu’à mes douze ans. C’est là que papa fit sa seconde crise. Maman avait pris l’habitude de venir se laver avec moi. J’avais besoin d’être assisté pour ma toilette, et elle eut l’idée de se doucher en même temps que moi pour optimiser le temps passé sous la salle de bain. Je fus en proie à mes premières montés hormonales et maman étant la seule femme que j’eus jamais connu, je bandais fortement à chaque fois qu’elle me lavait. Elle faisait mine de ne pas le voire, ce qui n’était pas le cas de papa, qui décréta qu’elle devait désormais se vêtir d’un maillot de bain pour se doucher avec moi. Il me dit “ Un homme ne doit pas avoir de désir pour maman et encore moins assouvir ses désirs”. J'obéissais. Mais un jour, je le surpris à bander devant maman et à l'emmener dans leur chambre. Il ferma la porte à clef cette fois, mais me croyait-il donc si dupe?
Dès que maman revint pour m’emmener me faire laver je lui demandais de se mettre nu. Elle refusa, fidèle aux ordres de papa. Frustré, je fis ma seconde tentative de suicide en m’ouvrant les veines. Une fois encore je touchais l’éternité du doigt mais ne pus l’attraper. Je revint à moi deux jours plus tard. N’ayant pas tété maman, celle-ci avait les seins bleu, gorgé de lait, prêt à exploser. Les années de succion les avaient rendu extrêmement productifs et ils lui faisaient affreusement mal. Une idée me vint. J'attendis que papa parte quelques jours en voyage et c’est là que je refusais de libérer maman de son lait si elle refusait de me satisfaire sexuellement. Après tout le lait m’était une chose tout aussi écoeurante que la vie. Elle ne tint pas un jour et fut vite forcée d’accéder à ma requête. Je jubilais alors d’avoir un tel contrôle sur elle par le lactose.
Je préparais une réception flamboyante pour mon papa. lorsqu’il rentrait à la maison il me trouvait férocement sucé par maman que je dressais déjà depuis quelques jours. Je lui disais : “Vois tu papa, j’ai quelque chose que tu ne peux lui donner. Je suis le seul à pouvoir la libérer de son lait. Elle, elle a quelque chose que tu ne peux avoir que si j’accepte qu’elle te le donne. Elle est la seule à pouvoir te libérer de ton sperme. Soumet toi et je te promet de te laisser passer derrière moi à chaque fois que je la fécondrai (je la dresserai à te faire des choses que jamais tu n’aurais eu sans moi), refuse et sache qu’elle a promis de te tuer si tel est mon souhait.” Il fondit en larme, ne sachant que répondre à l’outrage que je lui faisais. Il s’enfuit de la maison et j’eu du mal à comprendre pourquoi il eut tant de mal à accepter ma proposition.
Nous revîmes papa bien plus tard. J’avais alors quinze ans et je prostituais maman pour subvenir à nos besoins. La vie était belle, je buvais, baisais, croupissais complaisement dans ma vomissure. Il nous retrouva et commença alors à discourir, entrant dans sa troisième et dernière crise. Je l’écoutais avec intérêt. “Tu es un mauvais fils, me dit-il, tu objetise tout ce qui t’entoure. Y compris les gens. Y compris ton propres père, ta propre mère. tu as déjà commis l’un des plus grand crime en entreprenant de soumettre ta mère à tes caprices sexuels. Tu en as commis un autre en me chassant. Tu n’as aucune limite! Tu es un débauché et les gens de ta race sont les pires abomination existant sur cette terre. Quel crime commettras-tu encore? Le meurtre? Je dois t’en empécher.” C’est alors que papa tenta de me poignarder. Maman le retint, car elle savait que j’avais toujours été bon pour elle. Mon géniteur maîtrisé je lui tranchais alors la tête et ordonnais à maman de me sucer en même temps puis de recracher tout ce qu’elle avalait dans un dernier baiser au mort, pour qu’ainsi la bave maternelle, le sang paternel et le sperme de l’éternel s’en trouve mêlés à jamais dans une danse liquiforme dans ce gosier semeur de discorde !
Nous jetâmes le corps de papa à la décharge et malgré ma formidable mémoire, je l’oubliais presque aussitôt.
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Jérôme Answald

Lecteurs nocturnes très illustres aux yeux dégoulinants, bon 2h du matin. Votre serviteur, pourtant rongé par le sommeil, vous écrit. Chiasse soit des diurnes qui liront ce texte. Ils ne sont pas libre. Moi je suis libre. J'aime aller au supermarché pour ne rien acheter. J'aime aller au cinéma pour ne rien voir. J'aime ouvrir un livre pour ne pas le lire. Et tout comme j'aime faire ces sublimes choses, j'aime aller au lit pour ne pas dormir. Je songeais à plusieurs choses. Premièrement à vous, non pas en tant que lecteur mais en tant que masse informe, visqueuse, rampante qui s'insinue partout entre les rues, sous ma fenêtre. Je ne vous aime pas. Je ne vous déteste pas non plus. Je ne fais que reconnaître votre existence. Il me faut un verbe pour cela… quidamer du nom quidam, chose en laquelle je vous reconnais. Voilà je vous quidame. Deuxièmement je pensais à nietzsche, l'étoile dansante qui mourut dans sa pisse et sa merde. Moi, bien que la pisse et la merde ne me rebutasses point, j'aimerais y mêler le foutre et la mouille. À quoi vous me servez après tout, vous que je quidame? À rien si ce n'est à être là. À me quidamer en retour. À m'ignorer lorsque je serais dans la pisse, la merde, le foutre et la mouille. Après tout… à quoi bon lire encore ces lignes… votre écran est bien plus intéressant…
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Défi
Jérôme Answald
Petit délire nocturne de ma noble personne, ayant eu peur de la mort dans la dépression post-masturbatoire qui m'envahit chaque soir.
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