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Equilegna Luxore

Région parisienne.
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Défi
Equilegna Luxore
Réponse au défi Inktober avec de courts textes autobiographiques.
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Equilegna Luxore
Nous sommes en 2318, cela fait deux cents ans que l'humanité s'est presque éteinte dans de mystérieuses circonstances.
Dans ce monde redevenu vaste et mystérieux, les rescapés se sont réorganisés en tribus aux modes de vies variées.
L'histoire contée est celle de Homère, un jeune garçon de 14 ans appartenant aux Descendants, un peuple qui s'organise autour des arts de l'Ancienne Humanité qu'ils vénèrent (la forge, la technique, le conte, la loi etc...) et dont l'ancienne bibliothèque François Mitterand constitue la Citadelle où toutes les tribus se retrouvent pour passer l'hiver ensemble, bien à l'abris derrière ses hauts remparts.

La vie de Homère et de son clan, les conteurs, se déroule ainsi : au printemps ils quittent la citadelle pour remonter la Seine sur un convoi de péniches, commercent et travaillent la belle saison et en automne descendent partager leurs biens avec les autres clans. Un rythme doux et tranquille ponctué par l'étude de tous les livres et artefacts qui sont conservés comme autant de trésors par son clan.

Cette routine se brise le jour où son convoi se fait attaquer par des guerriers venus du sud et dont les motivations sont inconnues. Homère se retrouvera séparé des siens, seul dans un monde redevenu sauvage. Heureusement un mystérieuse femme nommée Perséphone sera là pour l'aider dans son périple de retour.

***
Ceci est un 1er jet et non une version finale. J'apporterais des corrections au fur et à mesure donc n'hésitez surtout pas si vous voyez des incohérences. Désolé par avance pour les éventuelles fautes d'orthographes. J'en appelle humblement à votre bienveillance.

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Couverture réalisée par Loukae ! Encore merci à elle!
Vous pouvez la retrouver ici :
- https://www.instagram.com/loukae_/
- http://loukaeart.tumblr.com/
- et sur twitter @Loukaae
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Equilegna Luxore
Bienvenue dans le monde de Guilraen en l’an de grâce 2756, loués soient les bâtisseurs!
Guilraen est un monde vaste où non pas une espèce dominante existe mais une dizaine d’espèces conscientes qui au gré des circonstances se battent, nouent des alliances ou s’ignorent avec superbe.
Une découverte technologique a chamboulé l’échiquier politique de cette planète il y a une petite cinquantaine d'années : l’utilisation de la Saulanith, un minerai bleu, comme source d’énergie a permis l’inventions de machines complexe comme le transcontinental chez les Noxums, de navires propulsés chez les Yrodiens ou plus récemment de superbes aéronefs chez les Sygrines. Cette révolution industrielle a permis à ces trois peuples de devenir les trois dominants de Guilraen. Chacun ayant une technologie aussi avancée, une paix fragile mais tenace s’installe. Paix qui n’est pas valable pour les autres espèces : les Ourks, des loups géants habitant dans les royaumes du nord, sont réduits en esclavage par les Yrodiens qui les revendent aux Noxum qui trouvent ainsi une main d’œuvre peu cher pour leurs mines de Saulanith, ou pour les Némades se font voler leurs terres par les Sygrines.
Cet équilibre va commencer à se briser avec mort de l’empereur Yrodien Nabonool. Son fils, à peine agé de 4 ans, est propulsé au pouvoir et devient une proie facile pour la secte religieuse locale, les GuilraenYdor . Ces derniers ont une interprétation bien différente de la religion dominante à Guilraen : pour eux les bâtisseurs ont bâti ce monde à la gloire des Yrodiens et ont créés les autres espèces dans le but qu’ils soient leurs esclaves.

C'est dans ce contexte bien chaotique que d'étranges créatures débarquent sur ce monde, et ces êtres pourraient bien changer radicalement les enjeux de cette guerre naissante...

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Ceci est un 1er jet et non une version finale. J'apporterais des corrections au fur et à mesure donc n'hésitez surtout pas si vous voyez des incohérences. Désolé par avance pour les éventuelles fautes d'orthographes. J'en appelle humblement à votre bienveillance.

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Cette magnifique illustration représentant Raphaëlle Roland a été faite par Noli!
Son compte Twitter : @PtiteNoli
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Equilegna Luxore
Juste quelques textes divers
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Equilegna Luxore



Dans cette longue rue déserte, un seul bruit résonne : le son de ses talons noirs claquant contre le bitume glacée de cette nuit froide et humide de novembre.
Accrochés à ses oreilles des écouteurs morts pendent et ne sont reliés à rien. Ils sont comme la couette protectrice contre les monstres de son enfance : une défense bien inutile mais rassurante contre d'éventuels hommes qui viendraient l'aborder. C'est la tactique la moins pire qu'elle ait trouvé pour repousser ses avances inopportunes, harassantes et lassantes. Elle aime d'habitude ces longues marches solitaires de jours ou de nuits, son baladeur crachant un son plus ou moins violent, plus ou moins inspirant, et surtout meublant ses rêveries vagabondes. Elle aime autant ses ballades qu'elle ne supporte pas qu'un inconnu vienne la déranger alors qu'elle est en plein rendez-vous avec elle-même.
Mais la nuit elle préférait rester alerte et attentive au moindre bruit. Comme beaucoup d'autre jeunes filles, elle avait vu petit à petit le loup se faire remplacer dans ses cauchemars enfantins par la silhouette floue et bien plus menaçante d'un inconnu qui la suivait dans une ruelle déserte pour lui faire on ne sait trop quoi. Lorsqu'elle fut en âge de comprendre le mal qu'aurait pu lui vouloir ce fameux inconnu à qui il ne fallait surtout pas parler, il était trop bien trop tard : la peur et l'angoisse coulaient en elle aussi naturellement que le sang et la lymphe dans ses chairs.
C'était pourtant bien dommage, songea-t-elle en contemplant la rue déserte, les maisons silencieuses qui ne se ressemblaient pas et les lampadaires éclairant le trottoir humide de reflets orangés, les nuits pouvaient être si belles... Et puis, il n'y avait personne pour venir vous importuner. Quelles magnifiques histoires elle aurait pu se raconter à elle même avec de la bonne musique pour fond sonore ?
Elle en était là de ses réflexions quand elle arriva à l'embranchement qui donnait sur la rue où se situait son modeste appartement. Elle stoppa sa marche, son cœur s’accéléra et son souffle fut court. La rue était plongée dans les ténèbres. L'éclairage public avait du être coupé ou tombé en panne. La lumière de quelques fenêtres transperçaient bien les ténèbres ci et là, mais elles n'éclairent rien d'autre qu'elles mêmes.
Elle saisit son téléphone dans sa poche et mit l'application lampe torche en route. Il ne lui restait qu'une dizaine de pour cent de batterie mais ce serait bien suffisant pour rejoindre la douceur rassurante de son foyer.
Elle s’engouffra dans les ténèbres légèrement tendue. La lumière du flash de son téléphone allumé n'éclairait pas très loin mais c'était mieux que rien. Les éclairages des villes font bien souvent oublier l'épaisseur de la nuit. Tout en avançant elle se mit à penser à ses ancêtres lointains, images sorties tout droit des illustrations que l'on peut trouver dans les livres pour enfants, recroquevillés sur eux même n'ayant même pas un faible feu pour combattre les ténèbres.

Clac, clac.

La jeune femme se retourna sur elle-même aussitôt. Ce bruit de chaussures claquant sur le bitume, ce n'était pas elle qui l'avait produit ! Elle tendit son bras le plus loin possible pour que le faisceau lumineux balaie la rue le plus largement possible.
Bon sang ! Elle ne voyait rien ! Pourtant elle aurait juré que...
Bah, c'était la nuit qui lui montait à la tête. Voilà tout ! Elle rigola en se retournant : elle avait une trop grande imagination pour son propre bien...
Clac, clac. Elle l'avait entendu à nouveau ! Elle en était sure à présent quelqu'un marchait derrière elle. Mais pourquoi elle ne l'avait pas vu ? Sans éclairages, n'importe quelle personne sensée s'éclairerait avec son portable.
A moins que ce soit un idiot qui s'amuse à faire peur aux jeunes femmes qui auraient l'outrecuidance de rentrer chez elles aussi tard le soir.
Elle se retourna de nouveau et balaya la rue. Aucune autre lumière que celles de son portable et des fenêtres de quelques insomniaques. Tendue comme une bête apeurée elle poursuivit son chemin en accélérant le pas mais sans courir : s'il s'agissait d'un idiot qui s'amusait à l'effrayer elle ne voulait pas lui donner le plaisir de voir sa blague de mauvais goût fonctionner sur elle.

Clac, clac.

Cette fois-ci, elle pivota sur elle-même à toute vitesse.
_Montrez-vous ! C'est pas drôle de faire peur à quelqu'un dans tout ce noir ! Cria-t-elle la voix plus tremblante qu'elle ne l'aurait souhaité. Rien, plus de bruits de talons sur le trottoir. Mais elle ne reprit pas sa route maniant son téléphone pour démasquer l'inconnu qui la suivait dans cette rue sombre.
Clac, clac, clac, clac.
Le choc des talons sur le sol s’accéléra soudainement. Une silhouette flou émergea alors des ténèbres. C'était un homme ou une femme elle n'aurait su dire vu que la silhouette était couverte d'un sweat à capuche épais masquant son visage et la forme de son corps. Il ou elle s'était arrêtait à la limite entre les ténèbres et le faisceau de lumière et ne disait pas un mot.
La jeune femme était saisit d'effroi par cette silhouette silencieuse, si étrange et banale à la fois. Mais pourquoi garder ainsi le silence ? En tout cas, si c'était un plaisantin qui voulait l'effrayer il ou elle avait parfaitement bien réussit son coup.

Clac. Clac. Clac.

La silhouette encapuchonné s'approcha d'elle sans dire le moindre mot. Elle était tétanisée. Ses jambes refusaient de bouger, comme fusionnée dans le bitume.
_Que... que... me voulez vous ? Parvint-elle à balbutier.
Toujours le silence, rien que le silence.

Clac. Clac.
La silhouette était maintenant si proche d'elle qui lui aurait suffit de tendre ses bras vers elle pour la toucher. Celle-ci s'arrêta pourtant. Son visage était toujours dissimulée par sa capuche mais le menton était visible. Elle le balaya pour voir.
Elle recula, effrayée par l'éclat jaunâtre qu'elle vit. Pas de peau ni de chairs pour ce menton, uniquement de l'os.

Bip, bip, bip.

Son téléphone ! Plus de batterie !
Tout était noir ! Elle ne voyait plus rien ! Elle ne pouvait plus La voir !


Clac.
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Equilegna Luxore

Une main se pose sur mes épaules et mon esprit remonte à la surface instantanément. Mes paupières se soulèvent, papillonnantes et j'essaie de me souvenir où je suis. Je suis sur une aire d'autoroute sur le chemin des vacances avec mon compagnon. Il me réveille avec douceur, sa main caressant à présent mes cheveux. Ses yeux bruns rencontrent les miens, comme pour s'assurer que je suis bel et bien réveillée.
   _Je vais remettre de l'essence dans la voiture. Tu veux te prendre un café ?

Mon esprit est encore englué par le sommeil mais un vague hochement de la tête de haut en bas de ma part suffit pour qu'il me comprenne. Comme toujours, il me comprend sans paroles.
Je cherche la poignée de la porte et je l'actionne pour me lever. Un vent glaciale, humide et froid, a vite fait de venir me réveiller tout à fait.   
A l'extérieur, une aire d'autoroute tout ce qu'il y a de plus banale : une station service, des camions avec des chauffeurs aux yeux gris de fatigues, des voitures et leurs lots de vacanciers et de commerciaux et enfin une boutique d'autoroute aux couleurs criardes et aux néons outranciers, offrant tout le confort aux baroudeurs modernes. Et bien entendu il pleut, le tableau devait être complet.
Tout était fait pour ne solliciter que la vue : on peut rien entendre ci iavec le bruit des voitures pressées défilant sur l'autoroute dans un flot continu et infini.
Je m'étends comme un chat qui s’éveille et me dirige, encore un peu endormie, vers la boutique de l'autoroute. Les portes automatiques s'ouvrent, j'entre et me faufile au milieu des odeurs de plastique, café froid et produits d'entretien chimiques. Je ne jette pas un seul regard aux spécialités régionales vendues à des touristes soucieux de ramener « quelque chose en plus » de leurs séjours, ni aux sandwichs sous cellophanes, ni aux pauvres livres esseulés qui ont fini par échouer ici, ni même aux jouets viles tentateurs pour gamins colériques. Non rien de tout cela ne m'attire pour le moment. Je n'ai d'yeux que pour lui.
Un trio d'immense machine rectangulaires se serrent les unes contre les autres sur le mur du fond, pile entre les accès des toilettes hommes et femmes. Sur leurs trois devantures on peut voir une image massive représentant un café dans une petite tasse de porcelaine blanche, exactement le genre de café expresso qu'aucunes d'elles n'est en mesure de m'offrir. Pourtant je m'avance, presque fébrile vers celle du milieu. Je farfouille mon porte monnaie avec empressement avant de tomber enfin sur une massive pièce de deux euros que je fais glisser entre mon pouce et mon index. Je l'engouffre avec précipitation dans la fente de la machine et sélectionne un cappucino.

Deux minutes après je sors de la station service, la boisson fadasse à la main, débordante de joie.
Je ne saurais réellement dire depuis quand mais rien ne me réjouis plus que ce café tiède entre mes mains. Ce gobelet en plastique contient en lui les vacances et les longs trajets en voiture qui les précèdent.

Un peu plus loin mon compagnon me sourit tout en remettant de l'essence dans sa petite Fiat grise. Je lui rends son sourire. Dans sa voiture, je suis sure que nous pourrions faire le tour du monde, tous les deux seuls. Plus de boulots, plus d'horaires insensés, plus de foules insensibles... Tout ce temps qui nous fera face et que nous pourrions meubler selon notre volonté... C'est un vertigineux bonheur qui pourrait me faire chuter. Notre temps n'appartiendrait qu'à nous. Dans ce monde se serait peut-être cela le bonheur ?

Je penche un peu trop brutalement la tasse vers ma bouche et manque de me brûler la langue. Je frotte cette dernière bêtement contre mon palais pour évaluer la blessure. Au même moment, le vent vient agiter mes cheveux et je ne suis plus que cela : une femme sur une aire d'autoroute souriant bêtement à l'homme qu'elle aime dans une grimace étrange.

Pendant deux semaines, juste deux petites semaines apprivoisées, le temps sera nôtre. C'est peut-être cela le bonheur après tout ?

Voilà tout ce que contient ce petit gobelet en plastique : la promesse d'un bonheur éphémère...
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Equilegna Luxore

Pervers :Du latin perversus (« renversé », au figuré : « appliqué à contre temps, vicieux »).


Accoudée au bar de sa cuisine, elle sortait avec douceur du sommeil en attendant le sifflement salvateur de sa cafetière italienne. Une bonne dose d'amertume, voilà bien la seule chose qui serait à même de lui faire quitter pour un temps le monde des songes. Elle était stupide, ou le pensait-elle, ce qui pour elle revenait au même.

Il régnait un silence sépulcral au sein de son petit appartement tout neuf. Une de ces constructions sans âme, construites à la chaîne dans une de ces villes nouvelles. Un sourire satisfait apparut tout du moins aux coins de ses lèvres fines : elle arriverait bien à donner une âme à cet endroit avec le temps et puis c'était son chez elle à elle après tout, son abri contre le reste du monde. Alors pourquoi l'avait-elle ramené chez elle ? Idiote, songea-t-elle à nouveau, tout en contemplant ses ongles ravagés et rongés par le stress. Elle entendit un bruit, comme un soupir depuis le fond de son couloir, celui-là même qui donnait vers sa chambre à coucher. Il devait être réveillé à présent.

A cet instant précis, elle aurait bien aimé avoir un super pouvoir, un seul. Celui de revenir dans le passé. Elle n'aurait rien changé à cette magnifique soirée, exceptée une seule et unique chose : elle ne l'aurait pas ramené chez elle. C'était stupide. Pourquoi lui avait-elle ouvert la porte de son minuscule sanctuaire de banlieue ?

A ses pieds elle entendit un ronronnement. Son vieux greffier, son matou miteux, se frottait avec tendresse et intérêt à ses jambes : c'était l'heure des croquettes. Elle sauta de son tabouret et s’exécuta avec rapidité. C'était à se demander qui est-ce qui commandait ici ! Nouveau sourire. Ce chat, prénommé Arsène à cause de la forme singulière de ses moustaches évoquant bien plus un bourgeois du 19ème siècle qu'un vieux chat de gouttière était son fidèle compagnon . Avec quelques livres et bibelots, il était le dernier témoin en vie de sa jeunesse. Et lorsqu'un si vieil ami a faim, la moindre des choses c'est de lui donner à manger n'est-ce pas ?

Tout affairée qu'elle était à s'occuper de son félin au pelage gris, elle n'entendit pas son compagnon d'une seule nuit la rejoindre dans la cuisine.

_Oh chouette du café frais ! Dit-il avec un enthousiasme presque enfantin.

Elle releva la tête, balaya une mèche de cheveux bruns qui lui masquait le visage et contempla son partenaire d'une nuit. Il était plutôt bel homme selon ses critères : grand, les épaules légèrement carrées, assez mince et une chevelure blonde qui tirait presque sur le roux. Il rayonnait de gentillesse et de fragilité.

Voilà, c'était pour ça qu'elle l'avait ramené chez elle : elle adorait les hommes avec cette allure légèrement vulnérable. Elle lui rendit donc son sourire et sans un mot lui servit une tasse de café.
_Tu aurais du sucre. Je bois mon café noir et sucré.
_Doux comme le désir, noir comme le péché... répondit-elle songeuse.
_Quoi ?
_Non c'est rien, juste une phrase que j'avais lue dans un vieux comic. Il est assez fort pour toi ? Demanda-t-elle déjà repartie dans ses propres pensées.
_Parfait, de quoi réveiller un âne mort !
Elle sourit et, une fois sa propre tasse à café vide, vaqua à ses occupations en silence. Elle n'avait pas réellement envie de discuter avec lui mais elle ne souhaitait pas se montrer totalement impolie en le jetant à la porte sans lui proposer un petit déjeuner et une douche.
_C'est mignon chez toi, un peu petit mais mignon. Tu y vis seule ?
_Tu as vu un autre homme, répondit-elle du tac au tac. Il souffla sur son café en murmurant un « j'aurais du m'en douter ». Elle lâcha bruyamment sa tasse dans l'évier et se tourna vivement vers lui.
_Comment ça « tu aurais dû t'en douter ? », demanda-t-elle, glaciale.
_Je ne me voulais pas me montrer vexant mais les femmes qui fréquentent ce genre de lieux ne sont pas le genre à être mariée et avec trois enfants...
_Hé ben, tu viens de te vautrer royalement. Tu n'étais pas aussi méprisant hier soir quand tu avais ta tête entre mes cuisses.
_Attends t'emballe pas, c'était génial hier soir mais je disais simplement...
_Je t'arrête tout de suite : ce que tu as à dire ne m'intéresse pas. Rhabille toi et casse toi de suite. Le bras tendu, le visage fermé et le ton sans appel. Il ne tenta même pas de répondre quoi de ce soit. Un gosse, voilà tout ce qu'il était.

La porte claqua et l'air frais de l'extérieur s'engouffra dans son petit appartement.
_On est pas mieux tout seuls mon Arsène ?
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Equilegna Luxore

Au loin, l'orage vient,
Jusqu'aux tréfonds de ma chair
En vain, je suis vivante...
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