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Tragidylle

Tragidylle

" Le Ridicule Nous rend plus forts "
Mix de : " Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et " le ridicule ne tue pas "
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Défi
Tragidylle

Un lapin blanc dévalait la pente à toute vitesse, les joues rouges et le souffle saccadé d'avoir tant couru, des touffes de son pelage violemment balayées par le vent s'échappant du col de sa chemise, les lorgnons sur le bout de son museau menaçant de dégringoler à chaque seconde, et la montre à gousset qu'il vérifiait d'une seconde à l'autre de tomber de sa poche. Ses pattes foulaient si rapidement le sol qu'elles le touchaient à peine, et les lacets défaits de ses chaussures manquaient à chaque fois de rester accrochés aux pierres et aux branches mortes qui emplissaient le chemin qui menait à son rendez-vous avec le chapelier fou qui lui semblait si important. Il tentait de toutes ses forces de courir le plus vite possible, tant et si bien qu'on aurait dit que l'armée de La Reine de coeur était en train de le suivre. Il chassa rapidement de son esprit la pensée effrayante des soldats de carte dont le cops fait de papier tranchant le faisait frémir rien qu'à l'idée qu'il pourrait lacérer son tendre pelage blanc.
Rien que de songer à cela fit battre son coeur encore plus promptement et fit briller encore plus fort dans ses yeux cet éclat rouge et alarmé qui le caractérisait. Tout occupé à détaler, il ne remarqua pas l'enfant à la crinière blonde à la robe bleue flottante qui empruntait le même chemin que lui, l'air étonné. Il marmonnait de temps à autre, l'air effaré, qu'il allait être en retard. Plus il avançait, plus l'obscurité de son trou de lapin était remplacée par les lueurs barriolées et chatoyantes qui faisaient l'attrait du chemin qui menait chez son ami le Chapelier. Son museau arriva à distinguer le parfum doux du thé et de la menthe, et il accéléra le pas en pensant au délicieux petits gâteaux qui l'attendaient. Après tout, c'était un évènement important, ils allaient fêter le non-anniversaire du lapin gris, ce jour arrivait 365 dans l'année, il ne pouvait pas le manquer !
Il ne fit pas attetion aux cochons qui volaient dans le ciel d'un vert limpide, annonciateur de l'arrivée de l'hiver, la saison la plus douce de l'année, ni à l'éclat de la Lune Privée qu'avait dénichée Le Chapelier et dont il avait décoré son ciel. Le Lapin se dit qu'il était vraiment en retard, et qu'il devrait presser le pas avant que ne tombe la nuit et que le ciel ne vire au rouge et ne s'orne d'un soleil flamboyant. Il arriva enfin, essoufflé, chez son ami, qui lui dit qu'il était arrivé bien tard, le Lapin Gris n'était toujours pas venu ! Il l'invita à boire une petite tasse de gâteau au chocolat en dégustant une assiette de thé aux roses rouges en attendant (bien que ces roses étaient en réalité blanches, mais il était interdit de le dire, ou la Reine de Coeur vous éxécuterait en vous coupant les pieds)
Au bout d'un moment, les deux compères se fâchèrent de voir arriver le Lapin Gris "on lui prépare tout un non-anniversaire, et il se donne la peine de venir à la fin" marmonna le chapelier. Le Lapin Gris leur souhaita un joyeux non-anniversaire à tous les deux, puis il s'assit sur la table et but une gorgée de gâteau posée sur la chaise. Les yeux de la petite fille, qui les avaient suivis depuis le trou du Lapin, les regardient en silence, d'un air étonné.
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