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Orelane

Défi
Orelane


La douleur, insoutenable. La fatigue, prenante. La peur, éreintante.
Je fuyais. Je courais pour ma vie depuis des heures. La forêt était alors à son heure la plus sombre. Depuis quand la nuit était-elle tombée ? Même pour mes yeux s'habituant au noir, les silhouettes inquiétantes des arbres m'empêchaient de savoir où j'allais.
L'herbe était fraîche, elle me surplombait de toute sa hauteur, m'entourant d'une atmosphère humide protectrice. C'était agréable. Courir à en perdre haleine, laissant la nature détendre mon corps meurtri de blessures.
Pourquoi étais-je blessée ? Mes souvenirs me manquaient, ma mémoire me faisait défaut. J'avais mal, je souffrais mais j'ignorais pourquoi.
Une roche, ou une racine peut-être, s'interposa finalement devant l'une de mes pattes. Une douleur intense, électrique, me fit gémir alors que mon nez percuta le sol de plein fouet. Mes pattes s'emmêlèrent, se tordant autant que mes pensées alors que la boue vint me recouvrir.
Je relevai la tête d'instinct, pour ne pas me noyer, mais le regrettai aussitôt, une forte douleur s'activa dans mon crâne, s'étendant ensuite par ma nuque pour suivre ma colonne et se répandre.
J'expirai puis crachai, sortant ce diable brun de mes poumons afin de respirer de nouveau.
Maintenant immobile, mon corps se crispa, le moindre de mes muscles se tordit de douleur et se déconnecta de ma volonté. J'étais incapable de bouger à présent.
Les ombres de la nuit me couvrirent, m'enveloppant de leur voile sombre comme le drap d'un lit moelleux qui m'aurait permis de rêver.
Depuis quand n’avais-je pas connu la douceur d’un foyer ? Il me semblait déjà avoir vécu cela de nombreuses fois. Me blottir aux creux de bras affectueux, profiter de la chaleur d’un feu sur un coussin moelleux, dormir dans des draps doux au possible et aimer ma vie. J’avais vécu cela, mais c’était il y a longtemps, il me semblait du moins.
Je levai mes pupilles brumeuses au seul être au monde qui ne m’avait jamais abandonnée. Elle était là, comme toujours, majestueuse et immuable reine de la nuit, illuminant les coins les plus sombres de sa douce lumière blanche. Elle était toujours là, elle ne partait jamais, ne bougeait jamais. Mais cette belle dame ronde n’étreignait personne, elle restait là à vous observer, à vous voir dépérir.
Comment avais-je fini ainsi ? Seule dans la forêt à fuir je ne sais quoi ? QU’avais-je fui exactement ? Ma mémoire était vide, rien ne me revenait. J’avais fui au point de ne plus respirer et à présent j’étais étendue au sol et attendais que quelque chose se passe, sans vraiment savoir ce qui pourrait me tomber dessus.
Les minutes me parurent une éternité. La fraîcheur des herbes hautes avait fini par engourdir mes douleurs.
Finalement, sous le clapotis des gouttes échappant aux feuilles des arbres, des pas lents vinrent jusqu’à mes oreilles. L’atmosphère devient pesante, comprimant un peu plus mon corps alors qu’une ombre menaçante me recouvrit. Regarde-toi.
Ce murmure grave me fit sursauter. La voix agressive poursuivit très vite : Tu sais pourtant bien que tu ne peux pas m’échapper.
Une pression sur mon flanc me fit gémir. L’eau accumulée sur mes poiles s’engouffra violemment jusqu’à ma peau, me glaçant un peu plus. Eh bien, tu ne réagis pas ?
Comment ? J’étais incapable de bouger le moindre muscle. Aurais-tu encore perdue la mémoire, Kiara ?
C’était donc récurent ? Cet homme semblait me connaître. C’était lui que j’avais fui, je le savais, il m’effrayait alors même que je ne me souvenais de rien. Il va falloir trouver quelque chose pour arranger ça.
Des rires, lointains, vinrent alors jusqu’à nous. Je l’entendis sourire : Changeons de méthode.
La pression sur mon flanc disparue alors, tout comme son ombre.
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Défi
Orelane

Un très bon texte que tu nous présente. Se mettre dans la "peau" d'un objet n'est pas si facile et tu y est assez bien arrivé.
Mais, tu as parlé d'un texte qui devait être tragique or pour moi il ne l'était pas vraiment, je m'explique. Le maître du collier meurt dans un hopital, puis on assiste à son enterrement (toujours avec la vision du collier). C'est déjà assez prévisible qu'il meurt dès tes premières phrases. C'est juste mon impression personnelle mais pour moi ce n'était donc pas tragique parce qu'on s'y attend trop, il aurait fallu une mort différente ou un peu plus violente.
Ensuite, pour densifier un peu ton texte, tu pourrais rajouter la partie où la famille se penche sur le cercueille en pleurant pour rendre ça encore plus tragique ;)
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Défi
Orelane
J'aime peut-être un peu trop la difficulté.
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