Sylviane Noël
J'étais Eimalem. Depuis mes débuts en ces lieux.
Et pourtant, je suis Sylviane, Marie, Florence, Mariette. Depuis ma naissance.
Aujourd'hui, par-dessus tout, je suis Sylviane.
Mes rêves manqués et les mots qui m'échappent.
Mais aussi les rêves qui me transportent et les mots que je lance vers vous.
Pourquoi choisir l'anonymat en écrivant sous un pseudonyme ? Pourquoi se donner tout ce mal, alors que dans une mer d'écrits, ballotés par les vagues, nous demeurons souvent invisibles même en nous révélant au grand jour ?
Je suis Sylviane Noël.
J'écris à la lumière d'une lampe bleue, des mots qui restent, et d'autres qui me disent adieu.
Certains vivront peut-être sous d'autres regards.
22
œuvres
0
défis réussis
96
"J'aime" reçus
Œuvres
Quelques courts poèmes qui m'ont été inspirés par les gens de mon entourage, par les histoires qu'ils me racontent ou par des inconnus, croisés au fil des années.
36
11
11
3
J'aime le meuble qui me sert de table de travail Mais je déteste mon fauteuil de chêne Il m'empêche de rêver L'aurore assiégée, comme prison débordante aux barreaux multipliés ... Un léger mouvement de côté, et les bras du fauteuil heurtent le meuble TOC ! Le bruit du chêne contre le chêne TOC ! Un autre élan Arrêté Un bruit de chaîne Je songe aux pigeons sur les trottoirs, aux chats écrasés dans les tunnels, aux goélands dans les ruelles Aux heures, aux minutes, aux secondes ... et puis TOC ! Le coup du chêne À chaque jour qui me dépasse, j'en veux à ce fauteuil Et pourtant, je continue de me glisser entre ses bras Car j'aime le bois Et TOC !
13
14
2
3
L'Imposteur se multiplie en faux moments de vérité Déambulant sur des pavés d'insignifiance à peine déguisée Louangé, sanctifié, maître parmi les Inventeurs d'influence Engraissant les Affamés qui dévorent ses mots Saoulant de ses doléances les Assoiffés Éclairant la nuit d'une lumière factice Mais que la brume de son discours soudain se dissipe Et l'Imposteur s'effondrera dans un bruit sourd Sous un coup tranchant de hache Tombera la tête de cet homme à la parole venimeuse.
2
0
1
2
Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Afin de ne pas étouffer, de ne pas perdre le fil, de sortir de la routine quotidienne. Parce que c'est plus fort que moi. Pour rejoindre les autres (c'est une autre façon de tendre la main). Bon, j'arrête ici.
