Anatole Cotentin
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de toujours
L'ombre,
Si sombre,
Ne comble,
Que tombe.
Froide elle envahit.
Son voile noir,
Embrase et salie,
Le fils de soie,
Si beau et si fragile,
Venu le soir,
Dans l'éternelle nuit.
Elle éteint couleur et beauté.
Elle éteint bonheur et gaité.
Elle éteint le mal et le bien.
Elle éteint.
Le vide est rempli,
Par cette dure douleur.
La joie est endormie,
Par tout les discrets pleurs.
Elle est la suite,
Elle est la fuite,
Elle est le sort,
De tous les corps.
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Douleur que le vent laisse ;
Ce sont amis que vent emporte ;
Douceur du mal qui blesse ;
Transformer tous les murs en porte.
Bonheur, doucement s'efface ;
Sourire, de quelques maux, s'oublie ;
Le cœur, lentement se casse ;
Souffrir, avec des mots affaiblis.
Le soir, pensées cachées dans l'ombre,
Pensées qui consument les bouts de joie ;
Le mal, pris par le cœur qui sombre.
Couleur fade sur un voile de soie ;
L'âme que les doutes encombrent,
S'envole, sans peine, plus aucun poids.
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