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mytifle

Sud.
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mytifle

Quand le besoin d'écrire tient de... quoi, c'est vrai (de la thérapie) ?
Quand t'écris sur tout, sur rien... que les mots fusent si rapidement que les doigts même aidés d'un stylo ne parviennent plus à retranscrire assez vite tout ce qui veut sortir...
Urgence.
Alors tu décides d'écrire ce qui veut venir à qui veut le lire, noircir la page blanche de tes attentes illusoires, de tes espoirs contraints, de tes peurs cachées, de ce qui te ronge, des vérités que l'on passe sous silence, des expériences perturbantes, de ta volonté malmenée...

Toi lecteur,
bienvenue sur mes écrits compulsifs. Ces trucs, ces machins, ces bidules que je relis étonnée par ce que mon petit cerveau parvient à créer de pas trop mal, bien souvent (et pour le reste, ben faudra faire avec, et oui !).

Ceux qui connaissent mes œuvres ne seront pas surpris si je précise que les textes resteront ancrés dans la réalité. Du vécu, des portraits, des réflexions, des histoires autobiographiques, des cris de colère ou d'humour voire d'Amour. Je ne me mets pas d'autres barrières que celles de le dire avec plaisir... ou pas ! :D
Vous voilà prévenus :p
Je me laisse porter, pour mieux vous le conter....
Allez chercher vos mirettes !


PS : Chaque chapitre peut être lu séparement, pas besoin de commencer au début ;)
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REV (Réalité Virtuelle)
Bienvenue dans le monde de Gwen.
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Elle, Lui, Nous… Chaque chapitre est une nouvelle.
Des preuves d’amour au quotidien, de la tendresse. Des moments de vie qui parlent d’eux-mêmes et subliment l’autre jusque dans sa différence. Quelques extraits :

"Quand je la vois le matin, mon cœur se serre. Ses yeux se tournent vers moi avec toute la tendresse du monde. Elle est ma force, elle est ma joie, elle est tout ce en quoi je crois.
Ses cheveux noirs sont emmêlés, elle ne les attache quasiment jamais. Je me retiens de faire glisser mes doigts entre ses mèches rebelles plus pour mon plaisir que pour les discipliner. Je préfère la regarder s’éveiller..."

"Souvent il penche un peu la tête sur le côté comme s’il avait besoin d’un angle différent pour m’observer. Son regard est toujours intense, un peu amusé, amoureux comme au premier jour. Il est mon homme, mon ami, mon confident..."

"Son sourire me désarme, sa colère me fragilise, son silence m’inquiète, ses peurs me fragilisent, son amour me rend forte. Elle est mon tout. Notre merveille, notre essentiel, notre miracle..."
....
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Un petit espace
Pour ceux que je croise
Quelques mots pour ceux
Qui brillent sous mes cieux
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Sous l'océan de tes méandres
La peur m'entraîne loin de toi
Je perds la notion du temps
La couleur de chaque instant
La vie est en noir et blanc
Et combine l'indifférence
Seule, abandonnée, trahie,
Je me sens, je le suis,
Et de chaque flèche
Qui touche mon coeur
Je retire l'insatiable sentiment
Que la vengeance, quoi qu'on dise,
N'est pas toujours amère.
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La première fois que je l’ai vu elle semblait pressée. Comme courant vers je ne sais quel destin ou quelle volonté à réaliser. Jolie brin de fille, mais sans plus. Ce qui attira mon œil, un rien blasé, ce sont ses pieds. Elle boitait un peu, une démarche empreinte d’une très légère crispation. J’aime résoudre les énigmes alors cela m’a intrigué. J’observe les gens qui passe dans la rue, c’est un passe-temps comme un autre, vous en conviendrez. C’est fou comme le tout-venant peut-être prévisible, occupé dans sa réalité, il en oublie le monde et ses aspérités.
Moi je suis le mec que personne ne remarque, que l’on salue distraitement pour se donner bonne conscience, que l’on gratifie d’un petit sourire aimable avant de passer à autre chose. Une quantité négligeable. Si je ne fais pas correctement mon travail, certains s’interrogent sur le montant de mon salaire. Les plus exigeants sur la performance de ma tâche, qui pourrait être si aisément effectuée par une machine dont l’efficacité ne soufrerait d’aucun défaut. Certes je peux tomber malade, être dehors par tous les temps fragilise, mais une bestiole mécanique peut tomber en panne. Des idiots. De stupides idiots.
Oui l’espèce humaine me désespère, et c’est peu dire. Je pèse mes mots, croyez moi. Il faut dire que j’en ai trop vu.
- Bonjour !
Encore un autre. Un salut sans consistance, inutile, pour simuler l’humanité. Une politesse de surface qui me fait gerber. J’esquisse un sourire, mais sans dévoiler mes dents. Il ne m’en reste pas beaucoup alors j’évite de les montrer. Mon sourire est moins beau que ceux des cons qui passent mais mon cœur plus magnifique que tous leurs rictus pathétiques réunis.
- Bonjour, vous allez bien ?
J’hoche la tête en direction de Caroline. Une gentille fille qui sert à la boulangerie de ma rue. Je dis ma rue parce qu’à force d’astiquer tous les recoins, d’en nettoyer les pavés souillés par les rejets de mes compatriotes, elle est devenue mienne. J’en prends soin. Je veille à sa propreté autant qu’à sa fréquentation. Hier j’ai chassé les deux pickpockets qui tentaient de s’y installer. Ce n’est pas ici qu’ils feront leur magouille. Je ne suis pas payé pour cela, mais j’ai ma fierté. Ne vous méprenez pas, je n’ai jamais voulu être policier, alors maintenir l’ordre et tout ça ce n’est pas mon truc. Mais j’ai pas envie de devoir être pris à parti par un pauvre être dépouillé de son pécule. Je veux que l’on me laisse en paix.
Caroline habite ici. Rue Saint Paul. C’est un joli nom pour une rue, cela sonne bien, même s’il y a longtemps que les saints sont tous morts. Ci-gît Paul, dramaturge respecté et père honni. C’est une joli épitaphe je trouve. J’ai demandé à l’avocat du numéro 3 de s’assurer qu’elle soit inscrite sur ma tombe. Un gentil garçon qui débute dans le métier. Ceci explique peut-être cela : il est encore sympa. Lorsqu’il aura une petite clientèle et qu’il se sera enrichi, il disparaitra. Comme le boucher du 20. Depuis son départ, son magasin est resté désespérément vide. Cela fait peine et enlève à ma rue son cachet. C’est la faute au propriétaire, un radin qui ne veut pas baisser le prix de la location. Il est riche et vit à Panam comme on dit, dans les beaux quartiers. Il préfère ne pas louer que de baisser le prix. Un autre égoïste. Non vraiment à gerber !
- Attention !
Je me pousse pour laisser passer le fils de la mémé du 15. Elle habite au rez-de-chaussée car elle ne peut plus monter les escaliers. Je pense que sa fin de vie est proche. C’est dommage, c’est une femme courageuse et forte. Il arrive que parfois elle me fasse porter quelques douceurs de sa fabrication par son grand dadais de fiston toujours trop pressé. Elle devrait lui apprendre à vivre vraiment, à profiter. Il n’est pas méchant, juste trop occupé à se parler tout seul.
- Salut mon frère ! Bon courage !
Je suis du regard le vieux Mohamed qui se rend à l’épicerie qu’il tient au 5. Il est gentil Mohamed mais il ne comprend rien à rien. Il se rassure en fraternisant avec tout le monde, tant il a peur du racisme. Il a vu les gilets jaunes à la télé et comme j’en porte un il pense que j’en fais partie. Je n’ai rien contre ce mouvement mais je ne suis pas en train de revendiquer, je travaille. Enfin, si ça le rassure…
Tiens voilà la fille qui revient. Elle passe et repasse plusieurs fois depuis quelques jours. C’est étrange ce ballet qu’elle exécute interminablement. Elle entre au numéro 12. Le 12 c’est chez Armelle, une couturière aux doigts de fée qui fait des merveilles. Elle m’a rafistolé quelques vêtements, j’ai horreur d’acheter pour rien. J’ai apprécié la discrétion dont elle a fait preuve, s’acquittant de sa tâche sans commentaire sur la vétusté de mes habits tout en exigeant une rétribution ridiculement basse. Depuis, je m’attache à nettoyer au passage le pas de sa devanture, lui évitant de s’adonner à cette basse besogne.
Négligemment, je m’avance et entreprends de faire voler poussière et saleté sur les marches de la boutique. Je tends l’oreille, ma curiosité réclame son dû.
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Défi
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Être l’épouse de quelqu’un d’autre vous désigne comme sa femme. Magique n’est-ce pas ? Encore que me définir par rapport à l’autre me semble un peu réducteur. C’est mon avis. Je dois être trop exigeante.
Mais si je ne suis pas mariée, me direz-vous ? Ne suis-je pas une femme malgré tout ? Pas de panique, ce cas est prévu ! Si vous n’êtes pas mariée, vous pouvez être une femme, à condition de réunir deux exigences : être un humain et avoir un sexe féminin. Vous savez de quoi il s’agit ?
Je suis une femme. Pourquoi ? Parce que j’ai vérifié. J’ai les caractéristiques d’un être humain, et j’ai un sexe, qui vu sa taille et son aspect, semble être féminin.
Pour autant, je ne suis pas satisfaite. Être une femme s’avère beaucoup plus complexe que cette simple et basique définition. Étudions ensemble la question.
Être une femme :
— C’est grandir en étant protégée par nos parents, notre famille, en ressentant leur inquiétude pour ce qui serait susceptible de nous arriver. Petite, c’est flou, pas clair : on ressent juste l’émergence d’un problème, un danger que l’on est incapable d’identifier.
— C’est être la petite fille chérie de notre héros de papa.
— C’est avoir le choix de porter des jupes ou des pantalons… ou les deux. Ne boudons pas notre plaisir !
— C’est dire à notre père « fais-moi confiance », dire à notre mère la première fois que du rouge apparaît entre nos jambes « qu’est-ce qui m’arrive ? » l’inquiétude chevillée au corps.
— C’est devoir parlementer avec nos parents pour pourvoir sortir et aller en boîte avec nos copines, c’est parlementer pour sortir manger quelque part, c’est devenir détective pour choisir nos amis.
— C’est, après avoir choisi soigneusement nos amitiés, devoir les justifier à nos mêmes parents, en ayant l’impression d’être l’adulte dans l’histoire.
— C’est nous poser la question à chaque sortie : suis-je correctement vêtue ? C’est nous inquiéter de l’endroit où l’on va. C’est nous renseigner sur les gens qui nous accompagnent.
— C’est le regard des autres posé sur nous. Des hommes et même de certaines femmes. Un regard que nous n’oublions pas.
— C’est voir le regard des autres changer, devenir plus agressif, plus intéressé à mesure que notre corps change, se féminise.
— C’est préférer l’amour à la guerre, les compromis, le clair-obscur.
— C’est vouloir faire pipi et devoir se retenir. Avoir peur de contracter certaines maladies parce que nous y sommes plus sujettes. Merci la morphologie !
— C’est avoir des seins qui empêchent de courir sans entraves, ou ne pas en avoir et subir les moqueries et la condescendance.
— C’est nous sentir en danger quand notre voiture nous lâche et notre téléphone aussi.
— C’est savoir faire plusieurs choses à la fois, d’autres ne le peuvent pas.
— C’est avoir des intuitions et une logique que dans le fond certains nous envient.
— C’est nous sentir plus faibles physiquement et accepter l’idée d’être incapables de nous défendre seule.
— C’est parvenir à trouver un compromis entre la féminité et la pudeur, entre la protection et l’extraversion, entre l’affection et le badinage qui ne soit pas détourné pour mieux nous culpabiliser.
— C’est ne pas connaîre et comprendre des mots jugés trop crus et malsains pour nos chastes oreilles… et subir un jour le rire moqueur de nos collègues ou amis à une blague que nous ne comprenons pas. Nous constaterons que personne n’a jugé utile de nous protéger de cette solitude et des railleries.
— C’est devoir s’épiler sous peine de nous exposer, à nouveau, aux remarques dégradantes et ironies pernicieuses.
— C’est jouer la fière et encaisser avec placidité et réparties frappées, la condescendance de ces réparateurs, garagistes, artisans, après quelques années de pratique.
— C’est faire avec l’injustice organisée des multinationales, bon cœur contre mauvaise fortune, quand nous découvrons que le même produit sera toujours plus cher, conséquence d’un design plus coloré. Le girly a un prix que nous n’avions pas prévu, alors nous nous servons chez les hommes quand c’est possible.
— C’est accepter que notre employeur rechigne à nous doter du même salaire que notre collègue masculin pour effectuer les même tâches, s’il a la bonté de ne pas en demander plus.
— C’est porter la vie, le futur, l’avenir, mais c’est aussi souffrir car tout a un prix. Donner naissance avec plaisir à un bout de chou qui nous fait craquer, ou souffrir le martyre pour le sortir de nos tripes en maudissant notre féminité.
— C’est avoir des hormones qui travaillent de l’adolescence à la fin de notre vie. Celles qui perturbent notre comportement, agissent sur la régulation de notre température en nous faisant croire que nous sommes au Sahel et pas dans une salle climatisée. Celles qui nous obligent à nous excuser d’avoir pété un plomb parce que la dame des impôts nous a informées qu’il manque un énième document dans notre dossier.
— C’est aussi avoir un statut social, culturel et/ou économique différent selon le pays où nous vivons. Les perspectives qui s’offrent à nous serons le résultat du combat de celles qui nous aurons précédées et auront combattu, parfois jusqu’à la mort, pour que nous puissions avoir le droit de dire non.
— C’est souffrir de manque de soins, de manque de considération, de manque de reconnaissance parce que nous sommes celles qui devons baisser la tête, qui devons nous taire, qui n’avons pas le droit au même traitement qu’un homme dans certaines cultures ou croyances.
— C’est avoir conscience que le petit voisin que nous taquinons et avec qui nous jouons aujourd’hui pourrait demain se servir de cette complicité pour profiter de notre crédulité. Que son regard pourrait changer un jour sans que nous ne comprenions pourquoi.
— C’est avoir souvent plus froid que celui qui se couche contre nous, poser nos pieds gelés sur sa jambe et l’entendre se plaindre sans pour autant s’esquiver.
— C’est savoir qu’une femme sur trois sera battue, violée, tuée par un homme au cours de sa vie.
— C’est sourire ravie devant le regard complice de notre descendance.
— C’est rougir sous le regard appréciateur et affectueux d’un autre qui démontre ainsi son intérêt. Se sentir belle et être fière de ce que nous sommes.
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# 4 claviers pour une histoire - Jacques IONEAU, Costello, Yaëlle et Mytifle vous dévoilent la réalité cachée derrière la façade respectable du Père Noël entouré de ses lutins, aidé de ses rennes, et réalisant les voeux enfantins.
Vous ne savez pas tout...
Nous n'en dirons pas plus... place à la lecture ! #

— Père Noël, Père Noël ! PÈRE NOËL !
Sacrerouge, qui avait donc permis à ce lutin d'avoir une voix si aiguë ? La masse ronde s'agita sous les couvertures rouges et blanches et une tête coiffée d'un bonnet tout aussi rouge, émergea de l'entrelacs de tissus pourpres. Encadré de poils plus ou moins longs d'un blanc presque suspect, le visage affichait un air revêche et contrarié du plus décevant effet.
Le reste du corps s'extirpa à grand renforts de bâillements et de grognements, avant que des pieds ridés mais étrangement petits ne tapotent le sol en quête d'un entourage molletonné.
La tête dodelina un instant au-dessus d'un ventre proéminent puis se tourna en direction de la fenêtre avant de se stabiliser.
— Père Noël, Père Noël !
L'homme assis sur le bord du lit grommela quelques paroles incompréhensibles dans sa barbe, se retenant d'invoquer son Seigneur pour le prendre à parti. Quelle ingratitude, quel manque total de respect ! Il avait signé pour offrir de la joie aux enfants, pas pour se faire réveiller par les cris insupportables de Flamèche qui s'évertuait à ne voir en lui que la solution à tous les problèmes pouvant survenir. Enfin, surtout ceux qu'il était si apte à déclencher.
— Père NO...
Le brusque silence amena une moue perplexe et inquiète sur le visage de celui que tous appelaient Papa Noël dans ce village reculé de Laponie. Depuis l'arrivée des premiers Samis*, malheureusement en même temps que lui, ce nom "Laponie" était resté, au grand dam de notre homme qui s'était vainement battu pour faire appeler cette terre La Noëlie. Vous conviendriez que cela sonnait tout de même plus joliment.
Un bruit de tonnerre suivi d'un énorme fracas, déchira l'étrange silence. Les sourcils du Père Noël remontèrent au niveau de ses cheveux, si tant est que l'on puisse les distinguer les uns des autres. Interloqué mais inquiet, celui-ci entreprit de basculer son grand corps hors du lit.
— Mille millions de jouets sans sourire ! Flamèche a détruit l'escalier !
Cette fois ce fut l'inquiétude qui se refléta sur les traits du père Noël. Avec une agilité soudaine, il se faufila jusqu'à la fenêtre à travers le dédale de meubles et d'objets encombrant la pièce.
Un hoquet agita faiblement sa poitrine lorsque ses yeux découvrirent l'œuvre de son lutin. Il était prisonnier d'une tour sans possibilité de sortir et son escalier... son bel escalier en bois de chêne achevait de se consumer au pied de sa tour. Ses mains s'agitèrent sous l'effet d'un tremblement compulsif, sa bouche s'ouvrit sans parvenir à émettre un son, et Papa Noël perdit son calme.
Flamèche s'était réfugié sur un amas de planches constituant un abri pour le bois et jetait des regards apeurés sur le troupeau de gloutons envahissant la place. Crétin !



* Les samis : Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. De même, ils appellent leurs terres ancestrales Sápmi et non Laponie.
Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l'élevage de rennes, mais aujourd'hui, seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore.
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mytifle

Un couple âgé, dans nos campagnes profondes ;)
Divers clins d'œil dans cette œuvre, suite à des textes qui m'ont laissé pensive, une idée de mamytifle, de rondeurs, de folie à Rio et de bœuf chez Pepito ;) ... et un défi qui m'inspire.
J'espère que le résultat vous fera rire.

— Jacques ?
— Oui ?
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Ben je te caresse !?
— Non mais là t’es pas dessus.
— Ah, ben merde !
— T’y es toujours pas...
— Et là, j’y suis ?
— Non…
— Là ?
— Non…
— Là ?
— Bon, attends, je vais te montrer.
Avec un soupir, la femme allongée se redressa un peu, sa main attrapa le doigt concerné et le déplaça pour le positionner sur son centre névralgique, là où les sensations étaient intenses, mais pas trop.
— Oui, voilà là, et tu bouges comme ça, tu vois ?
— Ici ? comme ça ? j’y suis ?
— Oui, voilà, là c’est parfait !
— OK, avec un sourire polisson et fier.
Quelques minutes passèrent…
— J’y suis toujours ?
— Oui, mais vas-y.
— Vas-y, c’est-à-dire ?
— Ben bouge un peu.
— OK. Comme ça ?
— Jacques, si tu parles tout le temps, on va pas y arriver !
— Ben, je fais comment pour savoir sinon ?
— Ben tu fais ce que je te dis !
— D’accord, d’accord te fâche pas, ma Fleur !
— Je me fâche pas… mais bon, comment tu veux que je me concentre ?
— Tu as raison, je me tais, voilà.
Jacques poursuivait vaillamment la stimulation de sa compagne en tenant compte de la position du doigt indiqué précédemment.
— Ça va ma Fleur ?
— Oui oui…
Il ne lui semblait pas que cela lui faisait un effet boeuf, mais il s’enjoignit à plus de patience. Une femme a besoin de temps, tout le monde le sait. Il espérait quand même que ses efforts seraient récompensés.
— Huum, hum.
Ah, voilà, elle commençait à réagir. C'était long quand même.
— Remonte, Jacques.
— Quoi ?
— Remonte, tu appuies trop fort et trop bas. Je ne sens plus rien !
— Ah pardon ! là ?
— Non, plus bas.
— Tu m’as dit plus haut.
— Ben j’ai pas dit de remonter toute la tige non plus !
— Ouai ben t’es pas claire !
— Ou t’es bouché !
— Si tu te concentres pas, tu vas jamais y arriver !
— Comment tu veux que j’y arrive, si tu m’écoutes pas ?
— Ben je fais que ça t’écouter !
— Ouais, ben ça se voit pas. Combien de fois je t’ai montré où il faut caresser ?
— Et combien de fois je dois te dire que je comprends rien ! t’es jamais contente !
— T’as raison, on va pas y arriver !
— Ah ! tu vois, tu y mets de la mauvaise volonté !
— Moi !?
Jacques frémit. Elle était belle sa Fleur en colère, avec ses seins qui tressautaient. Lourds, ils pendaient un peu, comme ceux de sa vache dans l’étable. Il n’avait qu’une envie, bâcler ces foutus préliminaires et enfin parvenir à visiter l'antre aux milles plaisirs, pour soulager son trois coups, qui devenait de plus en plus douloureux.
— Je ne sais plus quoi faire, ni comment faire ! Pourquoi on passe pas directement à la suite ? Donald m’a donné un lubrifiant pour aider.
— Quoi ? t’as parlé de moi avec Donald ?
— Heu, ben… plutôt de moi… je crois…
— Jacques, je vais te tuer !
— Mais il voulait juste aider !
— Parfait, attends, je l’appelle pour qu’il t’aide là aussi !
— Mais ça va pas ?
— T’as pas vu qu’il rêve d’aider ta Fleur à s’épanouir ? Il en bave ! Pauvre crétin !
Et elle le repoussa violemment, s’agita pour sortir du lit. Il tenta de la retenir, mais elle était forte comme un boeuf !
— Mais ma Fleur, on a pas fini !
— Et bien si tu parlais moins et que t’agissais plus, on serait peut-être arrivés à au moins commencer !
— T’es cruelle là !
— Cruella ? Tu m’as appelée Cruella !?
— Non, je…
— Aie au moins la décence d’assumer Jacques !
— Mais c’est pas ce que j’ai dit !
— Bien sûr, et je suis sourde aussi ! Pousse-toi !
Elle ramassa sa robe qu’elle enfila d’une geste rapide et efficace, couvrant ce corps dodu à sa vue égrillarde. Jacques constata qu’il était encore plus excité, alors qu’elle s’apprêtait à le planter là, les orphelines pleines. Elle ouvrit la porte à la volée.
— Tu vas pas me laisser comme ça ?
— Et moi ? ça te gêne pas de laisser mon bourgeon sans soins, si ?
— Y’en a que pour toi ! T’étais pas aussi chiante avant !
— On est au vingt-et-unième siècle, Jacques ! Les femmes aussi ont droit au plaisir !
— Ouais ben, t’étais pas comme ça, au début.
La fureur de la femme sembla se décupler encore, alors que Jacques se dressait droit comme un i, empreint d’une juste fureur, son petit souci d'érection oublié.
— C’était avant que ton pote Donald m’aide, imbécile !
Remonté, Jacques repoussa la femme, bloquant le passage.
— Je croyais que vous deux c’était fini !
— Pousse-toi de mon chemin Jacquouilles !
— Réponds ou je vais le tuer !
— Tu vas tuer Pépito aussi ?
— Pourquoi t'as été avec l'arroseur aussi ?
— T’es vraiment le pire des hommes avec qui je suis sorti ! Con comme un manche ! Je sais pas pourquoi je t’aime ! Laisse moi passer ! Ce soir c'est repos, soldat !
Elle l’aimait, lui et pas un autre ! Jacques avait appris à se montrer accommodant avec les années, il était parvenu à reconquérir sa Fleur, mais elle se montrait plus exigeante, plus vindicative. Il voulait tellement lui faire plaisir ! Et puis, il l’aimait infiniment.
— Rallonge toi, je vais te calmer, proposa Jacques avec un sourire édenté, mais le regard aussi coquin que lors de leurs jeunes années.
En croisant les bras, très théâtrale, elle opta pour un soupir et une moue désespérée. Mais il la connaissait bien, là dans son regard, il vit le désir briller, comme à l'époque au retour de Rio.
Elle voulait de l’action ? Avec un rire triomphal, il la poussa sur le lit.
Un craquement sinistre se fit entendre alors que ledit lit s’avouait vaincu.

— Soldat Jacques !? j’t’jure t’es mort !
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J'aime bien l'idée d'un premier jet, brut, sans retouches, imparfait. Alors voici le mien. Voici ce que m'évoque ta phrase.
Je l'ai écrit sur une feuille blanche parce que certains textes ont besoin de ce moyen d'expression, mais je promets que je l'ai recopié textuellement sans le modifier (sauf une faute absolument insupportable !).
*****
La cigarette se consumait au rythme du whisky.
- Pourquoi tu fumes?
Elle me regarde avec ses yeux vitreux et globuleux comme si elle en avait quelque chose à faire de moi. Pfff ! Qu'est-ce que j'en ai à carrer de ce qu'elle pense ?
Je lui souffle la fumée au visage et fais signe au barman de nous resservir. Il est jeune, ce doit être un étudiant qui a besoin d'argent. Ses pas hésitants se fraient un chemin à travers la salle sombre et enfumée, enjambant les formes noires sur le sol. C'est comique. L'endroit est sombre et enfumé, glauque à souhait.
Le liquide ambré épouse le verre, se marie, m'appelle. La main qui sert tremble tellement que du liquide tombe à côté. La fille se raidit et sa respiration s'accélère. La peur. L'homme déglutit bruyamment. Terrorisé.
Je hausse les épaules et porte le verre à ses lèvres alors que le serveur s'éloigne tête et épaules basses. Résigné.
- Pourquoi ?
Elle repose la question après avoir fini le verre, et que je porte le petit cylindre qui se consume à la bouche.
- Je t'accompagne.
Elle veut rire, mais hoquette dans une tentative pitoyable de maîtrise et de normalité. Parfois elle m'inquiète.
- Pourquoi?
Je m'applique à faire couler le reste du whisky dans sa gorge pendant que Jacob lui maintient le visage relevé.
- Je t'accompagne compagne. C'est la fin, ta fin. Je n'ai plus besoin de toi.
Ma main soulève l'arme dont le canon se tourne vers son visage. Elle est trop saoule pour réagir, trop saoule pour se défendre, trop saoule pour que je continue.
- Adieu.
Sans bruit son corps s'affale. Flasque. Mon coeur se consume, mais assume la douleur de sa perte. C'est fini.
Une dernière bouffée dont les vapeurs recouvre le liquide rouge qui s'écoule du petit trou entre ses yeux toujours ouverts. Je m'y noie.
Une main tapote mon épaule. Jacob a raison, il faut partir. J'enjambe à sa suite les corps qui gisent au sol. J'ai fait un carnage. Il y a trop de morts. C'est de sa faute. Marlène. Maintenant, c'est fini. Je les ai tous eu. Elle, je l'ai saoulée pour qu'elle ne souffre pas.
Je me retourne pour visualiser la scène. Je jette le mégot sur le liquide inflammable que Jacob s'est chargé de répandre et me laisse tirer vers une autre vie, une autre flamme.


Réponse au Défi abscon Lancé par Klopenn
Bonjour à vous! Entrons dans le vif du sujet:
"La cigarette se consumait au rythme du whisky..." Pour règles principales: commencez donc une courte histoire ou un poème par ceci ; ne pas en faire une citation prétexte pour partir sur autre chose.
Option: écrire "à l'instinct", c'est à dire ne faites qu'un minimum de retouches lors de vos relectures (les tournures de phrase incorrectes notament).
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Défi
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Ils me saoulent. Tous. Je veux du calme, de l'oubli, du repos. Pourquoi n'omettent-ils pas de me poser des questions ? De me demander si je vais bien ? De me donner des conseils dont je n'ai que faire ?
Quand je sors, je sens leurs regards qui pèsent sur moi, qui m'étudient comme pour déceler ce que je pourrais bien leur cacher, pour tenter de trouver mes failles, tenter de me porter assistance. Ils ne m'entendent pas quand je crie en silence tellement fort que cela en devient assourdissant. Ils n'entendent rien et c'est moi que l'on traite de sourde. Absurde.
Je veux me cacher dans le noir. La prison de ma chambre est protectrice et destructrice. Je le sais mais j'en ai besoin. Besoin de me fondre dans cette obscurité qui greffe ses tentacules dans mon inconscient et agit sur ma conscience. Je ne suis rien d'important, rien de fondamental, rien. Je me complais dans le sombre et l'abstraction de tout son. J'aime ne penser à rien, mais ce négligeable prends des proportions irrationnelles et devient ingérable quand je sors de mes murs dissuasifs.
Je n'ai plus envie de rien, plus envie de sourire pour rassurer ceux qui disent s'inquiéter et ne font que titiller ma culpabilité. J'aimerais leur crier de passer leur chemin, que ma souffrance est trop immense pour leur petite commisération, que ma faiblesse m'achève à grand fracas de l'intérieur, que mes doutes m'assaillent à toutes heures, que ma peur gangrène mes défenses et saborde mes forces, que ma colère ronge toute volonté de résistance, que leurs congénères m'ont conduits dans ce tunnel sans fin, que leur impatience est l'étiolement de ma présence. Leur réalité entérine la précellence de mon absence.
Mais je me tais. Mes yeux et mes gestes parlent pour moi. Ma voix est devenue silence. Elle est trahison, elle est erreur, elle est faute, elle est coupable. Je ne peux agresser les autres, ils ne comprennent pas. Ils ont beau me fixer avec compassion, leurs visages ne cachent pas leur désapprobation et la douleur que mes mots impriment dans leurs cœurs. Alors je me tais. Je m'oublie dans ce mutisme, m'y abandonne, m'y noie. Je soulève chaque lame et la porte à mon âme. Je me crucifie à la croix des certitudes indécises, des controverses certaines, des imaginaires réalistes.
Mon âme est ombrages, échecs et ruines. Je veux fuir ailleurs, partir dans un monde où ma souffrance sera ma force, ou mon tourment sera quiétude, où ma désespérance sera plénitude. L'angoisse source jouissive ne me quitte plus, s'accroche à mes pas, s'installe dans la profondeur insondable de mes iris, flétrie mon teint, contracte ma mâchoire, pince mes lèvres, plisse mon front, cerne mes yeux, ride ma peau, sale mes joues, guide mes actes, fait le vide autour de moi. En moi.
Me faire mal me soulage, apaisante sensation d'humilité et de raison, ultime concentration. Que tout s'estompe, que tout s'arrête.
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J’avais ces quelques mots d'une chanson qui me trottaient dans la tête :
« Je ne sais plus, je ne sais pas, et je reste planté là
Les hommes ne font plus les lois, mais quelques hommes font la loi
… »
Des mots qui flottent et qui s’enroulent autour de moi…qui me disent : regarde ce qui se passe autour de toi.
Alors l’idée que toute chose à une raison faisant son chemin dans ma petite tête, je suis partie à la recherche de cette fameuse chanson, dont je ne me rappelais que ce passage.
Le pouvoir d’internet, franchement ! En 2 secondes, je l’ai retrouvée, avec une vidéo montage très jolie de plus !
Et là, l’émotion m’a saisie. Quelques larmes fugaces et discrètes… pudiques. Tout est dit, tout est là : c’est ce que je ressens, ce que je vis, ce que je nie.
Beaucoup de monde sait que ce chanteur était un humanisme, proche des autres, mais j’ajouterai qu’il était très intelligent et très (trop ?) conscient de ce qui l’entourait. Il est mort trop tôt, c’est sûr (bien qu’il n’y ait pas d’âge, car cela est toujours trop tôt pour ceux qui restent).
Ce qu’il a laissé derrière lui ce sont ces nombreuses chansons, comme s’il fallait mettre en musique ce qu’il était.
Certes, il faut prendre le recul nécessaire au contexte. Il était d’une époque où les gens pensaient encore possible de faire changer les choses, l’énergie et les possibilités semblant infinies. Aujourd’hui sa carrière et ses possibilités d’actions et de paroles auraient été bien moindres.
L’héritage qu’il laisse derrière lui nous exhorte à ouvrir les yeux, est une guerre à la haine, au rejet des autres, à la bêtise humaine, aux croyances et aux religions en total désaccord avec la tolérance, le respect des femmes, l’humilité, l’ouverture d’esprit et le libre arbitre.
Le texte est un poème poignant, bouleversant, et vrai. Un texte toujours d’actualité.
Il ne voulait pas être un héros, mais être reconnu, non pas par fierté d’être, mais comme un humain a besoin de la reconnaissance d’autres humains, par sensibilité, par excès d’humanité.
Ceux qui disent aimer ce chanteur, aimer ces chansons, ne peuvent pas, ne doivent pas trahir, fouler aux pieds, ce qu’il criait avec tant de conviction…sinon ce n’est pas vrai. C’est un mensonge si énorme qu’il ne trompe qu’eux.
Alors si d’habitude je le pense, aujourd’hui je l’écris :
Courage à tous ceux qui comme moi vivent et ressentent cela, car quelque part nous sommes les rebelles d’une société qui encense l’égoïsme, la vantardise, la destruction et le profit.
Ne restez pas plantés là, faites bouger quelques gravillons…

Bon, je pense que vous aurez tous reconnu le chanteur ?



Réponse au défi "Ecouter de la musique..." lancé par Anonymous_writer_mp
Salut tout le monde, cela fait très longtemps que je n'ai pas posté de nouveaux défis alors je vous en propose un aujourd'hui.
Beaucoup de personnes écoutent de la musique et la comprennent puis il y a d'autres personnes qui écoutent de la musique sans l'écouter donc sans comprendre le sens des paroles.
Nous avons tous notre interprétation des chansons que nous écoutons alors donnez-moi la vôtre.
Ce n'est pas compliqué, choisissez une musique qui vous parle, que vous ressentez jusqu'au bout de vos doigts et que vous comprenez puis expliquez-moi toutes les émotions, toutes les pensées qui vous traversent quand le son vibre dans vos tympans.
Donnez-moi le titre de votre musique avec le(s) nom(s) du(des) chanteur(s)/chanteuse(s) puis racontez-moi...
J'ai hâte de vous lire.
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