Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Eldreya

2
œuvres
0
défis réussis
19
"J'aime" reçus

Œuvres

Eldreya


La peur, l’inconnu, l’injustice, l’exil, la solitude, l’impuissance, l’espoir, le devoir, la tristesse, la colère, le courage. Tant d’émotions et de sentiments peuvent nous mener à différents choix ; la soumission et l’acceptation d’une condition ou le dépassement de soi et l’envie de changer les choses et de se battre pour une vie que l’on souhaite réellement. Qu’en sera-t-il pour nos héros ?
Un soir dans la ville de Tyem, l'air est froid, la nuit noire, il est aux environs de vingt-deux heures, comme chaque nuit, aucune étoile ne vient éclairer le ciel de la ville.
Les rues sont désertes, passé une certaine heure plus personne ne s'aventure hors de chez lui. Tyem est comme coupée du monde extérieur car un fléau frappe le territoire. Les autorités internationales décidèrent pour le bien de tous, de circonscrire le phénomène en isolant la ville du reste du monde. Entrer ou sortir de Tyem devint empossible. Pour la nourriture, il faut faire avec les livraisons aériennes peu courantes ou bien les productions locales, ces dernières se font rares ces temps-ci. Chacun essaie de cultiver quelques légumes dans son jardin ou sur la moindre parcelle de terre disponible.
Ce soir, une jeune fille sort une poubelle à l'arrière d'un restaurant, c'est une étudiante, elle se nomme Orlane, elle est de petite taille, ses cheveux châtains ondulent jusqu'à ses frêles épaules, son visage a des traits doux. Elle vient de finir ses heures de travail dans son job à mi-temps. L'air expulsé de sa bouche se teinte de blanc au contact de celui particulièrement froid de cette nuit de novembre. Au moment de poser le sac, deux hommes entrent dans la ruelle sur laquelle donne l'arrière du restaurant. L'un est grand et porte des lunettes, l'autre homme possède une forte corpulence et une barbe fournie. Ils s'approchent de la jeune fille, leurs ombres portant sur le mur de la rue semblable à des spectres. Les deux hommes demandent des restes de nourriture se trouvant potentiellement dans le sac qui vient d'être jeté. La jeune employée leur répond qu'il n'y a malheureusement rien de consommable dans ce qu'elle vient de déposer et que pour leur santé elle ne peut les laisser se servir dans les ordures.
L'homme barbu, détournant le regard dit avec une voix basse et piquée de sarcasme : "Les familles ne se nourrissent plus correctement et tout le monde sait que les approvisionnements de l'extérieur ont définitivement cessés ... Les temps vont devenir de plus en plus durs. La loi du plus fort a déjà commencé à sévir et elle ne fera qu'augmenter laissant la ville dans un état de violence. Après tout... le confinement rend fou et l'homme est la plus faible des créatures." Il se mit à rire nerveusement, puis mettant une main sur la moitié de son visage, un sourire et des yeux grands ouverts marquant son expression, il se voûta vers l'avant. Le second homme, celui portant des lunettes, qui n'avait jusqu'à présent pas changé d'expression et était resté silencieux mit la main sous son manteau et en sortit un revolver qu'il pointa sur la jeune femme. Avec un immense sourire très étiré sur le visage, il annonça : " Tu comprends donc que nous aimerions récupérer ce sac petite et qu'il serait fâcheux qu'un accident ait lieu." Orlane recula d'un pas et tenta d'attraper la poignée de la porte derrière elle, elle était terrorisée, une goutte de sueur perla sur sa tempe et avant qu'elle n’eût le temps de dire quoique ce soit, l'homme appuya sur la détente.
Deux tirs secs se firent entendre. La jeune fille tituba avant de s'effondrer sur le pavé froid de la rue, elle porta sa main tremblante au niveau d'une de ses blessures comme pour compresser le point d'impact et limiter l'hémorragie mais ce fut inutile. Les yeux entrouverts, elle put voir les deux hommes s'éloignant dans la nuit avec le sac à la main. Elle ferma les yeux.
C'est à cet instant que le fléau appelé Saigai par les habitants choisit pour descendre sur la ville. Le ciel se divisa en d'épais nuages sombres et denses, des rails rouillés descendirent du ciel dans un bruit assourdissant de métaux hurlant, crissant dans le froid de la nuit. Sur le pavé, la jeune fille toujours immobile ne se doutait en rien de ce qui allait se passer tandis qu'au sommet des rails, à l'endroit où le ciel s'était déchiré, une énorme gueule de fer se mit à glisser sur le chemin de fer entre les nuages noirs comme de l'encre, à une vitesse incroyable. Un train noir, menaçant, jaillit du ciel lacéré et écorché. L'air qu'il fendait dans sa course semblait être la résonance de cris de souffrance et de lamentation. Traînant la brume derrière lui, Saigai s'arrêta dans la ruelle où l'étudiante gisait. Elle était toujours consciente bien qu'elle ait déjà perdu beaucoup de sang.
Elle entendit des bruits de pas sur le pavé qui se dirigeaient vers elle, elle entrouvrit alors les yeux entre deux gémissements de douleur, mais sa vision était trouble et elle n'entendit que les pas se rapprocher sans voir d'où ils provenaient. Les pas s'arrêtèrent.
La vue de la jeune fille devint enfin claire, devant ses yeux se tenait une paire de bottes sombres, elle releva les yeux et découvrit une femme vêtue de noir avec la moitié du visage caché par un vêtement. Orlane plongea son regard dans celui, perçant, de la mystérieuse femme. La blessée crue à une hallucination mais des yeux clairs, acérés et rouges la fixaient bel et bien.Trop faible, la jeune étudiante perdit à nouveau connaissance.
La mystérieuse femme vêtue de noire, porta le corps de la jeune victime jusqu'au train noir d'où elle était descendue. De cette façon, Saigai, le train fantomatique repartit comme il était arrivé, dans un bruit strident et laissant derrière lui des ombres terrifiantes avant d'érailler le ciel à nouveau. Après son passage, les nuages se dissipèrent, la ville était dans le même état que si rien ne s'était passé. Le fléau ; Saigai, un sombre voleur qui ne laisse aucune trace ni aucun témoin de son passage. Tout était redevenu calme et silencieux, la nuit reprit son cours jusqu'au matin suivant.
15
7
13
93
Eldreya
De tout temps, les hommes racontent des histoires, pour faire perdurer la mémoire de choses qui se sont réellement passées ou bien pour rêver et s'évader du monde qu'ils connaissent.
Mais saviez-vous qu'il y a une histoire qu'on ne vous a jamais racontée ? Exceptionnelle, magique et pourtant vraie…
L'histoire non contée ( The Tale Untold) vous dira comment la magie a disparue de notre monde, enfin, presque disparue.
10
0
3
17
0